Les Isles-Bardel (prononcé [lezilbaʁdɛl] ou [lɛzilbaʁdɛl][1]) est une commune française, située dans le département du Calvados en région Normandie, peuplée de 66 habitants[Note 1].
Pour les articles homonymes, voir Les Îles, Isles et Bardel.
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Les Isles-Bardel | |
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Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Normandie |
Département | Calvados |
Arrondissement | Caen |
Intercommunalité | Communauté de communes du pays de Falaise |
Maire Mandat |
Jacques Garigue 2020-2026 |
Code postal | 14690 |
Code commune | 14343 |
Démographie | |
Population municipale |
66 hab. (2019 ![]() |
Densité | 12 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 48° 50′ 46″ nord, 0° 20′ 14″ ouest |
Altitude | Min. 54 m Max. 194 m |
Superficie | 5,69 km2 |
Unité urbaine | Commune rurale |
Aire d'attraction | Commune hors attraction des villes |
Élections | |
Départementales | Canton de Falaise |
Législatives | Troisième circonscription |
Localisation | |
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(NB : Depuis les dernières décennies du XXe siècle, Bernard Langellier a effectué nombre d'études détaillées - consultables sur internet - sur la géologie du département de l'Orne avec ses multiples répercussions sur les paysages, les activités humaines...)
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique altéré », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[2]. En 2020, la commune ressort du même type de climat dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[3].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 2]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[6] complétée par des études régionales[7] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Pierrefitte Cin_sapc », sur la commune de Pierrefitte-en-Cinglais, mise en service en 1997[8] et qui se trouve à 7 km à vol d'oiseau[9],[Note 5], où la température moyenne annuelle est de 11 °C et la hauteur de précipitations de 839,2 mm pour la période 1981-2010[10]. Sur la station météorologique historique la plus proche[Note 6], « Caen-Carpiquet », sur la commune de Carpiquet, mise en service en 1945 et à 39 km[11], la température moyenne annuelle évolue de 10,9 °C pour la période 1971-2000[12] à 11,2 °C pour 1981-2010[13], puis à 11,5 °C pour 1991-2020[14].
Les Isles-Bardel est une commune rurale[Note 7],[15]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[16],[17]. La commune est en outre hors attraction des villes[18],[19].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (75,7 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (75,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (43,9 %), terres arables (26,8 %), forêts (24,3 %), zones agricoles hétérogènes (5 %)[20].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[21].
Le nom de la localité est attesté sous les formes Is Bardel en 1390[22] et Ils Bardel en 1454[23],[24], Ys Bardel en 1554[25], Îles Bardel en 1585[26], Zys Bardel en 1710[27], Les Isles Bardel en 1793[28].
Le toponyme pourrait être issu d'un anthroponyme gaulois tel qu'Iccius[29], Icius ou Itius[24] (nom patronymique devenu nom de lieu).
René Lepelley considère quant à lui qu'il s'agirait d'une déformation d'ifs[30] (on trouve également non loin d'ici le lieu-dit : « Ils d'Ouilly »). L'orthographe actuelle Isles date du XVIIIe siècle. Sur un plan de 1829, près du lieu-dit « le cul de la Courbe » non loin du confluent avec la Baise, on voit que l'Orne formait bien deux petites îles qui se trouvaient au pied d'un promontoire, aisé à défendre, que le cours d'eau principal enserre dans un étroit méandre.
Il y a convergence pour voir en Bardel un anthroponyme médiéval. L'origine serait le nom d'une famille ayant marqué le lieu, peut-être, en y possédant des terres. La même origine serait proposée pour l'autre hameau de la commune appelé : la Bardellière[31].
La paroisse Saint-Ouen des Ils-Bardel était située dans le duché de Normandie - Parlement de Rouen - intendance d'Alençon - élection et bailliage de Falaise - sergenterie de Thury.
La paroisse dépendait du diocèse de Séez, archidiaconé du Hiesmois, doyenné d'Aubigny.
La paroisse — comme celles de Saint-Philbert-sur-Orne et de Saint-Aubert-sur-Orne — était placée sous le patronage de l'abbaye Saint-Étienne de Caen, fondée par le duc Guillaume le Conquérant au XIe siècle. Ce monastère percevait donc la part la plus importante de la dîme versée par les habitants du lieu ; de plus, l'abbé de Saint-Étienne avait le privilège de proposer à l'évêque de Séez le nom du curé des Ils(-Bardel), chaque fois que le poste était vacant.
Le patron protecteur de la paroisse, saint Ouen (mort en 684) était chancelier du roi des Francs, Dagobert Ier, et évêque de Rouen (la capitale normande). Il œuvra à la diffusion du christianisme dans la province et encouragea en Normandie l'implantation de plusieurs monastères importants dont l'abbaye de Jumièges, l'abbaye Saint-Wandrille de Fontenelle. Ces établissements religieux exercèrent leur influence en créant nombre de dépendances (prieurés, prieurés-cures, granges monastiques ou granges dimières, ateliers métallurgiques, moulins...) qui étaient source d'importants revenus.
Les Isles Bardel appartenait jusqu'en 2015 au canton de Falaise-Nord et fait partie, depuis 2015 du canton de Falaise.
De 1800 à 1926, la commune appartenait à l'arrondissement de Falaise, rattaché en 1926 à l'arrondissement de Caen.
Depuis la création de celle-ci, en 1994, Les Isles-Bardel appartient à la communauté de communes du Pays de Falaise.
Au plan religieux, la paroisse des Isles-Bardel fait partie du regroupement paroissial Bienheureux François Jamet des Vallées, basé à Condé sur Noireau, dans le diocèse de Bayeux-Lisieux.
Les biens matériels de la majeure partie de la paroisse appartenaient à l'abbaye Saint-Étienne de Caen. (les biens temporels de ce monastère lui avaient été donnés au XIe siècle par le fondateur Guillaume le Conquérant ainsi que par des familles nobles soucieuses de leur salut après la mort). Seule échappait à l'abbaye une partie de la paroisse, le fief du château des Ils, acheté vers 1472 par Jacques de la Pommeraye, à l'époque où le roi Louis XI de France entreprenait de mettre de l'ordre dans les titres de noblesse et de propriété, après la période très troublée de la guerre de Cent Ans.
Au XIIe siècle, l'abbaye d'Ardenne de l'ordre des Prémontrés - proche de Caen - envoya quelques moines (conduits pense-t-on par un nommé Bardel), fonder un prieuré Saint-Nicolas au bord de la Baise, sur des terres données par Enguerrand de Vassy, seigneur de la Forest (Auvray).
NB : Au XVIe siècle, Jacques de Vassy seigneur de la Forest se convertit au protestantisme et saccagea le prieuré (qui fut restauré par la suite). En 1647, le petit monastère fut transféré au bord de l'Orne sur la paroisse de Saint-Aubert (lieudit Val Hulin). Puis, un des successeurs de Jean de Vassy - revenu au catholicisme - déplaça à nouveau le prieuré Saint-Nicolas à l'intérieur de son château de la Forest, sous la protection de ses hommes d'armes). Enfin, en 1718, l'évêque de Séez autorisa le prieur à transformer le prieuré Saint-Nicolas en simple chapelle castrale dans une des tours du château.
En 1577, Louis de Vassy, seigneur de La Forest (Auvray) et protestant, achète les terres des Isles-Bardel, de Saint-Aubert et de Saint-Philbert aux moines de l'abbaye Saint-Étienne, qui estimaient trop faibles les revenus tirés de ces trois paroisses.
S'estimant lésée par la transaction précédente, l'abbaye Saint-Étienne porte le différend devant la justice ; s'ensuivront d'interminables procédures.
C'est seulement au milieu du XVIIe siècle que l'abbé commendataire de Saint-Étienne Alphonse-Louis du Plessis de Richelieu, - qui était également cardinal- archevêque de Lyon et frère du ministre du roi Louis XIII de France, retrouva la pleine possession des terres des Isles-Bardel.
En 1656, Jean de la Pommeraye seigneur des Ils-Bardel décède et est enseveli dans l'église. Jeanne, sa fille unique, ayant épousé en 1600 Constantin de Brossard, écuyer, seigneur de Saint-Martin, la famille de Brossard prend possession de la seigneurie et du château.
En 1865, M. Frédéric fut instituteur et secrétaire de mairie.
En 1874, ouverture de la ligne de Falaise à Berjou. Cette voie de chemin de fer passait à proximité immédiate des Isles-Bardel (gare de Rapilly et du Mesnil-Villement) ; entre autres utilités, elle facilitait les déplacements vers les marchés et foires de Falaise, de Pont-d'Ouilly, Condé-sur-Noireau...
Au cours de la Première Guerre mondiale, de 1914 à 1918, la commune paye un lourd tribut au conflit compte tenu de sa population : six de ses habitants sont tués, morts pour la France : LANGE Émile, LEBAS Pierre, ONFROY Maurice, PAUTREL Pierre, SOYER Louis, VERRIER Léon.
En 1938 : fermeture aux voyageurs de la ligne de chemin de fer de Falaise à Berjou.
En , lors de la Seconde Guerre mondiale, à la fin de la bataille de Normandie, la commune accueille de nombreux réfugiés du Calvados et subit d'importantes destructions au moment des combats de la poche de Falaise.
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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Les données manquantes sont à compléter. | ||||
1792 | Jean Lehugeur | |||
Les données manquantes sont à compléter. | ||||
1822 | Philippe Maline | |||
1826 | G de Brossard | |||
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1849 | Hughes des Rotours de Chaulieu | |||
Les données manquantes sont à compléter. | ||||
avant 1981 | ? | Gaston Peschet | ||
? | mars 2001 | Marie-Josèphe Osouf | ||
mars 2001 | septembre 2016 | Jacques de Brossard[32] | SE | Cadre |
septembre 2016[33] | En cours | Jacques Garigue[34] | SE | Retraité |
Les données manquantes sont à compléter. |
Le conseil municipal est composé de sept membres dont le maire et deux adjoints[34].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[35]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[36].
En 2019, la commune comptait 66 habitants[Note 8], en diminution de 1,49 % par rapport à 2013 (Calvados : +0,72 %, France hors Mayotte : +2,17 %). Vers 1830, la commune comptait 60 feux, soit environ 400 habitants (dont l'activité quasi exclusive était l'agriculture).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
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358 | 329 | 365 | 239 | 345 | 353 | 273 | 270 | 308 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
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262 | 243 | 264 | 311 | 229 | 228 | 200 | 189 | 183 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
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152 | 159 | 150 | 122 | 134 | 147 | 138 | 141 | 130 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2006 | 2008 | 2013 |
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120 | 101 | 80 | 64 | 42 | 58 | 63 | 64 | 67 |
2018 | 2019 | - | - | - | - | - | - | - |
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63 | 66 | - | - | - | - | - | - | - |
Elle surprend au premier abord par sa simplicité et par la longueur de son unique nef, rappellant que la paroisse a été beaucoup plus peuplée dans le passé.
L'encadrement des ouvertures en calcaire ocre taillé, extrait hors de la paroisse, contraste avec la grisaille des murs. C'est le seul « luxe » qui distingue le lieu de culte paroissial des maisons paysannes construites avec la pierre sombre du sous-sol.
Elle porte surtout les marques des XVIIIe et XIXe siècles, avec quelques éléments antérieurs difficiles à dater.
Le maître-retable a été restauré en 2010 et 2011.
L’ancienne cuve baptismale retrouvée à l’extérieur a été nettoyée et placée au fond de l’église.
Les bâtiments actuels sont du XIXe siècle, date à laquelle ils ont remplacé une construction plus ancienne. (privé).
NB :* avant 1789, deux moulins ont été exploités par les moines , un moulin à farine sur la Baise, un moulin à drap (voir moulin à foulon) sur l'Orne (moulin de Donnet ?).(Les dates et causes de la cessation de ces activités ne sont pas connues).
Le corps de la comtesse de Brossard repose dans un caveau entretenu par la famille du comte de Brossard. Sur sa tombe est indiqué « Ci-git le corps de Marie Périne Étiennette d'Auvilliers, épouse de François Constantin, comte de Brossard, né à Paris le , décédée le aux Ils-Bardel ». Mademoiselle d'Auvilliers, dite mademoiselle de Villemomble, est la fille de Mademoiselle Le marquis (Madame de Villemomble) et de Louis-Philippe de Bourbon, duc d'Orléans, premier prince du sang (1725-1785). Baptisée le à Charenton, sœur jumelle de Louis-Philippe de Saint-Albin, qui suivra son frère Louis-Étienne de Saint-Farre dans les ordres.
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