Le Noyer est une commune française située dans le département des Hautes-Alpes en région Provence-Alpes-Côte d'Azur.
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Le Noyer | |
La mairie. | |
Héraldique |
|
Administration | |
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Pays | France |
Région | Provence-Alpes-Côte d’Azur |
Département | Hautes-Alpes |
Arrondissement | Gap |
Intercommunalité | Communauté de communes Champsaur-Valgaudemar |
Maire Mandat |
Martine Py 2020-2026 |
Code postal | 05500 |
Code commune | 05095 |
Démographie | |
Population municipale |
301 hab. (2019 ) |
Densité | 14 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 44° 41′ 57″ nord, 6° 00′ 47″ est |
Altitude | Min. 839 m Max. 2 563 m |
Superficie | 21,5 km2 |
Unité urbaine | Commune rurale |
Aire d'attraction | Gap (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Saint-Bonnet-en-Champsaur |
Législatives | Deuxième circonscription |
Localisation | |
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Le Noyer est située dans la partie occidentale du Champsaur, sur la rive gauche du Drac, adossé à la bordure orientale du massif du Dévoluy, et fait face aux sommets du sud-ouest du massif des Écrins (le Vieux Chaillol, 3 163 m).
Le chef-lieu et les principaux hameaux sont à une altitude de 1 100 m, mais la commune s'étage depuis la vallée du Drac (850 m au pont de la Guinguette) jusqu'aux sommets du Dévoluy (Montagne de Faraud, 2 567 m).
Sa position géographique lui confère, comme à l'ensemble du Champsaur, un climat particulier : agréable en été, mais soumis le reste de l'année à la « bise », vent du nord qui lui apporte fréquemment les nuages remontant de la cuvette grenobloise et, en hiver, le froid des Alpes du Dauphiné.
Le Noyer est une commune rurale[Note 1],[1]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[2],[3].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Gap, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 73 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[4],[5].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (72,8 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (71,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (33,6 %), espaces ouverts, sans ou avec peu de végétation (29,3 %), zones agricoles hétérogènes (27,2 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (9,9 %)[6].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[7].
Le nom de la commune s'écrit Lo Noier en occitan, et Le Noyèr en francoprovençal[8].
Le nom de la localité est attesté sous la forme Naugerium en 1152, puis Noyerio en 1271, et Le Noyer pour la première fois en 1516[9].
La présence d'une ancienne piste ou voie de communication traversant le torrent du Noyer et reliant Agnières-en-Dévoluy par le col du Noyer, pourrait suggérer un gué noyé sur ce torrent. Cette évolution de « Passage Noyé » à « Noyer », relativement courante, concerne de nombreuses voies antiques ou médiévales.[réf. nécessaire]
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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Les données manquantes sont à compléter. | ||||
mars 2001 | mars 2008 | Jean Leduc | DVD | |
mars 2008 | 2014 | Jacques Fougairolle | ||
mars 2014 | juillet 2020 | Renée Nouguier[10] | Sans profession déclarée | |
juillet 2020 | En cours | Martine Py[10],[11] | Ancienne cadre |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[12]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[13].
En 2019, la commune comptait 301 habitants[Note 3], en augmentation de 8,66 % par rapport à 2013 (Hautes-Alpes : +1,39 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
720 | 665 | 746 | 821 | 915 | 1 019 | 969 | 1 010 | 900 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
800 | 823 | 804 | 744 | 756 | 749 | 728 | 753 | 689 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
647 | 619 | 529 | 488 | 425 | 434 | 404 | 330 | 319 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2005 | 2006 | 2010 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
289 | 263 | 219 | 215 | 243 | 222 | 237 | 237 | 267 |
2015 | 2019 | - | - | - | - | - | - | - |
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289 | 301 | - | - | - | - | - | - | - |
Le Noyer est une commune de moyenne montagne essentiellement agricole : petit élevage (vaches, moutons), prairies, bois ; on retrouve un peu partout sur la commune d'anciens canaux d'irrigation, témoins d'une organisation agricole ancienne. Pendant longtemps, le manque d'activité locale ou la maigreur des revenus liés à la terre ont incité les Noyerons à quitter leur village, quitte à y revenir sur leurs vieux jours. Le Noyer a ainsi beaucoup vieilli. L'école et le restaurant furent fermés dans les années 1990. Aucun commerce n'y subsiste depuis longtemps. Une petite station de ski (un seul téléski, 200 mètres de dénivelé), aujourd'hui abandonnée, apporta longtemps un peu d'animation en hiver.
Cependant le village attire de plus en plus d'urbains amateurs de campagne, qui y ont trouvé une résidence secondaire, voire principale (Gap est à 20 kilomètres, Grenoble à 80). Plus aucune maison n'est en ruine, et peu sont encore à vendre.
La route nationale 85, dite route Napoléon, longe la commune sur plusieurs kilomètres, mais ne traverse que La Guinguette, les autres hameaux étant à l'écart, sur la haute plaine. En revanche, le Noyer est un lieu de passage assez fréquenté en été : le village est en effet au pied du col du Noyer (altitude 1 664 mètres), seule porte d'entrée à l'est du Dévoluy ; la route qui y mène est malheureusement fermée pendant toute la saison d'hiver.
Les Noyerons sont partagés sur la construction prochaine de l'autoroute Gap - Grenoble, qui doit passer à proximité : si certains en attendent un regain d'attractivité pour la région, d'autres craignent surtout les nuisances qu'elle occasionnera : il est très probable que l'autoroute traversera la commune, et l'échangeur le plus proche sera à plusieurs kilomètres.
Handicap majeur du Noyer : les équipements d'accueil sont pratiquement inexistants sur la commune (un seul gîte, au Villard).
Le village est formé de nombreux hameaux ayant chacun son caractère propre, dont certains assez éloignés :
et, en s'éloignant vers le nord :
Dans la forêt communale, outre ses nombreux sentiers de promenade et sa faune sauvage (marmottes, chevreuils, sangliers), on trouvera :
Le col du Noyer (altitude 1 664 mètres), avec le refuge Napoléon, est un point de vue remarquable sur le Champsaur et le massif des Écrins.
Pour les sportifs :
Dominique Villars, médecin et botaniste, qui fut doyen de la Faculté de Médecine de Strasbourg en 1809, est né au Noyer le .
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