Le Mesnil-Villeman est une commune française, située dans le département de la Manche en région Normandie, peuplée de 235 habitants[Note 1].
Ne pas confondre avec Le Mesnil-Villement (Calvados)
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Le Mesnil-Villeman | |
L'église Saint-Pierre. | |
![]() Blason |
|
Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Normandie |
Département | Manche |
Arrondissement | Coutances |
Intercommunalité | Communauté de communes Coutances Mer et Bocage |
Maire Mandat |
Hervé Agnes 2020-2026 |
Code postal | 50450 |
Code commune | 50326 |
Démographie | |
Gentilé | Mesnil-Villemanais |
Population municipale |
235 hab. (2019 ![]() |
Densité | 22 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 48° 51′ 52″ nord, 1° 19′ 39″ ouest |
Altitude | Min. 42 m Max. 164 m |
Superficie | 10,80 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Commune hors attraction des villes |
Élections | |
Départementales | Canton de Quettreville-sur-Sienne |
Législatives | Troisième circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | lemesnilvilleman.sitego.fr |
modifier ![]() |
Le Mesnil-Amand | Le Mesnil-Amand | Gavray, Le Mesnil-Garnier |
Le Mesnil-Rogues | ![]() |
Le Mesnil-Garnier |
Beauchamps | Champrepus | Le Mesnil-Garnier, Champrepus |
Le Mesnil-Villeman est situé à la limite du Massif armoricain. La commune est donc vallonnée et présente un grand plateau autour du centre-bourg. Le point culminant est de 164 m à la Daninière et le point le plus bas est de 42 m, dans les vallées. Certains lieux de la commune sont parfois accidentés et peuvent les rendre difficilement exploitables.
Quelques cours d'eau parcourent la commune : le ruisseau Doinel et surtout l'Airou, affluent de la Sienne, qui prend sa source dans le Calvados. L'Airou est reconnue au niveau européen comme site faisant partie du réseau Natura 2000 : l'Airou possède une forte population de saumon atlantique notamment.
La roche mère du Mesnil-Villeman est issue de l'ère primaire. Le sol est composé de schiste (phyllade, schiste dur et luisant, d'aspect soyeux) et de grès. Les schistes et le grès sont des éléments anciens. Ceux-ci sont principalement constitués de feldspath, de quartz et de paillettes de mica.
Les analyses de sols effectuées dans la commune mettent en évidence la présence de limons argileux. En général, sur le territoire, les terres sont assez profondes et cela en facilite leur culture.
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique franc », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[3]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Ce type de climat se traduit par des températures douces et une pluviométrie relativement abondante (en liaison avec les perturbations venant de l'Atlantique), répartie tout au long de l'année avec un léger maximum d'octobre à février[4].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 2]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[7] complétée par des études régionales[8] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Coulouvray-Boisbenâtre », sur la commune de Coulouvray-Boisbenâtre, mise en service en 1988[9] et qui se trouve à 18 km à vol d'oiseau[10],[Note 5], où la température moyenne annuelle est de 10,4 °C et la hauteur de précipitations de 1 378,3 mm pour la période 1981-2010[11]. Sur la station météorologique historique la plus proche[Note 6], « Granville – pointe du Roc », sur la commune de Granville, mise en service en 1973 et à 19 km[12], la température moyenne annuelle évolue de 11,6 °C pour la période 1971-2000[13] à 11,9 °C pour 1981-2010[14], puis à 12,4 °C pour 1991-2020[15].
Le Mesnil-Villeman est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 7],[16],[17],[18]. La commune est en outre hors attraction des villes[19],[20].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (94,2 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (94,2 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (62,5 %), terres arables (20,8 %), zones agricoles hétérogènes (10,9 %), forêts (5,9 %)[21].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[22].
Le nom de la localité est attesté sous la forme Mesnil Vineman en 1102 (cartulaire de Lucerne); le Mesnil-Vineman appellation constante jusqu'au XIXe siècle[23],[24].
Mesnil est un appellatif commun dans le nord de la France notamment en Normandie. Il est issu du français médiéval maisnil, mesnil, « maison avec terrain »[25]. Il est suivi du nom de personne germanique Winemannus[23], l'anthroponyme Wineman est plus précisément vieil anglais, Winamannus ( avec une désinence latine -us) vieux saxon et Winaman scandinave[26].
Homonymie avec Le Mesnil-Villement (Calvados, Maisnillum Winement 1198)[23] avec la finale francisée -ent caractéristique des noms normands en -man(n) dans la partie orientale de la région cf. Dodeman / Doudement ; Bruman / Brument ; etc.
Le gentilé est Mesnil-Villemanais.
A l'époque Gallo-romaine, la commune était essentiellement couverte de forêts. Il est dit (mais sans preuve historique vérifiée) que les combats entre les Unelles de Viridorix et les romains de Sabinius eurent lieu au Mesnil-Villeman.
Au Moyen Âge, la place forte était Gavray (commune située à 7 km environ) et, toutes les communes avoisinantes, les « Mesnils » constituaient de petites places fortes chargées de la protection de Gavray.
En 1327, un texte cite le Mesnil-Villeman. On parle alors d'un fief dont le seigneur devait des corvées au Roi et, en contrepartie il était alors autorisé à faire paître ses cochons dans les forêts du Roi pour la somme de quatre deniers. Il était également écrit que ce seigneur avait le droit de se rendre aux foires.
Le dernier seigneur et patron du Mesnil-Amand et du Mesnil-Villeman, François Robert Le Pigeon (1728-1795), sieur de Launay, fut guillotiné le 3 thermidor an III ()[27].
Sous la Révolution, en 1792, la commune de Dragueville fusionna avec les Mesnil-Villeman. À cette même époque, les habitants de la commune rédigèrent les fameux cahiers de doléances du bailliage du Cotentin pour les États généraux de 1789 (cahiers de doléances du bailliage de Cotentin - Coutances et secondaires - États généraux de 1789 publiés par emile Bridrey, docteur en droit).
Pendant la Première Guerre mondiale, le Mesnil-Villeman a perdu près de 6 % de sa population. En effet, il y eut trente-et-un morts sur un total de 528 habitants. En commémoration, on érigea un monument aux Morts dans le cimetière le . On fit également installer un tableau à la gloire des soldats à l'intérieur de l'église du Mesnil-Villeman.
Parmi les documents (consultables en mairie), on trouve également des inventaires montrant que la population s'est bien organisée durant cette période. Ainsi, ils recensèrent les différentes sortes de véhicules en vue d'une réquisition.
En 1918, un ballon captif militaire qui avait rompu ses amarres échappa à tout contrôle et traversa la France depuis le front de l'Est pour finalement s'écraser dans le bois de Dragueville. Il fallut près d'un mois pour le démonter et, enfin le réexpédier sur le front.
Pendant la Seconde Guerre Mondiale, des habitants furent témoins de nombreuses scènes du Débarquement des Alliés. On trouve des témoignages précis dans le livre de Rémy Chuinard. On citera comme exemple ces deux habitants qui, voyant une colonne de soldats américains remonter la route de Gavray, signala la présence d'un bataillon allemand encore installé dans le bourg. Ils purent ainsi assister à l'intervention d'un tank à lames Bull. Le tribut humain lors de ce conflit fut moins important que lors de la Première Guerre. On peut quand même déplorer deux victimes militaires et, cinq victimes civiles.
Au cimetière du Mesnil-Villeman se trouve une grotte en remerciement de l'Action de Grâce et de la protection ainsi obtenue durant cette période. Il y a une petite célébration à la Saint-Bernadette.
Le conseil municipal est composé de onze membres dont le maire et trois adjoints[28].
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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1977 | mars 2001 | Pierre Lebreton | ||
mars 2001 | 2020 | Nicolle Yvon[28] | SE | Agricultrice |
mai 2020 | en cours | Hervé Agnès[29] | SE | Auto-entrepreneur , conseiller départemental depuis 2021 |
Les données manquantes sont à compléter. |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[30]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[31].
En 2019, la commune comptait 235 habitants[Note 8], en diminution de 0,84 % par rapport à 2013 (Manche : −0,97 %, France hors Mayotte : +2,17 %). Le Mesnil-Villeman a compté jusqu'à 1 002 habitants en 1836.
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
638 | 858 | 969 | 943 | 980 | 1 002 | 953 | 980 | 941 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
874 | 865 | 814 | 817 | 830 | 755 | 708 | 654 | 581 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
550 | 546 | 528 | 447 | 455 | 472 | 498 | 452 | 440 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2006 | 2007 | 2012 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
454 | 381 | 321 | 275 | 253 | 245 | 228 | 225 | 235 |
2017 | 2019 | - | - | - | - | - | - | - |
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235 | 235 | - | - | - | - | - | - | - |
![]() |
Blason | Parti : au 1er d'azur à la rose d'or, au 2e d'argent à deux clés de sable passées en sautoir ; le tout sommé d'un chef de gueules chargé d'un léopard d'or armé et lampassé d'azur. |
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Détails | Le léopard d'or sur champ de gueules rappelle les armes de la Normandie. Le statut officiel du blason reste à déterminer. |
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