Laujuzan (Laur Jusan en gascon) est une commune française située dans l'ouest du département du Gers, en région Occitanie.
Laujuzan | |
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Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Occitanie |
Département | Gers |
Arrondissement | Condom |
Intercommunalité | Communauté de communes du Bas-Armagnac |
Maire Mandat |
Patrick Lassalle 2020-2026 |
Code postal | 32110 |
Code commune | 32202 |
Démographie | |
Gentilé | Laujuzanais |
Population municipale |
280 hab. (2019 ![]() |
Densité | 25 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 43° 48′ 27″ nord, 0° 06′ 51″ ouest |
Altitude | Min. 74 m Max. 138 m |
Superficie | 11,34 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Nogaro (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton du Grand-Bas-Armagnac |
Législatives | Première circonscription |
Localisation | |
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Sur le plan historique et culturel, la commune est dans le Bas-Armagnac, ou Armagnac noir, un pays s'inscrivant entre les vallées de l'Auzoue, la Gélise, la Douze et du Midou. Exposée à un climat océanique altéré, elle est drainée par la Midouze, l'Izaute, le ruisseau de la Moulie et par divers autres petits cours d'eau. La commune possède un patrimoine naturel remarquable : un site Natura 2000 (le « réseau hydrographique du Midou et du Ludon ») et deux zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique.
Laujuzan est une commune rurale qui compte 280 habitants en 2019, après avoir connu un pic de population de 606 habitants en 1856. Elle fait partie de l'aire d'attraction de Nogaro. Ses habitants sont appelés les Laujuzanais ou Laujuzanaises.
Le patrimoine architectural de la commune comprend un immeuble protégé au titre des monuments historiques : le château de Lau, inscrit en 1981.
Laujuzan est une commune située en Gascogne en Bas-Armagnac à 9 km à l'ouest de Nogaro.
Monlezun-d'Armagnac | Maupas (sur 100 m) |
Panjas |
Mormès | ![]() |
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Perchède | Magnan | Caupenne-d'Armagnac |
Laujuzan se situe en zone de sismicité 1 (sismicité très faible)[2].
La commune est dans le bassin de l'Adour, au sein du bassin hydrographique Adour-Garonne[3]. Elle est drainée par la Midouze, l'Izaute, le ruisseau de la Moulie, un bras du Ruisseau l'Izaute et par divers petits cours d'eau, qui constituent un réseau hydrographique de 15 km de longueur totale[4],[Carte 1].
La Midouze, d'une longueur totale de 151,5 km, prend sa source dans la commune d'Armous-et-Cau et s'écoule du sud-est vers le nord-ouest puis vers l'ouest. Elle traverse la commune et se jette dans l'Adour à Vicq-d'Auribat, après avoir traversé 46 communes[5].
L'Izaute, d'une longueur totale de 37,5 km, prend sa source dans la commune de Dému et s'écoule vers le nord. Il traverse la commune et se jette dans la Gélise à Castelnau d'Auzan Labarrère, après avoir traversé 11 communes[6].
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique altéré », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[7]. En 2020, la commune ressort du même type de climat dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique et les climats de montagne et semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[8].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[10] complétée par des études régionales[11] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Aire Mestade », sur la commune d'Aire-sur-l'Adour, mise en service en 1991[12] et qui se trouve à 17 km à vol d'oiseau[13],[Note 3], où la température moyenne annuelle est de 13,8 °C et la hauteur de précipitations de 915,2 mm pour la période 1981-2010[14]. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Mont-de-Marsan », sur la commune de Mont-de-Marsan, dans le département des Landes, mise en service en 1945 et à 32 km[15], la température moyenne annuelle évolue de 13,1 °C pour la période 1971-2000[16], à 13,5 °C pour 1981-2010[17], puis à 13,9 °C pour 1991-2020[18].
Le réseau Natura 2000 est un réseau écologique européen de sites naturels d'intérêt écologique élaboré à partir des directives habitats et oiseaux, constitué de zones spéciales de conservation (ZSC) et de zones de protection spéciale (ZPS)[Note 4]. Un site Natura 2000 a été défini sur la commune au titre de la directive habitats : le « réseau hydrographique du Midou et du Ludon »[20], d'une superficie de 6 542 ha, un site présentant une diversité d’habitats relativement importante, malgré une faible représentativité des habitats d’intérêt communautaire[21].
L’inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire. Une ZNIEFF de type 1[Note 5] est recensée sur la commune[22] : l'« étang de Mousquey » (45 ha)[23] et une ZNIEFF de type 2[Note 6],[22] : le « réseau hydrographique du Midou et milieux annexes » (6 344 ha), couvrant 43 communes dont 37 dans le Gers et six dans les Landes[24].
Laujuzan est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 7],[25],[I 1],[26].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Nogaro, dont elle est une commune de la couronne[Note 8]. Cette aire, qui regroupe 18 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[I 2],[I 3].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (84,1 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (86 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (39,6 %), cultures permanentes (23,1 %), zones agricoles hétérogènes (21,4 %), forêts (15,9 %)[27].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 2].
Le territoire de la commune de Laujuzan est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), inondations et séisme (sismicité très faible). Il est également exposé à un risque technologique, et le risque industriel[28]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[29].
Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation par débordement de cours d'eau, notamment la Midouze et l'Izaute. La cartographie des zones inondables en ex-Midi-Pyrénées réalisée dans le cadre du XIe Contrat de plan État-région, visant à informer les citoyens et les décideurs sur le risque d’inondation, est accessible sur le site de la DREAL Occitanie[30]. La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1983, 1999 et 2009[31],[28].
Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. 38,1 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (94,5 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 172 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 1 sont en en aléa moyen ou fort, soit 1 %, à comparer aux 93 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[32],[Carte 3].
Par ailleurs, afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, l'inventaire national des cavités souterraines permet de localiser celles situées sur la commune[33].
Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par la sécheresse en 2002 et par des mouvements de terrain en 1999[28].
La commune est exposée au risque industriel du fait de la présence sur son territoire d'une entreprise soumise à la directive européenne SEVESO[34].
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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1792 | 1796 | Pierre Lalanne | ||
1804 | 1806 | Jean Dando | ||
1806 | 1828 | Jean Dubedat | ||
1828 | 1837 | Vital Ferdinand Luzarey | ||
1837 | 1879 | Jean Bouigneres | ||
1879 | 1884 | Jacques Dubedat | ||
1884 | 1888 | Louis Faget | ||
1888 | 1889 | Jacques Dubedat | ||
1889 | 1916 | Jean Dufranc | ||
1916 | 1919 | Henri Dubedat | ||
1919 | 1925 | Louis Joseph Cantau | ||
1925 | 1965 | Jean Vincent Galabert | ||
1965 | 1977 | Aristide Samalens | ||
1977 | 1989 | Georges Samalens | ||
1989 | 2001 | Solange Lasserre | ||
mars 2001 | 2014 | Claude Senac | ||
mars 2014 | 2020 | Frédéric Aoustou | DVD | Cadre |
2020 | En cours | Patrick Lassalle | ||
Les données manquantes sont à compléter. |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[36]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[37].
En 2019, la commune comptait 280 habitants[Note 9], en augmentation de 8,95 % par rapport à 2013 (Gers : +0,58 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1841 | 1846 | 1851 | 1856 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
169 | 157 | 142 | 177 | 496 | 491 | 512 | 573 | 606 |
1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 | 1901 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
578 | 556 | 574 | 596 | 564 | 526 | 508 | 476 | 516 |
1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 | 1962 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
486 | 405 | 351 | 314 | 304 | 304 | 317 | 307 | 295 |
1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2006 | 2007 | 2012 | 2017 |
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283 | 262 | 242 | 245 | 226 | 231 | 232 | 255 | 279 |
2019 | - | - | - | - | - | - | - | - |
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280 | - | - | - | - | - | - | - | - |
En 2018 (données Insee publiées en ), la commune compte 120 ménages fiscaux[Note 10], regroupant 248 personnes. La médiane du revenu disponible par unité de consommation est de 19 870 €[I 4] (20 820 € dans le département[I 5]).
2008 | 2013 | 2018 | |
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Commune[I 6] | 10,2 % | 6,2 % | 8,9 % |
Département[I 7] | 6,1 % | 7,5 % | 8,2 % |
France entière[I 8] | 8,3 % | 10 % | 10 % |
En 2018, la population âgée de 15 à 64 ans s'élève à 157 personnes, parmi lesquelles on compte 77,7 % d'actifs (68,8 % ayant un emploi et 8,9 % de chômeurs) et 22,3 % d'inactifs[Note 11],[I 6]. En 2018, le taux de chômage communal (au sens du recensement) des 15-64 ans est supérieur à celui du département, mais inférieur à celui de la France, alors qu'il était supérieur à celui de la France en 2008.
La commune fait partie de la couronne de l'aire d'attraction de Nogaro, du fait qu'au moins 15 % des actifs travaillent dans le pôle[Carte 4],[I 9]. Elle compte 47 emplois en 2018, contre 56 en 2013 et 48 en 2008. Le nombre d'actifs ayant un emploi résidant dans la commune est de 110, soit un indicateur de concentration d'emploi de 42,9 % et un taux d'activité parmi les 15 ans ou plus de 53,7 %[I 10].
Sur ces 110 actifs de 15 ans ou plus ayant un emploi, 33 travaillent dans la commune, soit 30 % des habitants[I 11]. Pour se rendre au travail, 82,7 % des habitants utilisent un véhicule personnel ou de fonction à quatre roues, 0,9 % les transports en commun, 1,8 % s'y rendent en deux-roues, à vélo ou à pied et 14,5 % n'ont pas besoin de transport (travail au domicile)[I 12].
29 établissements[Note 12] sont implantés à Laujuzan au . Le tableau ci-dessous en détaille le nombre par secteur d'activité et compare les ratios avec ceux du département[Note 13],[I 13]. Le secteur du commerce de gros et de détail, des transports, de l'hébergement et de la restauration est prépondérant sur la commune puisqu'il représente 37,9 % du nombre total d'établissements de la commune (11 sur les 29 entreprises implantées à Laujuzan), contre 27,7 % au niveau départemental[I 14].
La commune est dans le Bas-Armagnac, une petite région agricole occupant une partie ouest du département du Gers[40]. En 2020, l'orientation technico-économique de l'agriculture[Note 14] sur la commune est la polyculture et/ou le polyélevage[Carte 5].
1988 | 2000 | 2010 | 2020 | |
---|---|---|---|---|
Exploitations | 28 | 19 | 16 | 12 |
SAU[Note 15] (ha) | 768 | 756 | 719 | 585 |
Le nombre d'exploitations agricoles en activité et ayant leur siège dans la commune est passé de 28 lors du recensement agricole de 1988[Note 16] à 19 en 2000 puis à 16 en 2010[42] et enfin à 12 en 2020[Carte 6], soit une baisse de 57 % en 32 ans. Le même mouvement est observé à l'échelle du département qui a perdu pendant cette période 51 % de ses exploitations[43],[Carte 7]. La surface agricole utilisée sur la commune a également diminué, passant de 768 ha en 1988 à 585 ha en 2020[Carte 8]. Parallèlement la surface agricole utilisée moyenne par exploitation a augmenté, passant de 27 à 49 ha[42].
Laujuzan a été fondé au XIe siècle et s'étendait à l'époque sur une surface de 680 hectares. Des vestiges remarquables ont survécu à l'épreuve du temps, notamment à Lau, une importante seigneurie qui a conservé un château du XVIIe siècle en cours de restauration, situé sur un coteau au nord de l'Izaute, un affluent du Midou. Son nom lui vient d'un seigneur, Inigo Lopez de Lod, neveu du roi de Biscaye, qui passa en Navarre et fonda un château dans un faubourg de Lescar, en Béarn. Le château de Lau fut pillé et rasé mais il fut reconstruit et habité jusqu'en 1724. La chapelle du château, qui appartient désormais à la commune, est accolée à ce dernier et date du XIIIe siècle. À noter que le retable de la chapelle de Lau est une œuvre classée.