Lagarde-Paréol est une commune française située dans le département de Vaucluse, en région Provence-Alpes-Côte d'Azur.
Pour les articles homonymes, voir Lagarde.
Lagarde-Paréol | |
![]() Château Fonsalette, un des plus prestigieux domaines des Côtes du Rhône. | |
![]() Blason |
|
Administration | |
---|---|
Pays | ![]() |
Région | Provence-Alpes-Côte d’Azur |
Département | Vaucluse |
Arrondissement | Carpentras |
Intercommunalité | Communauté de communes Aygues Ouvèze en Provence |
Maire Mandat |
Fabrice Leaune 2020-2026 |
Code postal | 84290 |
Code commune | 84061 |
Démographie | |
Gentilé | Paréolais, Paréolaises |
Population municipale |
327 hab. (2019 ![]() |
Densité | 35 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 44° 13′ 44″ nord, 4° 51′ 06″ est |
Altitude | 125 m Min. 84 m Max. 253 m |
Superficie | 9,29 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Orange (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Bollène |
Législatives | Quatrième circonscription |
Localisation | |
modifier ![]() |
Situées à l'est du massif d'Uchaux, en bordure de la vallée de l'Aygues, les terres de la commune sont une alternance de bois et de vignes. La viticulture joue d'ailleurs un rôle important dans l'économie locale.
La commune de Lagarde-Paréol est une commune de Nord Vaucluse, située à la limite de la Drôme, la commune est à proximité de la ville de Bollène (au nord) et la ville d'Orange plus au sud.
Rochegude Drôme |
||
Uchaux | ![]() |
Sainte-Cécile-les-Vignes |
Sérignan-du-Comtat |
La route départementale 65 traverse la commune et le bourg sur un axe nord-sud (petite déviation au nord vers Rochegude à l'ouest). La route départementale 168 en provenance de la commune voisine de Sainte-Cécile-les-Vignes la rejoint au nord du bourg.
L'autoroute la plus proche est l'autoroute A7, à un peu moins d'une vingtaine de kilomètres à l'ouest.
Le village est construit sur un pic rocheux faisant face au massif d'Uchaux.
Le point le plus bas, à 84 mètres d'altitude, se situe au sud-est de la commune. Le point le plus haut, à 253 mètres d'altitude, se situe à l'ouest du village, à proximité du sommet de la Roquette (284 mètres d'altitude, commune voisine de Uchaux).
Le massif d'Uchaux constitue une unité anticlinale dissymétrique axée est-ouest, à cœur crétacé, avec deux synclinaux, l'un au sud et l'autre au nord. Les sols de la partie ouest de la commune, au bord est du massif, sont principalement composés de calcaires quartzeux, ainsi que des formations résiduelles ou faiblement remaniées, indifférenciées. Les sols de la partie est de la commune sont quant à eux composés d'alluvions ainsi que quelques sables et grès jaunes[1].
Les cantons de Bonnieux, Apt, Cadenet, Cavaillon, et Pertuis sont classés en zone Ib (risque faible). Les autres cantons du département de Vaucluse sont classés en zone Ia (risque très faible). Ce zonage correspond à une sismicité ne se traduisant qu'exceptionnellement par la destruction de bâtiments[2].
Plusieurs fontaines publiques récupèrent les eaux d'une source du massif qui se situe au lieudit de Volonge, où les anciens ont construit un canal souterrain en pierre pour amener l'eau par gravité jusqu'au village pour ensuite alimenter les fontaines et les lavoirs.
La commune est traversée sur un axe nord-sud, à l'est du village, par le Béal et la Ruade, deux ruisseaux affluents de l'Eygues.
Le climat de ce terroir est soumis à un rythme à quatre temps : deux saisons sèches (une brève en hiver, une très longue et accentuée en été), deux saisons pluvieuses, en automne (pluies abondantes et brutales) et au printemps[3]. Sa spécificité est son climat méditerranéen qui constitue un atout exceptionnel :
Mois | jan. | fév. | mars | avril | mai | juin | jui. | août | sep. | oct. | nov. | déc. | année |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Température minimale moyenne (°C) | 1,3 | 2,6 | 4,4 | 7,2 | 10,8 | 14,4 | 17 | 16,3 | 13,8 | 9,7 | 4,9 | 1,9 | 8,7 |
Température moyenne (°C) | 5,4 | 6,9 | 9,4 | 12,5 | 16,4 | 20,2 | 23,3 | 22,5 | 19,4 | 14,7 | 9,1 | 5,7 | 13,8 |
Température maximale moyenne (°C) | 9,4 | 11,3 | 14,4 | 17,8 | 22,1 | 26,1 | 29,6 | 28,8 | 25 | 19,7 | 13,3 | 9,5 | 18,9 |
Ensoleillement (h) | 132 | 137,1 | 192,5 | 230,4 | 264,6 | 298,9 | 345,3 | 310,7 | 237,6 | 187,1 | 135,2 | 123,8 | 2 595,3 |
Précipitations (mm) | 44,4 | 57,5 | 61,1 | 58,9 | 72,4 | 43,6 | 27,8 | 56,3 | 67,6 | 97,4 | 57,7 | 48,9 | 693,4 |
Diagramme climatique | |||||||||||
J | F | M | A | M | J | J | A | S | O | N | D |
9,4 1,3 44,4 | 11,3 2,6 57,5 | 14,4 4,4 61,1 | 17,8 7,2 58,9 | 22,1 10,8 72,4 | 26,1 14,4 43,6 | 29,6 17 27,8 | 28,8 16,3 56,3 | 25 13,8 67,6 | 19,7 9,7 97,4 | 13,3 4,9 57,7 | 9,5 1,9 48,9 |
Moyennes : • Temp. maxi et mini °C • Précipitation mm |
Vaucluse | Massif d'Uchaux | moyenne nationale | |
---|---|---|---|
Ensoleillement | 2 595 h/an | 2 800 h/an | 1 973 h/an |
Pluie | 693 mm/an | 700 mm/an (sur 80 jours) | 770 mm/an |
Neige | 4 j/an | 15 j/an | 14 j/an |
Vent | 110 j/an, essentiellement du mistral | ||
Orage | 23 j/an | 22 j/an | |
Brouillard | 31 j/an | 40 j/an |
Mois | Janv. | Fév. | Mars | Avril | Mai | Juin | Juil. | Août | Sept. | Oct. | Nov. | Déc. | |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Records de températures minimales °C (Année) | -13,4 (1985) | -14,5 (1956) | -9,7 (2005) | -2,9 (1970) | 1,3 (1979) | 5,7 (1984) | 9,0 (1953) | 8,3 (1974) | 3,1 (1974) | -1,1 (1973) | -5,4 (1952) | -14,4 (1962) | |
Records de températures maximales °C (Année) | 20,3 (2002) | 23,0 (1960) | 27,2 (1990) | 30,7 (2005) | 34,5 (2001) | 38,1 (2003) | 40,7 (1983) | 42,6 (2003) | 35,1 (1966) | 29,6 (1985) | 24,6 (1970) | 20,2 (1983) | |
Source: https://www.linternaute.com/ville/ville/climat/25721/orange.shtml |
Un oppidum romain somme le haut du village, les fouilles ont permis de mettre au jour sépultures et poteries. Aujourd'hui appelé Castellas, ce fut à l'origine un poste de garde surveillant les vallées du Lez et de l'Eygues[5].
Territoire des domaines du comte de Toulouse, il fut donné en fief, en 1237, à la maison des Baux. Il resta dans cette famille jusqu'en 1398[5].
Le prieuré bénédictin fondé en 960, et devenu église paroissiale, sous l'invocation de saint Marti, fut gravement endommagée lors des guerres de religion. Sa seule chapelle subsistante fut démolie peu avant 1789. L'actuelle église paroissiale Saint-Antoine fut édifiée au cours du XVIe siècle, puis remaniée au XVIIIe siècle[6].
À partir du , cette seigneurie eut pour Dame foncière la Révérende Chambre Apostolique d'Avignon, qui possédait un quart du fief, et des barons de Sérignan-du-Comtat, l'autre quart. La moitié restante était partagée en huit coseigneuries[7].
Ruth ou Rus, seigneurie possédée au XVIIe siècle par la famille de Rafélis et Françoise de Soissan de La Bédosse, la fameuse dame de Rus, est sur le territoire de la commune.
Le fut créé le département du Vaucluse, constitué des districts d'Avignon et de Carpentras, mais aussi de ceux d'Apt et d'Orange, qui appartenaient aux Bouches-du-Rhône, ainsi que du canton de Sault, qui appartenait aux Basses-Alpes.
En 1937, une partie du vignoble de la commune obtient l’appellation côtes-du-rhône. Ce terroir est aujourd'hui classé en Massif-d'uchaux, appellation Côtes-du-rhône-villages. En dépit de cette appellation, le château Fonsalette, appartenant à la même famille qui possède Château Rayas, à Châteauneuf-du-Pape, commercialise toujours ses vins en côtes-du-rhône. Ce vin prestigieux, est considéré à l'égal de son cousin châteaunevois[8].
Cité en 1137 « Guarda » et en 1281 « Castrum Garde Pareoli »[7], le nom de la commune dérive de pareriorum (parioù en provençal) qui a donné pariers en vieux français, puis pairs, terme désignant des seigneurs possédant un lieu en commun où le partage de l'autorité se faisait équitablement[5].
Mais le nom pourrait aussi venir du poste de garde (castellas) qui a donné Lagarde, ce poste était gardé par le dieux Éole, dieu du vent et en particulier du mistral qui a donné Paréol.
![]() |
Les armes peuvent se blasonner ainsi : D'azur à la clef d'or et à la clef d'argent passées en sautoir, au chef cousu de sable chargé d'une étoile de seize rais aussi d'argent.
|
---|
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
---|---|---|---|---|
avant 1981 | ? | Yves Arnaud | PS | |
mars 2001 | En cours (au 26 juin 2020) |
Fabrice Leaune [9] Réélu pour le mandat 2020-2026 |
||
Les données manquantes sont à compléter. |
Taxe | Part communale | Part intercommunale | Part départementale | Part régionale |
---|---|---|---|---|
Taxe d'habitation (TH) | 9,51 % | 0,00 % | 7,55 % | 0,00 % |
Taxe foncière sur les propriétés bâties (TFPB) | 17,95 % | 0,00 % | 10,20 % | 2,36 % |
Taxe foncière sur les propriétés non bâties (TFPNB) | 59,70 % | 0,00 % | 28,96 % | 8,85 % |
Taxe professionnelle (TP) | 21,88 %* | 0,00 % | 21,51 % | 3,84 % |
La part régionale de la taxe d'habitation n'est pas applicable.
La taxe professionnelle est remplacée en 2010 par la cotisation foncière des entreprises (CFE) portant sur la valeur locative des biens immobiliers et par la cotisation sur la valeur ajoutée des entreprises (CVAE) (les deux formant la contribution économique territoriale (CET) qui est un impôt local instauré par la loi de finances pour 2010[11]).
Lagarde-Paréol est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[12],[13],[14].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Orange, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 10 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[15],[16].
L'habitat est peu diffus.
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (59,2 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (59,2 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : cultures permanentes (56,5 %), forêts (40,8 %), zones agricoles hétérogènes (2,7 %)[17].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[18].
La commune ne semble pas être une commune jumelée.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[19]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[20].
En 2019, la commune comptait 327 habitants[Note 3], en augmentation de 5,14 % par rapport à 2013 (Vaucluse : +2,09 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
211 | 185 | 219 | 239 | 222 | 213 | 221 | 241 | 265 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
280 | 283 | 278 | 234 | 227 | 233 | 223 | 192 | 165 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
160 | 164 | 151 | 151 | 126 | 124 | 116 | 115 | 105 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2005 | 2006 | 2010 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
116 | 130 | 135 | 255 | 279 | 297 | 274 | 274 | 304 |
2015 | 2019 | - | - | - | - | - | - | - |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
312 | 327 | - | - | - | - | - | - | - |
L'économie de la commune s'articule principalement autour de deux pôles, la vigne et le tourisme.
Tourisme viticole (plusieurs caves de dégustation) et tourisme de randonnées (plusieurs circuits pédestres et vélo à proximité), le village est traversé par le GR4. On trouve sur la commune plusieurs gîtes et chambres d'hôtes qui permettent l'accueil des touristes[23].
Le vignoble produit des vins classés en Côtes-du-rhône et côtes-du-rhône villages avec nom géographique. Les vignes classées en appellation Massif d'Uchaux se trouvent sur un sol très caillouteux, sont positionnées en coteaux, banquettes et sur de petits plateaux, la taille des parcelles est donc minime (<1 ha - 2 ha). Les vins qui ne sont pas en appellation d'origine contrôlée peuvent revendiquer, après agrément, le label vin de pays de la Principauté d'Orange.
La commune propose les services d'une bibliothèque municipale[24].
La commune possède une école primaire publique[24]. Par la suite, les élèves vont au collège Victor-Schœlcher à Sainte-Cécile-les-Vignes[25].
Le Centre socio-culturel propose des cours de yoga et de danse de salon, un club de tennis de table. On trouve aussi sur la commune un club de randonnées[26].
Les services médicaux et paramédicaux les plus proches se trouvent sur la commune de Sérignan.
La paroisse catholique fait partie de l'archidiocèse d'Avignon, doyenné d'Orange Bollène[27]. Église paroissiale Saint-Antoine[24], située au sommet du rocher sur lequel est construit le village.
Entre autres, la communauté de communes a des missions de gestion de l'assainissement collectif, la collecte et le traitement des déchets des ménages et déchets assimilés, la lutte contre les nuisances sonores, le contrôle de la qualité de l'air et la protection, et la mise en valeur de l'environnement.
La déchèterie intercommunale est située à Camaret sur Aigues[24].
Sur les autres projets Wikimedia :