Lacanche est une commune française située dans le canton d'Arnay-le-Duc du département de la Côte-d'Or, en région Bourgogne-Franche-Comté.
Lacanche | |
rue qui passe au travers de l'usine. | |
Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Bourgogne-Franche-Comté |
Département | Côte-d'Or |
Arrondissement | Beaune |
Intercommunalité | Communauté de communes du Pays Arnay Liernais |
Maire Mandat |
Michel Libre 2020-2026 |
Code postal | 21230 |
Code commune | 21334 |
Démographie | |
Population municipale |
512 hab. (2019 ![]() |
Densité | 72 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 47° 04′ 33″ nord, 4° 33′ 37″ est |
Altitude | Min. 350 m Max. 447 m |
Superficie | 7,16 km2 |
Unité urbaine | Commune rurale |
Aire d'attraction | Commune hors attraction des villes |
Élections | |
Départementales | Canton d'Arnay-le-Duc |
Législatives | Cinquième circonscription |
Localisation | |
modifier ![]() |
L'accès principal s'effectue par l'ex-route nationale 6.
![]() |
Saint-Prix-lès-Arnay | Foissy | ![]() | |
Maligny | N | Antigny-la-Ville Thomirey | ||
O Lacanche E | ||||
S | ||||
Saint-Pierre-en-Vaux | Champignolles |
Lacanche est une commune rurale[Note 1],[1].car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[2],[3]. La commune est en outre hors attraction des villes[4],[5].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (56,1 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (56,5 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (50,1 %), forêts (29,7 %), zones urbanisées (6,2 %), eaux continentales[Note 2] (4,8 %), terres arables (4,4 %), zones humides intérieures (3,2 %), zones agricoles hétérogènes (1,6 %)[6].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[7].
Depuis longtemps des forges existaient à Lacanche, puisqu'il est fait état d’Oddo de Mâlain qui était fondeur du duc de Bourgogne, et qui fut anobli en 1443[8]. Les sires de Mâlain y étaient propriétaires au IXe siècle d'un château fort dont il ne reste pratiquement plus de vestiges actuellement, ses matériaux ayant été « recyclés » pour bâtir la chaussée du grand étang puis plus tard construire une fonderie (vers 1766), et près duquel une forge, la forge d'en bas, fonctionnait installée sur la rivière.
Par son mariage le avec Étiennette Lorenchet veuve de M. Perreney de Balleure, co-seigneur de Tailly (Côte d’Or), Jean-Baptiste de Richard de Curtil, mousquetaire, lieutenant des maréchaux de France, devint seigneur de Lacanche et propriétaire de terres situées à Lacanche, Serve et Bauraudin.
En 1760, Jean-Baptiste Richard de Curtil donne en bail à ferme pour neuf années à compter de 1762 à Antide Niellon, marchand, les revenus de la terre et seigneurie de Lacanche consistant en bâtiments, jardins, prés, terres, moulins, canaux, étangs, ainsi que tous les droits seigneuriaux dépendants des dits lieux : corvées, amendes, cens, redevances et rentes seigneuriales… Mais il se réserve cependant la liberté de faire édifier une forge et des fourneaux, et de faire tirer de la mine et de la castille aux endroits qu’il trouvera dans l’étendue de ses terres. En 1763, il acheta la seigneurie de Coraboeuf près d’Ivry-en-Montagne et par lettre patente en 1778 le fief devint marquisat et prit le nom de marquis de Richard d‘Ivry.
Dès 1763, il édifia une nouvelle forge dans les anciens moulins au bord de la rivière à proximité de l’ancien château de Lacanche dont il laissera en 1773 l’exploitation à ferme à Jean Finot son contremaître. Au décès de ce dernier en 1784, sa veuve cède ses droits, avec l’accord de Jean-Baptiste de Richard de Curtil, à Michel Gros et son neveu Pierre Gros, marchand de fers et banquiers à Châlon-sur-Saône. MM. Gros, riches et entreprenants, avaient l’habitude de gérer de grands domaines ; ils reprendront l’exploitation des forges moyennant un bail s’élevant à 12 500 livres et s’établiront à Lacanche. Ils s’acquitteront de cette rente jusqu’en 1791.
La Révolution apporta son lot de difficultés : tout d’abord Jean-Baptiste de Richard de Curtil mourut le et son épouse Etiennette Lorenchet dont le fils et le gendre étaient accusés d’émigration, fut condamnée elle aussi en qualité de mère d’émigrés. Leurs biens furent placés sous séquestre et confisqués comme biens nationaux.
MM. Gros ne furent également pas épargnés : l'administration réquisitionna leurs forges pour le service national et la fourniture de matériel et munitions, et sans tenir compte du bail en cours, fit mettre en vente les biens confisqués aux émigrés Richard de Curtil. Ils se sont donc portés adjudicataires des forges et de la ferme qu’ils exploitaient. Le tout fut adjugé au citoyen Caumartin le 27 frimaire an V ().
C’est ainsi que les forges de Lacanche devinrent la propriété des fermiers de Jean-Baptiste Richard de Curtil, et entrèrent dans le XIXe siècle.
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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An IX (1800) | janvier 1825 | Jacques Étienne Caumartin | Député | |
janvier 1825 | 1826 | Charaut | Adjoint, maire par intérim | |
février 1826 | janvier 1869 | Jean-Baptiste Arbelet | ||
mai 1869 | novembre 1871 | Ferdinand Coste | ||
1870 | 1872 | Antoine Coing | Adjoint maire par intérim | |
mars 1872 | février 1874 | Pierre Dureux | ||
mars 1874 | décembre 1880 | Antoine Coing | ||
janvier 1881 | février 1881 | Pierre Bizouard | Maire par intérim | |
mars 1881 | mai 1882 | François Magnieux | ||
juin 1882 | juin 1882 | Pierre Bizouard | Maire par intérim | |
juillet 1882 | mai 1884 | Jean-Baptiste Maubon | Chevalier de la L.H. | |
mai 1884 | 1925 | Etienne Coste | ||
1925 ? | 1945 | Hubert Coste | Nommé conseiller départemental en 1942[9] | |
1947 | 1965 | Edgar Drouhin | ||
1965 | 1976 | Antoine Coste | ||
1976 | 1983 | Georges Blandin | ||
mars 1983 | en cours | Pierre Gobbo | DVG | Retraité Fonction publique Président de la Communauté de communes du Pays d'Arnay Ancien conseiller général du canton d'Arnay-le-Duc (avant redécoupage de 2014) |
Les données manquantes sont à compléter. |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[10]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[11].
En 2019, la commune comptait 512 habitants[Note 3], en diminution de 12,78 % par rapport à 2013 (Côte-d'Or : +0,82 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
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397 | 511 | 478 | 540 | 516 | 528 | 585 | 620 | 680 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
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643 | 671 | 699 | 669 | 679 | 647 | 625 | 658 | 664 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
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687 | 739 | 806 | 757 | 802 | 854 | 815 | 810 | 862 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2005 | 2006 | 2010 |
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888 | 943 | 972 | 808 | 626 | 629 | 613 | 618 | 594 |
2015 | 2019 | - | - | - | - | - | - | - |
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571 | 512 | - | - | - | - | - | - | - |
La SIL est une entreprise de fabrication de pianos de cuisine créée en 1982. Léoni est une entreprise d'équipements électriques et électroniques pour automobiles.
Au début du XIXe siècle, Lacanche n'avait pas d'église et dépendait de la paroisse d'Antigny-la-Ville, village situé à 3 km. Le chemin y conduisant se trouve impraticable toutes les fois qu'il y a surabondance d’eau. En 1840, madame veuve Étienne Caumartin, maîtresse de forges et propriétaire demeurant à Lacanche, a donc proposé au Conseil municipal de faire construire à ses frais, risques et périls, une église avec sa cure, de la meubler et de la remettre à la commune quand tout sera achevé… L'église de style néo-classique, achevée en 1843, fut consacrée en 1844 et dédiée à saint Étienne en hommage au défunt maître de forges. Son décor intérieur, composé de fresques en trompe-l'œil au plafond et sur les murs réalisées à la sanguine, en fait toute l'originalité[14]. Elle a été classée pour les décors intérieurs aux Monuments Historiques en 1994.
Construit face à l’église et derrière la mairie à l’initiative du maire Edgar Drouhin, il fut inauguré en 1954 et comporte 2 logements de 4 pièces chacun pour les instituteurs.