Le tableau ci-dessous indique les températures et les précipitations pour la période 1971-2000:
Mois
J
F
M
A
M
J
J
A
S
O
N
D
année
Températures maximales (°C)
10,9
12,3
15,3
17,5
22,0
25,8
29,4
29,0
25,0
19,9
14,2
11,6
19,4
Températures moyennes (°C)
6,1
7,2
9,7
12,0
16,1
19,8
22,9
22,7
19,2
14,7
9,6
7,0
13,9
Températures minimales (°C)
1,2
2,0
4,0
6,4
10,1
13,7
16,4
16,3
13,3
9,5
4,9
2,4
8,4
Précipitations (hauteur en mm)
59
47
44
63
52
31
16
37
64
98
58
54
623,4
Source: Météo France[1] / Station de Salon-de-Provence.
Urbanisme
Typologie
La Roque-d'Anthéron est une commune rurale[Note 1],[2]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[3],[4].
Elle appartient à l'unité urbaine de la Roque-d'Anthéron, une unité urbaine monocommunale[5] de 5 426 habitants en 2019, constituant une ville isolée[6],[7].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Marseille - Aix-en-Provence, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 115 communes, est catégorisée dans les aires de 700 000 habitants ou plus (hors Paris)[8],[9].
Occupation des sols
Carte de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (48,5% en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (48,7%). La répartition détaillée en 2018 est la suivante:
forêts (38,2%), zones agricoles hétérogènes (33,4%), zones urbanisées (8,5%), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (5,9%), espaces ouverts, sans ou avec peu de végétation (4,4%), terres arables (4,1%), prairies (2,3%), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (1,5%), eaux continentales[Note 3] (1,1%), cultures permanentes (0,6%)[10].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes: la carte de Cassini (XVIIIesiècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[11].
Histoire
Moyen Âge
Citée en 1037 sous le toponyme de Roca, elle a ensuite une étymologie controversée: La Rocca d'An Tarron (en 1200), Roccha Tarroni (en 1274), Rocca d'en Tarron[12].[réf.nonconforme]
Au début du XIVesiècle, le chevalier Boniface de La Fare, docteur en droit, juge mage et maitre-rational de 1320 à 1341, est coseigneur de La Roque-d'Anthéron. Son fils André de La Fare fut pourvu par le roi Robert d'un quelconque office. En 1357, André abandonna ses droits sur La Roque-d'Anthéron, en faveur de l'abbaye de Silvacane[13]. En 1359, il acheta plusieurs terres situées à Gardanne pour 100 florins d'or. Il fut condamné à mort et ses biens furent confisqués.
En 1336, Albert de Affuvello (Fuveau), coseigneur de La Roque-d'Anthéron, est molesté à Aix par le noble Pons de Auronis[14].
Jean II, seigneur de La Barben et d'Autan dont est issue la branche des Forbin la Barben continuée à ce jour. Il épouse le Marthe Delli Pazzi. Leur fils Jean de Forbin signe avec 70 familles de colons un « acte d'habitation »: La Roque-d'Anthéron renaît. Parmi ces colons, un grand nombre sont des fils des colons vaudois implantés depuis une génération sur le piémont du Luberon. Trente ans plus tard dans ce village de La Roque, Adam de Craponne, ingénieur du Roy, ouvre un canal révolutionnaire transportant l'eau de la Durance depuis La Roque-d'Anthéron jusqu'à Salon-de-Provence. Ce canal éloigne le spectre de la soif dans la ville de Nostradamus et permet la construction de moulins sur son cours[15].
Un bac à traille traversait la Durance dès le milieu du Moyen Âge (il est cité en 1037), à Gontard et face à Cadenet[16]. Au XIIesiècle, l’abbaye Saint-André de Villeneuve-lès-Avignon y possédait l’église du podii Sanguinetti, un village fortifié aujourd’hui disparu[17].
Période moderne
Le monument aux morts.
En avril 1545, une persécution est organisée contre les Vaudois du Luberon. Les troupes de Paulin de La Garde, de Joseph d'Agoult et de Redortier, sous la direction du premier président du Parlement d’Aix, Maynier, seigneur d'Oppède, pillent le village. Les terres sont confisquées, les hommes massacrés, les femmes violées avant d’être tuées[18].
Avec la promulgation de l’édit de Nantes, La Roque-d’Anthéron est une des dernières places fortes de sûreté des protestants en Provence, qu’ils tiennent encore en 1620[19].
En 1889 est créée une ligne de chemin de fer d'Eyguières à Meyrargues, passant par la ville qui se dote d'une gare. La ligne est finalement abandonnée et déferrée en 1950 et la gare disparaît également. Le tracé subsiste toujours, repris par l'actuelle Avenue de l'Europe Unie et le Boulevard de le Paix; la gare se situait à l'intersection de ces deux routes, près du rond-point de l'actuelle Poste[20],[21].
Seconde Guerre mondiale
La Roque-d'Anthéron est notamment connue pour un événement dramatique survenu lors de la Seconde Guerre mondiale. Le , la Gestapo arrête un résistant, Aldéric Chave. Le lendemain, 8 juin, elle arrête devant la maison située au no1 de la rue Hoche des policiers en civil ainsi que huit résistants qui se sont réunis chez l'un d'eux, Robert Daugey. Le , un convoi de vingt-huit prisonniers est amené dans la clairière du vallon de Fenouillet, entre Charleval et La Roque-d'Anthéron. Dix d’entre eux avaient été arrêtés la veille lors de la chasse à l’homme de la chaîne des Côtes (voir ci-dessous). Les dix-huit autres viennent des prisons de la Gestapo à Marseille et sont amenés au Fenouillet pour y être exécutés. Ces 28 hommes sont fusillés sur place sans autre forme de procès. Leurs corps (dont celui d'Arthur Favaro de Miramas) seront retrouvés en . Un monument aux morts a été érigé sur le lieu de leur exécution.
Le , 3 000 hommes de l’armée allemande encerclent le plateau de Manivert dans la colline de Sainte-Anne, où sont retranchés environ 400 maquisards. Toute la journée du , les combats font rage. Les résistants se battent avec acharnement, et infligent de sévères pertes à un ennemi supérieur en nombre et en armement. Mais les munitions s’épuisent. Pour les obliger à se rendre, les Allemands mettent le feu au maquis. Les chefs résistants sont obligés de donner l’ordre de dispersion. Les Allemands se livrent alors à une chasse à l’homme. Ils font de nombreux prisonniers, notamment parmi les blessés. La plupart sont interrogés, torturés puis fusillés. Au soir du , le maquis des Côtes compte 62 morts.
Politique et administration
Budget et fiscalité 2016
Église paroissiale.
En 2016, le budget de la commune était constitué ainsi[22]:
total des produits de fonctionnement: 6 543 000 €, soit 1 187 € par habitant;
total des charges de fonctionnement: 6 337 000 €, soit 1 149 € par habitant;
total des ressources d’investissement: 3 771 000 €, soit 684 € par habitant;
total des emplois d’investissement: 2 182 000 €, soit 396 € par habitant;
endettement: 2 744 000 €, soit 499 € par habitant.
Avec les taux de fiscalité suivants:
taxe d’habitation: 14,18%;
taxe foncière sur les propriétés bâties: 22,32%;
taxe foncière sur les propriétés non bâties: 43,90%;
taxe additionnelle à la taxe foncière sur les propriétés non bâties: 0,00% ;
cotisation foncière des entreprises: 0,00%.
Chiffres clés Revenus et pauvreté des ménages en 2014: Médiane en 2014 du revenu disponible, par unité de consommation: 19 154 €[23].
Tendances politiques et résultats
Article connexe: Élections municipales de 2014 dans les Bouches-du-Rhône.
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Chef d'entreprise 18e vice-président de la Métropole d'Aix-Marseille-Provence (2016 → 2018)[27]
Les données manquantes sont à compléter.
Population et société
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10000habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinqans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[28]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[29].
En 2019, la commune comptait 5 426 habitants[Note 4], en augmentation de 0,02% par rapport à 2013 (Bouches-du-Rhône: +2,51%, France hors Mayotte: +2,17%).
Évolution de la population [modifier]
1793
1800
1806
1821
1831
1836
1841
1846
1851
1 228
1 319
1 278
1 381
1 506
1 417
1 498
1 544
1 474
Évolution de la population [modifier], suite (1)
1856
1861
1866
1872
1876
1881
1886
1891
1896
1 495
1 584
1 543
1 494
1 603
1 517
1 503
1 428
1 522
Évolution de la population [modifier], suite (2)
1901
1906
1911
1921
1926
1931
1936
1946
1954
1 452
1 555
1 517
1 308
1 277
1 188
1 159
1 121
1 075
Évolution de la population [modifier], suite (3)
1962
1968
1975
1982
1990
1999
2004
2006
2009
1 415
2 282
2 876
3 692
3 923
4 446
4 722
4 945
5 143
Évolution de la population [modifier], suite (4)
2014
2019
-
-
-
-
-
-
-
5 461
5 426
-
-
-
-
-
-
-
De 1962 à 1999: population sans doubles comptes; pour les dates suivantes: population municipale. (Sources: Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[30] puis Insee à partir de 2006[31].)
Histogramme de l'évolution démographique
Distinctions culturelles
La Roque-d'Anthéron fait partie des communes ayant reçu l’étoile verte espérantiste, distinction remise aux maires de communes recensant des locuteurs de la langue construite espéranto.
Manifestations culturelles et festivités
Depuis 1981, a lieu tous les ans en été (juillet-août) le Festival international de piano de La Roque-d'Anthéron dans ce bourg devenu « la Mecque du piano»[32],[33],[34],[35],[36].
De nombreuses manifestations se déroulent chaque année à La Roque-d'Anthéron, comme la Fête de la Cerise le 1er juin, le Country Roque Festival en juillet, ou encore le Festival de Théâtre Amateur "Les Rocatines" (organisé par le Théâtre du Vide) en mai.
Personnalités liées à la commune
Auguste de Forbin (1777-1841), peintre, élève de David, directeur du musée du Louvre, est né au château.
Serge Davin (1927-1957), acteur de cinéma, y est né.
Paul Onoratini (1920-2010), maire du village, créateur du Festival international de piano, y est mort.
L’abbaye de Silvacane[42] est une abbaye cistercienne, une des plus prospères de Provence sous l’Ancien Régime.
Chapelle romane Sainte-Anne-de-Goiron du XIesiècle (également sur commune de Lambesc)[43].
Musée de géologie et d'ethnographie.
Château de Florans et son parc[44]. Propriété des Forbin jusqu'en 1818, le château et ses terres furent vendus à Louis Raphaël de Cordoue dont une descendante épousa le marquis de Florans dont la propriété garde le nom. En 1937, la marquise Marie de Florans, lègue la propriété à l'archevêché d'Aix-en-Provence. En 1948, Paul Onoratini loue le château qu'il transforme en centre médical. Il en devient propriétaire neuf ans après. Désormais, le château abrite la clinique du Château de Florans, et son parc le festival international de musique[45].
Grottes de Sainte-Anne-de-Goiron (également sur commune de Lambesc)[46].
Chapelle Sainte-Anne-de-Goiron
Voir aussi
Bibliographie
Charles-Laurent Salch et Anne-Marie Durupt, en collaboration avec Danielle Fèvre et Jérôme-M. Michel, Nouvel Atlas Châteaux et fortifications des Bouches-du-Rhône (Provence occidentale), Strasbourg, Châteaux-forts d'Europe, , 156p. (ISSN1253-6008)
Centre d'étude des châteaux-forts (CECF), n° 46/47/48, 2008 Roque-d'Anthéron (La): Château-fort ruiné dit Le Castellas; Maison-forte dite Château-de-Florens; Silvacane Abbaye fortifiée, avec illustrations, p. 103-104
Librairie Hachette et société d'études et de publications économiques, Merveilles des châteaux de Provence, Paris, Collection Réalités Hachette, , 324p.
Préface du Duc de Castries vice-président de l'Association des Vieilles maisons françaises : Basse Provence: La Roque-d'Anthéron, pages 18 à 20
Le patrimoine architectural et mobilier des communes sur le site officiel du ministère français de la Culture (Bases Mérimée, Palissy, Palissy, Mémoire, ArchiDoc), Médiathèque de l'architecture et du patrimoine (archives photographiques) diffusion RMN, et service régional de l'inventaire général de la direction de la Culture et du Patrimoine de la Région PACA]
Notes et références
Notes
Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
Population municipale légale en vigueur au 1erjanvier2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1erjanvier2021, date de référence statistique: 1erjanvier2019.
IGN, «Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes.», sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
Philippe Auran, Guy Barruol, Jacqueline Ursch, D'une rive à l'autre: les ponts de Haute-Provence de l'Antiquité à nos jours, Forcalquier: les Alpes de lumière, 2006. Collection Les Alpes de lumière, ISSN 0182-4643 no 153. (ISBN2-906162-81-7), p.48
Guy Barruol, Michèle Bois, Yann Codou, Marie-Pierre Estienne, Élizabeth Sauze, «Liste des établissements religieux relevant de l’abbaye Saint-André du XeauXIIIesiècle», in Guy Barruol, Roseline Bacon et Alain Gérard (directeurs de publication), L’abbaye de Saint-André de Villeneuve-lès-Avignon, histoire, archéologie, rayonnement, Actes du colloque interrégional tenu en 1999 à l'occasion du millénaire de la fondation de l'abbaye Saint-André de Villeneuve-lès-Avignon, Éd. Alpes de Lumières, Cahiers de Salagon no 4, Mane, 2001, 448 p. (ISSN1254-9371), (ISBN2-906162-54-X), p.227
Pierre Miquel, Les Guerres de Religion, Paris, Fayard, , 596p. (ISBN978-2-21300-826-4, OCLC299354152, présentation en ligne)., p.131-133
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