Le sol de la commune est tourbeux à l'ouest, majoritairement limoneux et crayeux sur le reste du territoire.
Relief, paysage, végétation
Le relief de la commune est celui d'une vallée prolongée à l'ouest par un plateau.
Hydrographie
La commune est limitée à l'ouest par l'Avre, principal affluent en rive gauche de la Somme. Des étangs sont dispersés en fond de vallée.
Climat
Le climat de la commune est tempéré océanique.
Géographie humaine
Occupation des sols
Carte de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (81,8% en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (87,6%). La répartition détaillée en 2018 est la suivante:
terres arables (75,7%), zones urbanisées (7,1%), forêts (7%), zones agricoles hétérogènes (6,1%), zones humides intérieures (2,3%), eaux continentales[Note 1] (1,8%)[1].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes: la carte de Cassini (XVIIIesiècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[2].
Urbanisme et aménagement du territoire
La commune est constituée de trois hameaux:
le chef-lieu, La Neuville;
Quiry-le-Vert;
et une partie importante de Saint-Aubin-en-Harponval, abandonné en 1715[3].
Activité économique et de services
L'activité dominante de la commune reste l'agriculture.
Voies de communication et transports
Situé à 4 km au sud de Moreuil et 12 km au nord de Montdidier, le village est aisément accessible par l'ancien itinéraire de l'ex-route nationale 35 (actuelle RD 935) reliant Compiègne à Amiens et Abbeville.
Le sentier de grande randonnée 123 passe dans la commune.
Communes limitrophes
Moreuil
Le Plessier-Rozainvillers
N
OLa Neuville-Sire-BernardE
S
Braches
Contoire
Urbanisme
Typologie
La Neuville-Sire-Bernard est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 2],[4],[5],[6].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Amiens, dont elle est une commune de la couronne[Note 3]. Cette aire, qui regroupe 369 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[7],[8].
Toponymie
En 1146, sous l'épiscopat de Theodericus (Thierry), évêque d'Amiens, le village est désigné sous la forme latinisée Novavilla (Cf. Gallia Christiana)[9].
Dans un pouillé, Neuville est relevé dès 1301. En 1513, les coutumes de la châtellenie de Moreuil mentionnent Neuville messire Bernard, confirmé en 1567 par Neufville-Messire-Bernard dans les coutumes de Montdidier. G. Delisle cite La Neuville-sire-Bernard en 1733[10].
Bernard IV de Moreuil acquit la seigneurie de La Neuville en 1229, c'est à lui que la commune doit le complément Sire Bernard accolé au nom primitif.
Durant la Révolution française, la commune porta un temps le nom de La Neuville-le-Vert. Elle reprit, par la suite, son nom actuel[11].
Histoire
Moyen Âge
En 1851, on découvrit un cimetière mérovingien au lieu-dit la Capelle. Les artéfacts sont déposés au musée de Picardie à Amiens[12].
La seigneurie, possession de Jean de Chaumont, relevait de l'abbaye de Corbie. Elle fut vendue en 1229 à Bernard IV de Moreuil, maréchal de France qui se distingua aux côtés du roi Louis IX (Saint-Louis) pendant la Guerre de Saintonge, en 1242[3]. La seigneurie de La Neuville resta en possession de la Famille de Moreuil-Soissons jusqu'à la fin du Moyen Âge.
Époque moderne
La seigneurie de La Neuville passa à la Famille de Créquy par le mariage de Jossine de Soissons Moreuil avec Jean VII de Créquy en 1497.
En 1715, un vaste incendie réduisit en cendres Saint-Aubin-en-Harponval où il ne resta plus que l'église. La localité fut abandonnée par ses habitants. Le vestige d'un ancien monastère fort important fut démoli ensuite.
Époque contemporaine
L'église éprouvée par la Première Guerre mondiale.
XIXesiècle
Au XIXesiècle, on comptait au village trois moulins à eau: un pour l’huile, le second pour la farine et le troisième pour la fabrication du tissu[13].
Première Guerre mondiale
Jusqu'au début de 1918, le village est à l'arrière du front[14] et accueille un hôpital d'évacuation de l'armée française (ambulance 1/9[15]), ainsi qu'un parc d’artillerie[16],[17],[18].
Il se trouve dans la zone des combats de l'offensive du Printemps de 1918. La commune fut libérée le [19].
«A 8 heures, deux divisions contournent le bois de Moreuil par le nord-est et par le sud-ouest. Sur l'Avre, une autre division s'empare de Morisel, tandis qu'au sud de Moreuil un bataillon traverse la rivière. Ainsi Moreuil, tourné par le nord et par le sud, tombe; au sud de Moreuil, deux nouvelles divisions s'engagent alors, forcent le passage de l'Avre à hauteur de Braches et ouvrent la voie aux unités qui auront à mener la lutte sur les plateaux.
En fin de journée, les troupes françaises, progressant de 8 kilomètres environ, ont atteint la ligne Braches, la Neuville-Sire-Bernard, donnant la main aux Britanniques aux environs de Mézières.»
Entre-deux-guerres
À la fin de la Grande Guerre, le village, considéré comme totalement détruit[20], a été décoré de la Croix de guerre 1914-1918 le [21].
La reconstruction s'est déroulée dans les années 1920.
Articles détaillés: Croix de guerre 1914-1918 des communes de la Somme et Reconstruction en France et en Belgique après la Première Guerre mondiale.
Politique et administration
Rattachements administratifs et électoraux
Rattachements administratifs
La commune se trouve dans l'arrondissement de Montdidier du département de la Somme.
Elle fait partie depuis 1793 du canton de Moreuil[11]. Dans le cadre du redécoupage cantonal de 2014 en France, cette circonscription administrative territoriale a disparu, et le canton n'est plus qu'une circonscription électorale.
Rattachements électoraux
Pour les élections départementales, la commune fait partie depuis 2014 du canton de Moreuil
Articles détaillés: Liste des cantons de la Somme, Conseil départemental de la Somme et Liste des conseillers départementaux de la Somme.
Pour l'élection des séputés, elle fait partie depuis 2012 de la quatrième circonscription de la Somme.
Articles détaillés: Liste des circonscriptions législatives de la Somme et Liste des députés de la Somme.
La commune se trouve dans l'arrondissement de Montdidier du département de la Somme. Pour l'élection des députés, elle fait partie depuis 2012 de la quatrième circonscription de la Somme.
Elle fait partie depuis 1793 du canton de Moreuil[11], modifié et agrandi dans le cadre du redécoupage cantonal de 2014 en France.
Intercommunalité
La commune était membre de la communauté de communes du canton de Moreuil, un établissement public de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre créée par un arrêté préfectoral du et renommée communauté de communes Avre Luce Moreuil (CCALM) par arrêté préfectoral du .
Dans le cadre des dispositions de la loi portant nouvelle organisation territoriale de la République du , qui prévoit que les établissements publics de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre doivent avoir un minimum de 15 000 habitants, la préfète de la Somme propose en un projet de nouveau schéma départemental de coopération intercommunale (SDCI) prévoyant la réduction de 28 à 16 du nombre des intercommunalités à fiscalité propre du département.
Après des hypothèses de regroupement des communautés de communes du Grand Roye (CCGR), du canton de Montdidier (CCCM), du Santerre et d’Avre, Luce et Moreuil[22], la préfète dévoile en son projet qui prévoit la «des communautés de communes d’Avre Luce Moreuil et du Val de Noye », le nouvel ensemble de 22 440 habitants regroupant 49 communes[23],[24]. À la suite de l'avis favorable des intercommunalités[25] et de la commission départementale de coopération intercommunale en [26] puis des conseils municipaux et communautaires concernés, la fusion est établie par un arrêté préfectoral du [27], qui prend effet le .
La commune est donc désormais membre de la communauté de communes Avre Luce Noye (CCALN).
Articles connexes: Histoire du recensement de la population en France et Démographie de la France.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10000habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinqans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[30]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[31].
En 2019, la commune comptait 301 habitants[Note 4], en augmentation de 9,45% par rapport à 2013 (Somme: −0,2%, France hors Mayotte: +2,17%).
Évolution de la population [modifier]
1793
1800
1806
1821
1831
1836
1841
1846
1851
249
217
241
222
258
247
301
290
284
Évolution de la population [modifier], suite (1)
1856
1861
1866
1872
1876
1881
1886
1891
1896
283
292
315
302
294
273
253
232
208
Évolution de la population [modifier], suite (2)
1901
1906
1911
1921
1926
1931
1936
1946
1954
182
181
165
83
105
96
92
86
94
Évolution de la population [modifier], suite (3)
1962
1968
1975
1982
1990
1999
2006
2007
2012
105
123
119
157
219
267
271
271
276
Évolution de la population [modifier], suite (4)
2017
2019
-
-
-
-
-
-
-
285
301
-
-
-
-
-
-
-
De 1962 à 1999: population sans doubles comptes; pour les dates suivantes: population municipale. (Sources: Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[11] puis Insee à partir de 2006[32].)
Histogramme de l'évolution démographique
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
La vallée de l'Avre et ses plans d'eau.
La vallée de l'Avre bordure le territoire à l'ouest.
Église de l'Assomption-de-la-Sainte-Vierge[33]. Tout en brique, l'édifice a été reconstruit après les destructions de la Première Guerre mondiale.
Chapelle dédiée à la Vierge, bâtie sur un cimetière mérovingien[12].
Personnalités liées à la commune
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Carte spéciale des régions dévastées: 21 NE, Montdidier [Nord-Est], Service géographique de l'armée, (lire en ligne) sur Gallica.
Notes et références
Notes
Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
Population municipale légale en vigueur au 1erjanvier2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1erjanvier2021, date de référence statistique: 1erjanvier2019.
IGN, «Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes.», sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
Jacques Garnier, Dictionnaire topographique du département de la Somme, tome 2, p.108, lire en ligne sur le site des Archives départementales de la Somme, Amiens , vue 57/267.
André Guerville, Chapelles et oratoires en Pays de Somme, Abbeville, imp. Frédéric Paillart, coll.«Richesses en Somme», 4e trimestre 2003, 302p., p.224 (ASINB000WR15W8).
«La Neuville-Sire-Bernard, un village chargé d’histoires: Près de Moreuil, La Neuville-Sire-Bernard est un petit village d’environ 200 habitants, dont l’histoire a marqué les habitants», Le Courrier picard, (lire en ligne, consulté le ).
Section photographique de l'armée, «Photo: La Neuville-Sire-Bernard (près). Boucherie militaire», Fonds des Albums Valois - Département de la Somme - Volume 11, Argonnaute - Bibliothèque de documentation internationale contemporaine, (consulté le ).
Vincent Fouquet et Cécile Latinovic, «Haute-Somme: La nouvelle carte du territoire fait réagir les présidents: La révélation de la nouvelle carte du département, et des découpages des intercommunalités fait réagir les présidents, qui sont majoritairement satisfaits», Le Courrier picard, (lire en ligne).
Carlos Da Silva, «Intercommunalité - Moreuil accepte l’idée de fusionner avec le Val de Noye, mais veut voir plus grand: Les élus de la CCALM (Communauté de communes Avre, Luce et Moreuil) ont validé le projet de fusion avec Ailly-sur-Noye, mais veulent aussi étudier l’idée d’un rapprochement plus élargi, avec notamment Montdidier et Roye», Le Courrier picard, édition du Santerre, (lire en ligne).
«Somme, la CDCI valide des projets de fusion d’ECPI», Décideurs en région, (lire en ligne).
«Qui succédera à Jacques Bertrand, maire de La-Neuville-Sire-Bernard pendant un demi-siècle? Réponse samedi 23 mai», Le Courrier picard, (lire en ligne, consulté le )«Jacques Bertrand a été élu adjoint en mars 1965 puis maire en décembre 1969».
«Philippe Darcis, nouveau maire», Le Bonhomme picard, édition de Grandvilliers, no3606, , p.28.
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