Le nom de ses habitants est Murencs et Murencques[1] et Argentins à Argens.
Géographie
La Mure-Argens et les communes voisines (Cliquez sur la carte pour accéder à une grande carte avec la légende).
Les communes limitrophes de La Mure-Argens sont Thorame-Haute, Allons, Saint-André-les-Alpes et Thorame-Basse.
Vue de la vallée de La Mure (du Chalvet).
Situé à 950 m d'altitude le village de La Mure s'étage sur le flanc sud de la montagne de Maurel dont il épouse la courbure. Des vergers et des jardins entourent le village tandis que des prés s'étendent à ses pieds jusqu'au Verdon.
Le village de La Mure est construit un peu au-dessus du confluent du Verdon et de l’Issole.
L'autre village, Argens, perché à 1 321 mètres d'altitude se situe entre le Haut et Moyen Verdon. Il occupe la petite vallée de la Sasse qui se jette dans le Verdon.
Les principaux sommets de la commune sont la montagne de Maurel (avec un radar météorologique de l’IRSTEA), à 1 770 m d’altitude[2], et la montagne de Cordœil (sommet à 2 114 m) qui marque la limite nord et ouest de la commune.
La Mure-Argens est une commune rurale[Note 1],[4]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[5],[6].
La commune est en outre hors attraction des villes[7],[8].
La Communauté de communes Alpes Provence Verdon - Sources de Lumière, créée le avec effet le , regroupe désormais 41 communes. Cet Établissement public de coopération intercommunale (EPCI) s'est engagé dans une démarche d’élaboration d’un Plan local d’urbanisme intercommunal (PLUi)[9].
Occupation des sols
Carte de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (90,2% en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (90,1%). La répartition détaillée en 2018 est la suivante:
forêts (59,8%), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (17,5%), espaces ouverts, sans ou avec peu de végétation (12,9%), zones agricoles hétérogènes (8,3%), zones urbanisées (1,5%)[10].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes: la carte de Cassini (XVIIIesiècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[11].
Voies de communications et transports
Voies routières
Le chef-lieu se situe à proximité immédiate de la départementale RD 908, trois embranchements successifs permettent de rejoindre le village. La Mure est traversé par la RD 502 (la Grand rue est donc une voirie départementale).
La RD 908 en direction du Haut-Verdon prend son départ à Saint-André-les-Alpes, à 1,5 km seulement de la Mure, comme embranchement de la route nationale 202.
Transports en commun
Transport en Provence-Alpes-Côte d'Azur
Réseau régional de transport. La Région est responsable de trois réseaux de transports collectifs[12]
La commune est desservie par la ligne de chemin de fer de Nice à Digne à la gare de La Mure et à l’arrêt d’Allons-Argens, en limite de la commune d’Allons[13].
Risques naturels et technologiques
La commune de La Mure-Argens est exposée à quatre risques naturels[14]:
avalanche,
feu de forêt,
inondation,
mouvement de terrain: quelques versants de la commune sont concernés par un aléa moyen à fort[15].
La commune de La Mure-Argens n’est exposée à aucun des risques d’origine technologique recensés par la préfecture[16].
Aucun plan de prévention des risques naturels prévisibles (PPR) n’existe pour la commune[16]; le Dicrim existe depuis 2011[17].
Sismicité
Aucune des 200 communes du département n'est en zone de risque sismique nul. Le canton de Saint-André-les-Alpes, auquel appartient La Mure-Argens, est en zone 1b (sismicité faible) selon la classification déterministe de 1991, basée sur les séismes historiques[18], et en zone 4 (risque moyen) selon la classification probabiliste EC8 de 2011[14].
Le tremblement de terre le plus fortement ressenti dans la commune est celui de Chasteuil, le 30 novembre 1951. Ils atteint une intensité macro-sismique ressentie à La Mure-Argens de V sur l’échelle MSK (dormeurs réveillés, chutes d’objets)[19],[20].
Toponymie
Le nom de La Mure (Mura en 1030) vient de l’occitanmura, qui désigne les murs d’une maison, probablement en ruines, selon Ernest Nègre[21], ou les murs qui protégeaient le village[22].
Celui d’Argens (Argens, cité vers 1200), vient d’un nom propre romain, «Argenteus»[23] ou rappelle l’existence de mines d’argent[24].
Histoire
Auguste fait la conquête de la vallée du Verdon en même temps que celle des Alpes, qu’il achève en 14 av. J.-C.. Il est difficile de connaître le nom du peuple gaulois qui peuplait la vallée, et le nom de la civitas dont La Mure et Argens dépendaient au Haut-Empire: Eturamina (Thorame), Civitas Saliniensum (Castellane) ou Sanitensium (Senez). À la fin de l’Empire romain, le rattachement à celle de Sanitensium, et à son diocèse, semblent avérés[25].
Vers 1030, la seigneurie de Mura appartient à deux puissants hommes, sans doute apparentés, Jonas et Mainard. Le neveu de Mainard, en devenant moine de l'abbaye Saint-Victor de Marseille, donne à ce monastère tous les droits qu'il possède sur ce lieu, l'église Sainte-Marie et les terres qui en dépendent. La donation est complétée quelques années plus tard par une deuxième donation: en 1042, Mainard et sa famille d'une part, Belihidis, veuve de Jonas, et ses fils Pons, Heldebert et Athanulf d'autre part, donnent ensemble au monastère "l'église dédiée à Marie Mère de Dieu, avec ses terres cultes et incultes, en pleine propriété, qui est située sous la montagne anciennement appelée Morarius, dans le diocèse de Senez, sur le Verdon". Les limites de la donation sont, à l'est, du sommet du mont Maurel jusqu'à la fontaine des Mèles sur le Verdon en passant par la vallée du Christ; au sud, le long du Verdon jusqu'à l'Issole; au nord, du sommet Maurel jusqu'à sa base où coule l'Issole; à l'ouest, de l'Issole jusqu'au Verdon. Il est remarquable que les limites de la donation correspondent à l'actuelle commune de La Mure.[26]
Ancien Régime
L'abbaye de Saint-Victor possède la seigneurie de La Mure jusqu'à la fin du XIIIe siècle. A cette époque, le monastère cède ses droits au comte de Provence qui en fait en 1299 donation à la famille Roquevaire. Les Roquevaire sont seigneurs de Moriez, Castellet de la Robine, La Mure et Saint-André. En 1480, le comte de Provence est à nouveau en possession de la seigneurie de La Mure et la donne au prieur de La Mure, Bertrand Savalin, et ses successeurs. Au XVIe siècle, François Bussière rachète aux prieurs les droits seigneuriaux avec le titre de prieur. Son fils Claude, prieur et seigneur de La Mure, n'a qu'une fille, mariée à Claude Bourguignon. La seigneurie et le prieuré passent donc dans la famille Bourguignon jusqu'à la Révolution.
Argens était le fief de la famille Villeneuve aux XV et XVIe siècles. Il est acquis en 1630 par François Surle et passe par succession, vers 1700, à la famille Boyer, laquelle parvient à le faire ériger en marquisat en 1722[27].
Les communautés de La Mure et d'Argens relevaient de la viguerie de Castellane[28].
Période révolutionnaire
Durant la Révolution, La Mure compte une société patriotique, créée après la fin de 1792[29].
Époque contemporaine
La Révolution et l’Empire apportent nombre d’améliorations, dont une imposition foncière égale pour tous, et proportionnelle à la valeur des biens de chacun. Afin de la mettre en place sur des bases précises, la levée d’un cadastre est décidée. La loi de finances du 15 septembre 1807 précise ses modalités, mais sa réalisation est longue à mettre en œuvre, les fonctionnaires du cadastre traitant les communes par groupes géographiques successifs. Ce n’est qu’en 1838 que les cadastres dit napoléoniens d’Argens et de La Mure sont achevés[30].
Comme le reste de la vallée du Verdon, La Mure connut un certain essor industriel au XIXesiècle, grâce au tissage de la laine. La première fabrique est créée en 1835 par Adrien Pascal, à l’exemple de la fabrique Honnorat de Saint-André[31]. Implantée sur les bords de l’Issole dont elle tire son énergie, elle emploie 80 ouvriers en 1856[32], mais ce nombre retombe à moins de 30 dans les années 1870[33]. Victime d’un incendie en 1861[34], elle n’en poursuit pas moins son activité, est reprise par M. Dol, puis ferme dans les années 1890[35].
En 1851, après le coup d’État du 2 décembre de Louis-Napoléon Bonaparte (pas encore devenu Napoléon III), l’ancien maire royaliste Jean-Baptiste Itard, notaire de son état, s’exile dans le Piémont-Sardaigne proche, et rentre en France le 5 décembre 1852[36].
Comme de nombreuses communes du département, celles de La Mure et d’Argens se dotent d’écoles bien avant les lois Jules Ferry: en 1863, les deux communes comptent chacune une école installée au chef-lieu qui dispense une instruction primaire aux garçons[37]. Aucune instruction n’est donnée aux filles: ni la loi Falloux (1851), qui impose l’ouverture d’une école de filles aux communes de plus de 800 habitants[38], ni la première loi Duruy (1867), qui abaisse ce seuil à 500 habitants, ne concernent Argens et La Mure[39]. La commune de La Mure profite de la deuxième loi Duruy (1877) pour construire une école neuve[40]; ce n’est qu’avec les lois Ferry que les filles d’Allons sont régulièrement scolarisées.
La ligne de chemin de fer de Nice à Digne est inaugurée du 5 au 7 août 1911 en présence de Victor Augagneur, ministre des Travaux Publics[41].
La culture de la lavande pour la parfumerie connaît un rapide essor après la Seconde Guerre mondiale: le nombre de champs en lavande passe de 1 avant 1940 à 200 (pour 40ha) à la fin des années 1940[42]. Les rendements étaient de 25 kg/ha, le courtage de la lavande se faisant à Moriez, les prix atteignant les 15 000 FF/kg[42]. La lavande était ensuite distillé à Thorame-Haute, La Mure ou Moriez[43]. La baisse drastique du prix de la lavande entraîne la disparition de cette production[44].
En 1974 la commune d'Argens s'associe à celle de La Mure sous le nom de La Mure-Argens.
Héraldique
Article détaillé: Armorial des communes des Alpes-de-Haute-Provence.
Blasonnement: La Mure: D’or à une fasce d’azur, accompagnée de trois mûres de pourpre, tigées et feuillées de sinople, deux en chef et une en pointe[45].
Blasonnement: Argens: D'azur à un bourg d'or cantonné de quatre croisettes du même[45],[46].
Économie
Aperçu général
En 2009, la population active s’élevait à 134 personnes, dont neuf chômeurs[47] (onze fin 2011[48]). Ces travailleurs sont majoritairement salariés (78%)[49] et travaillent majoritairement hors de la commune (82%)[49].
Agriculture
Fin 2010, le secteur primaire (agriculture, sylviculture, pêche) comptait cinq établissements actifs au sens de l’Insee (exploitants non-professionnels inclus) et aucun emploi salarié[50].
Le nombre d’exploitations professionnelles, selon l’enquête Agreste du ministère de l’Agriculture, est de trois en 2010. Il était de six en 2000[51], de onze en 1988[52]. De 1988 à 2000, la surface agricole utile (SAU) a baissé de moitié, de 321 à 169ha[52]. La SAU actuelle et l’orientation des exploitations sont couvertes par le secret statistique[51].
Industrie
Fin 2010, le secteur secondaire (industrie et construction) comptait neuf établissements, employant trois salariés[50].
Une distillerie de lavande est installée sur la commune (à Argens). La lavande d’Argens bénéficie d’une AOC, l’essence de lavande d’Argens ayant un taux de camphre peu élevé[53]. La commune compte également une antenne de la DDE et une annexe de l’entreprise de BTP Cozzi.
Activités de service
Fin 2010, le secteur tertiaire (commerces, services) comptait 14 établissements (avec dix emplois salariés), auxquels s’ajoutent les trois établissements du secteur administratif (regroupé avec le secteur sanitaire et social et l’enseignement), salariant une personne[50].
D'après l’Observatoire départemental du tourisme, la fonction touristique est d’une importance moyenne pour la commune, avec entre un et cinq touristes accueillis par habitant[54], l’essentiel de la capacité d'hébergement étant non-marchande[55]. Plusieurs structures d’hébergement à finalité touristique existent dans la commune:
un hôtel en 2008[56] classé deux étoiles[57] et d'une capacité de 20 chambres[58];
un camping classé une étoile[59] avec une capacité de 25 emplacements[60];
quelques meublés labellisés[61] et des meublés non-labellisés[62].
Les résidences secondaires apportent un complément important à la capacité d’accueil[63]: au nombre de 169, elles représentent 53% des logements[60],[58].
Politique et administration
Liste des maires
Liste des maires de La Mure, puis de La Mure-Argens
En 2016, le budget de la commune était constitué ainsi[70]:
total des produits de fonctionnement: 428 000 €, soit 1 241 € par habitant;
total des charges de fonctionnement: 319 000 €, soit 924 € par habitant;
total des ressources d’investissement: 197 000 €, soit 570 € par habitant;
total des emplois d’investissement: 168 000 €, soit 486 € par habitant.
endettement: 47 000 €, soit 137 € par habitant.
Avec les taux de fiscalité suivants:
taxe d’habitation: 9,15%;
taxe foncière sur les propriétés bâties: 8,12%;
taxe foncière sur les propriétés non bâties: 35,00%;
taxe additionnelle à la taxe foncière sur les propriétés non bâties: 58,73% ;
cotisation foncière des entreprises: 19,88%.
Chiffres clés Revenus et pauvreté des ménages en 2014: Médiane en 2014 du revenu disponible, par unité de consommation: 20 576 €[71].
Intercommunalité
La Mure-Argens fait partie:
jusqu'en 2016 de la Communauté de communes du Moyen Verdon;
à partir du , de la communauté de communes Alpes Provence Verdon.
Population et société
Démographie
Articles connexes: Histoire du recensement de la population en France et Démographie de la France.
La Mure
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1765. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10000habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinqans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[72]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[73].
En 2019, la commune comptait 313 habitants[Note 2], en diminution de 8,48% par rapport à 2013 (Alpes-de-Haute-Provence: +1,48%, France hors Mayotte: +2,17%).
Évolution démographique de La Mure, puis de La Mure-Argens [modifier]
1765
1793
1800
1806
1821
1831
1836
1841
1846
247
275
228
295
272
301
325
306
347
Évolution démographique de La Mure, puis de La Mure-Argens [modifier], suite (1)
1851
1856
1861
1866
1872
1876
1881
1886
1891
314
320
325
287
289
249
255
253
252
Évolution démographique de La Mure, puis de La Mure-Argens [modifier], suite (2)
1896
1901
1906
1911
1921
1926
1931
1936
1946
230
208
323
223
168
139
149
145
141
Évolution démographique de La Mure, puis de La Mure-Argens [modifier], suite (3)
1954
1962
1968
1975
1982
1990
1999
2006
2007
139
140
141
172
209
233
249
311
320
Évolution démographique de La Mure, puis de La Mure-Argens [modifier], suite (4)
2012
2017
2019
-
-
-
-
-
-
337
325
313
-
-
-
-
-
-
De 1962 à 1999: population sans doubles comptes; pour les dates suivantes: population municipale. (Sources: Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[74] puis Insee à partir de 2006[75].)
Au XIIIe siècle, il y avait à La Mure 50 feux (foyers) et 40 à Argens. À la même date, il y avait à La Mure 40 hommes aptes à porter les armes et 20 à Argens, mais aucun ne pouvait servir l'armée du comte de Provence, même pour un mois, en raison de leur extrême pauvreté[76].
La Mure comptait 45 feux en 1315 et 14 feux en 1471[77].
L'histoire démographique de La Mure est marquée par une période d'« étale » où la population reste relativement stable à un niveau élevé. Cette période dure de 1836 à 1861. L'exode rural provoque ensuite un mouvement de recul démographique de longue durée. En 1921, la commune a perdu plus de la moitié de sa population par rapport au maximum historique de 1846[78]. Le mouvement de baisse ne s'interrompt définitivement que dans les années 1960. Depuis, la population a repris un mouvement de croissance.
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Cultes
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Lieux et monuments
Une pierre mégalithique couchée, aujourd'hui le long de la route derrière la mairie de La Mure[83], semble indiquer une présence humaine à l'Âge du bronze.
Le village actuel de La Mure semble dater essentiellement des XVIIeetXVIIIesiècles. Une rue principale traverse le village, marqué à ses deux extrémités, comme tous les villages de la vallée, par une chapelle, dédiée à saint Joseph, et une série d'oratoires ou de croix[84] qui symbolisent l'entrée dans le bourg et le placent sous protection divine. Le long de cette Grand Rue s'étendent les maisons bourgeoises du village, remarquables par leur hauteur, leurs baies parfois cintrées, leurs linteaux historiés. Une au centre de la rue est dite "le château" (probable ancienne propriété du seigneur). Les autres rues, parallèles à l'axe principal portent le nom de rue du Mois-d'Août et rue du Milieu. La communication entre ces axes est assurée par des typiques calades en escaliers.
L'actuelle place qui s'ouvre au devant et en contrebas de l'église a été créée au XXesiècle sur l'emplacement primitif du cimetière.
Le four communal a été restauré et inauguré en 2013[85],[86].
Le village d’Argens, à 1 321 m d’altitude, a une annexe de la mairie. Un linteau de porte, orné d’une accolade et de caractères alphabétiques, peut dater du XVesiècle[87].
La fontaine ancienne, construite en 1668, est ornée d’une figure anthropomorphe naïve et de rosaces[88].
Patrimoine industriel:
ensemble de quatre machines à broyer (broyeurs à cylindres)[89],
trois ensembles de machines à séparer physiquement (blutoirs centrifuges)[90],
usine textile dite draperie Pascal puis Minoterie des Alpes[91],[92],
A La Mure, l'église paroissiale sous le vocable de Notre-Dame[99] est située à l'entrée du village, surplombant l'actuelle place du village. C'est à la suite d'une erreur de l'historien Claude-Françoise Achard, au XVIIIe siècle, qui a mal lu dans les chartes anciennes le vocable Nostrae Dominae Vallis Viridionis (Notre Dame de la Vallée du Verdon) et qu'il a transcrit par Nostrae Dominae Vallis Viridis (Notre Dame de la Vallée Verte) que l'église est parfois appelée Notre-Dame-de-Vauvert[100]. Si linteau l'église est daté de 1700, date de sa rénovation, l'église est bien plus ancienne. Au XVIIe siècle, au sein même de l'église, est fondée la chapellenie du Saint-Rosaire par Jean Martel, prieur et recteur de La Mure, avec son propre patrimoine[101]. L'église a un plan à une nef de deux travées terminée par un chevet plat, sur laquelle s'ouvrent deux chapelles latérales plus basses (faux transept) qui font s'apparenter la forme générale à un plan centré en croix grecque[102]. Le clocher était couvert de tuiles en écailles colorées jusque dans les années 1980 quand il a été rehaussé[103].
Au-dessus de l'autel, le tableau représente Notre-Dame avec saint Étienne et saint Victor (sous les traits de Louis XIV), copatrons de La Mure (daté d’entre 1650 et 1680)[104].
Au-dessus de la porte, le tableau représente Notre-Dame du Rosaire entourée de saint Dominique et de sainte Catherine de Sienne, saints traditionnellement liés à cette dévotion. Il devait être initialement dans une chapelle latérale dédiée au Rosaire. Autres tableaux: la Prédication de saint Jean-Baptiste (XVIIesiècle) et La Vierge à l'Enfant délivrant les Âmes du Purgatoire avec sainte Barbe et saint Antoine (daté ovencçade 1672).
L'ancien nom de la place de l'église, Clastre (cloître en provençal), rappelle la présence d'une ancienne communauté monastique. Au XIIIe siècle, le cloître est mentionné comme nécessitant une réfection[105].
La chapelle Saint-Joseph à l'extrémité du village est le but d'une procession pour la fête patronale du 15 août[28]. L'intérieur montre au moins deux campagnes de construction[106].
A Argens, l’église Notre-Dame-de-Beaulieu[107], construite en 1664-1667 est voûtée en ogives[108]. La cloche est de 1765[109] et son horloge de 1926[110],[111].
Deux oratoires sont taillés dans la montagne, ceux de Notre-Dame et de Saint-Jean (celui-ci est antérieur à 1695)[112].
Dans la campagne, s’élève une croix de fer forgé (1830) ornée d’un ange[113].
Personnalités liées à la commune
La famille Simon au cours d'une période qui s'étend du XVIe au XIXesiècle a marqué la vie des communautés du Moyen Verdon. C'était une famille bourgeoise[114] présente depuis au moins le XVIesiècle à Saint-André-les-Alpes et dans ses environs[115] qui a donné de nombreux notaires, avocats, mais aussi ecclésiastiques, ces derniers ayant participé à la fondation de plusieurs chapelles ou églises dans la région du Parc naturel régional du Verdon, dont notamment celle de La Mure-Argens.
Le marquis d’Argens correspondait avec le roi Frédéric II de Prusse
Le patrimoine architectural et mobilier des communes sur le site officiel du ministère français de la Culture (Bases Mérimée, Palissy, Palissy, Mémoire, ArchiDoc), Médiathèque de l'architecture et du patrimoine (archives photographiques) diffusion RMN, et service régional de l'inventaire général de la direction de la Culture et du Patrimoine de la Région PACA]
Raymond Collier, La Haute-Provence monumentale et artistique, Digne, Imprimerie Louis Jean, , 559p.
Sous la direction d'Édouard Baratier, Georges Duby et Ernest Hildesheimer, Atlas historique. Provence, Comtat Venaissin, principauté d’Orange, comté de Nice, principauté de Monaco, Paris, Librairie Armand Colin, (BNF35450017)
Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
Population municipale légale en vigueur au 1erjanvier2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1erjanvier2021, date de référence statistique: 1erjanvier2019.
IGN, «Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes.», sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
Ministère de l’Écologie, du développement durable, des transports et du logement, Notice communale sur la base de données Gaspar, mise à jour le 27 mai 2011, consultée le 6 août 2012
Préfecture des Alpes-de-Haute-Provence, DDRM, p. 37
Préfecture des Alpes-de-Haute-Provence, DDRM, op. cit., p. 97
BRGM, «fiche 40099», Sisfrance, consultée le 6 août 2012
Ernest Nègre, Toponymie générale de la France: étymologie de 35 000 noms de lieux, vol.3: Formations dialectales (suite); formations françaises, Genève, Librairie Droz, coll.«Publications romanes et françaises» (no195), , 1852p. (lire en ligne).. Notice 25986, p 1421
Ernest Nègre, Toponymie générale de la France: étymologie de 35 000 noms de lieux, vol.1: Formations préceltiques, celtiques, romanes, Genève, Librairie Droz, coll.«Publications romanes et françaises» (no193), , 1869p. (ISBN978-2-600-02884-4, lire en ligne).. Notice 10597, p 641
Fénié & Fénié, op. cit., p. 53
Brigitte Beaujard, «Les cités de la Gaule méridionale du IIIe au VIIe s.», Gallia, 63, 2006, CNRS éditions, p. 22-23
Cartulaire de l'abbaye de Saint-Victor de Marseille, publié par M. Guérard, Paris, 1857, chartes 766 et 767.
Édouard Baratier et Ernest Hildesheimer, «Les fiefs provençaux au XVIIIe siècle», carte 111 et commentaire in Baratier, Duby & Hildesheimer, op. cit..
Daniel Thiery, « La Mure-Argens», Aux origines des églises et chapelles rurales des Alpes-de-Haute-Provence, publié le 22 décembre 2010, mis à jour le 11 décembre 2011, consulté le 6 août 2012
Patrice Alphand, «Les Sociétés populaires», La Révolution dans les Basses-Alpes, Annales de Haute-Provence, bulletin de la société scientifique et littéraire des Alpes-de-Haute-Provence, no 307, 1ertrimestre 1989, 108eannée, p 296-298
Alexeï Laurent, « Paysages ruraux de la première moitié du XIXesiècle dans le sud-est des Basses-Alpes », in Jean-Christophe Labadie (directeur éditorial), La matière et le bâti en Haute-Provence, XVIIIe-XXIe siècle, actes de la première Journée d'études d'histoire de la Haute-Provence, Digne, 13 octobre 2012. Digne-les-Bains: Archives départementales des Alpes-de-Haute-Provence, 2013. (ISBN978-2-86004-016-7), p.10.
Mireille Mistral, L’industrie Drapière dans la Vallée du Verdon, thèse de doctorat d’État en Sciences économiques, Académie d’Aix-en-Provence, Nice, 1951, 231 p., p 119
Mireille Mistral, op. cit., p.139
Mireille Mistral, op. cit., p.145
Mireille Mistral, op. cit., p.163
Mireille Mistral, op. cit., p.191
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Michel de La Torre, Alpes-de-Haute-Provence : le guide complet des 200 communes, Paris, Deslogis-Lacoste, coll. « Villes et villages de France », 1989, Relié, 72 p. (non-paginé) (ISBN2-7399-5004-7).
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