La Malène est une commune française située dans le sud-ouest du département de la Lozère en région Occitanie.
La Malène | |
![]() Vue sur le village. | |
![]() Blason |
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Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Occitanie |
Département | Lozère |
Arrondissement | Florac |
Intercommunalité | Communauté de communes Gorges Causses Cévennes |
Maire Mandat |
Régine Doussière 2020-2026 |
Code postal | 48210 |
Code commune | 48088 |
Démographie | |
Gentilé | Malénais |
Population municipale |
136 hab. (2019 ![]() |
Densité | 3,3 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 44° 18′ 11″ nord, 3° 19′ 16″ est |
Altitude | 452 m Min. 438 m Max. 1 012 m |
Superficie | 40,68 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Commune hors attraction des villes |
Élections | |
Départementales | Canton de La Canourgue |
Législatives | Circonscription de la Lozère |
Localisation | |
Liens | |
Site web | www.lamalene.fr |
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Exposée à un climat de montagne, elle est drainée par le Tarn et par divers autres petits cours d'eau. Incluse dans les Cévennes, la commune possède un patrimoine naturel remarquable : deux sites Natura 2000 (les « gorges du Tarn » et les « gorges du Tarn et de la Jonte ») et cinq zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique.
La Malène est une commune rurale qui compte 136 habitants en 2019, après avoir connu un pic de population de 716 habitants en 1906. Ses habitants sont appelés les Malénais ou Malénaises.
La commune adhère à la charte du parc national des Cévennes et fait ainsi partie de son « aire d'adhésion ».
La commune de la Malène est située dans le sud du département de la Lozère, au milieu des gorges du Tarn, de la Jonte et des Causses, dans le sud-ouest du Gévaudan entre le causse de Sauveterre et le causse Méjean.
La Canourgue | Laval-du-Tarn | Gorges du Tarn Causses |
Massegros Causses Gorges | ![]() |
Mas-Saint-Chély |
Hures-la-Parade |
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat des marges montargnardes », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[2]. En 2020, la commune ressort du type « climat de montagne » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Pour ce type de climat, la température décroît rapidement en fonction de l'altitude. On observe une nébulosité minimale en hiver et maximale en été. Les vents et les précipitations varient notablement selon le lieu[3].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré suivant[2].
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[5] complétée par des études régionales[6] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Saint-Sauveur-Camprieu », sur la commune de Saint-Sauveur-Camprieu, mise en service en 1998[7]et qui se trouve à 24 km à vol d'oiseau[8],[Note 3], où la température moyenne annuelle est de 8,3 °C et la hauteur de précipitations de 1 428,3 mm pour la période 1981-2010[9]. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Millau », sur la commune de Millau, dans le département de l'Aveyron, mise en service en 1964 et à 30 km[10], la température moyenne annuelle évolue de 10,7 °C pour la période 1971-2000[11], à 10,9 °C pour 1981-2010[12], puis à 11,3 °C pour 1991-2020[13].
La protection réglementaire est le mode d’intervention le plus fort pour préserver des espaces naturels remarquables et leur biodiversité associée[14],[15]. Dans ce cadre, la commune fait partie de l'aire d'adhésion du Parc national des Cévennes[Note 4]. Ce parc national, créé en 1967, est un territoire de moyenne montagne formé de cinq entités géographiques : le massif de l'Aigoual, le causse Méjean avec les gorges du Tarn et de la Jonte, le mont Lozère, les vallées cévenoles ainsi que le piémont cévenol[16].
La commune fait également partie de la zone de transition des Cévennes, un territoire d'une superficie de 116 032 ha reconnu réserve de biosphère par l'UNESCO en 1985 pour la mosaïque de milieux naturels qui la composent et qui abritent une biodiversité exceptionnelle, avec 2 400 espèces animales, 2 300 espèces de plantes à fleurs et de fougères, auxquelles s’ajoutent d’innombrables mousses, lichens, champignons[17],[18].
Le réseau Natura 2000 est un réseau écologique européen de sites naturels d'intérêt écologique élaboré à partir des directives habitats et oiseaux, constitué de zones spéciales de conservation (ZSC) et de zones de protection spéciale (ZPS)[Note 5]. Un site Natura 2000 a été défini sur la commune au titre de la directive habitats[20] :
et un au titre de la directive oiseaux[20] :
L’inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire. Trois ZNIEFF de type 1[Note 6] sont recensées sur la commune[23] :
et deux ZNIEFF de type 2[Note 7],[23] :
La Malène est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 8],[29],[I 1],[30]. La commune est en outre hors attraction des villes[I 2],[I 3].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (76,2 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (81,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (45,2 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (24,1 %), zones agricoles hétérogènes (20,8 %), espaces ouverts, sans ou avec peu de végétation (6,9 %), terres arables (2,5 %), prairies (0,4 %)[31].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Le territoire de la commune de La Malène est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), inondations, feux de forêts, mouvements de terrains et séisme (sismicité faible)[32]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[33].
Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation par débordement de cours d'eau, notamment le Tarn. La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982, 1994, 2003, 2011 et 2020[34],[32].
La Malène est exposée au risque de feu de forêt. Un plan départemental de protection des forêts contre les incendies (PDPFCI) a été approuvé en décembre 2014 pour la période 2014-2023[35]. Les mesures individuelles de prévention contre les incendies sont précisées par divers arrêtés préfectoraux et s’appliquent dans les zones exposées aux incendies de forêt et à moins de 200 mètres de celles-ci. L’arrêté du , complété par un arrêté de 2020, réglemente l'emploi du feu en interdisant notamment d’apporter du feu, de fumer et de jeter des mégots de cigarette dans les espaces sensibles et sur les voies qui les traversent sous peine de sanctions. L'arrêté du , abrogeant un arrêté de 2002, rend le débroussaillement obligatoire, incombant au propriétaire ou ayant droit[Note 9],[35],[36].
Les mouvements de terrains susceptibles de se produire sur la commune sont des affaissements et effondrements liés aux cavités souterraines (hors mines), des éboulements, chutes de pierres et de blocs et des tassements différentiels[37]. Par ailleurs, afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, l'inventaire national des cavités souterraines permet de localiser celles situées sur la commune[38].
Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. 36,5 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (15,8 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 185 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 61 sont en en aléa moyen ou fort, soit 33 %, à comparer aux 14 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[39],[Carte 2].
Par ailleurs, afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, l'inventaire national des cavités souterraines permet de localiser celles situées sur la commune[38].
Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par des mouvements de terrain en 2013[32].
La Malène ou l'Amalèna du celte (gaulois) ''ama'', autour de ou passage, ''lène'', de la laine.
Le village a connu des heures difficiles durant la Révolution, le rocher de la barre en porte encore les stigmates : noirci (par du brou de noix), témoin des incendies qui ont ravagé les maisons du Grand Barry. La Malène est surtout connu pour ses bateliers qui feront découvrir aux visiteurs les magnifiques défilés du Tarn et en particulier les détroits[40]. Le bourg jouit d'une réputation nationale et internationale. Aujourd'hui l'activité principale de la commune est le tourisme.
La commune de Malène est membre de la communauté de communes Gorges Causses Cévennes[41], un établissement public de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre créé le dont le siège est à Florac Trois Rivières. Ce dernier est par ailleurs membre d'autres groupements intercommunaux[42].
Sur le plan administratif, elle est rattachée à l'arrondissement de Florac, à la circonscription administrative de l'État de la Lozère et à la région Occitanie[41].
Sur le plan électoral, elle dépend du canton de La Canourgue pour l'élection des conseillers départementaux, depuis le redécoupage cantonal de 2014 entré en vigueur en 2015[41], et de la circonscription de la Lozère pour les élections législatives, depuis le dernier découpage électoral de 2010[43].
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
---|---|---|---|---|
1831 | 1843 | Benoit Julien Chevalier de Roquetaillade | ||
1859 | 1863 | François Antoine Raymond de Roquetaillade | ||
1864 | 1879 | Isidore Arnal | ||
1879 | 1881 | Justin Monginoux | ||
1881 | 1884 | Théophile Monginoux | ||
1884 | 1885 | Casimir Monginoux | ||
1885 | 1886 | Théophile Monginoux | ||
1888 | 1892 | Etienne Persegol | ||
1892 | 1896 | Casimir Justin Belvezet | ||
1896 | 1904 | Etienne Persegol | ||
1904 | 1912 | Osmin Monginoux | ||
2001 | 2006 | Robert Fages | ||
2006 | 2014 | Christophe Brun | ||
2014 | 2019 | Jean-Luc Aigouy | ||
2019 | 2020 | Cécile Jassaud | ||
2020 | en cours | Régine Doussière |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[44]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[45].
En 2019, la commune comptait 136 habitants[Note 10], en diminution de 12,26 % par rapport à 2013 (Lozère : 0 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
634 | 705 | 539 | 598 | 660 | 682 | 639 | 675 | 657 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
633 | 611 | 646 | 585 | 602 | 653 | 619 | 660 | 690 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
692 | 716 | 647 | 558 | 488 | 420 | 379 | 327 | 283 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2006 | 2007 | 2012 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
265 | 224 | 232 | 197 | 188 | 171 | 165 | 164 | 158 |
2017 | 2019 | - | - | - | - | - | - | - |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
138 | 136 | - | - | - | - | - | - | - |
2008 | 2013 | 2018 | |
---|---|---|---|
Commune[I 4] | 3,2 % | 10,5 % | 8,4 % |
Département[I 5] | 5 % | 6,4 % | 7,1 % |
France entière[I 6] | 8,3 % | 10 % | 10 % |
En 2018, la population âgée de 15 à 64 ans s'élève à 82 personnes, parmi lesquelles on compte 84,3 % d'actifs (75,9 % ayant un emploi et 8,4 % de chômeurs) et 15,7 % d'inactifs[Note 11],[I 4]. En 2018, le taux de chômage communal (au sens du recensement) des 15-64 ans est supérieur à celui du département, mais inférieur à celui de la France, alors qu'il était inférieur à celui du département et de la France en 2008.
La commune est hors attraction des villes[Carte 3],[I 7]. Elle compte 62 emplois en 2018, contre 53 en 2013 et 59 en 2008. Le nombre d'actifs ayant un emploi résidant dans la commune est de 66, soit un indicateur de concentration d'emploi de 94,4 % et un taux d'activité parmi les 15 ans ou plus de 60,8 %[I 8].
Sur ces 66 actifs de 15 ans ou plus ayant un emploi, 38 travaillent dans la commune, soit 58 % des habitants[I 9]. Pour se rendre au travail, 60,6 % des habitants utilisent un véhicule personnel ou de fonction à quatre roues, 30,3 % s'y rendent en deux-roues, à vélo ou à pied et 9,1 % n'ont pas besoin de transport (travail au domicile)[I 10].
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Le blasonnement est : parti : au premier d'argent à la couronne de laurier de sinople, au chef de gueules chargé de trois étoiles d'or, au second de gueules au lion d'argent, accompagné de sept besants du même ordonnés en orle. |