La Condamine-Châtelard est une commune française, située dans le département des Alpes-de-Haute-Provence en région Provence-Alpes-Côte d'Azur, dans la vallée de l'Ubaye.
Pour les articles homonymes, voir Condamine et Le Châtelard.
La Condamine-Châtelard
Église de la Condamine-Châtelard.
Administration
Pays
France
Région
Provence-Alpes-Côte d’Azur
Département
Alpes-de-Haute-Provence
Arrondissement
Barcelonnette
Intercommunalité
Communauté de communes Vallée de l'Ubaye - Serre-Ponçon
Maire Mandat
Elisabeth Jacques 2020-2026
Code postal
04530
Code commune
04062
Démographie
Gentilé
Condaminois
Population municipale
149 hab. (2019 )
Densité
2,7 hab./km2
Géographie
Coordonnées
44° 27′ 32″ nord, 6° 44′ 47″ est
Altitude
Min. 1 239 m Max. 3 047 m
Superficie
56,08 km2
Unité urbaine
Commune rurale
Aire d'attraction
Barcelonnette (commune de la couronne)
Élections
Départementales
Canton de Barcelonnette
Législatives
Deuxième circonscription
Localisation
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La Condamine-Châtelard
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La Condamine-Châtelard
Géolocalisation sur la carte: Alpes-de-Haute-Provence
La Condamine-Châtelard
Géolocalisation sur la carte: Provence-Alpes-Côte d'Azur
La Condamine-Châtelard et les communes voisines (Cliquez sur la carte pour accéder à une grande carte avec la légende).
Les communes limitrophes de La Condamine-Châtelard sont Saint-Paul-sur-Ubaye, Meyronnes, Jausiers, Faucon-de-Barcelonnette, Saint-Pons, Les Orres et Crévoux.
Le village marque l'entrée dans la troisième partie désignée haute-vallée de l'Ubaye, à 1 305 m d’altitude[2]. Il est localisé à la confluence de l’Ubaye et du torrent du Parpaillon. Avec seulement 300 m d'écart, il borde le fort de Tournoux, «Versailles militaire du XIXesiècle», construit à la fin du XIXesiècle pour protéger la vallée des attaques de l’Italie, alors alliée de l'Allemagne impériale.
La commune est parcourue par le sentier de grande randonnée GR 6 et la voie stratégique peu carrossable passant par le tunnel du Parpaillon vers Embrun (fermé entre fin octobre et fin juin).
Hameaux et écarts
Hameaux:
"La Condamine": chef-lieu actuel;
"Les Baraquements": là où se trouve le camping[3] (il y a eu là sous le fort de très grandes casernes qui ont été rasées).
"Le Châtelard": ancien hameau chef-lieu d'habitat groupé. En contrebas il y a des maisons dispersées, lieu-dit «Le Prat»;
"Le Villard": ce hameau très ancien est très étalé entre 1300 et 1 600 m d'altitude orienté soleil levant. Il comprend les lieux-dits: Mareilles, Clausal, La-Combe, Villard-Haut;
"Les Prats":
"Station de ski":
" Grach": Haut et bas;
Habitats dispersés autour de la chapelle Sainte-Anne à la confluence du torrent de Berrad et du Parpaillon: plan de la Malle, Chazals, Souchals, Bousqueton, Prière
...
Géologie
Lors des deux dernières grandes glaciations, la glaciation de Riss et la glaciation de Würm, les vallées de la commune sont envahies par les glaciers de l’Ubaye et ses glaciers affluents, dont ceux du Parpaillon, de son affluent le Bérard. Les sommets des crêtes n’ont jamais été recouverts[4].
Sommets et cols
La commune vue à partir de l'UbayetteL’Ubaye entre le fort de Tournoux et La Condamine.
La commune compte 818ha de bois et forêts, soit 14% de sa superficie[1].
Risques naturels et technologiques
Aucun plan de prévention des risques naturels prévisibles (PPR) n’existe pour la commune[5] et le Dicrim n’existe pas non plus[6].
La commune a été l’objet de deux arrêtés de catastrophe naturelle pour des inondations et des coulées de boue, en 1989 et 2008[7].
Liste des risques:
Le canton de Barcelonnette auquel appartient La Condamine-Châtelard est en zone 1b (risque faible) selon la classification déterministe de 1991, basée sur les séismes historiques[8], et en zone 4 (risque moyen) selon la classification probabiliste EC8 de 2011[7]. La commune de La Condamine-Châtelard est également exposée à quatre autres risques naturels[7]:
avalanche;
feu de forêt;
inondation (dans la vallée de l'Ubaye);
mouvement de terrain: la commune est presque entièrement concernée par un aléa moyen à fort[9].
La commune de La Condamine-Châtelard est également exposée à un risque d’origine technologique, celui de transport de matières dangereuses par route[5]. La départementale RD900 (ancienne route nationale 100) peut être empruntée par les transports de marchandises dangereuses[10].
Avalanches
Voila ce que dit le dernier rapport CLPA concernant la commune[11] du 30/01/3013:
l’avalanche de l’Arpillon (no21) a plusieurs fois approché de près le téléski de l’Uvernage;
le téléski de Côte 2000 a été touché par l’avalanche de la Côte d’Entrebouc (no25);
l’avalanche de la Pointe fine (no23) aurait détruit le hameau du Villaret[précisionnécessaire];
la route D900 a été atteinte plusieurs fois par l’avalanche de la crête de la Silve – Les Maures (no40);
la commune compte enfin de grands versants avalancheux de part et d’autre des vallons Bérard et du Parpaillon.
Séismes
On liste ci-dessous les principaux séismes ressentis dans la commune depuis le début du vingtième siècle. L'intensité indiquée correspond à celle ressentie dans la commune (Échelle Medvedev-Sponheuer-Karnik jusqu'en 1980, Échelle macrosismique européenne dite EMS-98 ensuite); l’intensité à l’épicentre est généralement plus forte[12].
séisme du , d'intensité VI, avec un épicentre à Saint-Clément-sur-Durance[13];
séisme du , d'intensité V, avec un épicentre à Guillestre[14];
séisme du , d'intensité V, avec un épicentre en Italie[15];
séisme du , d'intensité V, avec un épicentre aux Orres[16];
séisme du , d'intensité V, avec un épicentre en Italie[17];
séisme du , de magnitude 5,5 et d'intensité VII, avec un épicentre à Saint-Paul-sur-Ubaye[18],[19];
séisme du , d'intensité III-IV, avec un épicentre à Larche[20];
séisme du , de magnitude 4,3 et d'intensité V-VI[21], avec un épicentre dans le massif du Parpaillon, à égale distance de La Condamine-Châtelard, Crévoux et Saint-Paul-sur-Ubaye[22];
séisme du , de magnitude 4,8 et d'intensité VI[23], avec un épicentre exactement au même endroit que le précédent[22].
Toponymie
Selon Ernest Nègre, la localité du Châtelard est documentée pour la première fois en 1351 sous la forme de Castellario[24], une latinisation du terme francoprovençalcastellar (formation romane avec le suffixe latin -are) qui désigne une maison forte construite sur une hauteur. La forme Châtelard est reconstruite sur le modèle de châtelain, avec confusion de suffixe: le suffixe roman -ar a été pris pour le germanique -ard.
Le nom de Condamine, non daté, également franco-provençal, désigne une terre fertile, ou affranchie de charges[25] (c’est la deuxième explication qui est retenue par les Fénié[26]), du bas latin *condominium désignant au Moyen Âge une terre, proche du château, réservée au seigneur et exempte de droits, ou quelquefois un terroir soumis à deux seigneurs.
Selon le couple Fénié, le toponyme de Tournoux *turno est un oronyme[27], et antérieur aux Gaulois en accord avec Charles Rostaing[28].
Urbanisme
Typologie
La Condamine-Châtelard est une commune rurale[Note 1],[29]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[30],[31].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Barcelonnette, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 11 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[32],[33].
Occupation des sols
Carte de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (97,7% en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (97,9%). La répartition détaillée en 2018 est la suivante:
espaces ouverts, sans ou avec peu de végétation (50,1%), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (24,1%), forêts (23,5%), prairies (2,3%)[34].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes: la carte de Cassini (XVIIIesiècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[35].
Économie
Aperçu général
En 2009, la population active s’élevait à 86 personnes, dont 8 chômeurs[36] (13 fin 2011[37]). Ces travailleurs sont majoritairement salariés (76%)[38] et travaillent majoritairement hors de la commune (60%)[38].
Agriculture
Fin 2010, le secteur primaire (agriculture, sylviculture, pêche) comptait 9 établissements actifs au sens de l’Insee (exploitants non-professionnels inclus) et aucun emploi salarié[39].
Le nombre d’exploitations professionnelles, selon l’enquête Agreste du ministère de l’Agriculture, est de cinq en 2010[40]. Actuellement[Quand?], ces exploitations sont uniquement des élevages ovins[40]. La surface agricole utile (SAU) est actuellement de 1 513ha[40].
Industrie
Fin 2010, le secteur secondaire (industrie et construction) comptait 5 établissements, employant 2 salariés[39].
Hydroélectricité:
Exploitation arrêtée vers 2010 à la suite d'un mouvement de terrain, un petit barrage alimentait via une conduite forcée de 1 800 m, mise en service en 1906, une très petite centrale hydroélectrique avec deux groupes Pelton, 0,36 MVA total. Elle a été démontée depuis[41],[42].
3,7 MW (dix fois plus puissante), une nouvelle étude a été menée en 2013; présenté au conseil municipal le ; au public un an plus tard: Débit réservé = 100 l/s; 1 turbine Pelton 1 100 l/s; Hauteur chute 414 m; production 14,9 GWh; Investissement=7,3 M€, CA=1,3 M€; 73 k€/20 ans pour la commune; parcours de la conduite hors du lit du Parpaillon, enterrée diamètre 0,7 m (1,5km en simili horizontale, puis 2,2km de conduite forcée avec 400m de dénivelé)[43].
Activités de service
Fin 2010, le secteur tertiaire (commerces, services) comptait 25 établissements (avec dix emplois salariés), auxquels s’ajoutent les neuf établissements du secteur administratif (regroupé avec le secteur sanitaire et social et l’enseignement), salariant sept personnes[39].
D'après l’Observatoire départemental du tourisme, la fonction touristique est très importante pour la commune, avec plus de cinq touristes accueillis par habitant[44], l’essentiel de la capacité d'hébergement étant non-marchande[45]. Plusieurs structures d’hébergement à finalité touristique existent dans la commune:
la réputée boulangerie pâtisserie Guth rouvre ce mois de , grâce à Laurence la compagne de Jean-Christophe son gérant après son dramatique accident 4/05/2016.
le camping deux étoiles, (fermé de 2010à2016 risque crues, etc.), rouvre en 2017[47]. Il a une capacité de 70 emplacements[48].
deux hôtels en 2008, depuis 2015 au chef-lieu l'"Hôtel du Midi" est fermé.
Ce dernier transformé en bar-restaurant, un an le "Logan's pub" qui a fermé début 2017, se métamorphose sous le nom de «Virginie» avec un complément hébergement, 4 chambres d'hôtes[49] non-classés[50].
Les résidences secondaires apportent un complément important à la capacité d’accueil[54]: au nombre de 160, elles représentent deux logements sur trois. 67 résidences secondaires possèdent plus d’un logement[48],[55].
De la commune dépend la petite station de ski de Sainte-Anne-la-Condamine, dans le massif du Parpaillon.
Histoire
Carte nouvellement découverte, établie entre 1749 et 1755 sous la direction de Pierre-Joseph de Bourcet, ingénieur militaire. Chef-d’œuvre aquarellées, dessinées au 1/14 400e.Chef-Lieu et début du Parpaillon
Dans l’Antiquité tardive, Châtelard fait partie de la vallis Moccensis[56], d’après le nom de la famille romaine des Moccii, qui devait posséder des domaines importants dans les vallées[57]: elle dépend, sur le plan religieux, de l’archevêché de Turin[58]. Le nom évolue ensuite en vallis Muscio (XIIesiècle), vallium Mucii (XIIIesiècle), puis au XIVesiècle, en Vallis Montii, c’est-à-dire le Val-des-Monts, district de la vallée de Barcelonnette qui a existé jusqu’au XVIIIesiècle[56].
La localité apparaît pour la première fois dans les chartes au XIIIesiècle[2], sous la forme Castellar. Le Châtelard tire son nom d’un château des comtes de Provence, détenteurs du fief jusqu’en 1388 (il passe ensuite aux comtes de Savoie)[59].
Rostaing Andrée de Mayronis (mort après 1343), habitant de Sisteron, était en 1328 coseigneur de Meyronnes, Tournoux, Gleisoles et probablement de Larche (baillie de Barcelonnette)[60].
La situation du Châtelard, au carrefour de trois routes, une vers la basse vallée de la Durance par l’Ubaye, une autre vers la haute vallée de la Durance par le col de Vars et Embrun, et une autre vers l’Italie par le col de Larche, est mise à profit par la perception d’un péage[61]. Au traité d'Utrecht (1713), l’Ubaye et la seigneurie passent au roi de France.
À l'origine, La Condamine était un simple hameau du village de Châtelard, situé plus en hauteur. Lors de la Révolution, la commune de Châtelard fut créée, dont dépendait La Condamine. Puis au XIXesiècle, La Condamine prospéra, tandis que Châtelard perdait de l'importance. En 1850, le siège de la commune fut transféré de Châtelard à la Condamine, et la commune prit le nom de La Condamine-Châtelard[2],[62]. Pour suivre le décret de la Convention du 25 vendémiaire an II invitant les communes ayant des noms pouvant rappeler les souvenirs de la royauté, de la féodalité ou des superstitions, à les remplacer par d'autres dénominations, la commune change de nom pour Rocher-Sec[62].
Comme de nombreuses communes du département, La Condamine-Châtelard se dote d’écoles bien avant les lois Jules Ferry: en 1863, elle compte déjà trois écoles dispensant une instruction primaire aux garçons (au Châtelard, à la Condamine et au Villard)[63]. Une école de filles est aussi ouverte, bien que la loi Falloux (1851) n’oblige une ouverture que dans les communes de plus de 800 habitants[64].
La commune de La Condamine est durement touchée par la Première Guerre mondiale, avec 32 morts. Une souscription publique est lancée afin de financer la construction du monument aux morts. Une autre souscription, de fin 1919 à 1921, a lieu dans toute la vallée de l'Ubaye et permet de financer un monument aux 509 morts de la vallée, érigé à Barcelonnette par Paul Landowski[65].
En 1939, 500 à 750 Espagnols appartenant à la 10e compagnie de travailleurs étrangers (réfugiés en France lors de la Retirada) sont installés à La Condamine, pour travailler à l’entretien de la route stratégique du Col du Parpaillon[66].
À la fin de la Seconde Guerre mondiale, le village de la Condamine est à peu près totalement détruit par les combats[67].
Chef d'entreprise, conseillère départementale depuis 2021
Les données manquantes sont à compléter.
Intercommunalité
La Condamine-Châtelard fait partie:
de 1993 à 2016 de la communauté de communes Vallée de l'Ubaye;
à partir du , de la communauté de communes Vallée de l'Ubaye Serre-Ponçon.
Démographie
Articles connexes: Histoire du recensement de la population en France et Démographie de la France.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1765. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10000habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinqans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[73]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[74].
En 2019, la commune comptait 149 habitants[Note 3], en diminution de 26,6% par rapport à 2013 (Alpes-de-Haute-Provence: +1,48%, France hors Mayotte: +2,17%).
Évolution de la population [modifier]
1765
1793
1800
1806
1821
1831
1836
1841
1846
703
590
580
691
602
586
569
572
612
Évolution de la population [modifier], suite (1)
1851
1856
1861
1866
1872
1876
1881
1886
1891
653
600
997
600
566
533
541
996
1 166
Évolution de la population [modifier], suite (2)
1896
1901
1906
1911
1921
1926
1931
1936
1946
1 245
1 203
1 191
1 160
409
415
415
781
98
Évolution de la population [modifier], suite (3)
1954
1962
1968
1975
1982
1990
1999
2006
2011
237
185
200
195
198
168
166
148
185
Évolution de la population [modifier], suite (4)
2016
2019
-
-
-
-
-
-
-
158
149
-
-
-
-
-
-
-
De 1962 à 1999: population sans doubles comptes; pour les dates suivantes: population municipale. (Sources: Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[62] puis Insee à partir de 2006[75].)
Histogramme de l'évolution démographique
Évolution démographique avant 1765
1315
1471
94 feux
inhabité
L’histoire démographique de La Condamine-Châtelard, après l’abandon complet dû à la crise des XIVeetXVesiècles, est marquée par un long mouvement de croissance jusqu’au milieu du XIXesiècle. L’exode rural provoque ensuite un mouvement de recul démographique de longue durée.
Lieux et monuments
Architecture militaire
Fort de Tournoux.
Le fort de Tournoux a été construit de 1843 à 1866, à 1 730 m d’altitude. Des batteries lui sont ajoutées après 1870, et des abris bétonnés juste avant la Première Guerre mondiale. Enfin, on construisit une batterie casematée en 1934, faisant partie de la ligne Maginot des Alpes[76],[77] et le pont de Tournoux[2].
La batterie de Dormilhouse, construite en 1879-1880 à 2 519 m d’altitude, barre le col Bas ou col de Provence[78].
Le fortin de Serre de Laut, doté d’un poste extérieur, est construit en 1890-1893, sert de poste d’observation protégeant le fort de Tournoux[79].
Le tunnel du Parpaillon, envisagé dès 1694, est creusé de 1890 à 1900. Long de 520 m, il est emprunté par la route militaire La Condamine-Crevoux, et passe sous le col des Orres ou Parpaillon[80].
La caserne Tarron est construite en 1904-1906 pour servir d'hôpital au fort de Tournoux, et remplit cette fonction jusqu'en 1915. Après une première fermeture, l'hôpital est rouvert, et des pavillons lui sont ajoutés en 1934-1936. Des sous-mariniers y effectuent des stages de réoxygénation à partir de 1960, et le Centre de réoxygénation des sous-mariniers de la Marine nationale y est installé de 1964 à 2013[81].
Architecture religieuse
Chef-lieu
L’église paroissiale Sainte Catherine à la Condamine date de 1822[82] est liée à Catherine d'Alexandrie fêtée le 25 novembre, patronne d'un très grand nombre de spécialités ouvrières bien ancrées dans le concret: barbiers, charrons, cordiers, drapiers, écoliers et étudiants, fileuses de laine, généalogistes, meuniers, notaires, nourrices, orateurs, philosophes, plombiers, potiers, prêcheurs, rémouleurs, tailleurs, tourneurs, théologiens et des filles à marier.
Dans son mobilier remarquable se trouve un tableau représentant la Présentation de Jésus au Temple, peint par Fidèle Maria Patritti en 1862. Deux tourterelles, symbole de pureté, sont offertes en sacrifice pour la cérémonie de purification de la mère du Christ[83]. Le sommet de son fronton comporte un œil-de-bœuf des combles qui est en forme de coquille Saint-Jacques de plus de 1,5 m de large.
Châtelard
L’église Saint-Clément date de 1830. Ses fonts baptismaux, carolingiens[2], sont classés au titre objet comme d’époque médiévale[84]. Le chœur est voûté en cul-de-four, le clocher est construit contre le chœur[85] de la chapelle des Pénitents, probablement de la même époque.
Petites chapelles
Les nombreuses chapelles suivantes sont encore sur pied: Sainte-Anne, Saint-Roch, Villard-Haut, Clausal, pénitente du Châtelard, au Serre, au Prat, au Grach-Bas[82].
Personnalités liées à la commune
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Raymond Collier, La Haute-Provence monumentale et artistique, Digne, Imprimerie Louis Jean, , 559p.
Sous la direction d'Édouard Baratier, Georges Duby et Ernest Hildesheimer, Atlas historique. Provence, Comtat Venaissin, principauté d’Orange, comté de Nice, principauté de Monaco, Paris, Librairie Armand Colin, (BNF35450017)
Notes
Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
Population municipale légale en vigueur au 1erjanvier2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1erjanvier2021, date de référence statistique: 1erjanvier2019.
Michel de La Torre, Alpes-de-Haute-Provence : le guide complet des 200 communes, Paris, Deslogis-Lacoste, coll. « Villes et villages de France », 1989, Relié, 72 p. (non-paginé) (ISBN2-7399-5004-7)
Maurice Jorda, Cécile Miramont, «Les Hautes Terres: une lecture géomorphologique du paysage et de ses évolutions», in Nicole Michel d’Annoville, Marc de Leeuw (directeurs) (photogr. Gérald Lucas, dessin. Michel Crespin), Les Hautes Terres de Provence: itinérances médiévales, Le Caire: Association Les hautes terres de Provence; Saint-Michel-l'Observatoire: C'est-à-dire, 2008, 223 p. (ISBN978-2-952756-43-3). p.33.
Préfecture des Alpes-de-Haute-Provence, DDRM, op. cit., p. 95
Ministère de l’Écologie, du développement durable, des transports et du logement, Notice communale sur la base de données Gaspar, mise à jour le 27 mai 2011, consultée le 12 juillet 2012
Ernest Nègre, Toponymie générale de la France: étymologie de 35 000 noms de lieux, vol.3: Formations dialectales (suite); formations françaises, Genève, Librairie Droz, coll.«Publications romanes et françaises» (no195), , 1852p. (lire en ligne), n° 26701.
Ernest Nègre, Toponymie générale de la france, op. cit., no27001
IGN, «Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes.», sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
Ministère de l'Agriculture, «Orientation technico-économique de l’exploitation», Recensements agricoles 2010 et 2000. (lien: attention, le fichier fait 4,4 Mio)
Arrêté ministériel du 3 aout 2012: Déclassement des dépendances du domaine public hydroélectrique de la chute de La Condamine sur le Parpaillon: prise d'eau; conduite forcée; centrale; canal de restitution
Guy Barruol, « Rigomagus et la vallée de Barcelonnette », Provence historique, 1964, tome 14, Actes du 1ercongrès historique Provence-Ligurie, Vintimille- Bordighera, 2-5 octobre 1964, p.49.
Guy Barruol, op. cit., p.49.
Guy Barruol, p.48.
Sous la direction d'Édouard Baratier, Georges Duby et Ernest Hildesheimer, Atlas historique. Provence, Comtat Venaissin, principauté d’Orange, comté de Nice, principauté de Monaco, Paris, Librairie Armand Colin, (BNF35450017), p. 172
Marie-Zéphirin Isnard, État documentaire et féodal de la Haute-Provence: nomenclature de toutes les seigneuries de cette région et de leurs possesseurs depuis le XIIe siècle jusqu'à l'abolition de la féodalité; état sommaire des documents d'archive communales antérieures à 1790; bibliographie et armoiries, Digne, Vial, 1913, p.199
Lucien Stouff, «Ports, routes et foires du XIIIeauXVesiècle», carte 12 et commentaire in Baratier, Duby & Hildesheimer, op. cit.
Jean-Christophe Labadie (directeur), Les Maisons d’école, Digne-les-Bains, Archives départementales des Alpes-de-Haute-Provence, 2013, (ISBN978-2-86-004-015-0), p.9.
Labadie, op. cit., p.16.
Sylvie Arnaud, «Dix-neuf monuments aux morts pour les Poilus Ubayens», La Provence, 11 novembre 2013, p.11.
Josette Lesueur, Gérard Lesueur, Les travailleurs espagnols en Ubaye, 1939-1940, Barcelonnette, Sabença de la Valeia, 2010, collection «Cahiers de la Vallée», (ISBN2-908103-54-0), p. 10
M. Villard, «La guerre de 1939-1945, la Résistance et le débarquement en Provence», carte 195 et commentaire in Baratier, Duby & Hildesheimer, op. cit.
Raymond Collier, La Haute-Provence monumentale et artistique, Digne, Imprimerie Louis Jean, , 559p., p 334-335
P. Truttmann, D. Faure-Vincent, Notice noIA04000005, base Mérimée, ministère français de la Culture, 22 septembre 1999, consultée le 26 septembre 2010
Raymond Collier, op. cit., p 334
Gérard Roucaute, Notice noIA04000004, base Mérimée, ministère français de la Culture, 22 septembre 1999, consultée le 4 novembre 2008
P. Truttmann, D. Faure-Vincent, Notice noIA04000003, base Mérimée, ministère français de la Culture, 22 septembre 1999, consultée le 4 novembre 2008
« Quand la Marine investit les lieux », La Provence, 14 avril 2013, p.9
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Sandrine Restelli-Imbert, Marie-Christine Braillard, Hélène Cavalié, Des oiseaux… de la fin du Moyen Âge au XXIesiècle, Digne-les-Bains, Musée départemental d’art religieux, 2011, catalogue de l’exposition Des oiseaux, cathédrale Saint-Jérôme de Digne-les-Bains et prieuré de Salagon, Mane, juillet 2011-avril 2012. (ISBN978-2-86004-005-1). p. 13-14
Arrêté du 8 juin 2000, Notice noPM04000843, base Palissy, ministère français de la Culture, consultée le 4 novembre 2008
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