La Chapelle-de-Guinchay est une commune française située dans le département de Saône-et-Loire en région Bourgogne-Franche-Comté.
Pour les articles homonymes, voir La Chapelle.
La Chapelle-de-Guinchay | |
![]() Un bâtiment du XIXe siècle à la symétrie rigoureuse : l'hôtel de ville, construit d'après des plans de l'architecte Adrien Guillemin de Mâcon. | |
Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Bourgogne-Franche-Comté |
Département | Saône-et-Loire |
Arrondissement | Mâcon |
Intercommunalité | Mâconnais Beaujolais Agglomération |
Maire Mandat |
Hervé Carreau 2020-2026 |
Code postal | 71570 |
Code commune | 71090 |
Démographie | |
Gentilé | Chapellois, |
Population municipale |
4 171 hab. (2019 ![]() |
Densité | 335 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 46° 12′ 41″ nord, 4° 45′ 19″ est |
Altitude | Min. 168 m Max. 295 m |
Superficie | 12,44 km2 |
Type | Commune rurale |
Unité urbaine | Mâcon (banlieue) |
Aire d'attraction | Mâcon (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de La Chapelle-de-Guinchay (bureau centralisateur) |
Législatives | Première circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | lachapelledeguinchay.fr |
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La Chapelle-de-Guinchay fait partie du Beaujolais. La commune s'étire des berges de la Saône jusqu'à la limite avec le département du Rhône, et est traversée par la Mauvaise.
![]() |
Juliénas (Rhône) |
Saint-Amour-Bellevue, Chânes | Crêches-sur-Saône | ![]() |
Chénas (Rhône) |
N | Garnerans (Ain) Saint-Didier-sur-Chalaronne (Ain) | ||
O La Chapelle-de-Guinchay E | ||||
S | ||||
Romanèche-Thorins | Saint-Symphorien-d'Ancelles |
Le Bel-Avenir, Belleverne, Beauchamp, les Blémonts, les Boccards, les Bois de Loyse, le Bourg, les Broyers, les Bruyères, les Burriers, la Combe-Daroux, les Darroux, les Desroches, les Deschamps, les Gandelins, la Gare, les Jean-Loron, les Journets, Loize, Massonay, les Paquelets, Pontanevaux, le port Jean-Gras, les Potets.
La gare de Pontanevaux est desservie par la SNCF.
Des gisements de manganèse (la Romanèchite), ont été exploités dans le passé[1].
La commune est traversée par la Mauvaise, un cours d’eau de 18 kilomètres qui nait dans le cirque de Vauxrenard et se jette dans la Saône en amont de Saint-Romain-des-îles. Ses crues étaient impressionnantes, de type torrentiel, avant la régularisation de son cours. Elle reçoit sur sa rive gauche le ruisseau de Changis, issu de la Font-Martin, et le ruisseau de Jullié, qui nait de la fontaine de Rolland.
C'est un climat tempéré à légère tendance continentale.
Les valeurs sont celle de la ville de Mâcon (alt. 216 m) avec les valeurs climatiques de 1961 à 1990, dont La Chapelle-de-Guinchay est proche :
Mois | jan. | fév. | mars | avril | mai | juin | jui. | août | sep. | oct. | nov. | déc. | année |
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Température minimale moyenne (°C) | −0,6 | 0,7 | 2,5 | 5,2 | 8,9 | 12,3 | 12,4 | 13,9 | 11,1 | 7,5 | 2,9 | 0,1 | 6,6 |
Température moyenne (°C) | 2,1 | 4 | 6,8 | 10 | 13,9 | 17,5 | 20,1 | 19,4 | 16,4 | 11,7 | 6 | 2,7 | 10,9 |
Température maximale moyenne (°C) | 4,9 | 7,3 | 11,1 | 14,8 | 18,9 | 22,8 | 25,7 | 24,9 | 21,7 | 15,9 | 9,1 | 5,3 | 15,2 |
Précipitations (mm) | 66,3 | 60,9 | 58,7 | 69,4 | 85,9 | 74,7 | 58,1 | 77,1 | 75,7 | 71,7 | 72,7 | 70,4 | 841,4 |
La Chapelle-de-Guinchay est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[3],[4],[5]. Elle appartient à l'unité urbaine de Mâcon, une agglomération inter-régionale regroupant 16 communes[6] et 60 821 habitants en 2019, dont elle est une commune de la banlieue[7],[8].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Macon dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 105 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[9],[10].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (72,4 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (81,1 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : cultures permanentes (32,7 %), prairies (23,6 %), zones urbanisées (23 %), terres arables (9,1 %), zones agricoles hétérogènes (7 %), eaux continentales[Note 3] (2,6 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (2 %)[11].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[12].
Selon l'historique, un seigneur romain du nom de Quintus créa une petite exploitation agricole cultivée par des colons. L'exploitation prit le nom de son propriétaire et la Villa Quintus (ou Quintio) devint par suite d'altérations Quincheys et Quinchay. Plus tard, une chapelle fut élevée : la chapelle Sainte-Marie de Quinchay ; et au fil du temps, cela devint La Chapelle-de-Guinchay[13].
La découverte de grattoirs est mentionnée aux hameaux des Journets, aux Maisons–Rouges, et dans le lit de la Mauvaise.
De nombreux restes gallo-romains au niveau du Bois de Loise, plusieurs statuettes de bronze (certaines sont visibles au musée de Saint-Germain-en-Laye). À la limite de Romanèche, au lieu-dit les Quériats : des poteries, des briques, des tuiles, une roue de meule, etc. Aux Perrières et aux Millettes, on trouve les traces d’un camp romain.[réf. nécessaire]
Un dépotoir de poterie trouvé à Pontanevaux atteste de l'existence d'un atelier de potier/s dans la première moitié du Ier siècle, producteur de céramique de cuisine cuite en mode B, ou céramique commune gris sombre[14].
Plusieurs seigneuries sont signalées : les Nuguets, les Paquelet, etc. la plus importante étant celle de Loize, baronnie (avec château et droits de justice), dont la propriété passera en 1662 des seigneurs aux chartreux qui en font l’acquisition.
Les religieux de la chartreuse de Lyon possédaient à Loyse, une propriété dont les revenus sont évalués à 10 000 francs de 1895. Une note des chartreux consigne les désastres dus aux rigueurs des saisons : le grand hiver de 1709 a fait perdre plus de cent cinquante ânées de vin de Loyse de 1708 gelé dans les celliers. Toutes les récoltes en blé et en vin de Loyse et de Poletins, comme aussi celles du clos de Lyon, ont été perdues. En 1713, la grêle emporta la moitié de la récolte des blés de Poletins et toute celle du vin de Loyse. En 1714, une maladie contagieuse, à Poletins et à Loyse, fait périr quarante-deux bœufs de labour et soixante-dix taureaux, vaches ou génisses. Aussi voyons-nous bien souvent les Pères chartreux réclamer ou une diminution de taxe ou certaines franchises, ce qui leur était presque toujours accordé[15].
Il semble que la région ait été plutôt protestante. Le seigneur de Loize, Jean de Lugny est l’organisateur d’opérations guerrières contre Mâcon avec les seigneurs de Chasselas ou de Berzè. Il organise des prêches. Le vicaire de La Chapelle se convertit au calvinisme.
Après les « brigandages » de 1789, selon Perraud, c'est-à-dire le sac de Loize et de différentes demeures peu d’événements notables en dehors de problèmes liés aux réfractaires à la conscription qui semblent avoir été nombreux. En 1814, les Autrichiens cantonnent à Pontanevaux.
Les Chartreux de Lyon établis au bois de Loize tenaient une pharmacie pour soigner les habitants jusqu’à la Révolution. En 1876, une religieuse du Saint Sacrement d’Autun crée l’Asile Ferret qui porte son nom. De nos jours, la maison de retraite du Bocage a pris la suite de l’asile Ferret.
Durant la Seconde Guerre mondiale, des habitants du hameau des Journets furent déportés et moururent en Allemagne. Une stèle fut érigée en leur mémoire.
La Chapelle-de-Guinchay dépend de la préfecture de Saône-et-Loire à Mâcon. Le conseil municipal est composé de 27 membres conformément à l’article L2121-2 du Code général des collectivités territoriales[16]. À l'issue des élections municipales de 2020, Hervé Carreau a été élu maire de la commune.
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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mars 1989 | juin 1995 | Marcel Gros | UDF-PR | Conseiller général du canton de La Chapelle-de-Guinchay (1982 → 1994) |
juin 1995 | mars 2001 | Paul Lespinasse | Retraité de la fonction publique. Élu maire en 1995 après avoir effectué un mandat comme premier adjoint, puis maire honoraire. Chevalier de l'ordre national du Mérite en 1994. | |
mars 2001 | mars 2008 | Georges Bourdin | DVG | Professeur de collège |
mars 2008 | mai 2020 | Jean-François Guéritaine | DVD | Ancien directeur d'école |
mai 2020 | En cours (au 26 mai 2020) |
Hervé Carreau | DVD | Directeur d'entreprise du bâtiment 8e vice-président de Mâconnais Beaujolais Agglomération (2020 → ) |
Les données manquantes sont à compléter. |
Cette commune est le chef-lieu du canton de Chapelle-de-Guinchay, comptant 10 505 habitants en 1999. En intercommunalité, ce village fait partie de la communauté de communes du Mâconnais Beaujolais. Jean-François Cognard et Dominique Piard sont conseillers départementaux de ce canton depuis 2015.
Dans le domaine judiciaire, la commune dépend aussi de la commune de Mâcon qui possède un tribunal d'instance et de grande instance, d'un tribunal de commerce et d'un conseil des prud'hommes. Pour le deuxième degré de juridiction, elle dépend de Lyon pour la cour d'appel et la Cour administrative d'appel[17].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[18]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[19].
En 2019, la commune comptait 4 171 habitants[Note 4], en augmentation de 5,78 % par rapport à 2013 (Saône-et-Loire : −0,85 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
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1 362 | 1 376 | 1 482 | 1 478 | 1 487 | 1 930 | 1 906 | 1 958 | 2 060 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
1 952 | 2 054 | 2 204 | 2 136 | 2 134 | 1 951 | 1 931 | 1 839 | 1 940 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
1 982 | 2 064 | 1 982 | 1 712 | 1 668 | 1 630 | 1 608 | 1 516 | 1 644 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2006 | 2011 | 2016 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
1 760 | 2 009 | 2 135 | 2 213 | 2 233 | 2 595 | 3 336 | 3 829 | 4 106 |
2019 | - | - | - | - | - | - | - | - |
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4 171 | - | - | - | - | - | - | - | - |
Il y a une école maternelle, une école élémentaire et un collège[22].
Il y a deux médecins généralistes[23], un médecin généraliste à orientation homéopathie[24], trois kinésithérapeutes[25], une infirmière[26], deux dentistes[27], une pharmacie[28]. L'hôpital le plus proche se situe à Mâcon.
Un club de football nommé l'Association Sportive Chapelloise de Football avec 3 équipes séniors[29].
Un club de tennis nommé La Chapelle de Guinchay Tennis Club avec 4 équipes séniors (3 masculines et 1 féminine)[30].
Un club de basketball avec deux équipes séniors et de nombreuses équipes de jeunes.
Un club de course à pied (Route et Trail) nommé le CRU chapellois (Club RUnning chapellois) avec plus de 140 adhérents qui effectuent 2 sorties hebdomadaires[31]. Le club organise également chaque année une course sportive (Trail) au départ du village : La 1re édition du Tour Des Crus aura lieu le .
La Chapelle-de-Guinchay appartient à l'une des sept paroisses composant le doyenné de Mâcon (doyenné relevant du diocèse d'Autun) : la paroisse Notre-Dame-des-Vignes en Sud-Mâconnais, paroisse qui a son siège à La Chapelle-de-Guinchay (presbytère au no 97 de la rue Jules-Chauvet) et qui regroupe quatorze villages du Mâconnais. Culte catholique dans l'église de la commune, placée sous le vocable de Notre-Dame-du-Mont-Carmel, ou dans la chapelle du Bocage.
La collecte des déchets est gérée par la communauté de communes du Mâconnais Beaujolais. Il y a deux déchetteries sur le territoire de la communauté de communes, l'une à Vinzelles, l'autre à Romanèche-Thorins.
La viticulture est importante. Il y a quelques commerces avec notamment un bourg très actif . la commune étant principalement péri-urbaine, et faisant partie de l'aire urbaine de Mâcon, l'activité commerciale de grande distribution y est représentée par une seule moyenne surface.
De grandes maisons de vins sont situées sur la commune qui accueille également des entreprises artisanales de taille variées.
Ce village est inclus dans le vignoble du Beaujolais et rentre dans les aires de production du chénas du beaujolais-villages et du beaujolais. Il y a de nombreux viticulteurs dans la commune. Néanmoins, d'un point de vue administratif et légal, La Chapelle-de-Guinchay est une commune viticole faisant partie aussi du vignoble de Bourgogne et peut à ce titre produire les vins : AOC bourgogne aligoté, AOC bourgogne, AOC bourgogne passe-tout-grains, AOC coteaux bourguignons, AOC bourgogne mousseux, AOC crémant de Bourgogne, AOC Mâcon et IGP Saône-et-Loire[32].
Elle est placée sous le vocable de Notre-Dame du Mont-Carmel.
La vie associative est riche car on dénombre près de 40 associations dans la commune[36].
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