La Bâthie est une commune française située dans le département de la Savoie en région Auvergne-Rhône-Alpes.
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La Bâthie | |
Vue du château de Chantemerle | |
![]() Blason |
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Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Auvergne-Rhône-Alpes |
Département | Savoie |
Arrondissement | Albertville |
Intercommunalité | Communauté d'agglomération Arlysère |
Maire Mandat |
Monique Rosset-Lanchet Née Mercier 2020-2026 |
Code postal | 73540 |
Code commune | 73032 |
Démographie | |
Gentilé | Bathiolains |
Population municipale |
2 152 hab. (2019 ![]() |
Densité | 96 hab./km2 |
Population agglomération |
43 225 hab. |
Géographie | |
Coordonnées | 45° 37′ 40″ nord, 6° 27′ 01″ est |
Altitude | Min. 346 m Max. 2 460 m |
Superficie | 22,45 km2 |
Type | Commune rurale |
Unité urbaine | Albertville (banlieue) |
Aire d'attraction | Albertville (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton d'Albertville-1 |
Législatives | Deuxième circonscription |
Localisation | |
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La Bâthie est située à 346 mètres d'altitude au niveau de l'église au chef-lieu.
Son sommet le plus élevé, la pointe de la Grande Journée (2 460 m) domine la partie terminale de la Tarentaise jusqu'à Albertville sur sa face ouest, le lac sans Fond au sud et la commune d'Arêches au nord.
Le chef-lieu se situe au lieu-dit « Gubigny », les autres hameaux ou villages sont : Langon, Arbine, Prulliet, Saint-Didier, Chantemerle, Biorges, L'Aire, Le Pichu, La Biol, Cambadjean, La Ravoire, Le Fugier, Montesseux, Lachat, Le Daru et Le Mondon.
La Bâthie est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[1],[2],[3]. Elle appartient à l'unité urbaine d'Albertville, une agglomération intra-départementale regroupant 17 communes[4] et 39 406 habitants en 2017, dont elle est une commune de la banlieue[5],[6].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Albertville dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 30 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[7],[8].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (82,3 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (82,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (60 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (13,9 %), espaces ouverts, sans ou avec peu de végétation (8,4 %), zones urbanisées (5,1 %), terres arables (4 %), zones agricoles hétérogènes (3,7 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (3,6 %), prairies (1,3 %)[9].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
La première mention de La Bâthie comme toponyme est un document de 1286, sous la forme Bastia[10]. Jusque là, la paroisse était souvent mentionnée par son saint patron, Didier[10], évêque de Vienne en Dauphiné et martyr. Les auteurs de l'Histoire des communes savoyardes (1982) rappelle que « Jusqu'à l'époque moderne, il n'y avait pas de « h » »[10].
Le toponyme de Bâthie dérive ainsi du mot bâtie, vieux français, qui désigne un « bâtiment fortifié, château », lui-même dérivé du bas latin bastia (« château, tour »)[11],[12]. Le chanoine Gros observe que le nom La Bâthie avec un -h est « en contradiction avec toutes les formes anciennes [ou] avec tous les noms de lieu homonymes en dehors de la Savoie »[11].
En francoprovençal, le nom de la commune s'écrit La Bôti, selon la graphie de Conflans[13].
Le nom du lieu durant l'époque romaine était « Oblimium »[14].
La paroisse est placée sous le vocable de saint Didier[10], évêque de Vienne en Dauphiné et martyr.
Au cours du XIIIe siècle, les archevêques de Tarentaise font bâtir une bâtie, qui devient une résidence épiscopale[15]. L'ancienne paroisse de saint Didier prend le nom de La Bâthie, forme latine Bastia apparue dans un document de 1287[10]. Le château de La Bâthie, dit de Chantemerle devient le centre d'une châtellenie archiépiscopale[16]. Elle comprenait Beaufort, Saint-Vital, Blay, Saint-Paul, auquel Cléry fut rattaché[16].
Une première centrale hydroélectrique a été installée en 1895[17].
Le château ruiné, a été racheté par le département et consolidé en 1988.
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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1804 | Jean Marie Ronque | |||
1860 | 1862 | Félix Tartarat | ||
1862 | 1866 | Joseph Trolliet | ||
1866 | 1870 | Thomas Marie Girod | ||
1870 | 1871 | Antoine Cattelin | ||
1871 | janvier 1881 | Vincent Cattellin | ||
janvier 1881 | 1884 | Claude Tartarat-Bardet | ||
1884 | mai 1888 | Jean Baptiste Trolliet | ||
mai 1888 | 1892 | Vincent Lennoz-Gratin | ||
Gabriel Girod | ||||
1954 | mars 1971 | Marcel Sapin (1915-2019) | ||
Les données manquantes sont à compléter. | ||||
mars 1983 | juin 1995 | Paul Linossier (1922-2021) | PCF | Ancien résistant FTPF Chevalier de la Légion d'honneur |
juin 1995 | mars 2001 | Henri Bochettaz (1939-2019) | DVG | |
mars 2001 | mars 2008 | André Tornassat | UMP | |
mars 2008 | mars 2014 | Denis Muraz | DVG | Commerçant |
mars 2014 | mai 2020 | Jean-Pierre André | DVD | Retraité |
mai 2020 | En cours (au 19 août 2020) |
Monique Rosset-Lanchet, née Mercier[18] | DVG | Secrétaire de mairie retraitée |
Les données manquantes sont à compléter. |
Les habitants de la commune sont appelés les Bâthiolains, selon le site de la commune, que l'on trouve également sous les formes Bathiolains (site sabaudia.org)[19] ou Batiolains (sans le h dans l'Histoire des communes savoyardes)[10].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[20]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[21].
En 2019, la commune comptait 2 152 habitants[Note 3], en augmentation de 0,94 % par rapport à 2013 (Savoie : +3 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1822 | 1838 | 1848 | 1858 | 1861 | 1866 |
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952 | 804 | 866 | 944 | 1 097 | 1 137 | 1 217 | 1 176 | 1 265 |
1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 | 1901 | 1906 | 1911 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
1 281 | 1 262 | 1 244 | 1 174 | 1 305 | 1 283 | 1 324 | 1 301 | 1 320 |
1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 | 1962 | 1968 | 1975 |
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1 245 | 1 166 | 1 164 | 1 143 | 1 117 | 1 396 | 1 617 | 1 690 | 1 744 |
1982 | 1990 | 1999 | 2005 | 2006 | 2010 | 2015 | 2019 | - |
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1 791 | 1 880 | 2 022 | 2 075 | 2 080 | 2 103 | 2 184 | 2 152 | - |
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Blason | D’or à la bande de d’azur chargée de deux lettres capitales A et V formées par des flèches d’or, renversées et enlacées, accompagnée en chef d’une tour de gueules et en pointe d’un écusson de gueules à la croix d’argent[25]. |
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Détails | Le statut officiel du blason reste à déterminer. |