La Bauche est une commune française située dans le département de la Savoie, en région Auvergne-Rhône-Alpes. Elle fait partie de l'Avant-Pays savoyard, entité de la Savoie.
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La Bauche
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Géographie
Plan du territoire de La Bauche.
L'altitude moyenne de la commune est de 520 mètres. On distingue que le paysage de cette commune est principalement composé de petites collines souvent dénudées (en effet, la forêt ne compose que 16% de la commune).
Urbanisme
Typologie
La Bauche est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[1],[2],[3].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Chambéry, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 115 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[4],[5].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (52,5% en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (42,9%). La répartition détaillée en 2018 est la suivante:
forêts (47,5%), prairies (42,1%), zones agricoles hétérogènes (10,4%)[6].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes: la carte de Cassini (XVIIIesiècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols en 2018 (CLC) de la commune.
Carte orthophotogrammétrique de la commune.
Toponymie
Les formes anciennes du nom de la commune sont Boscha, Bochia, Bolca, la Bôche, la Bosche, la Bôg[7]. Adolphe Gros relève notamment Ecclesia de Boschia (1142), Capella de Bochia (XIVesiècle), La Boche (1627) ou encore La Bosche (1729)[8].
Le toponyme de La Bauche du latin boscus qui désigne le bois[7],[8]. Le chanoine Gros précise «qu'il serait beaucoup plus correct d'écrire: La Boche»[8].
La Bauche appartenait à la paroisse de l'Assomption.
Au cours de la période d'occupation du duché de Savoie par les troupes révolutionnaires françaises, à la suite du rattachement de 1792, le commune appartient au canton des Échelles, au sein du département du Mont-Blanc[10].
1828: en souvenir de ses séjours au château de La Bauche, chez sa tante, la comtesse Perrin d'Avressieux, et de son ancien professeur de français, de latin et de dessin, l'abbé André Isnard, curé de la paroisse, Xavier de Maistre a offert à l'église de l'Assomption le tableau représentant l'Assomption de la Vierge, qu'il a peint à Pise en 1828. Le monument des frères Xavier et Joseph de Maistre est érigé devant le château des ducs de Savoie à Chambéry.
1862: la source d'eau ferrugineuse fréquentée à l'époque romaine est redécouverte par le comte sarde Edoardo Crotti di Costiglione qui en relance l'exploitation en 1862 pour soigner l'anémie et les affections du sang[11].
1878: la Bauche est pourvue en 1878 de chalets et d'un hôtel voués à l'accueil des curistes.
1892: le Musée archéologique des bains de La Bauche est inauguré en 1892
L'origine du mot "La Bauche" vient de "Les Bauches" c'est à dire "marécage, zone humide". Jusqu'à la fin du XVIIIe siècle, on écrivait: La Bosche, et ce n'est qu'à partir du début du XIXe siècle qu'on trouve le nom de la commune écrit sous la forme actuelle de La Bauche.
Économie
Le commune fait partie de l'aire géographique de production et transformation du «Bois de Chartreuse», la première AOC de la filière Bois en France[12],[13].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10000habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinqans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[17]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[18].
En 2019, la commune comptait 494 habitants[Note 3], en diminution de 5,54% par rapport à 2013 (Savoie: +3%, France hors Mayotte: +2,17%).
Évolution de la population [modifier]
1793
1800
1806
1822
1838
1848
1858
1861
1866
494
540
565
685
660
537
465
443
446
Évolution de la population [modifier], suite (1)
1872
1876
1881
1886
1891
1896
1901
1906
1911
460
473
486
452
446
410
338
333
328
Évolution de la population [modifier], suite (2)
1921
1926
1931
1936
1946
1954
1962
1968
1975
258
257
249
246
276
226
208
179
154
Évolution de la population [modifier], suite (3)
1982
1990
1999
2006
2011
2016
2019
-
-
117
171
224
285
471
507
494
-
-
De 1962 à 1999: population sans doubles comptes; pour les dates suivantes: population municipale. (Sources: Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[19] puis Insee à partir de 2006[20].)
Histogramme de l'évolution démographique
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
La MairieLe monument aux Morts
Le château de La Bauche est construit en 1733 par la famille Perrin. Il devient célèbre après qu'une source d'eau minérale y fut découverte en 1862. Le château se transforme alors, sous la houlette de son propriétaire Edouard Crotti, Comte de Costigliole, en station thermale très réputée. L'eau captée est également mise en bouteille atteignant 100 000 bouteilles expédiées en 1875[11]. Le château est également aménagé en hôtel de standing, La Perle de Savoie, et des dragées, à l'eau de La Bauche, sont vendues dans toute la France. Le nombre de curistes chute après 1914 et la station thermale ferme en 1936, transformée en centre de vacances des œuvres sociales de la Marine Nationale. Il est racheté par la commune en 2002.
L'église actuelle fut construite sur l'emplacement exact de l'ancienne église, devenue trop vétuste. Les travaux débutèrent en 1869 et prirent fin en 1875. Le sable utilisé provenait de Saint-Pierre-de-Genebroz, la chaux de Lépin et les ardoises de Villargondran. L'église renferme un tableau peint par Xavier de Maistre et offert par l'artiste à la paroisse où il séjourna régulièrement durant sa jeunesse[11].
La mairie fut construite à partir de 1864 et achevée en 1870. Elle abritait également l'école communale.
Le monument aux morts, élevé en 1923, rend hommage aux 16 baucherains morts pour la France durant la première guerre mondiale.
Patrimoine naturel
La commune fait partie du parc naturel régional de Chartreuse.
Protection du ciel et de l'environnement nocturne
La commune possède, à l'édition de 2017, le niveau maximum (5 étoiles) au label «Villes et Villages Étoilés», décerné par l'Association Nationale pour la Protection du Ciel et de l'Environnement Nocturne (ANCEN)[21].
Personnalités liées à la commune
L'église.
L'abbé André Isnard (1728-1823) est le curé de la paroisse N.D. de l'Assomption pendant soixante ans. Il donne des cours de français et de dessin qui marquent le destin de Xavier de Maistre. L'abbé Isnard reste au milieu de ses ouailles pendant toute la tempête révolutionnaire. Il échappe aux perquisitions des gendarmes en se réfugiant chez les habitants de La Bauche qui ne l'ont jamais trahi. Il symbolise l’héroïsme des prêtres savoyards, victimes du régime de la Terreur, dont plus de mille religieux réfractaires sont alors exilés, déportés ou même fusillés par les révolutionnaires français. L'abbé Isnard meurt à quatre-vingt-quinze ans, le . Son souvenir est perpétué et célébré par les descendants des Bauchois reconnaissants.[réf.nécessaire]
Xavier de Maistre, artiste et écrivain savoyard, orphelin de sa mère à l'âge de 10 ans, passe tous les étés de son adolescence au château de La Bauche, chez son oncle et sa tante maternelle Perrin d'Avressieux. Il y fait sa première communion[11].
Le comte Édouard Crotti de Costigliole (Edoardo Crotti di Costigliole), né le à Saluces (Coni), est issu d'une des plus vieilles familles de la ville, deuxième fils du comte Alessandro, intendant général de Nice (à partir de 1819) et de Marianna Joséphine Chavros de La Chavanne, d'origine savoyarde. À Aoste, il fonde une société de bon secours pour réduire la mendicité et le vagabondage: annexée à la collégiale de la ville, l'œuvre tombe avec la suppression de cette collégiale ordonnée par les lois ecclésiastiques du Piémont de 1854. Il fonde une œuvre charitable pour accueillir douze enfants touchés par le crétinisme, partant du principe qu'un système de rééducation adéquat pourrait les normaliser et il obtient pour cela le parrainage de Victor-Emmanuel qui lui décerne une médaille d'or en 1857. Il est député de la VIe législature du royaume de Sardaigne (1857-1860) et de la Xe législature du royaume d'Italie (1867-1870). Il hérite, par sa mère, le château de La Bauche, en 1854. Il procède alors à la remise en état et au défrichement des terres marécageuses, favorise la construction de la route entre Les Échelles, Novalaise et Yenne et de celle entre Les Échelles et Chambery en y investissant de ses deniers personnels. Après et la redécouverte de la source d'eau minérale ferrugineuse, il soutient son fils pour l'exploitation industrielle de l'eau et la création de la station thermale. En , il finance la reconstruction de l'église paroissiale de La Bauche. Il meurt à Aoste le [22].
Voir aussi
Bibliographie
Alexandre Doglioni-Mithieux, La Bauche in 1000 ans d'histoire de la Savoie - L'Avant-Pays Savoyard, Magland, NEVA Editions, 2015, 1154 p. (ISBN978-2-35055-199-9), p. 107-119
Michèle Brocard, Lucien Lagier-Bruno, André Palluel-Guillard, Histoire des communes savoyardes: Aix-les-Bains et ses environs - Les Bauges - La Chartreuse - La Combe de Savoie - Montmélian (vol. 2), Roanne, Éditions Horvath, , 463p. (ISBN978-2-7171-0310-6), p.161-164. ([PDF] lire en ligne)
Michaud, De l'eau de la bauche, Chambéry, Pouchet, 1907, ottimi es.
Barberis Orazio, Notizie intorno alle proprietà dell acqua minerale, ferruginosa ed alcalina di La Bauche coll' aggiunta di osservazioni pratiche, Torino, 1869.
Guilland, De la médication par les ferrugineux et plus particulièrement par l'eau de "La Bauche", note lue dans la séance du , chambéry, Pouchet.
Biographie Edoardo Giovanni de Vincenzo Clemente – Crotti de Costigliole: Dictionnaire biographique des Italiens - Volume 31 (1985)
Articles connexes
Liste des communes de la Savoie
Histoire de la Savoie de 1792 à 1815. Chapitre: La question religieuse de 1793 jusqu'au Concordat (Abbé Isnard)..
Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
Population municipale légale en vigueur au 1erjanvier2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1erjanvier2021, date de référence statistique: 1erjanvier2019.
Cartes
IGN, «Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes.», sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
Adolphe Gros, Dictionnaire étymologique des noms de lieu de la Savoie, La Fontaine de Siloé (réimpr.2004) (1reéd. 1935), 519p. (ISBN978-2-84206-268-2, lire en ligne), p.51..
Lexique Français: Francoprovençal du nom des communes de Savoie: Lé Kmoune in Savoué, Bruxelles, Parlement européen, , 43p. (ISBN978-2-7466-3902-7, lire en ligne), p.21
Préface de Louis Terreaux, membre de l'Académie de Savoie, publié au Parlement européen à l'initiative de la députée Malika Benarab-Attou.
.
Jules-Joseph Vernier, Étude historique et géographique sur la Savoie, Paris, Le Livre d'Histoire - Res Universis, (réimpr.1993) (1reéd. 1896), 137p. (ISBN978-2-7428-0039-1 et 2-7428-0039-5, ISSN0993-7129), p.96-99.
Alexandre Doglioni-Mithieux, La Bauche in 1000 ans d'histoire de la Savoie: L'Avant-Pays Savoyard, Magland, NEVA Editions, , 1154p. (ISBN978-2-35055-199-9), p.107-119.
«Bauche (La)», sur le site de mutualisation des Archives départementales de la Savoie et de la Haute-Savoie - sabaudia.org (consulté le ), Ressources - Les communes.
Une biographie a été publiée à Aoste en 1870 par Edouard Bérard sous le titre M. le Comte Edouard Crotti de Costigliole ancien Ambassadeur de S. M. le Roi de Sardaigne Député au Parlement national Italien. Souvenirs recueillis numérisée ici https://babel.hathitrust.org/cgi/pt?id=uc1.$b508072&view=1up&seq=5
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