La Barde est une commune du Sud-Ouest de la France située dans le département de la Charente-Maritime, en région Nouvelle-Aquitaine.
Pour les articles homonymes, voir Labarde.
Ses habitants sont appelés les Bardais et les Bardaises[1].
La Barde est une commune du sud de la Charente-Maritime limitrophe à la fois de la Dordogne et de la Gironde.
Saint-Aigulin | ||
Saint-Martin-de-Coux | ![]() |
La Roche-Chalais (Dordogne) |
Chamadelle (Gironde) |
Les Églisottes-et-Chalaures (Gironde) |
À l'est, la commune s'étend sur la rive droite de la Dronne faisant face au département de la Dordogne.
Au nord, la Mozenne la sépare de la commune de Saint-Aigulin comme au sud sud-ouest le Goulor fait de même avec celles de Chamadelle et de Saint-Martin-de-Coux.
Quatre principaux ruisseaux s'écoulent dans ce périmètre communal ; trois qui se jettent dans la Mozenne : la Gagne (2 km), l'Artois (1,8 km), le Tabournier (2,2 km) ; le quatrième, le Millat (2,9 km), étant un affluent direct de la Dronne.
À La Barde, la vallée de la Dronne fait partie de la ZNIEFF de type II nommée « Vallées de la Nizonne, de la Tude et de la Dronne en Poitou-Charentes »[2],[3].
Vingt-deux espèces déterminantes d'animaux y ont été répertoriées[2] :
Vingt-neuf autres espèces animales (quatre mammifères et vingt-cinq oiseaux) y ont été recensées[2].
La Barde est une commune rurale[Note 1],[4]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[5],[6]. La commune est en outre hors attraction des villes[7],[8].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (60,4 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (60,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (60,4 %), zones agricoles hétérogènes (39 %), prairies (0,5 %), zones urbanisées (0,1 %)[9].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Le territoire de la commune de La Barde est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), inondations, feux de forêts, mouvements de terrains et séisme (sismicité faible). Il est également exposé à un risque technologique, le transport de matières dangereuses, et à un risque particulier : le risque de radon[10]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[11].
Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation par débordement de cours d'eau, notamment la Dronne et le Goulor. La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982, 1983, 1999 et 2010[12],[10].
La Barde est exposée au risque de feu de forêt du fait de la présence sur son territoire du massif de la Double saintongeaise, un massif classé à risque dans le plan départemental de protection des forêts contre les incendies (PDPFCI), élaboré pour la période 2017-2026 et qui fait suite à un plan 2007-2016[13]. Les mesures individuelles de prévention contre les incendies sont précisées par divers arrêtés préfectoraux et s’appliquent dans les zones exposées aux incendies de forêt et à moins de 200 mètres de celles-ci. L’article L.131-1 du code forestier et l’arrêté du règlementent l'emploi du feu en interdisant notamment d’apporter du feu, de fumer et de jeter des mégots de cigarette dans les espaces sensibles et sur les voies qui les traversent sous peine de sanctions[14].Un autre arrêté du rend le débroussaillement obligatoire, incombant au propriétaire ou ayant droit[Note 2],[13],[15],[16].
Les mouvements de terrains susceptibles de se produire sur la commune sont des tassements différentiels[17].
Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. 63,6 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (54,2 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 277 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 147 sont en en aléa moyen ou fort, soit 53 %, à comparer aux 57 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[18],[Carte 2].
Par ailleurs, afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, l'inventaire national des cavités souterraines permet de localiser celles situées sur la commune[19].
Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par la sécheresse en 1989 et 2005 et par des mouvements de terrain en 1983, 1999 et 2010[10].
Le risque de transport de matières dangereuses sur la commune est lié à sa traversée par une ou des infrastructures routières ou ferroviaires importantes ou la présence d'une canalisation de transport d'hydrocarbures. Un accident se produisant sur de telles infrastructures est susceptible d’avoir des effets graves sur les biens, les personnes ou l'environnement, selon la nature du matériau transporté. Des dispositions d’urbanisme peuvent être préconisées en conséquence[20].
Dans plusieurs parties du territoire national, le radon, accumulé dans certains logements ou autres locaux, peut constituer une source significative d’exposition de la population aux rayonnements ionisants. Certaines communes du département sont concernées par le risque radon à un niveau plus ou moins élevé. Selon la classification de 2018, la commune de La Barde est classée en zone 3, à savoir zone à potentiel radon significatif[21].
Le toponyme « la barde » est assez répandu et donc à l'origine de quelques confusions (même de la part d'historiens régionaux). Néanmoins, dans tous les cas, il semble admis que le nom « Barde » soit issu de l'appellation occitane barda qui signifie « boue ». Elle désigne donc des terres d'alluvions qui bordent une rivière, dans le cas présent la Dronne.
Durant l'occupation allemande, un jeune instituteur de La Barde, organisa un réseau de renseignements rattaché au service SOE anglais. Durant l'été 1944, un détachement SS basé depuis quelques semaines à Saint-Aigulin, reçut des lettres anonymes de dénonciation qui provoquèrent la perte d'une partie du réseau d'informateurs clandestins. Les arrestations se succédèrent dans toute la région et notamment à La Barde.
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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Les données manquantes sont à compléter. | ||||
2001 | 2008 | Alain Gringras | ||
2008 | mars 2014 | Guy Dubreuil | SE | Retraité |
mars 2014 | En cours | Jean-Pascal Cartron | SE | Agent technique |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[22]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[23].
En 2019, la commune comptait 496 habitants[Note 3], en augmentation de 6,21 % par rapport à 2013 (Charente-Maritime : +2,83 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
687 | 583 | 372 | 596 | 665 | 690 | 638 | 659 | 664 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
664 | 688 | 696 | 663 | 636 | 725 | 683 | 605 | 565 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
588 | 566 | 577 | 561 | 542 | 498 | 480 | 501 | 472 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2004 | 2006 | 2009 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
450 | 406 | 413 | 372 | 377 | 360 | 393 | 410 | 437 |
2014 | 2019 | - | - | - | - | - | - | - |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
483 | 496 | - | - | - | - | - | - | - |
En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 32,1 %, soit au-dessus de la moyenne départementale (29 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 30,9 % la même année, alors qu'il est de 34,9 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait 228 hommes pour 269 femmes, soit un taux de 54,12 % de femmes, légèrement supérieur au taux départemental (52,15 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Hommes | Classe d’âge | Femmes |
---|---|---|
0,9 | 90 ou + | 3,4 |
11,4 | 75-89 ans | 8,2 |
18,9 | 60-74 ans | 19,0 |
17,1 | 45-59 ans | 16,4 |
21,5 | 30-44 ans | 19,4 |
12,7 | 15-29 ans | 12,7 |
17,5 | 0-14 ans | 20,9 |
Hommes | Classe d’âge | Femmes |
---|---|---|
1,1 | 90 ou + | 2,5 |
9,5 | 75-89 ans | 12,3 |
21,6 | 60-74 ans | 22,6 |
20,2 | 45-59 ans | 19,8 |
16,5 | 30-44 ans | 15,9 |
15,2 | 15-29 ans | 12,8 |
15,9 | 0-14 ans | 14,1 |