L'Église-aux-Bois (L'Egleisa aus Bòscs en occitan) est une commune française située dans le département de la Corrèze en région Nouvelle-Aquitaine.
L'Église-aux-Bois | |
![]() L'église Saint-Christophe et le cimetière de L'Église-aux-Bois. | |
![]() Blason |
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Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Nouvelle-Aquitaine |
Département | Corrèze |
Arrondissement | Tulle |
Intercommunalité | Communauté de communes Vézère-Monédières-Millesources |
Maire Mandat |
Simone Jamilloux-Verdier 2020-2026 |
Code postal | 19170 |
Code commune | 19074 |
Démographie | |
Population municipale |
54 hab. (2019 ![]() |
Densité | 3,3 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 45° 38′ 59″ nord, 1° 48′ 10″ est |
Altitude | Min. 518 m Max. 753 m |
Superficie | 16,20 km2 |
Unité urbaine | Commune rurale |
Aire d'attraction | Commune hors attraction des villes |
Élections | |
Départementales | Canton de Seilhac-Monédières |
Législatives | Première circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | legliseauxbois.fr |
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Commune du Massif central située sur le plateau de Millevaches dans le parc naturel régional de Millevaches en Limousin. Elle est limitrophe du département de la Haute-Vienne.
Eymoutiers (Haute-Vienne) |
Nedde (Haute-Vienne) |
Rempnat (Haute-Vienne) |
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Chamberet | Lacelle |
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat de montagne », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[2].
En 2020, la commune ressort du même type de climat dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Pour ce type de climat, la température décroît rapidement en fonction de l'altitude. On observe une nébulosité minimale en hiver et maximale en été. Les vents et les précipitations varient notablement selon le lieu[3].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[6] complétée par des études régionales[7] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales.
Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Chamberet », sur la commune de Chamberet, mise en service en 1986[8] et qui se trouve à 10 km à vol d'oiseau[9],[Note 4], où la température moyenne annuelle est de 11,1 °C et la hauteur de précipitations de 1 305,9 mm pour la période 1981-2010[10].
Sur la station météorologique historique la plus proche, « Limoges-Bellegarde », sur la commune de Limoges, dans le département de la Haute-Vienne, mise en service en 1973 et à 48 km[11], la température moyenne annuelle évolue de 11,2 °C pour la période 1971-2000[12], à 11,4 °C pour 1981-2010[13], puis à 11,8 °C pour 1991-2020[14].
L'Église-aux-Bois est une commune rurale[Note 5],[15]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[16],[17]. La commune est en outre hors attraction des villes[18],[19].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (55,9 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (56,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (49,2 %), prairies (37,2 %), zones agricoles hétérogènes (6,9 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (6,7 %), zones urbanisées (0,1 %)[20].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Le territoire de la commune de l'Église-aux-Bois est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), inondations et séisme (sismicité très faible). Il est également exposé à un risque particulier : le risque de radon[21]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[22].
Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation par débordement de cours d'eau, notamment la Combade et la Ribière. La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982, 1983, 1999, 2001, 2016 et 2018[23],[21]. Le risque inondation est pris en compte dans l'aménagement du territoire de la commune par le biais du plan de prévention des risques (PPR) inondation « Vézère », approuvé le [24].
Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. 37,2 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (26,8 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 49 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 21 sont en en aléa moyen ou fort, soit 43 %, à comparer aux 36 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[25],[Carte 2].
Par ailleurs, afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, l'inventaire national des cavités souterraines permet de localiser celles situées sur la commune[26].
Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par la sécheresse en 2018, 2019 et 2020 et par des mouvements de terrain en 1999[21].
Dans plusieurs parties du territoire national, le radon, accumulé dans certains logements ou autres locaux, peut constituer une source significative d’exposition de la population aux rayonnements ionisants. Certaines communes du département sont concernées par le risque radon à un niveau plus ou moins élevé. Selon la classification de 2018, la commune de l'Église-aux-Bois est classée en zone 3, à savoir zone à potentiel radon significatif[27].
Un épisode important concernant la Résistance, durant la Seconde Guerre mondiale, ce qu'on pourrait appeler l'« affaire de La Forêt » (qui concerne aussi le moulin de Firmigier), est situé à L'Église-aux-Bois.
Le , trois véhicules de la commission d'armistice (deux officiers allemands, un officier français) sont capturés par un petit groupe de résistants appartenant au maquis FTP de Georges Guingouin (qui opérait un repli vers Vassivière). La commission venait d'inspecter des camps de travail de réfugiés espagnols, vers Meymac. Les Allemands sont emmenés à La Forêt pour y être interrogés, où ils sont finalement exécutés.
Le fait que deux résistants aient été espagnols, en fuite depuis les camps pré-cités, n'est sans doute pas étranger au sort des Allemands. Le militaire français est épargné (après renseignements, il était en relation avec un groupe de résistants de l'Armée secrète). L'exécution engendra une fureur terrible du chef maquisard, qui souhaitait interroger les captifs.
Quelques jours plus tard, le passage de la division SS "B" (du nom de son général, Walter Brehmer), déclenche une série de représailles : interrogatoire ignoble d'un invalide au moulin, incendie d'une partie du village de La Forêt, exécutions sommaires[28].
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Blason | D'azur à trois bourdons de pèlerins d'or, ordonnés 2 et 1, celui du milieu surmonté d'une étoile d'argent. |
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Détails | Le statut officiel du blason reste à déterminer. |
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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avant 1988 | ? | Paul Jamilloux | PCF | |
mars 2001 | mars 2008 | Hubert Besnier | ||
mars 2008 | en cours | Simone Jamilloux-Verdier[29] | Apparentée PCF | Retraitée de l'enseignement |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[30]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[31].
En 2019, la commune comptait 54 habitants[Note 6], en diminution de 10 % par rapport à 2013 (Corrèze : −0,29 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
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308 | 289 | 305 | 328 | 320 | 312 | 326 | 309 | 385 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
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388 | 400 | 409 | 376 | 374 | 632 | 522 | 510 | 509 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
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504 | 502 | 503 | 395 | 361 | 312 | 279 | 235 | 208 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2006 | 2011 | 2016 |
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150 | 139 | 98 | 75 | 59 | 41 | 39 | 54 | 56 |
2019 | - | - | - | - | - | - | - | - |
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54 | - | - | - | - | - | - | - | - |
Recensement de 1881 manifestement faux : + 40 % en 5 ans (accroissement 8 % annuels, contre 2 % admis). Mais les chiffres des années 1840 à 1870 sont aussi faux. Accroissement modéré et continu jusqu'en 1880 environ (graphique faux également).
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