L'Isle-sur-le-Doubs est une commune française située dans le département du Doubs, en région Bourgogne-Franche-Comté.
Pour les articles homonymes, voir L'Isle.
L'Isle-sur-le-Doubs | |
![]() Bras du Doubs à l'Isle-sur-le-Doubs. | |
![]() Héraldique |
![]() Logo |
Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Bourgogne-Franche-Comté |
Département | Doubs |
Arrondissement | Montbéliard |
Intercommunalité | Communauté de communes des Deux Vallées Vertes |
Maire Mandat |
Alain Roth 2020-2026 |
Code postal | 25250 |
Code commune | 25315 |
Démographie | |
Population municipale |
2 865 hab. (2019 ![]() |
Densité | 210 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 47° 26′ 55″ nord, 6° 35′ 13″ est |
Altitude | Min. 285 m Max. 800 m |
Superficie | 13,67 km2 |
Unité urbaine | Commune rurale |
Aire d'attraction | Montbéliard (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Bavans |
Législatives | Troisième circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | islesurledoubs.fr |
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Ses habitants sont appelés les L'Islois et L'Isloises.
Lile en 1275 ; Lila à la fin du XIVe siècle ; Liella, Lisla au XVe siècle[1].
L'Isle-sur-le-Doubs est une ville de l'Est de la France qui est traversée par deux bras du Doubs, ce qui forme l'île de l'ancienne orthographe l'isle et aussi par le canal du Rhône au Rhin.
L'Isle-sur-le-Doubs est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[2],[3],[4]. Elle appartient à l'unité urbaine de L'Isle-sur-le-Doubs, une agglomération intra-départementale regroupant 2 communes[5] et 3 373 habitants en 2017, dont elle est ville-centre[6],[7].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Montbéliard, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 137 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[8],[9].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (48,5 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (48,5 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (48,5 %), zones urbanisées (19,9 %), terres arables (10 %), zones agricoles hétérogènes (8,9 %), prairies (8,8 %), eaux continentales[Note 3] (2,5 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (1,5 %)[10].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[11].
Vers 1263 Thiébaud III de Neuchâtel-Bourgogne, fonda la localité. Nommée Yla, c'était une petite ville composée de trois parties : le Magny, la Rue sur la rive droite et l'Isle proprement dite. La Rue existait avant 1187 et était nommée tantôt Carnans, Carnetum, Caunnans ou Caonans (tous désignent des habitations groupées au pied d'un monticule baigné par une rivière), elle était citée dans les possessions de l'abbaye des Trois Rois. Il fit d'abord entourer la Rue d'une épaisse enceinte, construire le pont en pierre de magny ainsi qu'une porte à son entrée, il fortifia les deux portes du côté de Médière et d'Appenans que flanquaient deux imposantes tours et ponts-levis, puis il édifia le château dans la partie supérieure de l'îsle car les Neuchâtel n'y possédaient jusqu'alors qu'une maison. Le château était un bâtiment de forme carrée garni de tours aux quatre angles, une porte voûtée en assurait l'entrée en face du bourg, auprès de la porte de Médière se trouvait une boucherie et la halle[12].
Afin de peupler rapidement sa ville il donna des franchises aux habitants et accorda le commerce en créant des foires et des marchés. Il exempta les bourgeois de main-morte ainsi que leurs serviteurs et leur bétail de servitude et de corvées sauf pour le service en armes à pied et à cheval ainsi que pour les quatre cas (lorsque le sujet était fait chevalier, qu'il partait en outre-mer, qu'il était fait prisonnier ou qu'il mariait sa fille). Ils avaient la liberté de vendre et d'acheter, d'habiter où ils voulaient et ils avaient le droit de pêcher dans la rivière, autant d'avantages qui étaient très rares à cette époque[12]. Ces franchises seront confirmées en mai 1308 par Agnès de Châteauvilain, qui portait le titre de dame de l'Isle-sur-le-Doubs et Thiébaud IV de Neuchâtel son fils[13].
Après la mort de Thiébaud III c'est son fils aîné Thiébaud IV qui hérita de l'Isle-sur-le-Doubs ainsi que des terres situées près de Longevelle, de Lanthenans, d'Uzelles, de Mont-Martin et de la « grange Corcelles » (qui était un hameau d'une douzaine de maisons à quelque distance de l'Isle-sur-le-Doubs et dont le nom signifie cour = habitation et cel = petite et qui existait dès 1136)[12]. Les Neuchâtel possédaient donc un domaine considérable, en plus de la grande maison et du château ils avaient aussi la maison de Granges, les bâtiments de la boucherie et de la halle, la grande place, tous les vergers du Magny ainsi que les prés et les bois alentour[12].
Les nobles de Belmont, dont le château d'origine est situé sur une hauteur dans le voisinage de la ville, sont connus dès la première moitié du XIIe siècle. Hugo Paganus, dominus Pulchri Montis (1133-1150), vassal de Montbéliard, est un des premiers bienfaiteurs de l'abbaye de Lieu-Croissant, où il sera inhumé, ainsi que quelques-uns de ses successeurs. Pierre, chevalier, fils de Roger de Belmont et neveu de Hugo Paganus, était avoué de la terre de Vielley pour Richard II de Montfaucon, et témoin de la fondation de l'abbaye Notre-Dame de Belchamp. Le sire Richard et Pierre, son frère, font en 1258 des libéralités au couvent de Bithaine, avec l'aval du comte de Montbéliard. Jean était fils d'Alix de Belmont et de Varis d'Aucelles. Le dernier mâle de la branche aînée, Otton, capitaine du château d'Ornans et fils du chevalier Guillaume, ancien bailli de Bourgogne, avait épousé Jeanne de Scey, et mourut vers 1390. Il laissa deux filles, Marguerite et Catherine, mariées toutes deux dans la maison de Montjustin. Catherine s'unit en secondes noces à Antoine de Hagenbach, gentilhomme du comté de Ferrette. Leur fils Pierre, gouverneur de la Haute-Alsace pour le duc Charles le Téméraire, meurt sur l'échafaud en 1474. Belmont, dont la ligne cadette, établie dans la seigneurie de Belvoir, existait encore au XVIIe siècle, portait : « burelé d'argent et d'azur de dix pièces[14]. »
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Blason | Parti au 1) de gueules à la bande d’argent, au 2) gironné d’argent et de sable ; sur le tout d’argent aux trois fasces de gueules. |
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Détails | Le statut officiel du blason reste à déterminer. |
Période | Identité | Étiquette | Qualité | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
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Maires avant 1954
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1954 | 1957 | Ernest BOITEUX | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
1957 | mars 1959 | Charles VOITOT | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
mars 1959 | mars 1977 | Pierre-Daniel GERARD | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
mars 1977 | juin 1995 | Yves HUOT | PS | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
juin 1995 | avril 2018 | Remy NAPPEY[15] | PS | Retraité de l'enseignement Conseiller général puis départemental | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
mai 2018 | En cours (au 31 mai 2020) |
Alain ROTH [16] Réélu pour le mandat 2020-2026 |
PS | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Les données manquantes sont à compléter. |
La ville est officiellement jumelée avec Wölfersheim (Allemagne) depuis .
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[17]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[18].
En 2019, la commune comptait 2 865 habitants[Note 4], en diminution de 7,82 % par rapport à 2013 (Doubs : +2 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
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624 | 592 | 760 | 674 | 1 101 | 1 123 | 1 255 | 1 325 | 1 528 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
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1 924 | 1 993 | 2 060 | 2 085 | 2 584 | 2 525 | 2 512 | 2 558 | 2 469 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
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2 621 | 2 584 | 2 633 | 2 822 | 2 801 | 2 622 | 2 522 | 2 580 | 2 721 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2004 | 2006 | 2009 |
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3 162 | 3 231 | 3 442 | 3 205 | 3 203 | 3 305 | 3 302 | 3 383 | 3 181 |
2014 | 2019 | - | - | - | - | - | - | - |
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3 090 | 2 865 | - | - | - | - | - | - | - |
Au recensement de 1657 on compte 150 habitants pour 31 ménages. On trouve des Andrey, Balandie, Bertrand, Billet, Bretaigne, Briot, Colardot, Coulnot, Doullot, Girardin, Guillon, Lecorne, Loevrard, Metteret, Montot, Mouchet, Munie, Nedey, Passa, Petit, Petitot, Prelot, Thomassey, Tornier, Voyrin[21].
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