Jungholtz est une commune française située dans l'aire d'attraction de Mulhouse et faisant partie de la collectivité européenne d'Alsace (circonscription administrative du Haut-Rhin), en région Grand Est.
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Jungholtz | |
![]() L'école et la mairie. | |
![]() Blason |
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Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Grand Est |
Collectivité territoriale | Collectivité européenne d'Alsace |
Circonscription départementale | Haut-Rhin |
Arrondissement | Thann-Guebwiller |
Intercommunalité | Communauté de communes de la Région de Guebwiller |
Maire Mandat |
Guy Habecker 2020-2026 |
Code postal | 68500 |
Code commune | 68159 |
Démographie | |
Population municipale |
911 hab. (2019 ![]() |
Densité | 228 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 47° 53′ 10″ nord, 7° 11′ 45″ est |
Altitude | Min. 297 m Max. 881 m |
Superficie | 4 km2 |
Type | Commune urbaine |
Aire d'attraction | Mulhouse (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Guebwiller |
Législatives | Quatrième circonscription |
Localisation | |
modifier ![]() |
Cette commune se trouve dans la région historique et culturelle d'Alsace et fait partie de la communauté de communes de la région de Guebwiller.
Le village de Jungholtz se trouve à 2 km à l'ouest de la ville de Soultz. Il fait partie du canton de Soultz-Haut-Rhin, et de l'arrondissement de Thann-Guebwiller. Le ruisseau du Rimbach arrose le village. Les habitants de Jungholtz sont nommés les Jungholtziens.
C'est une des 188 communes[1] du Parc naturel régional des Ballons des Vosges.
Rimbachzell | Rimbach-près-Guebwiller | Guebwiller |
Soultz-Haut-Rhin | ![]() |
Soultz-Haut-Rhin |
Wuenheim |
Jungholtz est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[2],[3],[4].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Mulhouse, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 132 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[5],[6].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (65,6 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (65,2 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (65,6 %), zones agricoles hétérogènes (20,3 %), zones urbanisées (11,4 %), prairies (2,6 %)[7].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[8].
Le nom est vraisemblablement dérivé de l'allemand jung, jeune et de Holtz, bois. L'origine du nom désigne certainement le reboisement d'un terrain défriché. Aux VIe et VIIe siècles, le domaine est occupé par les Mérovingiens. L'abbaye d'Ebersmunster reçoit une partie de la vallée du Rimbach du duc Etichon-Aldaric. Le village fait partie, tout comme Wuenheim du canton de Soultz jusqu'en 1880 où il se sépare pour devenir une commune à part. Le village doit son nom au château attesté depuis le XIIIe siècle et servant à protéger le prieuré de Thierenbach. Entre 1455 et 1656 des rivalités opposent les autorités de Soultz et les habitants de Jungholtz concernant le territoire de la commune.
En 1220, le domaine est occupé par les chevaliers Jungholtz qui fondent le village vers 1259. Ce château qui dominait depuis le XIIIe siècle est aujourd'hui en ruine. D'abord aux mains de la famille qui en prit le nom, il passe ensuite entre les mains de plusieurs familles nobles avant de parvenir en 1493 à Reinhart Von Schauenburg[9] et sa famille. Pendant longtemps Jungholtz fait partie de la commune de Soultz pour la partie gauche du Rimbach. La rive gauche du Rimbach relevant du fief des Habsbourg. Le château est détruit au cours de la Révolution.
Au XVIIIe siècle, le village est occupé par des Juifs sur la partie de la rive gauche du Rimbach.Le , les Juifs obtiennent l'autorisation d'inhumer leurs morts sur un terrain appartenant aux nobles des Schauenburg,connu sous le nom de Thiergarten, se trouvant dans les fossés du château[10].
La proximité de la rivière et la présence de la forêt vont provoquer l'implantation de l'activité industrielle : tissage et constructions métalliques. En 1856, une aiguiserie de broches est installée au lieu-dit « Bachmatten ». L'intense activité industrielle va provoquer le la création de la commune de Jungholtz et de sa séparation avec celle de Soultz.
Les bombardements français de 1915 et 1918 détruisent une grande partie du village. Il sera reconstruit en 1920. Jungholtz reste essentiellement un village ouvrier.
La commune a été décorée le de la croix de guerre 1914-1918[11].
La proximité de la frontière amène ses cortèges de malheurs. Jungholtz subit des bombardements. Le village sera finalement libéré le par les Spahis marocains.
![]() |
Les armes de Jungholtz se blasonnent ainsi :
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En 2014, le budget de la commune était constitué ainsi[13] :
Avec les taux de fiscalité suivants :
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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mars 2001 | 2014 | François Meyer | ||
mars 2014 | En cours (au 31 mai 2020) |
Guy Habecker [14] Réélu pour le mandat 2020-2026 |
Artisan | |
Les données manquantes sont à compléter. |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1871. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[15]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[16].
En 2019, la commune comptait 911 habitants[Note 3], en diminution de 0,11 % par rapport à 2013 (Haut-Rhin : +1,1 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1871 | 1875 | 1880 | 1885 | 1890 | 1895 | 1900 | 1905 | 1910 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
593 | 577 | 687 | 711 | 761 | 737 | 849 | 905 | 989 |
1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 | 1962 | 1968 | 1975 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
658 | 774 | 749 | 673 | 644 | 669 | 663 | 678 | 669 |
1982 | 1990 | 1999 | 2005 | 2006 | 2010 | 2015 | 2019 | - |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
653 | 677 | 658 | 889 | 902 | 906 | 909 | 911 | - |
L'INSEE dénombre 912 habitants à Jungholtz en 2008[19].
Après une longue période de stabilité, la population a fortement augmenté (+ 39 %) dans les années 2000. La densité a donc elle aussi fortement augmenté de 164 hab/km², en 1999, à 228 hab/km2, en 2008, soit + 39 %. La densité est supérieure à celle de la moyenne du département du Haut-Rhin (211,6).
Au 1er tour de la présidentielle de 2007, le taux de participation des citoyens résidents à Jungholtz a été de 86,3 % (contre 82,8 % en moyenne dans le Haut-Rhin), soit seulement 13,6 % d'abstention[20].
Aux élections municipales de 2008, le taux de participation au 1er tour a été de 78,5 %, soit 21,5 % d'abstention[21].
Cette chapelle aurait été d'abord construite à une date inconnue, par des ermites, puis restaurée en 1685. Elle sera ensuite, en 1728 complètement reconstruite par le fils du bourgmestre de Soultz, François-Maurice Schmidt. Un ancien soldat, Peter Lugenbihler devenu franciscain va occuper le lieu qu'il rachètera finalement en 1791. Le gendre de Lingenbihler, transforme la chapelle en auberge vers 1878, puis en 1894 elle est agrandie et aménagée en pension. L'ensemble est détruite au cours de la première guerre mondiale, puis reconstruit en 1920-1922. En 1928 elle devint une maison de convalescence[22].
La présence d'un cimetière israélite est évoquée dès le XIIIe siècle[23].
En 1623, l'évêque de Strasbourg dont dépend la ville de Soultz, interdit aux Juifs de posséder une synagogue ou une école confessionnelle. Les juifs ont cependant l'autorisation de pratiquer leur culte à condition que cela se fasse dans la discrétion et dans leur demeure. Les seigneurs laïcs sont cependant plus tolérants envers les juifs que l'abbé de Murbach et l'évêque de Strasbourg qui mettent des barrières infranchissables envers les juifs. La famille de Schauenburg, propriétaire du château de Jungholtz accorde aux communautés juives de Jungholtz, Ribeauvillé, Soultz et Guebwiller, le , le droit d'inhumer leurs morts dans le fossé du château appelé "Thiergarden".
Tout près de là, à Uffholtz les choses ne se passent pas aussi bien. En 1673, les juifs de Uffholtz sont accusés d'entretenir une synagogue sur les terres faisant partie de la principauté de Murbach. Le cimetière de Jungholtz (47° 53′ 03″ N, 7° 11′ 46″ E) fut agrandi à plusieurs reprises et est actuellement le plus ancien conservé dans le Haut-Rhin.
Entre 1798 et 1804 les communautés juives vont acquérir par lots successifs l'ensemble du cimetière. Mais à partir du XIXe siècle plusieurs autres communautés juives font finir par acquérir d'autres cimetières. Celui de Jungholtz ne sert alors plus qu'aux défunts de la commune et des environs proches. Le cimetière est vandalisé entre 1940 et 1945 par les Nazis. Quatre cents pierres sont détruites. En 1952 un mémorial est érigé en souvenir des Juifs déportés de la région.