Jobourg est une ancienne commune française du département de la Manche, dans la région Normandie, peuplée de 493 habitants[Note 1].
Ne doit pas être confondu avec Johannesbourg, également surnommée « Joburg ».
Jobourg | |
![]() Le nez de Jobourg et l'anse de Sennival, depuis le nez des Voidries. | |
Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Normandie |
Département | Manche |
Arrondissement | Cherbourg |
Intercommunalité | CA du Cotentin |
Statut | Commune déléguée |
Maire délégué Mandat |
Jean-Paul Lecouvey 2017-2020 |
Code postal | 50440 |
Code commune | 50257 |
Démographie | |
Population | 493 hab. (2019) |
Densité | 49 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 49° 40′ 58″ nord, 1° 54′ 14″ ouest |
Altitude | Min. 0 m Max. 181 m |
Superficie | 10,15 km2 |
Élections | |
Départementales | La Hague |
Historique | |
Date de fusion | |
Commune(s) d'intégration | La Hague |
Localisation | |
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Depuis le , elle fait partie de la nouvelle commune de La Hague et a le statut de commune déléguée.
Jobourg se situe à l'extrême nord-ouest de la péninsule du Cotentin. Le nez de Jobourg est un cap qui s'avance dans la mer de la Manche. Les gneiss icartiens y affleurent.
Le nom de la localité est attesté sous les formes Jorborch au XIIe siècle ; Jorborc en 1180 ; Jorbourg en 1218 ; Jorborc en 1221 ; Jorburch en 1239 ; Jobourt en 1323[1].
Les formes anciennes indiquent que le [r] s'est amuï vers le XIVe siècle devant la consonne suivante, phénomène récurrent dans la toponymie normande et ailleurs. En tout état de cause, il n'y a pas lieu de voir un Jovis burgum, forme latinisée que l'on rencontre parfois dans les textes médiévaux. Il s'agit d'une fantaisie de scribe, telle qu'on en trouve de manière récurrente en toponymie (cf. Louviers, Fécamp, etc.)
François de Beaurepaire rapproche le type toponymique Jorborc du composé toponymique vieil anglais eorðburg signifiant « mur ou rempart de terre étayé par une structure de pieux en bois » et la situation de Jobourg près du Hague-Dick renforcerait cette hypothèse linguistique[1]. Le toponyme normand de l'île voisine de Guernesey, Jerbourg (castrum de Gierebourc 1364) serait de même nature, ainsi que les noms de lieux anglais Yarborough Camp et Arbury[1].
René Lepelley privilégie l'hypothèse d'un composé issu de l'ancien scandinave basé sur les termes jǫrð « terre » et borg « forteresse »[2]. En réalité, borg pouvait avoir le sens primitif de « mur, rempart ». *Jǫrðborg devait avoir le sens global de « mur de terre, rempart de terre » tout comme le vieil anglais eorðburg. Phonétiquement une étymologie scandinave s'accorde mieux avec les formes anciennes.
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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Les données manquantes sont à compléter. | ||||
(avant 1840) | (après 1840) | Jean-Thomas Fleury[3] | ||
1959 | 1983 | Charles Gosselin | ||
1983 | 1995 | Louis Sanson | SE | |
1995 | 2008 | Jean-Charles Duval[4] | SE | |
2008[5] | décembre 2016 | Jean-Paul Lecouvey[6] | SE | Ingénieur |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir du , les populations légales des communes sont publiées annuellement dans le cadre d'un recensement qui repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[7]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[8],[Note 2].
En 2019, la commune comptait 493 habitants, en augmentation de 2,07 % par rapport à 2014 (Manche : 0,44 %, France hors Mayotte : 2,49 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
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699 | 711 | 758 | 824 | 924 | 863 | 810 | 735 | 744 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
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686 | 621 | 623 | 593 | 565 | 532 | 501 | 505 | 534 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
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448 | 431 | 420 | 324 | 325 | 310 | 295 | 267 | 256 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2008 | 2013 | 2018 |
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235 | 341 | 301 | 336 | 403 | 377 | 449 | 482 | 488 |
2019 | - | - | - | - | - | - | - | - |
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493 | - | - | - | - | - | - | - | - |
L'activité agricole demeure importante dans l'économie locale et dans la tradition, comme en témoigne la foire aux moutons, valorisant le roussin de la Hague à la mi-août.
Jobourg est une des quatre communes d'implantation de l'usine de retraitement des combustibles irradiés d'Areva NC.
Depuis 1977 (et 1984 dans ses locaux actuels), le CROSS-ma de Jobourg est chargé de surveiller le Rail des Casquets et de coordonner le sauvetage en mer entre le cap d'Antifer et le mont Saint-Michel.
Le tourisme est important sur la commune, notamment du fait du Nez de Jobourg qui contribue à la notoriété de la localité et qui est l'un des lieux les plus visités de la Manche. Elle accueille trois restaurants et de nombreux gîtes.
Au cinéma, Jobourg apparaît comme décor dans Une vie d'Alexandre Astruc, et est cité comme lieu de l'un des deux meurtres du film Garde à vue de Claude Miller avec Michel Serrault, Lino Ventura et Romy Schneider. Plusieurs plans et de nombreuses indications topographiques de la ville y sont donnés.
La côte et la lande de Jobourg donnent l'inspiration à de nombreux peintres, de même que l'église romane représentée par Jean-François Millet et Félix Buhot notamment.