Issenheim (en alsacien : Isena) est une commune française située dans l'aire d'attraction de Mulhouse et faisant partie de la collectivité européenne d'Alsace (circonscription administrative du Haut-Rhin), en région Grand Est.
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Issenheim | |
![]() La mairie[2]. | |
![]() Blason |
|
Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Grand Est |
Collectivité territoriale | Collectivité européenne d'Alsace |
Circonscription départementale | Haut-Rhin |
Arrondissement | Thann-Guebwiller |
Intercommunalité | C.C. de la région de Guebwiller |
Maire Mandat |
Marc Jung 2020-2026 |
Code postal | 68500 |
Code commune | 68156 |
Démographie | |
Gentilé | Issenheimois, Issenheimoises [3] |
Population municipale |
3 418 hab. (2019 ![]() |
Densité | 418 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 47° 54′ 11″ nord, 7° 15′ 17″ est |
Altitude | Min. 223 m Max. 268 m |
Superficie | 8,18 km2 |
Type | Commune urbaine |
Unité urbaine | Guebwiller (banlieue) |
Aire d'attraction | Mulhouse (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Guebwiller |
Localisation | |
Liens | |
Site web | http://www.issenheim.fr |
modifier ![]() |
Cette commune se trouve dans la région historique et culturelle d'Alsace.
Issenheim se situe à une altitude moyenne de 250 m, au pied des collines sous-vosgiennes. Le ban communal s'étend sur une superficie d'environ 816 hectares et la Lauch le traverse d'Ouest en Est. Le Oberwald est la forêt communale d'Issenheim. Elle s'étend au Sud-Ouest de la commune (de la zone industrielle du Florival, jusqu'à la route départementale 83).
Bergholtz | ||
Guebwiller | ![]() |
Merxheim |
Soultz-Haut-Rhin | Raedersheim |
(Mesure prise à partir de la mairie)
(Mesures prises à partir de la mairie)
Issenheim est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[4],[5],[6]. Elle appartient à l'unité urbaine de Guebwiller, une agglomération intra-départementale regroupant 8 communes[7] et 28 756 habitants en 2017, dont elle est une commune de la banlieue[8],[9].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Mulhouse dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 132 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[10],[11].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (63,1 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (67,9 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (58,9 %), zones urbanisées (19,3 %), forêts (10 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (4,7 %), zones agricoles hétérogènes (4,2 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (2,9 %)[12].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[13].
En 1135, les archives mentionnent pour la première fois le nom d'Issenheim, sous la forme Ysenheim. Au fil du temps, son orthographe subit de nombreuses modifications : Isinheim en 1149, Isenheim dès 1196, Isinhen en 1233… jusqu'à Issenheim son écriture actuelle. L'immémoriale prononciation dialectale alémanique Isena ne justifie aucunement l'utilisation du deuxième "s", qu'un barbarisme orthographique a imposé voici quelque temps déjà. Durant plusieurs siècles d'ailleurs, que ce soit sous la domination autrichienne, française ou allemande, ce nom s'écrivait Isenheim.
L'origine exacte du nom est inconnue. Dans ses « Légendes du Florival »[14], l'abbé Braun y voit la trace du culte jadis dédié par les Romains à la déesse Isis, c'est-à-dire Isisheim.
Une analogie phonétique avec le mot Eisen (le fer) paraît peu vraisemblable. Jamais un minéral de ce type n'a été découvert dans les proches environs. Les étymologistes penchent plutôt en faveur du préfixe Iso, un nom d'homme germanique ; suivi du suffixe -heim, signifiant le village. Le village d'Iso en somme.
Issenheim était autrefois une seigneurie autrichienne possédée en fief par les nobles de Hausen, qui passa au XVe siècle aux Schauenburg. Ces derniers, pendant la guerre qu'ils firent au marquis de Bade, s'emparèrent de trois frères de cette maison et les retinrent prisonniers dans le château d'Issenheim.
En 1639, cette seigneurie fut acquise par Jean de Rosen, colonel suédois, qui eut pour successeur César Pflug, gentilhomme saxon. Le roi la donna en 1659 au cardinal de Mazarin.
Issenheim fut brûlé au cours de la Guerre de Trente Ans ; en 1695 il ne restait que 12 maisons et 50 habitants. Le village avait une commanderie d'Antonins[15],[16], dont dépendait le prieuré de Froideval, près de Belfort, celui des Trois-Épis et la maison des chanoines qui desservait l'Église Saint-Étienne de Strasbourg. Ce couvent fut par la suite occupé par les Jésuites qui y ont établi un noviciat.
D'après des titres qui remontent au XIIe siècle, la seigneurie d'Issenheim appartenait primitivement à l'abbaye de Murbach qui l'avait reçue de l'archiduc Albert en échange de la ville de Lucerne, qui y possédait aussi le château d'Ostein. Ce château, qui datait du XIe siècle et qui n'existe plus, a donné son nom à la famille noble Hennemann d'Ostein qui était au XIVe siècle, vassale de l'abbaye de Murbach. Pierre était prince-abbé de Murbach en 1430.
Les Ostein donnèrent à l'évêché de Bâle un prélat, Jean-Henri, qui administra son église de 1628 à 1646. Son petit-neveu Jean Sébastien fut l'heureux père d'une nombreuse postérité dont est sorti Jean-Frédéric Charles, promu archevêque de Mayence en 1743.
Le hameau d'Ostein a été détruit à l'époque des Armagnacs, en 1375, mais n'a entièrement disparu qu'en 1800. Beaucoup de tombes mérovingiennes y ont été trouvées et les coffres en pierre ont servi d'abreuvoir pour le bétail. Une pierre tumulaire rappelant Rudolf d'Ostein décédé en 1594 a été transférée dans l'église du village.
En 1277 fut fondé à Issenheim un préceptorat de l'ordre de Saint-Antoine, ordre réputé pour traiter le mal des ardents (nommé par la suite « feu de Saint-Antoine ») : cette maladie due à l'ergot de seigle, champignon toxique, était caractérisée par d'intenses brûlures intestinales puis généralisées. Cette spécialité fit la fortune des Antonins d'Issenheim qui couvrirent au XVe siècle le bâtiment d'œuvres d'art (Hans Holbein l'ancien, Martin Schongauer…), dispersées ou détruites par la Révolution et l'incendie de 1831[17].
La Maison Saint-Michel reconstruite par la suite à son emplacement par les sœurs de la divine providence de Ribeauvillé, conserve le porche de l'ancien couvent, dont une clef de voûte représente Saint-Antoine et une autre Sainte-Véronique. D'autres œuvres, et notamment le retable d'Issenheim de Mathias Grünewald, sont visibles au musée Unterlinden de Colmar.
Issenheim a vécu un temps grâce aux usines textiles[18],[19],[20]qui ont créé de nombreux emplois pour les habitants de Issenheim.
C'est le village natal de Georges Spetz : industriel, collectionneur et artiste[21]. On y retrouve sa villa et on y trouvait jusqu'en 2010 la villa Carpentier de son beau-frère qui a été démolie par le collège Champagnat avec l'accord de la mairie et malgré les différentes propositions d'achat pour y agrandir son parking.
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Les armes d'Issenheim se blasonnent ainsi :
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La ville dispose de nombreux clubs et associations sportives. Il y a le club de football, le Tennis de Table Issenheim, le club de danse, etc.
Issenheim appartient à l'arrondissement de Thann-Guebwiller et au canton de Guebwiller depuis le redécoupage cantonal de 2014. Avant cette date, la communne appartenait au canton de Soultz-Haut-Rhin.
Pour l'élection des députés, la commune fait partie de la quatrième circonscription du Haut-Rhin, représentée depuis par Raphaël Schellenberger (LR).
Issenheim appartient à la communauté de communes de la Région de Guebwiller depuis le , date de sa création. Cette intercommunalité a succédé au Syndicat intercommunal à vocation multiple (SIVOM) de la Région de Guebwiller, créé en , et transformé en District en .
La commune fait aussi partie du Pôle d'équilibre territorial et rural (PETR) du Pays Rhin-Vignoble-Grand Ballon.
Le nombre d'habitants au dernier recensement étant compris entre 2 500 et 3 499, le nombre de membres du conseil municipal est de 23[23].
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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Henri Koch | ||||
Robert Friess | ||||
Henri Seiller | ||||
Robert Hasenfratz | Vice-président du SIVOM de la Région de Guebwiller | |||
Albert Reinbold[24] | DVD | Ancien mineur, maire honoraire Démissionnaire pour raisons de santé | ||
En cours (au 31 mai 2020) |
Marc Jung [25] Réélu pour le mandat 2020-2026 |
DVD | Géomètre-expert Président de la CC de la Région de Guebwiller (2008 → 2020) | |
Les données manquantes sont à compléter. |
En 2014, le budget de la commune était constitué ainsi[26] :
Avec les taux de fiscalité suivants :
Ville | Pays | ||
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![]() | Hainfeld | ![]() | Autriche |
Depuis 1975, la commune est jumelée avec la ville autrichienne de Hainfeld (Basse-Autriche)[27]. Elle entretient par ailleurs des liens d'amitié avec la commune allemande de Feldberg (Bade-Wurtemberg)[27].
Enfin, un jumelage avec la commune gardoise de Redessan est en projet.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[28]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[29].
En 2019, la commune comptait 3 418 habitants[Note 3], en diminution de 1,13 % par rapport à 2013 (Haut-Rhin : +1,1 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
748 | 720 | 906 | 1 034 | 1 214 | 1 395 | 1 436 | 1 543 | 1 558 |
1856 | 1861 | 1866 | 1871 | 1875 | 1880 | 1885 | 1890 | 1895 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
1 567 | 1 728 | 1 776 | 1 869 | 1 718 | 1 809 | 1 671 | 1 770 | 1 887 |
1900 | 1905 | 1910 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
1 919 | 1 969 | 1 947 | 1 806 | 1 966 | 1 942 | 1 818 | 1 437 | 1 945 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2006 | 2011 | 2016 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
1 782 | 1 947 | 2 241 | 2 856 | 2 838 | 3 296 | 3 415 | 3 451 | 3 419 |
2019 | - | - | - | - | - | - | - | - |
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3 418 | - | - | - | - | - | - | - | - |
Issenheim a un collège privé d'enseignement secondaire, « l'Institution Champagnat », une école publique « les Chataîgniers » et deux écoles maternelle « La colombe » et « Fridoline ».
En 2006, le conseil municipal d'Issenheim a décidé de créer une ZAC (Zone d'Aménagement Concerté), la « ZAC des Antoinins », afin de pouvoir maîtriser le développement d'Issenheim. Le logement, le fonctionnement de la ville, le cadre de vie constituent autant d'enjeux au cœur de ce projet. L'écologie viendra se mêler à ce projet, pour préserver les écosystèmes existants.
Issenheim est desservie par deux voies rapides à proximité : la voie rapide D 83 avec deux sorties (nord-est via le rond-point au nord de la ville et sud-est via l'échangeur D 83/D 430), et la voie rapide D 430 au rond-point du Florival. On rejoint donc assez rapidement les deux autoroutes traversant l'Alsace A35 et A36. Issenheim est traversée par la route départementale D 5, elle rejoint Soultzmatt à Cernay. Cet axe routier est très fréquenté en journée. La D 5 est l'artère principale de la ville (Rue de Soultz, Rue de Guebwiller à partir du rond-point entre la D 5 et la D 4bis et Rue de Rouffach).