Isle (Isla en occitan) est une commune française située dans la banlieue sud-ouest de Limoges, dans le département de la Haute-Vienne en région Nouvelle-Aquitaine. Ses habitants sont appelés les Isloises et les Islois[1].
Isle une ville de l'unité urbaine de Limoges, située sur la rive droite de la Vienne, en face de Condat-sur-Vienne, sur la route de Périgueux. Il s'agit d'ailleurs de la ville du département la plus proche de Limoges. Ainsi, la distance de mairie à mairie à vol d'oiseau est de seulement 3,5km (contre 3,6 pour Panazol).
Isle est située au sud-ouest de Limoges et s'étend de Limoges à Aixe-sur-Vienne, Condat-sur-Vienne et Verneuil-sur-Vienne.
Communes limitrophes
Isle est limitrophe de six autres communes.
Carte de la commune de Isle et de ses proches communes.
La commune est également bordée par l'Aurence, affluent de la Vienne, qui l'arrose au nord et à l'ouest.
Voies de communication et transports
De nombreuses routes permettent d'accéder à la commune notamment la RN 21 direction Périgueux en venant de Limoges.
Par bus cette commune est desservie par les lignes 12 et 63 du réseau STCL.
Climat
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de «climat océanique altéré», selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[4]. En 2020, la commune ressort du même type de climat dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[5].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000[4]
Moyenne annuelle de température: 11,6°C
Nombre de jours avec une température inférieure à −5°C: 3,9 j
Nombre de jours avec une température supérieure à 30°C: 6 j
Nombre de jours de précipitation en janvier: 13,2 j
Nombre de jours de précipitation en juillet: 7,4 j
Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[8] complétée par des études régionales[9] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, «Limoges-Bellegarde», sur la commune de Limoges, mise en service en 1973[10] et qui se trouve à 5 km à vol d'oiseau[11],[Note 4], où la température moyenne annuelle évolue de 11,2°C pour la période 1971-2000[12] à 11,4°C pour 1981-2010[13], puis à 11,8°C pour 1991-2020[14].
Urbanisme
Typologie
Isle est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 5],[15],[16],[17].
Elle appartient à l'unité urbaine de Limoges, une agglomération intra-départementale regroupant 10 communes[18] et 187 364 habitants en 2017, dont elle est une commune de la banlieue[19],[20].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Limoges dont elle est une commune de la couronne[Note 6]. Cette aire, qui regroupe 127 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[21],[22].
Occupation des sols
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (61,9% en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (67,2%). La répartition détaillée en 2018 est la suivante:
prairies (45,9%), zones urbanisées (23,4%), zones agricoles hétérogènes (16%), forêts (9,2%), eaux continentales[Note 7] (3,4%), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (2%)[23].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes: la carte de Cassini (XVIIIesiècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Risques majeurs
Le territoire de la commune d'Isle est vulnérable à différents aléas naturels: météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), inondations et séisme (sismicité faible). Il est également exposé à deux risques technologiques, le transport de matières dangereuses et la rupture d'un barrage, et à un risque particulier: le risque de radon[24]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[25].
Risques naturels
Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation par débordement de cours d'eau, notamment la Vienne et l'Aurence. La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982, 1988, 1993, 1999 et 2018[26],[24]. Le risque inondation est pris en compte dans l'aménagement du territoire de la commune par le biais des plans de prévention des risques inondation (PPRI) «Aurence», approuvé le et «Vienne du Palais à Beynac», approuvé le [27].
Carte des zones d'aléa retrait-gonflement des sols argileux d'Isle.
Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie[28]. 25,2% de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (27% au niveau départemental et 48,5% au niveau national métropolitain)[Carte 2]. Depuis le , en application de la loi ÉLAN, différentes contraintes s'imposent aux vendeurs, maîtres d'ouvrages ou constructeurs de biens situés dans une zone classée en aléa moyen ou fort[Note 8],[29].
La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par la sécheresse en 2018 et 2019 et par des mouvements de terrain en 1999[24].
Risque technologique
La commune est en outre située en aval des barrages de Lavaud-Gelade, dans la Creuse, de Saint-Marc et de Vassivière, des ouvrages de classe A[Note 9]. À ce titre elle est susceptible d’être touchée par l’onde de submersion consécutive à la rupture de cet ouvrage[31].
Risque particulier
Dans plusieurs parties du territoire national, le radon, accumulé dans certains logements ou autres locaux, peut constituer une source significative d’exposition de la population aux rayonnements ionisants. Selon la classification de 2018, la commune d'Isle est classée en zone 2, à savoir zone à potentiel radon faible mais sur lesquelles des facteurs géologiques particuliers peuvent faciliter le transfert du radon vers les bâtiments[32].
Toponymie
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Le toponyme proviendrait du latin insula (île).
Histoire
Isle était une seigneurie ecclésiastique appartenant aux évêques de Limoges.
Le château des évêques qui était à côté de l'église a été démoli pendant la Révolution.
Le poète limousin Jean Rebier «Majoral du Félibrige» (1879-1966) a vécu dans sa propriété du hameau du Mas de l'Aurence.
L'écrivain Robert Margerit (1910-1988) a vécu dans la propriété de Thias.
Pendant la Révolution, la paroisse devient une commune. Celle-ci perd, en 1792, environ le quart de sa superficie par la création, dans la partie de son territoire au sud de la Vienne, de la commune de Bosmie-L'Aiguille.
Les écoles de hameau du Mas de l'Aurence (transférée du Mas des Landes) et de Mérignac ont été fermées en 1993.
De 1947 à 1953, l'ouest de la commune a disposé d'un adjoint spécial.
En 1979-1980, le club de la JA Isle Football accède au Championnat de France de 4e Division, il y côtoya les grandes équipes puis les grands joueurs Jean-Pierre Papin, Christophe Dugarry et Bixente Lizarazu ont foulé la pelouse du stade des Bayles.
Blasonnement
Les armoiries de Isle[33] se blasonnent ainsi (XIXe s.):
De gueules à la tour d'argent, maçonnée, ouverte et ajourée de sable, terrassée de sinople, adextrée d'une crosse d'or et senestrée d'une rose du même; à la bordure cousue d'azur.
Politique et administration
Tendances politiques et résultats
Article connexe: Élections municipales de 2014 en Haute-Vienne.
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Professeur de faculté Conseiller général du canton de Limoges-Isle (2011 → 2015) Conseiller départemental du canton de Limoges-9 (2015 → ) 2e vice-président de Limoges Métropole
Les données manquantes sont à compléter.
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10000habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinqans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[36]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[37].
En 2019, la commune comptait 7 847 habitants[Note 10], en augmentation de 4,31% par rapport à 2013 (Haute-Vienne: −0,93%, France hors Mayotte: +2,17%).
Évolution de la population [modifier]
1793
1800
1806
1821
1831
1836
1841
1846
1851
1 150
1 124
1 214
1 436
1 392
1 480
1 482
1 531
1 592
Évolution de la population [modifier], suite (1)
1856
1861
1866
1872
1876
1881
1886
1891
1896
1 809
1 927
1 890
1 951
2 107
2 139
2 135
2 148
2 165
Évolution de la population [modifier], suite (2)
1901
1906
1911
1921
1926
1931
1936
1946
1954
2 176
2 193
2 174
2 001
2 123
2 107
2 043
2 435
2 635
Évolution de la population [modifier], suite (3)
1962
1968
1975
1982
1990
1999
2006
2008
2013
2 961
4 790
5 808
6 863
7 292
7 691
7 547
7 488
7 523
Évolution de la population [modifier], suite (4)
2018
2019
-
-
-
-
-
-
-
7 779
7 847
-
-
-
-
-
-
-
De 1962 à 1999: population sans doubles comptes; pour les dates suivantes: population municipale. (Sources: Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[38] puis Insee à partir de 2006[39].)
Histogramme de l'évolution démographique
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
Église Saint-Martin (XIIIesiècle). L'édifice a été inscrit au titre des monuments historique en 1985[40].
Château et parc des Bayles (propriété de la commune)
Château de Gigondas
Châteaux et manoirs de Reignefort, La Chabroulie, Le Gondeau, L'Etoile, Verthamont, Le Caillaud, Le Généty, Envaud, Le Val d'Enraud, Les Courrières.
Personnalités liées à la commune
Pierre de Montbrun, (décès à Isle le 19 février 1457), ecclésiastique qui fut évêque de Limoges de 1426 à 1457.
Jean de Barton II, (décès à Isle le 13 septembre 1510), ecclésiastique qui fut évêque de Limoges de 1484 à 1510.
Grégoire Benoist de Lostende, né le au lieu-dit Reignefort, mort à Mâcon le . Prisonnier à Baylen, il s’échappe des pontons. Sert au 121e de ligne en 1810. Russie, puis aide de camp du général Guilleminot en 1813. Blessé et fait prisonnier le près de Mayence. Combat à Waterloo en 1815.
Benoît Lesterpt-Beauvais, fils de François Lesterpt, avocat, et de Dorothée Cœur-Deroy, est né à Le Dorat, le . Il a été guillotiné à Paris, le , après avoir été député aux États généraux de 1789 et membre de la Convention nationale sa famille avait le château de la Chabroulie sur cette même commune aujourd'hui propriété privée.
Émile Montégut (1825-1895), essayiste, critique littéraire de la Revue des Deux-Mondes. Inhumé à Isle.
Jean Rebier (1879-1966), poète, pionnier du félibrige, fondateur de la revue Lemouzi.
Robert Margerit (1910-1988), écrivain (Prix Renaudot 1951).
René Lamarsaude (1912-1972), ancien rugbyman, chroniqueur sportif.
Robert Laucournet ( - ), vice-président du Sénat (1968-1995) inhumé à Isle.
Robert Savy (1931-), professeur de droit, homme politique français, ancien député et ancien président du Conseil régional du Limousin, son père était ici.
Jean-Baptiste Gobelet, rugbyman et champion de France avec le Biarritz olympique.
Alexis Palisson, rugbyman, 21 sélections en équipe de France depuis 2008; vainqueur du Tournoi des Six Nations (Grand chelem en 2010) puis Vainqueur du Top 14 avec le club du RC Toulon en 2014.
Karena Wihongi, rugbyman.
François Duboisset, rugbyman avec le CA Brive; champion d'Europe 1997; vice-champion d'Europe 1998; en , il quitte Canal+ pour retourner à Brive en compagnie de Patrick Sébastien, ce dernier ayant repris les rênes du club. Il est nommé directeur général délégué du CABCL. Pendant la Coupe du Monde de rugby 2003 et celle de 2007, il est consultant sur RMC avec notamment son ancien coéquipier briviste Vincent Moscato.
Doriane Vidal, championne française de snowboard et vice-championne olympique.
Badminton Club Isle 87 (BCI 87): plus gros club de badminton de la région Limousin, interclubs N3
Judo
J.A Isle vélo loisir VTT
Tennis Club d'Isle
Isle Athlé
A la Volley (ALV) d'Isle
Association d'Arts Martiaux d'Isle (2A.M.I.: Capoeira - Karaté). Missions humanitaires au Maroc.
JA ISLE Handball: Prénationale
Pour approfondir
Bibliographie
Isle était une fois..., Robert Laucournet, EFIP-ISLE, 1996.
Isle à travers huit siècles d'histoire limousine, Serge du Cray, 1961, Imprimerie Nouvelle, date?
L'Almanach Limousin 1901, Octave d'Abzac, 1901.
Archives de la commune d'Isle
Isle Infos, Marcel Faucher, Maryline Rogerie, EFIP-ISLE, n°7, , 12 pages. Parmi les édifices anciens et modernes, on y retrouve la fontaine d'Isle, seul vestige du château; l'église Saint-Martin, les châteaux et gentilhommières aux alentours d'Isle; la mairie et son agrandissement; le Mas de l'Aurence, l'école des Bayles, le gymnase et la piscine, le centre culturel et la maison des associations...
Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. Après les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[6].
L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[7].
La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé, en , celle d'aire urbaine afin de permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
Dans les zones classées en aléa moyen ou fort, différentes contraintes s'imposent:
au vendeur d'informer le potentiel acquéreur du terrain non bâti de l’existence du risque RGA;
au maître d’ouvrage, dans le cadre du contrat conclu avec le constructeur ayant pour objet les travaux de construction, ou avec le maître d'œuvre, le choix entre fournir une étude géotechnique de conception et le respect des techniques particulières de construction définies par voie réglementaire;
au constructeur de l'ouvrage qui est tenu, soit de suivre les recommandations de l’étude géotechnique de conception, soit de respecter des techniques particulières de construction définies par voie réglementaire.
Le classement des barrages est fonction de deux paramètres: hauteur et volume retenu[30].
Population municipale légale en vigueur au 1erjanvier2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1erjanvier2021, date de référence statistique: 1erjanvier2019.
Cartes
IGN, «Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes.», sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, «Les types de climats en France, une construction spatiale», Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no501, (DOIhttps://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
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