Huez (prononcer [ɥɛz]) est une commune française située dans le département de l'Isère en région Auvergne-Rhône-Alpes.
Huez | |
![]() Vue générale d'Huez surplombant une mer de nuage. | |
Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Auvergne-Rhône-Alpes |
Département | Isère |
Arrondissement | Grenoble |
Intercommunalité | Communauté de communes de l'Oisans |
Maire Mandat |
Jean-Yves Noyrey 2020-2026 |
Code postal | 38750 |
Code commune | 38191 |
Démographie | |
Gentilé | D'Huizats |
Population municipale |
1 306 hab. (2019 ![]() |
Densité | 92 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 45° 05′ 00″ nord, 6° 03′ 36″ est |
Altitude | Min. 1 024 m Max. 3 081 m |
Superficie | 14,16 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Commune hors attraction des villes |
Élections | |
Départementales | Canton de l'Oisans-Romanche |
Législatives | Quatrième circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | http://www.alpedhuez-mairie.fr/ |
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Ce village de haute montagne, accroché sur les pentes orientale du massif des Grandes Rousses, héberge deux anciens sites miniers, le site archéologique de Brandes et la mine de l'Herpie qui fut la plus haute mine de charbon d'Europe.
La commune est également connue pour héberger la station de sports d'hiver de L'Alpe d'Huez et son vaste domaine skiable, partagé avec d'autres communes.
Ses habitants sont dénommés les Huizats[1].
Cette commune, située dans le sud-est du département de l'Isère, est essentiellement constituée de deux ensembles urbains séparés en taille et altitude : un bourg aux rues très resserrées et une grande station de ski aux multiples résidences secondaires.
Son territoire se positionne entièrement dans une zone de haute montagne dénommée massif des Grandes Rousses, et appartenant à un domaine montagneux très vaste des Alpes occidentales, plus connu sous le vocable régional d'Oisans.
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Oz-en-Oisans | ![]() | ||
Villard-Reculas | N | Le Freney-d'Oisans | ||
O Huez E | ||||
S | ||||
La Garde | Auris-en-Oisans |
Bien que proche de la commune du Bourg-d'Oisans, la commune d'Huez en est séparée par une bande de territoire rattachée à la commune de La Garde.
Le massif des Grandes Rousses où se positionne la commune d'Huez se situe au centre d'un ensemble de massifs cristallins des Alpes externes. Ceux-ci constituent des blocs de l'ancien socle hercynien métamorphique (gneiss, micaschiste, migmatite) qui ont basculé au cours du Jurassique lors du rifting ayant donné naissance à la Téthys.
Deux sites :
Situé en haute montagne, le territoire de la commune de Huez connait un climat montagnard qui se caractérise par des hivers froids et des étés frais et humides. Le bourg est situé sur une pente orientée vers le sud, dominant la vallée de la Sarenne qui lui fait bénéficier d'un bon ensoleillement en hiver.
La Sarenne d'une longueur de 16,5 km est le principal cours d'eau de la commune. Ce torrent prend sa source au glacier de Sarenne, un petit glacier de 1 km2 et de 70 m d'épaisseur situé près de l'Alpe d'Huez, passe en contrebas du bourg avant d'aller se jeter dans la Romanche près du Bourg-d'Oisans[4]
Le torrent du Rif Bruyant (ou Brillant), d'une longueur de 6 km de longueur est un de ses principaux affluents[5].
Le torrent du Rieu de l'Alpe, d'une longueur de 2 km de longueur, se jette dans la Sarenne après avoir passé la cascade de la Piche visible depuis la route et situé en contrebas du bourg[6].
Le Lac Blanc, le Lac Besson et le Lac Noir, tous situés dans le massif des Grandes Rousses à plus de 2000 mètres d'altitude, sont des lacs glaciaires.
La route départementale 211 (RD211), principale route d'accès depuis la vallée, bien connue des amateurs de cyclisme permet de relier Huez à la vallée et la route de Grenoble ainsi qu'à la station de l'Alpe d'Huez.
La route départementale 211b (RD211b) permet de relier le bourg à celui de Villard-Reculas.
La commune héberge un altiport qui dispose d’une piste bitumée orientée est-ouest. Il est utilisé pour le secours en montagne et le transport sanitaire et pour la pratique d’activités de loisirs et de tourisme (aviation légère).
Les autocars du réseau interurbain de l'Isère, plus connu sous l'appellation Transisère, dessert régulièrement la station de l'Alpe d'Huez.
Huez est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[7],[8],[9]. La commune est en outre hors attraction des villes[10],[11].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (90 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (91,2 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (45,8 %), espaces ouverts, sans ou avec peu de végétation (39,2 %), forêts (5 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (4,4 %), zones urbanisées (3,2 %), prairies (2,4 %)[12].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
La commune héberge la station de sports d'hiver et d'été de l'Alpe d'Huez qui comprend le quartier de L'éclose, le hameau des Bergers et le site archéologique de Brandes.
L'ensemble du territoire de la commune de Huez est situé en zone de sismicité n°3, non loin la zone n°4 qui se situe au centre du département de l'Isère (vers Vizille et Grenoble)[13].
Type de zone | Niveau | Définitions (bâtiment à risque normal) |
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Zone 3 | Sismicité modérée | accélération = 1,1 m/s2 |
Le territoire de la commune est également soumis à de forts risques d'avalanches et d'éboulements.
Le 9 février 1950, une avalanche balaie un des deux bâtiments miniers dans lequel dorment 14 mineurs dans le secteur de L'Herpie. En mars 2010, huit mètres cubes de rochers se sont détachés de la paroi avant de s'abattre sur la route départementale 211, à la hauteur du virage numéro 9 de la montée de l'Alpe-d'Huez mais n'a fait aucune victime humaine ou animale[15].
L'Oisans, Huez et le village proche d'Oz-en-Oisans conservent le nom de la tribu celto-ligure qui habitait la région (vallées de la Romanche et du Vénéon) dans l'Antiquité : les Ucènes (Ucennii)[16].
Durant l'Antiquité, le territoire d'Huez et l'ensemble des vallées de l'Oisans était occupées par le peuple peuple celto-ligure de la Gaule narbonnaise dénommé les Ucènes. Un fortin a été édifié à Brandes pour protéger l'accès par la voie romaine[17].
Au Moyen Âge, Huez fait partie du Dauphiné de Viennois, puis de la province du Dauphiné lors du rattachement de ce territoire au Royaume de France.
L'homme a exploité la galène argentifère sur le secteur de Brandes (près de la station de l'Alpe d'Huez) du XIIe au XIVe siècle avant de l'abandonner après l'inondation des galeries en 1330[18]. Le site est classé au titre des monuments historiques.
En 1858, un incendie ravage toutes les maisons du village : une étincelle faite par un maréchal-ferrant à côté d'une maison est emportée par le vent et enflamme le toit en chaume de l'habitation, le feu se transmet très rapidement de bâtisse en bâtisse ; les 90 maisons brûlent, laissant les 450 habitants sans abri, leurs biens et leurs animaux calcinés ; deux personnes sont mortes en essayant de sauver une partie de leur argent[19].
Le conseil municipal de Huez est composé de quinze membres (dix hommes et cinq femmes) dont un maire et quatre adjoints au maire[20].
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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1953 | 1965 | Clotaire Collomb | ||
1965 | 1977 | Raymond Mauchamps | ||
1977 | 1983 | Alain Arro | ||
1983 | 2001 | Jean-Guy Cupillard | RPR | Conseiller général du canton du Bourg-d'Oisans (1985-1998) |
2001 | 2008 | Eric Müller | ||
2008 | 2009 | Jean-Charles Faraudo | ||
2009 | En cours | Jean-Yves Noyrey | UMP-LR | |
Les données manquantes sont à compléter. |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[22]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[23].
En 2019, la commune comptait 1 306 habitants[Note 2], en diminution de 7,57 % par rapport à 2013 (Isère : +2,9 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
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368 | 353 | 407 | 406 | 465 | 479 | 424 | 455 | 485 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
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480 | 450 | 473 | 474 | 434 | 418 | 401 | 402 | 385 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
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372 | 372 | 353 | 330 | 301 | 269 | 270 | 482 | 331 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2006 | 2011 | 2016 |
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493 | 619 | 1 410 | 1 154 | 1 265 | 1 671 | 1 327 | 1 398 | 1 303 |
2019 | - | - | - | - | - | - | - | - |
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1 306 | - | - | - | - | - | - | - | - |
La commune est rattachée à l'académie de Grenoble.
Le groupe scolaire Les Cimes, situé dans la station de l'Alpe d'Huez et l'école élémentaire publique l'Alpe[26] dans le bourg sont les deux écoles publiques de la commune.
Le musée d'Huez et de l'Oisans est un musée de France qui présente depuis 2017 une maquette de la piste de bobsleigh utilisée lors des Jeux olympiques d'hiver de 1968[28].
À l'instar des autres communes de l'Oisans, la communauté catholique et les églises de Huez dépendent de la paroisse Saint-Bernard-en-Oisans dont le presbytère est situé au Bourg-d'Oisans. Cette paroisse est, elle-même, rattachée au diocèse de Grenoble-Vienne.
Historiquement, le quotidien régional Le Dauphiné libéré qui consacre, chaque jour, y compris le dimanche, dans son édition Isère Sud, un ou plusieurs articles à l'actualité de la communauté de communes, du canton, ainsi que des informations sur les éventuelles manifestations locales.
La principale activité économique de la commune est le tourisme. Cette activité est liée à la présence de la station de ski de L'Alpe d'Huez et de son domaine avec 250 km de pistes, de renommée internationale et qui attire de très nombreux touristes.
La commune possède trois églises, une chapelle et quatre oratoires[29] :
La commune compte sur son territoire de nombreux sommets appartenant au massif des Grandes Rousses, dont le pic de l'Herpie à 3 012 m, le point culminant de la communes (3 081 m) étant situé entre ce sommet et le pic Blanc, plus au nord (ce dernier étant accessible par téléphérique depuis la station).
La grotte Théophile, située à l'altitude de 2 240 mètres, s'est développée dans une bande calcaire dolomitisée du trias de 20 à 30 mètres d'épaisseur, intercalée dans des roches métamorphiques. Le creusement est d'origine glaciaire[32].
En , la commune confirme le niveau « deux fleurs » au concours des villes et villages fleuris, ce label récompense le fleurissement de la commune au titre de l'année 2016[33].
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Blason | D’argent mantelé d’azur au soleil mi-parti d’or non figuré à dextre et d’azur figuré à senestre, rayonnant aussi d’or au canton dextre, au comble cousu de gueules chargé de l’inscription « alpe d’huez » en lettres capitales d’or[34]. |
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Détails | Le statut officiel du blason reste à déterminer. |
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