Hostens (prononcé [ɔstɛ̃s]) est une commune du Sud-Ouest de la France, située dans le département de la Gironde, en région Nouvelle-Aquitaine.
Hostens | |
![]() La mairie (août 2015). | |
Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Nouvelle-Aquitaine |
Département | Gironde |
Arrondissement | Langon |
Intercommunalité | Communauté de communes du Sud Gironde |
Maire Mandat |
Jean-Louis Dartiailh 2020-2026 |
Code postal | 33125 |
Code commune | 33202 |
Démographie | |
Gentilé | Hostensois |
Population municipale |
1 433 hab. (2019 ![]() |
Densité | 25 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 44° 29′ 39″ nord, 0° 38′ 17″ ouest |
Altitude | Min. 49 m Max. 100 m |
Superficie | 57,64 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Bordeaux (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton des Landes des Graves |
Législatives | Neuvième circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | www.hostens.fr |
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La commune est située dans les Landes de Gascogne, dans la Haute-Lande-Girondine, à l'extrême ouest du l'arrondissement de Langon et en limite du département des Landes. On y trouve une base de loisirs départementale où plusieurs activités sont proposées autour des cinq lacs.
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Les communes limitrophes en sont Saint-Magne au nord, Louchats à l'est, Le Tuzan au sud-est, Mano (Landes) au sud, et Belin-Béliet à l'ouest.
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique altéré », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[2]. En 2020, la commune ressort du même type de climat dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[3].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[6] complétée par des études régionales[7] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Belin-Béliet », sur la commune de Belin-Béliet, mise en service en 1993[8] et qui se trouve à 12 km à vol d'oiseau[9],[Note 4], où la température moyenne annuelle est de 14 °C et la hauteur de précipitations de 931,1 mm pour la période 1981-2010[10]. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Bordeaux-Mérignac », sur la commune de Mérignac, mise en service en 1920 et à 39 km[11], la température moyenne annuelle évolue de 13,3 °C pour la période 1971-2000[12], à 13,8 °C pour 1981-2010[13], puis à 14,2 °C pour 1991-2020[14].
Hostens est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 5],[15],[16],[17].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Bordeaux, dont elle est une commune de la couronne[Note 6]. Cette aire, qui regroupe 275 communes, est catégorisée dans les aires de 700 000 habitants ou plus (hors Paris)[18],[19].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (86,4 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (86,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (49,9 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (36,5 %), eaux continentales[Note 7] (4 %), zones agricoles hétérogènes (3,3 %), zones urbanisées (2,4 %), terres arables (1,9 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (1,1 %), prairies (0,5 %), zones humides intérieures (0,4 %)[20].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Le territoire de la commune d'Hostens est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), inondations, feux de forêts et séisme (sismicité très faible)[21]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[22].
La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982, 1999, 2009 et 2020[23],[21].
Hostens est exposée au risque de feu de forêt. Depuis le , les départements de la Gironde, des Landes et de Lot-et-Garonne disposent d’un règlement interdépartemental de protection de la forêt contre les incendies. Ce règlement vise à mieux prévenir les incendies de forêt, à faciliter les interventions des services et à limiter les conséquences, que ce soit par le débroussaillement, la limitation de l’apport du feu ou la réglementation des activités en forêt[24]. Il définit en particulier cinq niveaux de vigilance croissants auxquels sont associés différentes mesures[25],[26].
Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. 85,1 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (67,4 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 708 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 698 sont en en aléa moyen ou fort, soit 99 %, à comparer aux 84 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[27],[Carte 2].
Par ailleurs, afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, l'inventaire national des cavités souterraines permet de localiser celles situées sur la commune[28].
Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par des mouvements de terrain en 1999[21].
Le toponyme est attesté sous les formes médiévales Austen en 1228, Austens en 1273, Osten en 1289, Austens, Aust[ensis] en 1333, Osten, Austen au XIVe siècle[29].
D'un point de vue phonétique, les initiales en O- sont systématiquement traitées en Au- dans les parlers occitans dont le gascon. Le H- initial et le -s final ne sont pas étymologiques. Il est prononcée « Austen » en gascon, mais écrit Ostens.
L’étymologie de Hostens ne fait pas l'unanimité chez les toponymistes :
Remarque : comme le montrent les formes anciennes, seuls éléments sur lesquels puisse s'appuyer la recherche de l'étymologie en onomastique et, plus généralement, en linguistique, ce nom n'a aucun rapport avec le nom de personne scandinave Hásteinn / Hástæinn (rendu par Hastingus dans les chroniques en latin). Ce nom de personne explique en revanche les toponymes normands Hattenville (Seine-Maritime, Hastingi villa en 1032 - 35) / Hattentot (Seine-Maritime, Hastentot en 1456 de *Hásteinntoft cf. William de Hastentoft, baron anglo-normand) et Hatainville (Manche, Hasteinvilla vers 1175). Les toponymistes n'identifient d'ailleurs aucun anthroponyme norrois dans la toponymie aquitaine.
Le bourg d'Hostens semble avoir été fréquenté depuis très longtemps. Les premières mentions écrites du lieu correspondent au XIIIe siècle.
Un château existait au XIIIe siècle, vraisemblablement au lieu-dit le Castéra.
La population a été relativement importante puisque 956 habitants y sont cités en l'an 1726 puis 1 674 en l'an 1827.
Pour plus d'information sur la situation de la commune au XVIIIe siècle, voir l'ouvrage de Jacques Baurein[32].
À la Révolution, la paroisse Saint-Pierre d'Hostens forme la commune d'Hostens. Le , la commune d'Hostens est démembrée pour former la commune de Louchats[33] à partir d'un hameau au nord-est de la commune ; celle d'Hostens perd de ce fait 8 à 900 habitants sur les 1 885 recensés en 1861[34].
Pendant la fin du XIXe siècle, la commune s'ouvre, d'une certaine façon, davantage vers l'extérieur, matériellement par les nouveaux moyens de transport et intellectuellement par l'école puis par les moyens de communication. Hostens continue ainsi le changement de mode de vie amorcé au début de ce siècle par les plantations de pins et le développement du gemmage.
L'exploitation de ce bois permet la création de petites industries : scieries, distillerie de résine. Le chemin de fer apparaît à Hostens en 1880 et dès lors prend de l'importance dans la vie du bourg. La décision d'implantation du télégraphe remonte à 1891. L'électrification, quant à elle, est décidée en février 1927 mais le premier éclairage public attendra 1935.
Dans le début des années 1930, la société Minela qui exploitait des concessions de lignite en galerie à Laluque (région d'Arjuzanx) retient le site d'Hostens comme plus avantageux, la profondeur des couches de ce combustible permettant une exploitation à ciel ouvert. Une centrale électrique est implantée à Hostens pour tirer parti de ce gisement daté du Pliocène (entre -5,3 et -2,6 millions d'années)[35].
Après la guerre de 39-45, la centrale et la mine, nationalisées en 1947, passent sous contrôle de l'EDF. L'activité ralentit progressivement à partir de 1960 pour cesser complètement début 1966. Une conséquence de cette perte d'activité a été la diminution de la population de la commune : elle passe de 1 269 habitants lors du recensement de 1954 à 728 habitants lors de celui de 1968 et atteint 755 habitants en 2000. Le départ définitif d'EDF en 1967 laisse un grand nombre de logements inutilisés autour du site de la centrale et des lacs correspondants aux anciens lieux d'extraction. L'idée de récupérer le site et une partie de ses installations pour créer un village de vacances placé dans un domaine départemental de 650 hectares est attribuée au préfet de région[35].
Des travaux d'aménagement, avec apport de sable blanc et plantations, permettent de transformer le lac de Lamothe en une plage ouverte à la baignade au début des années 1970. Le lac du Bousquey constitue une réserve pour la pêche et l'ornithologie. Des aires de pique-nique sont ouvertes en divers emplacements pour faciliter l'accueil des familles qui viennent nombreuses passer le dimanche à Hostens à la belle saison. Cet ensemble touristique est complété par des sentiers de randonnée pédestre, cavalière et VTT ainsi que par la piste cyclable Mios-Bazas construite sur l'emprise de l'ancienne voie ferrée[35].
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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avant 1894 | ? | Paul Hazera | Sylviculteur | |
1919 | 1944 | André Hazera (né en 1882) |
RG | Médecin |
mars 2001 | mars 2008 | Jacques Dartiailh | ||
mars 2008 | mars 2014 | Michel Viallesoubranne | ||
mars 2014 | En cours | Jean-Louis Dartiailh | DVG | Retraité, suppléant du conseiller départemental |
Les données manquantes sont à compléter. |
Le , la communauté de communes du Pays paroupian ayant été supprimée, la commune d'Hostens s'est retrouvée intégrée à la communauté de communes du Sud Gironde siégeant à Mazères.
Les habitants sont appelés les Hostensois[36].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[37]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[38].
En 2019, la commune comptait 1 433 habitants[Note 8], en augmentation de 5,37 % par rapport à 2013 (Gironde : +7,85 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
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1 507 | 1 326 | 1 369 | 1 677 | 1 719 | 1 674 | 1 663 | 1 730 | 1 824 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
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1 812 | 1 885 | 1 111 | 1 077 | 1 094 | 1 059 | 1 101 | 1 133 | 1 146 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
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1 124 | 1 130 | 1 153 | 1 063 | 1 075 | 1 078 | 1 101 | 1 077 | 1 269 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2005 | 2006 | 2010 |
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1 190 | 727 | 692 | 714 | 721 | 740 | 1 089 | 1 127 | 1 337 |
2015 | 2019 | - | - | - | - | - | - | - |
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1 323 | 1 433 | - | - | - | - | - | - | - |