Hermanville est une commune française située dans le département de la Seine-Maritime en région Normandie.
Cet article possède des paronymes, voir Fermanville et Hermeville.
Pour l’article homonyme, voir Hermanville-sur-Mer.
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Hermanville | |
![]() L'église Saint-Martin | |
![]() Blason |
|
Administration | |
---|---|
Pays | ![]() |
Région | Normandie |
Département | Seine-Maritime |
Arrondissement | Dieppe |
Intercommunalité | Communauté de communes Terroir de Caux |
Maire Mandat |
Myriam Delaunay 2020-2026 |
Code postal | 76730 |
Code commune | 76356 |
Démographie | |
Gentilé | Hermanvillais |
Population municipale |
115 hab. (2019 ![]() |
Densité | 24 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 49° 49′ 14″ nord, 0° 59′ 21″ est |
Altitude | Min. 32 m Max. 94 m |
Superficie | 4,72 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Dieppe (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Luneray |
Législatives | Dixième circonscription |
Localisation | |
modifier ![]() |
Thil-Manneville | ||
Brachy | ![]() |
Auppegard |
Lammerville | Bacqueville-en-Caux |
La rivière Vienne[1], affluent de la Saâne, parcourt le territoire de la commune.
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique franc », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[2]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Ce type de climat se traduit par des températures douces et une pluviométrie relativement abondante (en liaison avec les perturbations venant de l'Atlantique), répartie tout au long de l'année avec un léger maximum d'octobre à février[3].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
|
Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[6] complétée par des études régionales[7] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Dieppe », sur la commune de Dieppe, mise en service en 1949[8] et qui se trouve à 13 km à vol d'oiseau[9],[Note 4], où la température moyenne annuelle est de 10,9 °C et la hauteur de précipitations de 798,2 mm pour la période 1981-2010[10]. Sur la station météorologique historique la plus proche[Note 5], « Rouen-Boos », sur la commune de Boos, mise en service en 1968 et à 50 km[11], la température moyenne annuelle évolue de 10,1 °C pour la période 1971-2000[12] à 10,5 °C pour 1981-2010[13], puis à 11 °C pour 1991-2020[14].
Hermanville est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 6],[15],[16],[17].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Dieppe, dont elle est une commune de la couronne[Note 7]. Cette aire, qui regroupe 62 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[18],[19].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (88,6 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (88,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (68,9 %), prairies (19,7 %), forêts (11,3 %)[20].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[21].
Le nom de la localité est attesté pour la première fois dans un manuscrit sous la forme latinisée Hermodivilla du XIIe siècle, avant 1115, puis successivement sous les formes Hermetvilla en 1155 - 1178, Hermevilla en 1189, Hermenvilla au XIIe siècle, Hermanvilla vers 1385[22],[23].
Il s'agit d'une formation toponymique médiévale en -ville au sens ancien de « domaine rural »[23]. C'était souvent en milieu rural une ferme ou un hameau avec ses terres d'exploitation. Et il était d'usage de rattacher un nom de lieu à celui du maître du lieu.
Le premier élément Herman- représente un anthroponyme comme c'est le cas dans la grande majorité des composés en -ville. Les formes les plus anciennes permettent de rejeter le nom de personne issu du germanique occidental Herman déjà rencontré dans Hermanville (Calvados, Hermanvilla 1138), mais de suggérer l'anthroponyme germanique occidental Hermodus[23] ou scandinave Hærmóðr issu du vieux haut allemand Herimot / Harimot, basé sur heri / hari « armée » (allemand Heer « armée ») et mot « esprit, âme, courage » (allemand Mut « courage »)[24].
Homonymie avec Hermeville (Seine-Maritime, pays de Caux, Hermodi villa fin XIIe siècle).
L'histoire d'Hermanville s'inscrit dans l'histoire du pays de Caux, le Caux étant d'origine le pays des Calètes - en latin caleti, ancêtres des Cauchois - une des peuplades gauloises qui seraient issues de l'invasion des celtes via le nord-est au second âge du fer (période dite de la Tène, à partir de 400 av. J.-C.).
Mais à quand remonte l'existence d'un lieu de vie, précisément à Hermanville, on ne saurait le dire. De l'époque pré-romaine à l'époque gallo-romaine, les données manquent pour une étude historique du peuplement local de cette région du Caux (cf. : Lucien Musset, « Essai sur le peuplement de la Normandie », Actes du deuxième congrès international d'archéologie médiévale (Caen, 1987).
César, dans ses Commentaires sur la Guerre des Gaules - de Bello Gallico, livre VII, 75 - rapporte que parmi les peuples que les Gaulois ont l'habitude d'appeler Armoricains, on compte les Calètes. Faut-il dès lors les rattacher à l'Armorique ou au Belgium, difficile de trancher, d'autant que Hermanville est à la limite nord-est du pays de Caux, et que les territoires n'ont cessé de bouger dans leurs découpages.
Au fil des invasions ultérieures, on a toutes les raisons de penser qu'il y a eu, après les Romains puis les Francs, envahissement de la région par les anglo-scandinaves, ces north men (hommes du nord = normands) que l'on appelle couramment "Vikings".
En fait, il faudra attendre les recherches de Jean Benoît Désiré Cochet (1850) sur les églises rurales pour en apprendre davantage sur le Moyen Âge d'Hermanville, notamment à travers son église Saint-Martin. Voici ce qu'il en écrit : Le corps-carré du clocher, placé entre chœur et nef, ressemble à tous ces clochers romands dont la Haute-Normandie s'est couverte au XIe et au XIIe siècle... [mais s'agissant du chœur] ce sanctuaire semble appartenir plutôt au XIIIe qu'au XIIe siècle. C'est dans ce chœur que fut découvert tardivement, en 1859, un carrelage émaillé qui recouvrait la tombe d'un chevalier du XIIIe siècle, identifié comme étant de la lignée des Masquerel. Leur litre seigneuriale - c'est-à-dire une ceinture de deuil autour du monument - entourait l'église au-dedans et au-dehors. Le sépulcre de ces grands seigneurs était au milieu du chœur. Leurs pierres tombales pavent les marches de l'autel, mais inscriptions et personnages sont effacés. Notons, d'après Cochet, que ce n'est qu'au XVIe siècle que la seigneurie des Masquerel reçut finalement le patronage de la cure de l'église d'Hermanville, mais on sait que l'apanage en avait été réclamé bien avant par la famille, et que Jean Masquerel en avait été débouté en 1334 au profit de l'archevêché de Rouen.
Notons aussi que l'orthographe des Masquerel est par ailleurs attestée sous la forme Mascherel, ou Maskarel, ou même Makarel. Ainsi, dans l'histoire des chevaliers hospitaliers de Saint-Jean de Jerusalem, par l'abbé de Rollin (1726) on trouve cette description du blason seigneurial de Jean Maskarel de Hermanville ; d'argent à la face d'azur diaprée d'or de trois pièces, celle du milieu chargée d'un aigle à deux têtes aussi d'or, & les deux autres, chacune d'un lion affronté de même, le tout accompagné de trois roses de gueule.
Pour la généalogie des Masquerel, on peut se référer au Dictionnaire de la Noblesse, contenant les généalogies, l'histoire et la chronologie des familles nobles de France, par François-Alexandre Aubert de La Chenaye des Bois (1775).
On en apprend un peu plus sur les Masquerel et leur demeure seigneuriale d'Hermanville en lisant « Notice sur l'ancien château d'Hermanville » dans le Bulletin de la Commission des Antiquités de la Seine-Inférieure (1879)[25] :
J'ai visité dans le village d'Hermanville-en-Caux une ferme qui occupe l'emplacement de l'antique manoir des Masquerel, seigneurs et barons d'Hermanville.../... on remarque vers le sommet de chacun des piliers de la barrière, qui donne accès dans la cour de la ferme, une pierre de dimension moyenne, ornée d'un écusson présentant un lion rampant; l'écu est sommé d'une couronne; au-dessous de l'écu on lit sur une des pierres la date de 1419, sur l'autre 1420. Contre le pilier de gauche de la barrière on aperçoit encore deux autres pierres : l'une portant la rose de l'écu des Masquerel, l'autre présentant une fleur de lis accostée de deux roses. À quelques pas du pilier de droite, au bout d'une grange, se trouve encastrée dans la muraille une pierre d'environ 0m70 de hauteur sur 0m40 de largeur. Elle présente un écusson sommé d'une couronne de comte et soutenu par deux palmes; dans la partie supérieure de l'écusson, en chef, se voient deux personnages à mi-corps, de profil et se regardant. Ce sont : Louis et Marye de Mascherel, 1659 . Du côté de la vallée arrosée par un petit cours d'eau, la Vienne, un vieux mur recouvert de lierre.../... flanqué aux extrémités de deux bastions carrés démantelés. Sur la façade [de l'un d'eux] qui regarde le nord, est scellée dans la maçonnerie une pierre ayant environ 0,80 m de hauteur sur 0,60 m de largeur. Elle porte un écusson soutenu par deux palmes, timbré d'une couronne de comte, mi-parti de Masquerel et de Dreux. Les armes de Dreux sont : "Echiqueté d'or et d'azur" On lit au-dessous de l'écu : Mascherel Dreux, 1497. Antoine 1er du nom, de Masquerel, seigneur d'Hermanville, avait épousé le 27 juillet 1497 à Pavilly Jeanne de Dreux, fille de Jacques de Dreux, Seigneur de Morainville, vicomte de Beaussart, et d'Agnès de Mareuil. A quelques pas de là, en remontant vers la cour, occupant le milieu de la muraille, on trouve encore une pierre de mêmes dimensions que la précédente, chargée comme cette dernière d'un écusson soutenu par deux palmes et timbré d'une couronne de comte, mais portant mi-parti de Masquerel et de Chabanes : Mascherel Chabanes 1571. On distingue encore la partie supérieure du corps du lion des Chabanes qui ont pour armes : "De gueules au lion d'hermines couronné d'or"'. Messire Antoine de Masquerel, chevalier, seigneur et baron d'Hermanville, petit-fils du précédent, avait épousé en premières noces Jeanne du Crottay, et en deuxièmes noces Marguerite de Chabanes, fille de Charles, seigneur de la Palisse, et de Catherine de La Rochefoucauld. Leur fille Marie de Masquerel épousa le 1er août 1644 son cousain germain, Louis de Masquerel, marquis d'Hermanville, seigneur dudit lieu et du Castelier, fils de François, chevalier, seigneur et baron du Boscgeffroy, de Neufville, Bailly-en-rivière, Fréauville et autres lieux, et de Catherine Bargeot de La Pallu. Ce sont les deux personnages reproduits sur la pierre de la grange portant la date de 1659 et dont il a été parlé plus haut.'
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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Les données manquantes sont à compléter. | ||||
1835 | Jacques Ouvry | |||
1899 | Cirus Ouvry | |||
1911 | 1919 | M. Lory | ||
Les données manquantes sont à compléter. | ||||
avant 1981 | 2002 | Jacques Pylyser | DVD | |
2002 | 2014 | Georges Fauvel | ||
2014 | février 2016[27] | Vincent Guérillon | Cadre dans l'industrie automobile Démissionnaire | |
avril 2016[28] | En cours (au 10 août 2020) |
Myriam Delaunay | Assistante juridique à Dieppe Réélue pour le mandat 2020-2026[29] |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[30]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[31].
En 2019, la commune comptait 115 habitants[Note 8], en augmentation de 3,6 % par rapport à 2013 (Seine-Maritime : +0,08 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
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260 | 138 | 248 | 283 | 313 | 310 | 267 | 286 | 276 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
268 | 262 | 238 | 239 | 235 | 219 | 195 | 176 | 159 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
165 | 156 | 136 | 122 | 108 | 142 | 135 | 117 | 99 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2004 | 2006 | 2009 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
102 | 119 | 101 | 110 | 132 | 111 | 114 | 115 | 102 |
2014 | 2019 | - | - | - | - | - | - | - |
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114 | 115 | - | - | - | - | - | - | - |
![]() |
Les armes de la commune de Hermanville se blasonnent ainsi :
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Ce blason, à l'origine, n'était bien sûr pas celui d'une commune, les communes n'existaient pas encore. C'était celui de la seigneurie de Hermanville dont une lignée de Mascarel, ou Masquerel, a eu le titre pendant de nombreuses générations. On notera selon les variantes du blason qu'il peut être surmonté d'un heaume de chevalier, on notera aussi que l'un des lions peut être contourné ou non selon les représentations qui ont été faites de ces armoiries.
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