Heippes est une commune française située dans le département de la Meuse, en région Grand Est.
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Heippes est située sensiblement à mi-distance de Bar-le-Duc et de Verdun, sur le versant d’un coteau incliné sud-nord et traversée par la Voie sacrée, nom glorieux de la route qui relia Bar-le-Duc à Verdun en 1916 pour ravitailler le front.
L'agglomération s’étale à l’ouest de la Voie sacrée, présentant une forme triangulaire avec deux rues principales qui se rejoignent sur la place du village et sur lesquelles aboutissent des rues secondaires.
Le territoire de la commune est sur la ligne de partage des eaux des bassins de la Seine et de la Meuse, puisque deux ruisseaux y prennent leur source; le ruisseau de Récourt, affluent de la Meuse et le Flabussieux, affluent de l’Aire.
Le territoire de 1 048 hectares est accidenté, avec un point culminant à 347 m d’altitude.
Avec 390ha de forêts, les bois ont toujours constitué la richesse de Heippes où son industrie y était prospère. On y rencontrait des sabotiers, des fabricants de bois de brosse, de râteaux, des manches d’outils, des charbonniers et sans oublier de nombreux bûcherons. Il se raconte qu'en 1823, l'un d'entre eux nommé Collot trouva dans la forêt, un vase d’étain renfermant 300 pièces de monnaie françaises (Henri IV), lorraines, bavaroises et autrichiennes.
Autrefois, Heippes était constitué de vastes étendues de friches qui faisaient songer à un pauvre sol. Cela se vérifie dans la statistique de 1706 où il est rapporté qu’il ne reste plus de grain aux laboureurs quand ils ont payé «leur canon» (fermage). De même dans le cahier de doléances de 1789, les habitants annoncent qu’ils n’ont même pas récolté pour leur semences, qu’ils devront manger du pain d’avoine, nourriture ordinaire des chevaux et que les pauvres gens seront obligés de s’égorger pour avoir un morceau de pain.
Extrait d'un article de L. Lavigne, paru en 1949 dans La Meuse Agricole, à la rubrique «En parcourant nos villages meusiens».
Heippes est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[1],[2],[3].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Verdun, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 103 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[4],[5].
Occupation des sols
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (62,9% en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (62,9%). La répartition détaillée en 2018 est la suivante:
terres arables (55,2%), forêts (37,1%), prairies (7,7%)[6].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes: la carte de Cassini (XVIIIesiècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[7].
Toponymie
Aucune autre commune ne porte le nom «Heippes» en France.
Il existe plusieurs étymologies du nom «Heippes», la plus probable semble venir du nom latinEspium, lieu planté d’épines.
La toponymie évoque également une origine obscure, sans doute germanique (Heipen) en Westphalie.
Il a été relevé les orthographes suivantes: Espeium (1199), Heppe (1200), Heipes (1259), Heippe (1336), Heyppes (1338), Heippes (1502), Heppes (1610), Hyeppes (1642), Hieppes (1738), Heppiæ (1738), Heippe (1793)[8].
En patois, on prononçait Haïeppe avec le H fortement aspiré.
Histoire
Dès 1282, le comte de Bar en sera le seul seigneur et à cette date, Jean de Bar rendra hommage au roi de France pour ses terres de Souilly, Osches, Rambluzin, Issoncourt et Heippes. Cette période est obscure car Heippes est mentionné à la fois faisant partie des prévôtés barroises de Bar et de Souilly.
Le XVIIesiècle fut néfaste à Heippes qui fut décimé par le choléra en 1632. Plus tard, en 1638, les habitants durent s’enfuir devant les Croates et le village est déserté par sa population jusqu'en 1644. Un chroniqueur contemporain note: «le peuple est par les bois, en raison de grandes contributions, meurtres, brûlements, rançonnements»
En 1777, le château appartenait à M. de Grand-Fèvre, procureur du roi à Verdun. Comme Heippes était un gîte d’étapes, la communauté voulut l’acheter pour utiliser à abriter convois et voyageurs et pour y loger un détachement de la maréchaussée. Cet achat ne se fit pas.
Sous la Révolution, à part quelques réactions, tout se passa dans le calme. Les cahiers de doléances sont signés du curé Vautrin, du syndic François et de trois élus, Patin, Gervaise et Thierry, ancien maître d’école à Heippes.
À la fin de l'Empire, les , et , lors de la campagne de France, le Maréchal Marmont, duc de Raguse, campa à Souilly, Issoncourt et Heippes, avec 30 000 hommes. En 1818, à la fin de l’occupation, 60 000 Prussiens et Russes passèrent à Heippes pour regagner leur pays.
Les Hospitaliers
Heippes n'apparaît pas dans l'histoire de l'Antiquité ni du bas Moyen Âge. Ce n'est qu'en 1183 qu'il est mentionné dans la donation de l'alleu de Heippes que faisait Chiffre romain incorrect (E) aux Hospitaliers de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem.
Politique et administration
Avant 1789, Heippes était du Barrois mouvant, bailliage et prévôté de Bar; une faible partie dépendait de la prévôté de Souilly.
Depuis 1790, il a toujours appartenu au canton de Souilly, arrondissement de Verdun; de même qu’au point de vue spirituel, la paroisse fut toujours de l’évêché de Verdun, doyenné de Souilly.
En 1792, le maire se nommait Narat, les officiers municipaux Tonnelier et Masson, le greffier Simon et le curé Viard.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10000habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinqans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[10]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[11].
En 2019, la commune comptait 78 habitants[Note 3], en augmentation de 6,85% par rapport à 2013 (Meuse: −4,17%, France hors Mayotte: +2,17%).
Évolution de la population [modifier]
1793
1800
1806
1821
1831
1836
1841
1846
1851
311
317
332
334
359
350
352
355
371
Évolution de la population [modifier], suite (1)
1856
1861
1866
1872
1876
1881
1886
1891
1896
328
322
291
259
272
275
276
255
245
Évolution de la population [modifier], suite (2)
1901
1906
1911
1921
1926
1931
1936
1946
1954
242
223
216
198
189
166
157
155
186
Évolution de la population [modifier], suite (3)
1962
1968
1975
1982
1990
1999
2006
2007
2012
146
138
118
109
86
76
73
72
72
Évolution de la population [modifier], suite (4)
2017
2019
-
-
-
-
-
-
-
76
78
-
-
-
-
-
-
-
De 1962 à 1999: population sans doubles comptes; pour les dates suivantes: population municipale. (Sources: Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[8] puis Insee à partir de 2006[12].)
Histogramme de l'évolution démographique
Économie
Anciens métiers: sabotiers, «tixiers» sur toile.
Autrefois, le surnom patois des habitants de Heippes était surnommés les «Gaillots» (les chevraux). Le , la cour de l'ancienne école accueillait Jean Sucquet à l'occasion de la sortie de son livre «Les bonheurs d'un Gaillot». En effet, le fils de l'ancien instituteur relate dans cet ouvrage, avec beaucoup d'humour et d'anecdotes, son enfance heureuse à Heippes entre 1922 et 1933.
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
Lieux
Sur le territoire de Heippes se trouve l'ancien prieuré Saint-Pierre de Flabas (Xesiècle), converti en ferme et dont il restait des vestiges de la chapelle jusqu'au milieu des années 1980. Il fut fondé en 1317, c’était une dépendance de l'ordre de Cluny puis de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem. La chapelle, sous le vocable de Saint-Pierre, porte une inscription sur pierre gravée en 1508, donnant le nom de frère Guillaume Le Fêvre, prieur de Saint-Pierre de Flabas qui la fit édifier. Cette inscription de fondation du prieuré Saint-Pierre de Flabas, a été restaurée et bénie le par Mgr François Maupu, évêque de Verdun dans l'église du village. Non loin de Flabas se trouvait la fontaine de Saint-Pierre entourée de la forêt domaniale du Prieuré et du bois communal de Châtel-Bois. À ce propos, on comprend mieux pourquoi une autre fontaine s’appelle Paroisse-Fontaine et fut la principale source qui alimenta le village jusqu'en 2002.
Ancienne gare de la Compagnie Meusienne de Chemins de Fer, inaugurée en où s'arrêtait Le «Meusien», également appelé Le «Varinot», du nom de Charles Varinot, son inventeur ou encore le Tacot. Cette station qui s'appelait «Heippes - Benoîte-Vaux» devait son nom par la proximité du fameux pèlerinage. Aujourd'hui remplacée par la gare de Meuse TGV, située à 3 km.
Il y avait aussi la Warge (signifie «ivraie»), qui était le siège d’une commanderie de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem, le plus ancien et le plus célèbre des ordres religieux des croisades. Cette commanderie était installée dans l'ancienne ferme appartenant à la commanderie des Hospitaliers de l'Ordre de Gelucourt près de Dieuze (Moselle), elle-même ancienne cense, qui collectait les impôts dus au seigneur. Cette ferme, dont il ne reste plus rien, fut vendue comme bien national en 1793 pour 16 000 livres. Seul, le commandeur de Gelucourt nommait le curé de Heippes, sans en référer à l’évêque.
La mairie (où se trouvait l'ancienne école). C'est au cours de l'année 2011 et sous l'impulsion de Pascal Pierre, maire de la commune, que le bâtiment a été entièrement transformé pour permettre l'accessibilité aux PMR (personne à mobilité réduite). Alors que le secrétariat de mairie et la salle du conseil ont été installés au rez-de-chaussée, deux beaux appartements T3 en duplex ont été aménagés à l'étage et dans les combles. Cette ancienne bâtisse, située au cœur du village, a été réhabilitée de la cave au grenier, selon les principes BBC (bâtiment basse consommation).
L'église, construite sans style en 1786 sous le vocable de l'Assomption de la Vierge (). Bénite le , l'acte de bénédiction de l'église dit expressément que cet édifice fut construit aux frais de frère Louis Mayeur de Mussey, chevalier de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem (une croix de Malte sur l'autel central, le rappelle). Le , eut lieu à Heippes, la bénédiction d'une cloche; le parrain fut frère Pierre-Paul Grech commandeur de Gelucourt, patron et collateur de la cure. Trop petite pour accueillir tous les villageois, elle fut agrandie et restaurée vers 1835.
Le monument aux morts est édifié en 1920 entre l'église et la Voie Sacrée.
Le lavoir communal du XIXesiècle dont la charpente très caractéristique supporte une toiture de zinc
La fontaine adossée au lavoir avec son bassin en demi-lune restauré en 2008.
Le gayoir du XIXesiècle construit en 1882, qui servait à laver les chevaux au retour des travaux des champs et couramment appelé «le Gué» par les habitants.
L'ancien château féodal édifié par les ducs de Bar dont une aile est devenue ferme agricole. On ignore la date de construction du château, qui semble avoir été la maison forte du village. Il possédait deux ailes et deux tours carrées, rasées à hauteur des murs de l’habitation et à l'intérieur il y avait une cheminée monumentale. Jusqu’en 1790, il était doté d’une chapelle desservie par un chapelain.
Le cimetière de Pérignon, stèle d'un ancien maire et conseiller général (cf. paragraphe «Personnalités») et de sa famille qui est située à 80 mètres à gauche après la sortie du village sur la Voie Sacrée en direction de Bar-le-Duc.
La croix de la Côte à Moulin
Cette grande Croix de bois fut gravée par les sapeurs du 7e régiment du génie (7e RG) qui l'érigèrent au Signal d'Heippes le , jour de Pâques[13], en commémoration des sanglants combats du au sur l'aile droite de la première bataille de la Marne opposant les unités françaises de la IIIe Armée commandée par le général Sarrail et les troupes allemandes du Kronprinz impérial.
Gravures côté nord: ÉFFIGIE EN ARMURE ET MAIN GAUCHE LEVÉE de la sculpture "Le départ des volontaires" de François Rude / AILE DROITE DE LA BATAILLE DE LA MARNE / COMBATS DE BEAUZÉE SERAUCOURT Bois BLANDIN St ANDRÉ IPPÉCOURT HEIPPES SOUILLY Bois LANDLUT ISSONCOURT MONDRECOURT RIGNAUCOURT / ARMOIRIES DES DUCS DE LORRAINE ET DE BAR.
Gravures côté sud: MÉDAILLE MILITAIRE / AUX SOLDATS DE FRANCE MORTS POUR LA PATRIE 6-12 SEP. 1914 / 65-DR 311-RI 312-RI 203-RI 341-RI 34-RIC 38-RIC 55-RAC 2-RAM / 75-DR 240-RI 258-RI 255-RI 261-RI 42-RIC 44-RIC 19-RAC 38-RAC / UN SOLEIL COIFFANT LES ÉCUSSONS LANGUEDOC ET PROVENCE (Régions d'origine des régiments gravés).
Cette croix est le premier monument érigé au cours de la Grande Guerre. Pour réparer l'outrage des années, elle fut d'abord restaurée en 1966 avec l'aide du Souvenir français (Architecte des Bâtiments de France: M. Dimitri PANORYIA de Verdun - Sculpteur: M. Claude MICHEL de Triaucourt). Cette première restauration la fit plus haute afin de lui donner une allure plus élancée que l'originale, ce qui suscita une polémique au sein du conseil municipal. À la suite de sa casse provoquée par les vents violents de la tempête Lothar de , elle fut de nouveau restaurée en 2000 et également soutenue par Le Souvenir français.
NOTA: en 2008, en comparant avec des photos d'époque, Pascal Pierre, maire de la commune, a remarqué qu'après la restauration de 2000, la Croix avait été repositionnée inversée de 180° par rapport à son orientation d'origine. En , elle a été déposée pour être restaurée en vue de la cérémonie du de célébration du centenaire des combats de la Côte à Moulin et a été replacée dans sa position originale.
Le , afin de célébrer le centenaire de sa pose ( - Jour de Pâques), une cérémonie s'est déroulée au pied de la croix sous la présidence du colonel Jacques Mienville, DMD (délégué militaire départemental) de la Meuse avec la participation d'un piquet d'honneur du SEA (Service des essences des armées) pour l'ALAT (Aviation légère de l'Armée de terre) sur la base aérienne d'Étain Rouvres et en présence de Mgr Jean-Paul Gusching, évêque de Verdun, qui a béni la croix de la Cote à Moulin.
Personnalités liées à la commune
Ernest Langlois, né le à Heippes et mort le à Lille, fut un éminent historien et médiéviste français. Chevalier de la Légion d'honneur par décret du .
Héraldique
Blason
De gueules à la tête de chevreau arrachée d'argent; Mantelé ondé parti: à dextre d'azur à une croix de Malte d'or, à senestre d'or à une croix latine aiguisée, au pied perronné, de gueules.
Détails
Création de R.A. Louis et D. Lacorde avec les conseils de la Commission Héraldique de l'UCGL. Adopté par la commune en octobre 2014.
Voir aussi
Bibliographie
Jean Sucquet, Les bonheurs d'un Gaillot, Saint-Pancré, Paroles de Lorrains, coll.«Terroirs», , 350p. (ISBN978-2-9523449-7-5)
Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en , en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
Population municipale légale en vigueur au 1erjanvier2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1erjanvier2021, date de référence statistique: 1erjanvier2019.
IGN, «Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes.», sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
Page 149 de L'Œil et la Plume, les Carnets du Docteur Léon Lecerf, Médecin et Photographe durant la Grande Guerre (Éditions L'Harmattan. (ISBN2-296-00548-9) • • 304 pages)
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