Heiligenberg est une commune française située dans la circonscription administrative du Bas-Rhin et, depuis le , dans le territoire de la Collectivité européenne d'Alsace, en région Grand Est.
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Heiligenberg | |
La mairie de Heiligenberg. | |
![]() Blason |
|
Administration | |
---|---|
Pays | ![]() |
Région | Grand Est |
Collectivité territoriale | Collectivité européenne d'Alsace |
Circonscription départementale | Bas-Rhin |
Arrondissement | Molsheim |
Intercommunalité | Communauté de communes de la Région de Molsheim-Mutzig |
Maire Mandat |
Guy Ernst 2020-2026 |
Code postal | 67190 |
Code commune | 67188 |
Démographie | |
Gentilé | Heiligenbergois [1] |
Population municipale |
697 hab. (2019 ![]() |
Densité | 127 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 48° 32′ 20″ nord, 7° 23′ 26″ est |
Altitude | Min. 204 m Max. 407 m |
Superficie | 5,47 km2 |
Type | Commune urbaine |
Aire d'attraction | Strasbourg (partie française) (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Mutzig |
Législatives | Sixième circonscription |
Localisation | |
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Cette commune se trouve dans la région historique et culturelle d'Alsace. Son nom signifie « Montagne sainte », « Montagne sacrée ».
Village situé à l'entrée de la vallée de la Bruche, c'est l'un des rares villages d'Alsace qui n'est pas traversé par une route départementale ; en effet, il est construit sur une colline qui domine la vallée et à l'écart des voies routières en contrebas. Heiligenberg fait partie du canton de Mutzig et de l'arrondissement de Molsheim.
Heiligenberg-Vallée, au bord de la Bruche et le long de l'ancienne route nationale 420.
Oberhaslach | Still | |
Niederhaslach | ![]() |
Dinsheim-sur-Bruche, Gresswiller |
Urmatt |
Heiligenberg est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[2],[3],[4].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Strasbourg (partie française), dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 268 communes, est catégorisée dans les aires de 700 000 habitants ou plus (hors Paris)[5],[6].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (63,5 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (63,8 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (63,5 %), zones agricoles hétérogènes (17,3 %), prairies (8,9 %), zones urbanisées (5,7 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (4,6 %)[7].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[8].
On a découvert à Heiligenberg, vers 1818, des fours romains, des fragments de vases et des moules ainsi que des médailles romaines. Deux champs des environs s'appellent champs des païens et des idoles. Village du Saint-Empire vers 1181, il faisait partie de la seigneurie de Barr. L'abbaye de Truttenhausen possédait des biens dans le village. En 1295, l'évêque Conrad de Lichtenberg fit mention d'une chapelle avec un autel de la Sainte-Croix, sur le site de Heiligenberg. Il fit de cette chapelle une prébende avec des biens attachés à cette chapelle, ce qui laisse supposer qu'il n'y avait pas encore de village du nom de Heiligenberg au XIIIe siècle. Cette chapelle était peut-être un lieu de pèlerinage dépendant de Still. C'est probablement le château qui s'élevait autrefois sur le rocher qui a donné naissance au village formé autour de lui. Le château fut construit après 1373 mais les vestiges ou ce qu'il en restait furent rasés en 1978. Il existait aussi un ermitage à la limite du ban, en contrebas du Kuppelhusfelsen. La Réforme protestante est introduite en 1554 ; une nouvelle paroisse luthérienne avec son propre lieu de culte est créée en 1869.
Le 25 octobre 1870, le ballon monté Montgolfier piloté par l'aérostier Hervé Sené, accompagné du colonel Delapierre et du commandant Joseph Marie Le Bouédec s'envola de la gare d'Orléans à Paris alors assiégé par les Prussiens[9]. La mission du ballon était multiple : acheminer du courrier et des journaux, et permettre aux deux officiers de rejoindre le gouvernement réfugié à Tours pour participer à la lute contre l'ennemi. Cependant, Le Bouedec était également chargé d'une mission spéciale. Il emporta avec lui des carnets, dans lesquels il avait noté un grand nombre d'informations importantes permettant de renseigner le gouvernement sur l'état de la défense de Paris. Il termina sa course à Heiligenberg, sous occupation ennemie, après avoir parcouru 503 kilomètres[10]. Les Prussiens finirent par retrouver quelques courriers, mais les deux passagers et l'aéronaute avaient disparu, sauvés par les habitants patriotes qui les firent passer à travers la montagne d'où ils regagnèrent la Lorraine[11].
L'ancre du ballon a été conservée.
Le , l'association « Le Montgolfier » a organisé une fête célébrant l'atterrissage du ballon. Quatre jours de célébrations exceptionnelles ont également eu lieu, du 24 au , pendant lesquelles un monument en hommage aux aérostiers a été inauguré, en présence des descendants du matelot Sané Herve.
![]() |
Les armes de Heiligenberg se blasonnent ainsi : |
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Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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mars 2008 | En cours (au 28 juin 2020) |
Guy Ernst[13],[14] Réélu pour le mandat 2020-2026 |
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Les données manquantes sont à compléter. |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[15]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[16].
En 2019, la commune comptait 697 habitants[Note 3], en augmentation de 8,57 % par rapport à 2013 (Bas-Rhin : +2,76 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
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250 | 296 | 322 | 369 | 329 | 439 | 463 | 462 | 482 |
1856 | 1861 | 1866 | 1871 | 1875 | 1880 | 1885 | 1890 | 1895 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
444 | 432 | 467 | 406 | 447 | 433 | 421 | 415 | 408 |
1900 | 1905 | 1910 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
353 | 374 | 370 | 357 | 374 | 335 | 346 | 399 | 386 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2006 | 2008 | 2013 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
374 | 350 | 464 | 508 | 535 | 562 | 618 | 634 | 642 |
2018 | 2019 | - | - | - | - | - | - | - |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
693 | 697 | - | - | - | - | - | - | - |
L'église primitive de Heiligenberg située au sommet du village, se trouvait d'abord sur le cimetière communal, rue du Château[19]. Plusieurs fois rebâtie, elle fut jugée trop petite et détruite lors de l'édification du nouveau sanctuaire construit par l'architecte Alexandre Matuszinsky. L'orgue Stiehr datant de 1828 fut transféré à Avenheim. Représentative du style néo-gothique sous le Second Empire, la nouvelle église est précédée d'un clocher de façade à tympan sculpté, auquel succèdent une triple nef-halle à piliers composés, un transept débordant et un chœur polygonal. Chef d’œuvre du néo-gothique, l'église possède un riche mobilier du aux ateliers Théophile Klem, Muller (chaire), les vitraux sont l’œuvre des Ets Marechal de Metz, l’horloge est signée Schwilgué. La statue de saint Michel Archange (2e patron de la paroisse) au dessus du maitre-autel provient de l'ancienne église est date du XVIIIe siècle.
L'édifice possède également un orgue de 2 claviers et 24 jeux, construit par Stiehr-Mockers de 1869 et profondément remanié par Franz-Xaver Kriess en 1906, puis par Robert Kriess en 1963. L'intérieur de l'église a été restauré de 1993 à 1997 grâce à l’œuvre de l'abbé Jean Froeliger. L'orgue a été restauré en 2007 par le facteur d'orgues Dietmar Schömer. L'édifice possède également une des plus belles sonneries de cloches de la vallée de la Bruche, composée de quatre cloches Perrin-Martin de Robécourt qui survécurent aux réquisitions de guerre de 1917.
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