Hauteville-sur-Fier[otvil syʁ fjɛʁ] est une commune française située dans le département de la Haute-Savoie, en région Auvergne-Rhône-Alpes. La commune fait partie du pays de l'Albanais.
Pour les articles homonymes, voir Hauteville.
Hauteville-sur-Fier
Mairie.
Administration
Pays
France
Région
Auvergne-Rhône-Alpes
Département
Haute-Savoie
Arrondissement
Annecy
Intercommunalité
Communauté de communes Rumilly Terre de Savoie
Maire Mandat
Roland Lombard 2020-2026
Code postal
74150
Code commune
74141
Démographie
Gentilé
Hautevillois
Population municipale
1 029 hab. (2019 )
Densité
210 hab./km2
Population agglomération
25 728 hab.
Géographie
Coordonnées
45° 54′ 16″ nord, 5° 58′ 32″ est
Altitude
Min. 320 m Max. 524 m
Superficie
4,9 km2
Type
Commune rurale
Aire d'attraction
Annecy (commune de la couronne)
Élections
Départementales
Canton de Rumilly
Législatives
Première circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte: France
Hauteville-sur-Fier
Géolocalisation sur la carte: France
Hauteville-sur-Fier
Géolocalisation sur la carte: Haute-Savoie
Hauteville-sur-Fier
Géolocalisation sur la carte: Auvergne-Rhône-Alpes
La commune avec l'emplacement de la mairie dans le département
Carte OpenStreetMap
Carte topographique
Avec les communes environnantes
1Carte dynamique
2Carte Openstreetmap
3Carte topographique
4Carte avec les communes environnantes
La commune Hauteville-sur-Fier se situe dans la partie haute-savoyarde du pays de l'Albanais. Elle se trouve à 7 km de Rumilly, chef-lieu du canton, et 14 km d'Annecy, la préfecture du département.
La commune est traversée par le Fier.
La commune s'organise autour de six noyaux urbains, le chef-lieu, avec La Croix à l'Est, la Pallud, Hautevillette et Les Onges, au Nord, et Le Vernay, à l'Ouest, tous situés en rive droite. Un noyau s'est développé sur la rive gauche en direction de la plaine de la Champagne (Marcellaz-Albanais - Rumilly).
Hauteville-sur-Fier est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[1],[2],[3].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Annecy, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 79 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[4],[5].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (79,2% en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (80,7%). La répartition détaillée en 2018 est la suivante:
terres arables (63,4%), prairies (12,2%), zones urbanisées (11,5%), forêts (9,3%), zones agricoles hétérogènes (3,6%)[6].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes: la carte de Cassini (XVIIIesiècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols en 2018 (CLC) de la commune.
Carte orthophotogrammétrique de la commune.
Toponymie
Le toponyme Hauteville-sur-Fier est officiel depuis l'année 1901 (publication au JO du )[7],[8],[9]. Le nom de la commune, afin de ne pas être confondu, est associée à la rivière qui traverse son territoire, le Fier. Elle portait le nom de Hauteville-de-Rumilly jusqu'en 1749, puis simplement Hauteville[7],[8].
Le nom provient du latin Alta villa (Alteville), de alta, signifiant «haute, située en hauteur», et de villa, désignant un domaine agricole de l'époque gallo-romaine. Cette appellation repose peut être sur l'opposition à la rive gauche du Fier, correspondant à la plaine dite de Champagne[10].
Le bourg s'est développé à partir d'un gué permettant de traverser le Fier[9]. Le site semble occupé dès l'Antiquité avec la présence notamment d'un temple dédié au dieu Vintius, au lieu-dit «vigne des Idoles»[9],[12]. En effet, une inscription sur une plaque de calcaire blanc, datant très probablement du règne de l'empereur Tibère, a été découverte sur laquelle est mentionné le donateur du temple, le préfet du district de Diane (Diarensium) Titus Valerius Crispinus[9],[12],[13]. Celle-ci est exposée au musée de Rumilly[9].
Durant la période médiévale, le passage par le pont de la Champagne est stratégique entre les cités de Genève, au Nord, et Chambéry, au Sud[9],[14]. Il est placé sous la garde de deux châteaux (XIIesiècle) et des saints protecteurs, Christophe et Nicolas[9].
Les lieux semblent appartenir au domaine de l'abbaye Saint-Maurice d'Agaune avant de passer à la maison de Genève, qui prêtent hommage pour une partie à l'abbaye en 1178[15]. La seconde est entre les mains de la famille dite de Hauteville, mentionnée au cours du XIIesiècle dans l'entourage des comtes de Genève[15]. Les Genève possèdent le château édifié sur une motte, probablement au cours du XIIesiècle, tandis que les seconds semblent posséder la maison forte de Collonges, remontant au siècle suivant.
Les Hospitaliers s'installent sur la paroisse vers 1227, à la suite de la cessation du fief par l'évêque de Genève, Aymon de Grandson[16], au lieu-dit Hautevillette[17]. Ils édifient un hôpital, placé sous le patronage de saint Christophe[17]. L'établissement fonctionne jusqu'en 1576[17].
En 1308, le fief de Hauteville passe à la maison de Savoie, à la suite du traité signé à Saint-Georges-d'Espéranche entre les comtes de Savoie et de Genève[18]. Le comte Guillaume III de Genève prête hommage pour le château au comte Amédée V de Savoie[14].
Les Hospitaliers
La paroisse accueille aussi à partir du XIIIesiècle un hôpital dit de «Hautevillette» appartenant aux Hospitaliers de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem[9].
Politique et administration
Liste des maires successifs
Période
Identité
Étiquette
Qualité
avant 1981
?
Paul Cartier
En cours
Roland Lombard
...
Suppléant de la Députée LREM Véronique Riotton
Les données manquantes sont à compléter.
Elle fait partie de la communauté de communes Rumilly Terre de Savoie.
Population et société
Démographie
Les habitants de Hauteville-sur-Fier sont appelés les Hautevillois-es[8].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10000habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinqans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[19]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[20].
En 2019, la commune comptait 1 029 habitants[Note 3], en augmentation de 17,33% par rapport à 2013 (Haute-Savoie: +7,33%, France hors Mayotte: +2,17%).
Évolution de la population [modifier]
1793
1800
1806
1822
1838
1848
1858
1861
1866
326
345
423
437
542
526
472
471
515
Évolution de la population [modifier], suite (1)
1872
1876
1881
1886
1891
1896
1901
1906
1911
471
548
531
515
487
463
479
433
433
Évolution de la population [modifier], suite (2)
1921
1926
1931
1936
1946
1954
1962
1968
1975
364
412
418
414
353
371
323
357
349
Évolution de la population [modifier], suite (3)
1982
1990
1999
2004
2006
2009
2014
2019
-
407
500
685
796
814
796
898
1 029
-
De 1962 à 1999: population sans doubles comptes; pour les dates suivantes: population municipale. (Sources: Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[7] puis Insee à partir de 2006[21].)
Histogramme de l'évolution démographique
Enseignement
La commune de Hauteville-sur-Fier est située dans l'académie de Grenoble. En 2016, elle administre une école maternelle et élémentaire appelée «Christine Janin», regroupant 107 élèves[22].
Économie
Élevage laitier.
Coopérative laitière.
Artisanat.
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
Église Saint-Nicolas, ferme et butte (arrière-plan) où se situent les ruines du château d'Hauteville.
Église Saint-Nicolas.
Maison forte de Collonges, village de Verney.
Ancien hôpital Saint-Jean-de-Jérusalem d'Hauteville, avec sa tour dite la «prison».
le château de Hauteville (ruines), possession des comtes de Genève (v. XIIesiècle)[15].
la maison forte de Collonges, au pied du château comtal.
le château des Onges, construit au XVIesiècle par le Sénateur Jehan/Jean-Denis d'Anières († 1608), seigneur de Veigié, sans fonction défensive[23]. Il passe ensuite par mariage à la famille Gantelet[24]. Le château est restauré par Charles d'Anières de Gantelet à la fin du XIXesiècle[24].
l'ancien hôpital Saint-Christophe de «Hautevillette» (XIIIesiècle), avec sa tour dite la «prison» appartenant aux Hospitaliers de Compesières[17].
l'église Saint-Nicolas, construite en 1646 par Fernand Roulier porteur de l’art baroque en Savoie. Fortement modifiée au XIXesiècle[25].
le Fier, affluent du Rhône.
Personnalités liées à la commune
Famille de Hauteville (v. XIIeauXIVesiècle), seigneurs d'Hauteville et de Crête, situés dans l'entourage des comtes de Genève et au service du diocèse[26], portant notamment la charge de vidomne de Genève[15],[27].
Voir aussi
Bibliographie
Henri Baud, Jean-Yves Mariotte, Jean-Bernard Challamel, Alain Guerrier, Histoire des communes savoyardes. Le Genevois et Lac d'Annecy (Tome III), Roanne, Éditions Horvath, , 422p. (ISBN2-7171-0200-0), p.423-426, « Hauteville-sur-Fier (Hauteville de Rumilly) ».
Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
Population municipale légale en vigueur au 1erjanvier2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1erjanvier2021, date de référence statistique: 1erjanvier2019.
Cartes
IGN, «Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes.», sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
«Hauteville-sur-Fier», sur le site de mutualisation des Archives départementales de la Savoie et de la Haute-Savoie - sabaudia.org (consulté le ), Ressources - Les communes.
Lexique Français - Francoprovençal du nom des communes de Savoie: Lé Kmoune in Savoué, Bruxelles, Parlement européen, , 43p. (ISBN978-2-7466-3902-7, lire en ligne), p.12
Préface de Louis Terreaux, membre de l'Académie de Savoie, publié au Parlement européen à l'initiative de la députée Malika Benarab-Attou.
.
Christian Sorrel (sous la direction de), Haute-Savoie en images: 1000 ans d'histoire, 1000 images, Les Marches, La Fontaine de Siloé, coll.«Histoire de la Savoie en images: images, récits», , 461p. (ISBN978-2-84206-347-4, lire en ligne), p.88.
Louis Blondel, Châteaux de l'ancien diocèse de Genève, vol.7, Société d'histoire et d'archéologie de Genève (réimpr.1978) (1reéd. 1956), 486p., p.130 et suivantes.
Paul Lullin et Charles Le Fort, Régeste genevois ou Répertoire chronologique et analytique des documents imprimés relatifs à l'histoire de la ville et du diocèse de Genève avant l'année 1312, Société d'histoire et d'archéologie de Genève, , 542p. (lire en ligne), p.168-171, «article n°8».
Paul Lullin et Charles Le Fort, Régeste genevois: Répertoire chronologique et analytique des documents imprimés relatifs à l'histoire de la ville et du diocèse de Genève avant l'année 1312, Société d'histoire et d'archéologie de Genève, , 542p. (lire en ligne), p.411, Notes: 1620, 1626 et 1677.
Paul Lullin et Charles Le Fort, Régeste genevois ou Répertoire chronologique et analytique des documents imprimés relatifs à l'histoire de la ville et du diocèse de Genève avant l'année 1312, Société d'histoire et d'archéologie de Genève, , 542p. (lire en ligne), p.498.
Comte Amédée de Foras, Armorial et nobiliaire de l'ancien duché de Savoie, vol.3, Grenoble, Allier Frères, 1863-1910 (lire en ligne), p.196-201.
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