Hangest-sur-Somme est une commune française située dans le département de la Somme en région Hauts-de-France.
Hangest-sur-Somme | |
![]() La mairie. | |
Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Hauts-de-France |
Département | Somme |
Arrondissement | Amiens |
Intercommunalité | Communauté de communes Nièvre et Somme |
Maire Mandat |
Gérald Bec 2020-2026 |
Code postal | 80310 |
Code commune | 80416 |
Démographie | |
Gentilé | Hangestois |
Population municipale |
770 hab. (2019 ![]() |
Densité | 62 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 49° 58′ 54″ nord, 2° 03′ 57″ est |
Altitude | Min. 6 m Max. 108 m |
Superficie | 12,46 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Amiens (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton d'Ailly-sur-Somme |
Législatives | Première circonscription |
Localisation | |
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Situé dans la vallée de la Somme, et, par la route, à égale distance d'Abbeville et d'Amiens, son chef-lieu de département, le village se trouve à une vingtaine de kilomètres de ces deux agglomérations.
Le Saint-Landon, affluent de la Somme, draine les eaux du village.
En matière de transports ferroviaires, le village est desservi par des trains TER Hauts-de-France de la ligne Amiens - Boulogne avec un point d'arrêt sans personnel en gare d'Hangest.
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Condé-Folie | Flixecourt | Bourdon | ![]() |
Airaines | N | |||
O Hangest-sur-Somme E | ||||
S | ||||
Quesnoy-sur-Airaines | Soues | Crouy-Saint-Pierre |
La localité est desservie par la ligne d'autocars no 28 (Saint-Léger - L'Étoile - Flixecourt - Amiens) du réseau inter-urbain Trans'80 [1].
Hangest-sur-Somme est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[2],[3],[4].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Amiens, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 369 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[5],[6].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (74,6 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (78 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (67,3 %), forêts (19,3 %), prairies (7,3 %), zones urbanisées (3,8 %), eaux continentales[Note 3] (2,3 %)[7].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[8].
Dès 1090, Hangest est cité dans Vita Angilberti d'Anscher. Hangestum, forme latine est cité en 1215 par Gérard, évêque d'Amiens dans un cartulaire du Gard. Suivront Hingeste, Hangetz-sur-Somme et Hangiers. Un dénombrement de l'évêché d'Amiens fournit Hangest-sur-Somme en 1589[9].
En , le pont d'Hangest-sur-Somme enjambant le fleuve a été détruit par les Allemands.
Au cours de la bataille de France, les troupes allemandes de Guderian atteignirent la Somme le . Le , juste après La Chaussée-Tirancourt, Hangest-sur-Somme fut bombardée. On dénombra une quarantaine de victimes civiles.
Le , débutèrent les combats pour le contrôle d’Hangest-sur-Somme. L'enjeu de cette bataille était de permettre à l'armée allemande de traverser la Somme, ce que la 7e Panzerdivision parvint à faire. Rommel qui la commandait ordonna à un bataillon de Panzer de tirer sur le village.
Hangest-sur-Somme était défendue par la 5e division d'infanterie coloniale (5e D.I.C.) qui tint la position avec des moyens réduits (un canon antichars de 25 mm). Les Sénégalais du 53e régiment d’infanterie coloniale mixte sénégalais (53e RICMS) avaient pris position en haut du larris mais les Allemands, appuyés par une artillerie importante, montèrent à l’assaut et prirent la position.
Robert Dupays témoigna ainsi après le conflit :
« A Hangest-sur-Somme, certains tirailleurs du même régiment furent immédiatement abattus après leur capture. Les combats furent si violents que la presse allemande (Pommersche Zeitung) cita les combats avec les coloniaux en ces termes : " les Français combattirent avec acharnement, les Noirs utilisaient jusqu’au bout chaque possibilité de défense, chaque maison était défendue. Pour briser cette résistance, il fallut mettre en action les lance-flammes, et pour venir à bout des derniers Sénégalais, les tuer un à un "[10]. »
Hangest-sur-Somme tomba dans l'après-midi. La 7e Panzer-Division put alors poursuivre sa marche vers le sud.
Après leur reddition, le , en violation de la Convention de Genève du 27 juillet 1929, une vingtaine de tirailleurs du 44e régiment d'infanterie coloniale mixte sénégalais, qui avaient défendu le village, furent sommairement exécutés par des soldats allemands « en uniforme noir », probablement des équipages de chars de la 7e Panzerdivision d'Erwin Rommel[11],[10],[12].
Les tirailleurs sénégalais tombés à Hangest-sur-Somme sont enterrés dans la nécropole nationale de Condé-Folie.
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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1983 | 1989 | Roland Dumont | Gauche | Professeur de collège |
1989 | 1995 | André Gourdin | Vendeur de matériels médicaux | |
1995 | mars 2001 | Jean-Marie Hustache | Professeur de menuiserie ébénisterie | |
mars 2001 | 2020[13] | Gérard Bailleul | Ouvrier qualifié | |
2020[14],[15] | En cours (au 8 octobre 2020) |
Gérald Bec | Retraité de l'éducation nationale. |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[16]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[17].
En 2019, la commune comptait 770 habitants[Note 4], en augmentation de 6,8 % par rapport à 2013 (Somme : −0,2 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
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915 | 839 | 914 | 963 | 979 | 951 | 953 | 940 | 974 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
952 | 985 | 978 | 966 | 898 | 844 | 788 | 761 | 751 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
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670 | 659 | 626 | 653 | 624 | 598 | 614 | 484 | 610 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2005 | 2006 | 2010 |
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635 | 661 | 646 | 657 | 648 | 695 | 683 | 682 | 704 |
2015 | 2019 | - | - | - | - | - | - | - |
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753 | 770 | - | - | - | - | - | - | - |
La commune héberge l'école primaire publique Dominique de Saint Mars[20].
Le , la commune est labellisée pour sa maternité de chauves-souris (sérotines communes) hébergée dans les combles de l'église[22].
Le larris d'Hangest est le plus vaste du département[23].
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