Gujan-Mestras [ɡyʒɑ̃ mɛstʁas] est une commune du Sud-Ouest de la France, dans le département de la Gironde, en région Nouvelle-Aquitaine.
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Gujan-Mestras | |
L'hôtel de ville et le monument aux morts. | |
![]() Blason |
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Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Nouvelle-Aquitaine |
Département | Gironde |
Arrondissement | Arcachon |
Intercommunalité | Communauté d'agglomération Bassin d'Arcachon Sud |
Maire Mandat |
Marie-Hélène des Esgaulx 2020-2026 |
Code postal | 33470 |
Code commune | 33199 |
Démographie | |
Gentilé | Gujanais |
Population municipale |
21 887 hab. (2019 ![]() |
Densité | 405 hab./km2 |
Population agglomération |
68 185 hab. (2019) |
Géographie | |
Coordonnées | 44° 38′ 11″ nord, 1° 04′ 00″ ouest |
Altitude | Min. 0 m Max. 28 m |
Superficie | 53,99 km2 |
Type | Commune urbaine et littorale |
Unité urbaine | La Teste-de-Buch-Arcachon (ville-centre) |
Aire d'attraction | Bordeaux (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Gujan-Mestras (bureau centralisateur) |
Législatives | Huitième circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | ville-gujanmestras.fr |
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Gujan-Mestras se situe au sud du bassin d'Arcachon, en Pays de Buch. Considérée comme la capitale de l'ostréiculture arcachonnaise, Gujan-Mestras abrite sept ports tournés vers le bassin qui sont d'ouest en est :
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Les communes limitrophes en sont Le Teich à l'est, La Teste-de-Buch à l'ouest et Sanguinet à l'extrême sud.
Bassin d'Arcachon | ||
La Teste-de-Buch | ![]() |
Le Teich |
Sanguinet |
Gujan-Mestras est desservie par le TER Nouvelle-Aquitaine reliant Arcachon à Bordeaux grâce aux deux gares de la ligne de Lamothe à Arcachon situées sur la commune : celles de La Hume et Gujan-Mestras.
La ville est également desservie par le réseau de bus Baïa, qui relie la Dune du Pilat à Facture-Biganos, géré par la Communauté d'agglomération Bassin d'Arcachon Sud-Pôle Atlantique. Les lignes 4 à 7 traversent la commune.
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique altéré », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[3]. En 2020, la commune ressort du même type de climat dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[4].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[7] complétée par des études régionales[8] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Le Barp », sur la commune du Barp, mise en service en 1992[9] et qui se trouve à 24 km à vol d'oiseau[10],[Note 4], où la température moyenne annuelle est de 13,6 °C et la hauteur de précipitations de 961,6 mm pour la période 1981-2010[11]. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Le Temple », sur la commune du Temple, mise en service en 1984 et à 28 km[12], la température moyenne annuelle évolue de pour 1981-2010[13] à pour 1991-2020[14].
Gujan-Mestras est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 5],[15],[16],[17]. Elle appartient à l'unité urbaine de La Teste-de-Buch-Arcachon, une agglomération intra-départementale regroupant 4 communes[18] et 68 185 habitants en 2019, dont elle est ville-centre[19],[20].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Bordeaux, dont elle est une commune de la couronne[Note 6]. Cette aire, qui regroupe 275 communes, est catégorisée dans les aires de 700 000 habitants ou plus (hors Paris)[21],[22].
La commune, bordée par l'océan Atlantique, est également une commune littorale au sens de la loi du , dite loi littoral[23]. Des dispositions spécifiques d’urbanisme s’y appliquent dès lors afin de préserver les espaces naturels, les sites, les paysages et l’équilibre écologique du littoral, comme par exemple le principe d'inconstructibilité, en dehors des espaces urbanisés, sur la bande littorale des 100 mètres, ou plus si le plan local d’urbanisme le prévoit[24],[25].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (63,2 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (71 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (34,1 %), forêts (29,1 %), zones urbanisées (22,3 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (4,5 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (3,8 %), zones agricoles hétérogènes (3,2 %), terres arables (2,1 %), zones humides côtières (0,6 %), prairies (0,2 %)[26].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Le territoire de la commune de Gujan-Mestras est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), inondations, feux de forêts et séisme (sismicité très faible)[27]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[28].
La commune fait partie du territoire à risques importants d'inondation (TRI) d’Arcachon, regroupant les 10 communes du bassin d'Arcachon concernées par un risque de submersion marine, un des 18 TRI qui ont été arrêtés fin 2012 sur le bassin Adour-Garonne[29]. Aux XXe et XXIe siècles, les événements significatifs sont ceux de 1882, 1896, 1897 puis 1924, 1951, 1984 et 1999. Au XXe siècle, les tempêtes Klaus, entre le et le et Xynthia des 27 et ont marqué les esprits. Des cartes des surfaces inondables ont été établies pour trois scénarios : fréquent (crue de temps de retour de 10 ans à 30 ans), moyen (temps de retour de 100 ans à 300 ans) et extrême (temps de retour de l'ordre de 1 000 ans, qui met en défaut tout système de protection)[30]. La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982, 1993, 1999, 2009, 2013, 2014 et 2020[31],[27].
Gujan-Mestras est exposée au risque de feu de forêt. Depuis le , les départements de la Gironde, des Landes et de Lot-et-Garonne disposent d’un règlement interdépartemental de protection de la forêt contre les incendies. Ce règlement vise à mieux prévenir les incendies de forêt, à faciliter les interventions des services et à limiter les conséquences, que ce soit par le débroussaillement, la limitation de l’apport du feu ou la réglementation des activités en forêt[32]. Il définit en particulier cinq niveaux de vigilance croissants auxquels sont associés différentes mesures[33],[34].
Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. 11,5 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (67,4 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 9 984 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 3 833 sont en en aléa moyen ou fort, soit 38 %, à comparer aux 84 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[35],[Carte 2].
Par ailleurs, afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, l'inventaire national des cavités souterraines permet de localiser celles situées sur la commune[36].
Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par des mouvements de terrain en 1999[27].
Les toponymes Gujan et Mestras auraient pour origine des patronymes du peuple Boïates qui se sont installés sur les rives de la Leyre 650 ans avant Jésus-Christ[37].
Le nom gascon de la commune est Gujan e Mestràs.
Ses habitants sont appelés les Gujanais[38].
Pour l'état de la commune au XVIIIe siècle, voir l'ouvrage de Jacques Baurein[39].
À la Révolution, la paroisse Saint-Maurice (ou Saint-Exupère) de Gujan forme la commune de Gujan[40].
En 1803, les autres municipalités du département durent envoyer à la préfecture une étude sur la topographie, l’agriculture, l’industrie de sa commune, ainsi que sur l’état des habitants. À ce moment-là, cette étude regroupa deux quartiers que sont Gujan et Mestras sous le nom de commune Gujan. Cette étude ne prit pas en compte les rivalités qui existaient entre ces deux quartiers. Ainsi, jusqu'en 1936, le nom officiel fut simplement Gujan[41].
C'est le décret du qui a légalisé le nom de Gujan-Mestras[37], entérinant l'union de ces deux principaux quartiers de la commune, les villages de La Hume et de Meyran constituant des écarts.
Selon Jacques Ragot[42], depuis au moins le XIIIe siècle, le vin est, avec la résine de pin, la principale ressource agricole du Captalat de Buch, seigneurie comprenant les paroisses de La Teste, de Cazaux et de Gujan. Cette ressource suffit à ses habitants et leur permet de commercer avec d'autres provinces pour s'approvisionner en grain. En 1745, bien que les terres du Captalat soient des plus impropres à la culture des céréales de la généralité de Bordeaux, l'intendant Louis-Urbain-Aubert, marquis de Tourny, y prescrit « l'arrachage des vignes de moins de cinq ans, dans le but d'augmenter la surface semées en céréales et de réduire ainsi la pénurie des grains et les risques de famine ». Après de nombreuses protestations convenablement argumentées, le litige prend fin en 1759.
Ici comme ailleurs, l'exploitation de la vigne est victime de l'attaque d'insectes parasites, de « grapilleurs » (voleurs de grappes mûres) ou de chiens errants [sic] mais ce sont bien les insectes qui font le plus de dégâts. En langue gasconne, tous les coléoptères sont nommés « barbots » (prononcer barbott's) et c'est le « barbot bleu » appelé aussi « altise de la vigne » ou « eumolpe de la vigne », remarqué en France dès le début du XVIIe siècle qui, à la fin du siècle suivant, contraint tous les habitants du Captalat à se livrer à une véritable « chasse aux barbots ». Cette corvée consiste en la capture des coléoptères adultes, à l'arrachage des feuilles et sarments portant œufs ou larves et de tout incinérer mais, par négligence ou paresse des « chasseurs », des barbots réapparaissent l'année suivante (cet insecte hiverne à l’état larvaire sous terre puis s’attaque aux jeunes sarments et plus particulièrement au limbe de la feuille dès sa transformation en insecte). Un arrêté du conseil général (cantonal) de 1798 (21 floréal an VI) repris le formalise les collectes de barbots. Les habitants de Gujan passant pour posséder un esprit plus religieux que ceux de La Teste, font au premier signe avant coureur d'une invasion, appel à leur curé pour organiser dans les vignes une procession censée attirer la colère divine sur les prédateurs. C'est vraisemblablement à la suite du piètre résultat d'une telle procession que des Testerins moqueurs se sont mis à affubler leurs voisins du surnom de « barbots ». Mais ceux-ci trouvèrent un qualificatif tout aussi « entomologique » pour désigner les habitants de La Teste.
Querelle de clochers oblige, La Teste-de-Buch, éternelle adversaire de Gujan sur les terrains de rugby, étendit l'appellation de « Barbots » aux équipiers Gujanais. Ces derniers finirent par l'accepter, à un point tel qu'en 1921, à l'occasion d'un match les opposant aux Testerins, ils prirent un barbot pour emblème. Il ne s'agissait cependant pas de l'eumolpe de la vigne mais plus joliment d'un autre type de barbot, une coccinelle, coléoptère ayant meilleure réputation. Ce jour-là, devant une foule considérable et pour la première fois, les joueurs gujanais pénétrèrent sur le stade de La Teste en arborant sur leur poitrine ce nouvel écusson. C'est ainsi que le barbot, ou plus précisément la coccinelle, devint l'emblème de Gujan-Mestras, jusqu'à être, pendant quelques années, présent et d'une bonne taille pour être visible de loin, au sommet du château d'eau.
De nos jours, tout Gujan-Mestras — y compris un parc de loisirs — a adopté la coccinelle qui non seulement orne les maillots des sportifs, les insignes d'autres clubs ou associations, mais aussi des bâtiments et véhicules communaux, les plaques indiquant le nom des rues, bien des automobiles des conducteurs locaux (sans oublier les larges et ronds autocollants de la foire aux huîtres qui permettaient de repérer un barbot — ou un de ses habitués — de loin), et, bien entendu, le blason de la commune.
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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mars 1946 | juin 1965 | Paul Pouget | ||
mars 1965 | juin 2006 | Michel Bézian | DVD | démissionnaire et décédé en 2006 |
juil. 2006 | En cours | Marie-Hélène des Esgaulx[43] | UMP-LR puis DVD | Avocate, Conseillère régionale (1986-2002), député (2002-2008), sénateur (2008-2017), Présidente de la COBAS (2014-) |
Les données manquantes sont à compléter. |
La ville a engagé une politique de développement durable en lançant une démarche d'Agenda 21 en 2010[44].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de plus de 10 000 habitants les recensements ont lieu chaque année à la suite d'une enquête par sondage auprès d'un échantillon d'adresses représentant 8 % de leurs logements, contrairement aux autres communes qui ont un recensement réel tous les cinq ans[46],[Note 7]
En 2019, la commune comptait 21 887 habitants[Note 8], en augmentation de 7,85 % par rapport à 2013 (Gironde : +7,85 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
Histogramme de l'évolution démographique ![]() |
selon la population municipale des années : | 1968[49] | 1975[49] | 1982[49] | 1990[49] | 1999[49] | 2006[50] | 2009[51] | 2013[52] |
Rang de la commune dans le département | 19 | 19 | 19 | 19 | 17 | 15 | 15 | 15 |
Nombre de communes du département | 548 | 543 | 543 | 542 | 542 | 542 | 542 | 542 |
L'ostréiculture et la construction navale (Couach, Dubourdieu[53]...) sont les principales activités des 7 ports de la commune.
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Les armes de Gujan-Mestras se blasonnent ainsi : Taillé, au premier de sinople à la coccinelle de gueules de sept points de sable, la tête et les pattes du même, au second de sable au voilier de gueules habillé d'argent et flammé aussi de gueules, voguant à senestre sur une mer d'azur, surmontée à dextre d'un pin maritime de sinople sur une terrasse isolée d'or ; à la cotice en barre d'or brochant sur la partition ; le tout sommé d'un chef de sable chargé de trois huîtres d'or posées en bande, en pal et en barre. |
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