Guilers [gilɛʁ] est une commune du département du Finistère, dans la région Bretagne, en France. Ses habitants sont appelés les Guilériens et les Guilériennes.
Guilers | |
L'église Saint-Valentin de Guilers. | |
Héraldique |
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Administration | |
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Pays | France |
Région | Bretagne |
Département | Finistère |
Arrondissement | Brest |
Intercommunalité | Brest Métropole |
Maire Mandat |
Pierre Ogor 2020-2026 |
Code postal | 29820 |
Code commune | 29069 |
Démographie | |
Gentilé | Guilériens |
Population municipale |
8 061 hab. (2019 ) |
Densité | 425 hab./km2 |
Population agglomération |
210 117 hab. |
Géographie | |
Coordonnées | 48° 25′ 31″ nord, 4° 33′ 24″ ouest |
Altitude | 90 m Min. 6 m Max. 96 m |
Superficie | 18,98 km2 |
Type | Commune urbaine |
Unité urbaine | Guilers (ville isolée) |
Aire d'attraction | Brest (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Brest-4 |
Législatives | Deuxième circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | Site officiel de la ville de Guilers |
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Petite commune de la périphérie brestoise, Guilers est membre de Brest Métropole. Guilers est reconnue pour son dynamisme associatif. Ainsi, la commune s'est dotée en 2002 d'un centre socio-culturel, L'Agora, offrant ainsi des locaux adaptés aux activités de ses associations. De plus, l'école de musique de Guilers fête ses dix ans en 2006. Enfin, la commune accueille sur le site du manoir de Keroual, situé dans le bois de Keroual, depuis plus de dix ans maintenant, le festival Astropolis.
Milizac-Guipronvel | ||
Saint-Renan | Bohars | |
Plouzané | Brest |
La région des sources actuelles de l'Aber Ildut, aux confins des communes de Plouzané, Guilers et Brest, est surnommée "Petite Russie" en raison de sa platitude, de ses marécages et de ses brouillards fréquents. La carrière de Bodonou, vaste de 140 hectares, exploite les sables et graviers pliocènes, avec une obligation de restauration en zone naturelle au fur et à mesure de l'exploitation[1].
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique franc », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[2]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Ce type de climat se traduit par des températures douces et une pluviométrie relativement abondante (en liaison avec les perturbations venant de l'Atlantique), répartie tout au long de l'année avec un léger maximum d'octobre à février[3].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[6] complétée par des études régionales[7] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Brest-Guipavas », sur la commune de Guipavas, mise en service en 1945[8] et qui se trouve à 12 km à vol d'oiseau[9],[Note 4], où la température moyenne annuelle évolue de 11,2 °C pour la période 1971-2000[10], à 11,5 °C pour 1981-2010[11], puis à 0,7 °C pour 1991-2020[12].
Guilers est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 5],[13],[14],[15]. Elle appartient à l'unité urbaine de Guilers, une unité urbaine monocommunale[16] de 7 981 habitants en 2017, constituant une ville isolée[17],[18].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Brest, dont elle est une commune de la couronne[Note 6]. Cette aire, qui regroupe 68 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[19],[20].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (69,5 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (76,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones agricoles hétérogènes (42 %), terres arables (24,3 %), zones urbanisées (16,3 %), forêts (3,9 %), mines, décharges et chantiers (3,4 %), prairies (3,2 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (2,9 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (2,7 %), eaux continentales[Note 7] (1,5 %)[21].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[22].
Attesté sous la forme Guicler et Guider[23] en 1350.
Le nom breton de la commune est Gwiler-Leon[24].
Ce toponyme, à l'instar de Guilliers et Guiler-sur-Goyen, dérive du latin villare désignant des domaines ruraux gallo-romains de grande taille. Il a été adopté par l'ancien breton sous la forme Uuiler, avant d'évoluer vers Gwiler en breton moderne, francisé en Guilers. Le -s final de la forme française n'est pas étymologique et n'est apparu qu'au XIXe siècle. Concernant le breton, Leon fait référence au Pays de Léon et permet de distinguer la localité de ses deux homonymes précédemment cités (respectivement Gwiler-Porc'hoed et Gwiler-Kerne) ; dans le langage courant le village s'appelle simplement Gwiler[24].
Au XVIe siècle, Guilers faisait partie de la sénéchaussée de Brest et Saint-Renan[25].
En 1759, une ordonnance de Louis XV ordonne à la paroisse de Guillier [Guilers] et Bohars de fournir 22 hommes et de payer 144 livres tournois pour « la dépense annuelle de la garde-côte de Bretagne »[26].
En 1892 Jean-Marie Trébaol[Note 8] rencontre sur le bateau transatlantique qui l'emmène aux États-Unis Jeanne de Kersauson[Note 9] qui émigre avec sa mère, 3 sœurs et un frère ; il l'épouse et devient professeur de français, s'installant à Hollywood, et le couple a 15 enfants. Après la mort de Jean-marie, Jeanne et ses enfants font de la figuration dans des films de cinéma ; la famille Trébaol détient, selon le Guinness Book, le record mondial de membres (treize !) d'une même famille dans un même film. Certains, notamment Édouard et Jean-Marie (junior) firent une assez belle carrière[27].
Le recteur de Guilers refusait l'absolution aux parents qui mettaient leurs enfants à l'école publique[28].
Le , « des commissaires de police et des agents du fisc ont procédé ce matin aux inventaires [des biens d'église] dans les communes de Guilers, Milizac et Bohars. (...) Dans les trois communes les portes |de l'église] ont été enfoncées »[29].
Le conseil municipal de Guilers est composé de 29 membres. À la suite des élections municipales de 2014, 24 de ses membres sont issus de la liste de droite « Continuons Guilers Autrement » conduite par Pierre Ogor (maire sortant), et 5 membres de la liste d'union de la gauche « Guilers avenir » conduite par Pascale Mahé (au moment de l'élection, vice-présidente du conseil général du Finistère).
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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av. 1929 ? | ? | M. Laudren | ||
1931 ? | 1941 | Goulven Kervennic | PDP | Cultivateur |
1942 | mars 1971 | Charles Le Hir | MRP | |
mars 1971 | juin 1995 | Louis Ballard[30] (1925-2002) | DVD | Conseiller municipal (1966 → 1971) Vice-président de la CUB (1974 → 1995) |
juin 1995 | avril 2006 | Jean Mobian[31] (1937-2021) | PS | Électronicien à l'Arsenal de Brest Conseiller général de Brest-Cavale-Blanche (1998 → 2004) Conseiller municipal (1983 → 1995) |
avril 2006 | mars 2008 | Michel Billet (1952- ) | PS | Ingénieur Thales Député suppléant de Patricia Adam (2007 → 2012) |
mars 2008 | En cours (au 23 mai 2020) |
Pierre Ogor (1962- ) [32] Réélu pour le mandat 2020-2026 |
SE puis DVD | Artisan Conseiller départemental de Brest-4 (2015 → ) |
Les données manquantes sont à compléter. |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[33]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[34].
En 2019, la commune comptait 8 061 habitants[Note 10], en augmentation de 2,22 % par rapport à 2013 (Finistère : +1,24 %, France hors Mayotte : +2,17 %). Le maximum de la population a été atteint en 2016 avec 8 010 habitants.
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
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1 200 | 1 175 | 1 184 | 1 231 | 1 281 | 1 437 | 1 451 | 1 556 | 1 667 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
1 702 | 1 751 | 1 802 | 1 734 | 1 748 | 1 594 | 2 105 | 1 910 | 1 821 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
1 917 | 2 206 | 2 188 | 1 982 | 1 996 | 2 008 | 2 053 | 1 968 | 2 161 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2006 | 2011 | 2016 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
1 846 | 1 879 | 4 678 | 6 686 | 6 785 | 6 956 | 7 230 | 7 430 | 8 010 |
2019 | - | - | - | - | - | - | - | - |
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8 061 | - | - | - | - | - | - | - | - |
La population de la commune est relativement jeune. En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 33,6 %, soit au-dessus de la moyenne départementale (32,5 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 27,3 % la même année, alors qu'il est de 29,8 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait 3 821 hommes pour 4 166 femmes, soit un taux de 52,16 % de femmes, légèrement supérieur au taux départemental (51,41 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Hommes | Classe d’âge | Femmes |
---|---|---|
0,5 | 90 ou + | 1,0 |
8,4 | 75-89 ans | 11,5 |
15,5 | 60-74 ans | 17,4 |
23,1 | 45-59 ans | 22,0 |
17,3 | 30-44 ans | 15,9 |
16,3 | 15-29 ans | 14,6 |
19,0 | 0-14 ans | 17,6 |
Hommes | Classe d’âge | Femmes |
---|---|---|
0,7 | 90 ou + | 2 |
7,4 | 75-89 ans | 11,5 |
18,4 | 60-74 ans | 19,4 |
21 | 45-59 ans | 19,9 |
17,9 | 30-44 ans | 16,6 |
17,2 | 15-29 ans | 14,9 |
17,4 | 0-14 ans | 15,6 |
Ballyhaunis (Irlande)
Baucina (Italie)
L'éclairagiste Thomas Le Lay a, un temps, habité la commune.
À la rentrée 2017, 53 élèves étaient scolarisés dans la filière bilingue catholique (soit 6,4 % des enfants de la commune inscrits dans le primaire)[39].