Grimonviller est une commune française située dans le département de Meurthe-et-Moselle en région Grand Est.
Grimonviller | |
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![]() Héraldique |
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Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Grand Est |
Département | Meurthe-et-Moselle |
Arrondissement | Toul |
Intercommunalité | Communauté de communes du Pays de Colombey et du Sud Toulois |
Maire Mandat |
Régis Barbier 2020-2026 |
Code postal | 54115 |
Code commune | 54237 |
Démographie | |
Gentilé | Grimonvillois, Grimonvilloises [1] |
Population municipale |
86 hab. (2019 ![]() |
Densité | 18 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 48° 23′ 10″ nord, 6° 00′ 27″ est |
Altitude | Min. 337 m Max. 495 m |
Superficie | 4,78 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Nancy (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Meine au Saintois |
Législatives | Cinquième circonscription |
Localisation | |
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Village situé au revers d'une côte, près des sources du Brénon, aux confins du département de Meurthe-et-Moselle et des Vosges , à 22 km de Colombey-les-Belles, chef lieu du canton, à 42 km de Toul et 44 Km de Nancy.
D’après les données Corine land Cover, le ban communal de 485 hectares comportait en 2011, plus de 75 % de prairies, près de 13 % de forêt et 11 % de surfaces agricoles diverses. Le territoire est arrosé par le Brénon (1.569 km) et le Ruisseau du Taha (1.6 km )[2],[3]
Le territoire présente une particularité géologique déjà mise en avant en 1936 : «Dans toute la région de Grimonviller-Fécocourt-Vandéléville-Battigny., le Toarcien affleure à flanc de coteau, s'avance par endroits en larges éperons et forme même des buttes isolées dans la plaine. Le sous-sol immédiat des communes de Grimonviller et de Fécocourt est constitué par du schiste, visible dans tous les chemins creux et sur les bords du ruisseau le Brénon. »»[4]
La même situation a entrainé la naissance d'une industrie d'exploitation de l'huile de schiste en Haute-Saône : l'Exploitation de schiste de Creveney.
Fécocourt | Fécocourt | Pulney |
Beuvezin | ![]() |
Pulney |
Aboncourt | Aboncourt | Courcelles |
Grimonviller est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[5],[6],[7].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Nancy, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 353 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[8],[9].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (87,3 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (87,2 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (75,8 %), forêts (12,7 %), zones agricoles hétérogènes (6,2 %), terres arables (5,3 %)[10].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[11].
Anciennement mentionné : Grimaldi villa (1027), Grymonville (1295), Gremonviller (1398), Gremonviler (1408), Grymonviller (1499), Grimonvillers et Gremontvillers (1600), Grimonviller (1793)[12],[13]. Le pouillié de Benoît Picart emploie la forme latinisée et ecclésiastique de Grimon(is)villa(re).
Le dictionnaire topographique[12] cite un écart disparu des cartes au XXIe siècle[14] :
TERRE-DU-CIERGE-BÉNIT (LA), héritage au ban de Grimonviller, saison de la Côte[15], autrefois chargé d'une redevance de trois livres de cire pour le cierge pascal.
E. Grosse estime que le village peut être de fondation ancienne au regard du style roman de son église dans son état du XIXe siècle[16].
H. Lepage indique dans son ouvrage quelques jalons relatifs à l'histoire du village de Grimonviller. En 1299, Vauthier de Foucaucourt (Fécocourt), chevalier, et la Comtesse, sa femme, reprennent en fief et hommage de Henri, comte de Vaudémont, leur maison de Grimonviller et dépendances, et ils lui déclarent leur fidélité . Puis en 1446, Henri de Lorraine, comte de Vaudémont, accorde à un certain Jehan Boisson de Gremonville et sa femme une remise d'impôts de toutes natures (...tailles, breux, charrois, corvées, rentes, gélines, et généralement de toutes autres débiles et servitudes ..) contre une somme convenue payable en octobre de chaque année.
Il nous apprend qu'en 1572 deux percepteurs d'impôts qu'étaient l'Église de Toul et le duc de Lorraine passèrent un accord fiscal dont Grimonviller était l'objet et destiné à régler leurs droits réciproques :
« Le duc Charles III et le chapitre de la cathédrale de Toul, qui possédaient l'un et l'autre des droits de souveraineté aux villages de Grimonviller et d'Uruffe, voulant mettre un terme aux conflits que faisait naître cet état de choses, firent entre eux, le dernier , un accord .»
De même, les archives mentionnent un remerciement (payable en nature) des habitants en raison de la protection assurée par leur seigneur, le Duc de Lorraine :
«En 1583, les maire et communauté de Grimonviller promettent payer au duc de Lorraine dix résaux (Pl. de résal, unité locale de volume) d'avoine par an, à cause qu'il les a exemptés du passage des gens de guerre et qu'il les a pris sous sa protection. »
Il nous précise que les comptes du domaine de Vaudémont, font voir combien le village de Grimonviller avait eu à souffrir pendant les guerres du XVIIe siècle :
« 1635. Le comptable n'a pu tirer aucune chose des rentes d'avoine , d'autant qu'en l'année présente les grains, chevaux, bétail et toutes autres choses leur auraient été enlevés par les armées qui ont séjourné au comté pendant ladite année.... et ledit village se trouvant inhabitable à cause des courses des gens de guerre. 1636. Le comptable ne fait recette de ce qui est dû pour la garde ancienne, le village se trouvant présentement ruiné et sans habitants.1637-40. Ledit village a été quitté et abandonné par le restant des habitants. »
« Dans les villages de Grimonviller, de Fécocourt, de Vandéleville. etc., pas une femme, depuis la jeune fille jusqu'à la grand'mère, n'eût, jadis, manqué à un usage aujourd'hui disparu avec les lugubres appareils qui l'avaient déterminé. Dès qu'il arrivait à l'une ou à l'autre de passer, — ce qu'elles redoutaient fort, — devant les bois de justice, potences plantées par les seigneurs à un angle de leur territoire, vite elles se signaient en prononçant cette exclamation répulsive : « Dieu me préserve de tes pieds et de tes mains ! » En ces mots, jetés avec un effroi sincère, elles faisaient allusion et s'adressaient mentalement au bourreau, qui s'aide des pieds et des mains pour lancer le patient dans l'éternité. »
F. FERTIAULT.[17]
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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Les données manquantes sont à compléter. | ||||
avant 1988 | ? | André Guénaire | ||
mars 2001 | mai 2020 | Alexis Bourot[18] | Agriculteur exploitant | |
mai 2020 | En cours | Régis Barbier[18],[19] | Agriculteur sur moyenne exploitation |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[20]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[21].
En 2019, la commune comptait 86 habitants[Note 3], en diminution de 21,1 % par rapport à 2013 (Meurthe-et-Moselle : +0,38 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
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234 | 238 | 230 | 248 | 253 | 281 | 285 | 287 | 295 |
1856 | 1861 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 | 1901 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
290 | 282 | 260 | 244 | 332 | 290 | 265 | 260 | 232 |
1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 | 1962 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
240 | 226 | 190 | 188 | 173 | 164 | 152 | 139 | 125 |
1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2006 | 2011 | 2016 | 2019 |
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117 | 102 | 81 | 82 | 82 | 84 | 102 | 91 | 86 |
D'après les historiens, (Grosse, Lepage[23]) l’activité était assez florissante au XIXe siècle :
« Surf.territ. : 478 hect.; 559 en terres lab., 44 en prés, 5 en vignes, 28 en bois. L'eau des fontaines de ce village est réputée très-bonne.»
et également modestement viticole.
Le secteur primaire comprend, outre les exploitations agricoles et les élevages, les établissements liés à l’exploitation de la forêt et les pêcheurs.
D'après le recensement agricole 2010 du Ministère de l'agriculture (Agreste[24]), la commune de Grimonviller était majoritairement orientée[Note 4] sur la production de bovins (auparavant production de bovins et de lait ) sur une surface agricole utilisée[Note 5] d'environ 324 hectares (supérieure à la surface cultivable communale) en légère hausse depuis 1988 - Le cheptel en unité de gros bétail s'est renforcé de 380 à 450 entre 1988 et 2010. Il n'y avait plus que 2 exploitation(s) agricole(s) ayant leur siège dans la commune employant 5 unité(s) de travail[Note 6]. (5 exploitations/7 unités de travail en 1988)
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Les armoiries de Grimonviller se blasonnent ainsi :
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