Grand-Laviers est une commune française située dans le département de la Somme, en région Hauts-de-France.
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Grand-Laviers | |
![]() La mairie et la salle communale. | |
![]() Blason |
|
Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Hauts-de-France |
Département | Somme |
Arrondissement | Abbeville |
Intercommunalité | CC de la Baie de Somme |
Maire Mandat |
Christophe Mennesson 2020-2026 |
Code postal | 80132 |
Code commune | 80385 |
Démographie | |
Population municipale |
459 hab. (2019 ![]() |
Densité | 48 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 50° 07′ 42″ nord, 1° 47′ 14″ est |
Altitude | Min. 2 m Max. 67 m |
Superficie | 9,5 km2 |
Type | Commune rurale |
Unité urbaine | Abbeville (banlieue) |
Aire d'attraction | Abbeville (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton d'Abbeville-1 |
Législatives | 1re circonscription de la Somme |
Localisation | |
Liens | |
Site web | http://www.grand-laviers.fr/ |
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Grand-Laviers est un village périurvain picard du Ponthieu, limitrophe d'Abbeville et construit à flanc de coteau au nord de la Somme, bordé :
Grand-Laviers est située sur l'ancienne RN 40 A (actuelle RD 40) reliant Abbeville à Rue, et surplombant naguère le fond de l'estuaire de la Somme. Le territoire communal est traversé au sud par la Ligne de Longueau à Boulogne-Ville et les autoroutes A16 et A 28 auxquelles il est connecté par la sortie no 1 Baie de la Somme.
Le village a perdu de son importance avec le recul de la mer lié à l'ensablement de la baie.
Depuis le , la commune fait partie du parc naturel régional Baie de Somme - Picardie maritime.
En 2019, Grand-Laviers est desservie par les lignes d'autocars du réseau Trans'80, Hauts-de-France, chaque jour de la semaine sauf le dimanche et les jours fériés[1]. La gare la plus proche est la gare d'Abbeville, desservie par des trains du réseau régional TER Hauts-de-France.
![]() |
Port-le-Grand | Sailly-Flibeaucourt | Buigny-Saint-Maclou | ![]() |
Saigneville | N | Abbeville | ||
O Grand-Laviers E | ||||
S | ||||
Cambron | Cambron | Abbeville |
Le sud du territoire communal est limité par le canal maritime d'Abbeville à Saint-Valery, qui double l'ancien lit et le lit actuel du fleuve côtier la Somme (fleuve) et leurs importantes zones humides. Les anciens bassins de décantation de la sucrerie d'Abbeville, démolie en 2008, ont été réaménagés en 2010 pour constituer la réserve ornithologique Baie de Somme - Grand-Laviers, fréquentée par près de 200 espèces d'oiseaux[2].
Il est proche de la Baie de la Somme.
Grand-Laviers est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[3],[4],[5]. Elle appartient à l'unité urbaine d'Abbeville, une agglomération intra-départementale regroupant 5 communes[6] et 25 728 habitants en 2017, dont elle est une commune de la banlieue[7],[8].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Abbeville dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 73 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[9],[10].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (59,7 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (75,9 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (41 %), prairies (18,4 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (11,9 %), forêts (9 %), eaux continentales[Note 3] (8,9 %), zones urbanisées (7,1 %), zones humides intérieures (1,8 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (1,6 %), zones agricoles hétérogènes (0,3 %)[11].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[12].
Le village est mentionné en 881 en latin médiéval : Latverum[13] ou Laverum[14] dans les annales de l’abbaye Saint-Vaast.
Les formes anciennes font penser à celle de Louviers (Lotvers 1025), dont le même élément final -viers se retrouve également dans Reviers (Calvados) et Verviers (Belgique). On identifie l'élément celtique var / ver dans les noms de la Vire, du Var et dans les noms de cours d'eau du type Varenne. Son sens serait donc hydronymique. Il n'est pas interdit d'y voir la signification de « bras de rivière », Louviers est située au bord d'un bras de l'Eure. Il est certain qu'au IXe siècle, cet endroit est encore au fond de l'estuaire de la Somme.
Un site de taille de silex est fouillé en 1988 sur le tracé de la rocade ouest d'Abbeville : il met en évidence un habitat ancien et du matériel entre la basse Somme tourbeuse et les plateaux du Ponthieu[15].
Les Annales de Saint-Bertin rapportent qu'en 882, tandis que les Normands pillaient l'abbaye de Saint-Quentin, Carloman II, après diverses manœuvres stériles, établit son camp près de Laviers pour leur barrer le passage vers la mer.
Au XIe siècle, une motte castrale est construite vers le haut de la côte de Laviers, « au-dessous du bois et de la ferme de Tofflet[16], sur un petit cap qui s'avance vers la baie ». En 1137, la charte accordée à Abbeville par le comte de Ponthieu mentionne Laveriœ, et en 1177, une donation faite par Jean de Ponthieu à la léproserie des frères du Val, à Abbeville, mentionne le don d'une forêt, généralement identifiée comme le bois de Bonance. Le défrichement d'une forêt située dans l'actuel Val aux Lépreux, entre Laviers et Buigny-Saint-Maclou aurait démarré dès 1164.
En 1271, le seigneur de Laviers est pair du comté de Ponthieu[17].
Peu après les débuts de la guerre de Cent Ans, en 1349, le comte de Ponthieu confisque le fief de Laviers à la famille de Nivi et le vend aux chartreux. Ce fief s'étend de Millencourt (près de Saint-Riquier) à Cambron, et commande la route d'Abbeville à Rue, où est extrait le sel. En 1416, le fief est attribué à Raoul le Sage, conseiller du roi d'Angleterre. En 1451, Charles VII confisque le fief et l'attribue à Jean de Belleval, maréchal de Ponthieu. En 1455, une escarmouche autour de Laviers empêche les navires de Philippe le Bon de débarquer sur la rive sud de l'estuaire de la Somme. En 1480, Louis XI achète la seigneurie de Laviers et en fait don à la chapelle du Saint-Esprit de Rue. Le chapitre de Saint-Vulfran d'Abbeville rachète une partie de la seigneurie de Laviers en 1618 et, en 1696, ferme définitivement la maladrerie du Val des Lépreux.
En 1777, à la suite de l'obstruction d'un bras de la Somme à Saint-Valery-sur-Somme, les autorités envisagent la réalisation d'un canal maritime entre Abbeville et l'estuaire, à Saint-Valery même. Les travaux commencent en 1786 mais doivent être interrompus dès 1793 devant les difficultés techniques (impossibilité de fonder les écluses dans le lit d'alluvions) et surtout la réaction des propriétaires de Bas-Champs, éleveurs de bétail de prés salés. Les travaux ne reprennent que sur ordre de Bonaparte en 1802, qui envisage de faire de Saint-Valery-sur-Somme un port de guerre. Les travaux se poursuivent en 1810, avec emploi de prisonniers de guerre espagnols aux travaux de terrassement, et le canal maritime est inauguré en 1827.
En 1840, Laviers prend le nom de Grand-Laviers, et de 1845 à 1850, on construit la ligne de chemin de fer d'Abbeville à Étaples, tronçon constitutif de la ligne de Longueau à Boulogne-Ville. À Grand-Laviers, le lit de la vieille Somme est remblayé pour poser la voie. La Première Guerre mondiale épargne relativement le village, qui héberge des troupes d'auxiliaires coloniaux indiens, mais en , le village partage le triste sort d'Abbeville. Il est libéré par les troupes canadiennes le .
En 1953, une école primaire est construite à Grand-Laviers. L'année suivante, l’œuvre des pupilles de l'école publique hérite de la famille de Jusancourt un château qui abrite depuis cette date un institut médico-pédagogique bien connu dans la région.
Le , le hameau de Petit Laviers est rattaché à la commune de Grand-Laviers, auparavant il faisait partie de la commune de Cambron[18].
Grand-Laviers est un village traditionnellement de gauche qui a longtemps connu une forte implantation du parti Chasse Pêche Nature et Traditions, due au nombre important de chasseurs dans la commune. Toujours ancré à gauche, le village connaît une poussée du vote Front national, comme l'ensemble du département[réf. nécessaire].
L'attachement à gauche de la commune est encore plus frappant en vue des résultats des élections législatives de 2007. Le député sortant UMP Joël Hart est très largement battu dans la commune par Gilbert Mathon, éléphant socialiste local.[réf. nécessaire]
Les élections présidentielles de 2012 ont confirmé l'ancrage à gauche de la commune. En effet, François Hollande réalise un score de 31,4 % (81 voix) contre 25,97 % (67 voix) pour Nicolas Sarkozy, 20,54 % (53 voix) pour Marine Le Pen et 12,02 % (31 voix) pour Jean-Luc Mélenchon. Au second tour, M. Hollande a réuni 61,6 % (154 bulletins) des suffrages exprimés, un score nettement plus élevé que celui réalisé par Ségolène Royal en 2007. Il est intéressant de constater que le score de Mme Le Pen est supérieur de 4 points à celui réalisé par son père il y a cinq ans mais reste inférieur à la moyenne des communes environnantes (y compris Abbeville). Par ailleurs, les votes accordés à l'extrême droite au premier tour se sont peu reportés sur Nicolas Sarkozy qui améliore peu son score du premier tour.[réf. nécessaire]
Les électeurs de Grand-Laviers ont également accordé une confiance massive à la candidate du Parti socialiste, Pascale Boistard, qui l'a emporté dans la commune avec 60,51 % des suffrages face à son adversaire de l'UMP Stéphane Decayeux. Ce score est cependant moindre que celui réalisé aux législatives de 2007 par Gilbert Mathon qui avait réuni près de 70 % des suffrages, ce qui s'explique probablement par le parachutage de Mme Boistard tandis que M. Mathon était très implanté dans la région.[réf. nécessaire]
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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Les données manquantes sont à compléter. | ||||
1836 | Henri Queux | |||
Les données manquantes sont à compléter. | ||||
1860 | 1888 | Pierre Trancart | ||
1888 | 1900 | Louis Line | ||
1900 | 1904 | Eugène Line | ||
1905 | 1919 | Oswald Rocque | ||
1919 | 1936 | Louis Rocque | ||
1936 | 1942 | Paul Carton | ||
1942 | 1944 | Julien Firmin | ||
1944 | 1953 | Lucien Tellier | ||
1953 | 1959 | Clotaire Deneux | ||
1959 | 1989 | Gabriel Bouly | ||
mars 1989 | février 2001 | Daniel Roger | agriculteur | |
mars 2001 | mars 2008 | Jean-Michel Mouret | DVD | ingénieur météorologue |
mars 2008 | avril 2014 | Serge Letellier | retraité | |
avril 2014[19] | En cours (au 8 octobre 2020) |
Christophe Mennesson | Ancien directeur du golf Réélu pour le mandat 2020-2026[20] |
Un golf créé en 1989 lors de l'aménagement de l'autoroute A 16 et qui comptait 18 trous, un parcours d’entraînement et un practice, a été exploité jusqu'à janvier 2019 sur environ 72 ha[21]. Ses propriétaires veulent le remettre en culture, provoquant la crainte d'habitants que cet aménagement provoque des coulées de boue et des inondations en contrebas[22]. La communauté d'agglomération Baie de Somme souhaite, elle, acheter les terrains pour y réaliser un projet éco-touristique et structurant dans le cadre du Parc naturel régional[23].
Les félicitations ont été obtenues en 2016 du Jury départemental des Villes et villages fleuris. En 2017, un prix d'honneur récompense les efforts fournis pour le fleurissement communal. Les élus espèrent une première fleur en 2018[24].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[25]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[26].
En 2019, la commune comptait 459 habitants[Note 4], en augmentation de 30,77 % par rapport à 2013 (Somme : −0,2 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
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245 | 203 | 191 | 220 | 243 | 252 | 283 | 293 | 310 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
306 | 304 | 281 | 267 | 301 | 277 | 271 | 223 | 227 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
244 | 235 | 245 | 256 | 275 | 255 | 283 | 259 | 269 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2006 | 2011 | 2016 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
352 | 252 | 246 | 395 | 423 | 372 | 348 | 332 | 420 |
2019 | - | - | - | - | - | - | - | - |
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459 | - | - | - | - | - | - | - | - |
La commune accueille un institut médico-éducatif.
Le FC Grand-Laviers est le club de football de la commune. Il évolue actuellement en Départemental 4 du district de la Somme. Le FCGL évolue au stade municipal, situé rue de Touvent, dans les marais de Grand-Laviers.
Trois anciens bassins de décantation de la sucrerie d'Abbeville fermée en 2008, situés sur le territoire de la commune de Grand-Laviers, constituent une réserve ornithologique de 40 ha. Ils ont été achetés par la Fondation pour la protection des habitats de la faune sauvage et la Fédération des chasseurs de la Somme. Des aménagements ont permis d'en faire un lieu de nidification pour les oiseaux à l'abri d'intrusions de prédateurs. L'avifaune aquatique se compose de : Cygne tuberculé, Tadorne de Belon, Canard chipeau, Canard colvert, Canard souchet, Canard pilet, Sarcelle d'hiver, Grèbe à cou noir, Avocette élégante, Échasse blanche, Vanneau huppé... Depuis , le site est classé Réserve de chasse et de faune sauvage[31]. Une réserve ornithologique y a été créée en 2012.
Trois parcours sillonnent la réserve et 13 observatoires permettent une observation optimale de la faune et de la flore à travers les 4 km de circuit, tout en étant un site de nidification important au printemps pour de nombreuses espèces telles que l'Échasse blanche, l'Avocette élégante, la Mouette rieuse[32]...* La réserve ornithologique de Grand-Laviers, inaugurée en , est ouverte au public depuis [32], tous les jours du 1er mars à la fin des vacances de la Toussaint, ainsi que pendant les vacances de Noël[33].
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Blason | D'or à trois bandes d'azur, à la proue de drakkar d'argent, habillée de gueules brochant sur le tout ; au chef d'argent chargé d'une fleur de lis d'or adextrée d'une croisette ancrée de gueules et senestrée d'une rose du même[35]. |
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Détails | Le statut officiel du blason reste à déterminer. |
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