Grand-Bourg, parfois appelée Grand-Bourg de Marie-Galante (en créole guadeloupéen : Gwanbou ou Gwanbou Marigalant) est une commune française située sur l’île de Marie-Galante dans le département de la Guadeloupe.
Pour la commune du Limousin, voir Le Grand-Bourg.
S'étendant sur 55,5 km2 de superficie totale[1], la commune de Grand-Bourg est située au sud-ouest de l'île de Marie-Galante dont elle est le chef-lieu. La majeure partie de la commune est constituée d'un plateau vallonné. Celui-ci domine une large plaine littorale et une mangrove au nord, bordées de plages sur leur plus grande partie. Au sud, celles-ci sont protégées par une barrière corallienne. La limite nord de la commune suit la rivière de Saint-Louis.
La commune de Grand-Bourg accueille les lieux-dits de : Ballet, les Basses, Beauregard, Beaurenom, Bonnet, Bonneval, Bouquincant, Ducos, Durocher, Faup, Gay, Grande-Anse, Joubert, Lachapelle, Lami, Lépine, Mon-Repos, Moringlanne, Morne-Rouge, Pichery, Pirogue, Port-Louis, Quatrième-Portel, Rabi, Roussel, Saint-Marc, Siblet, Thibault, Vanniers.
Saint-Louis | ||||
N | Capesterre-de-Marie-Galante | |||
O Grand-Bourg E | ||||
S | ||||
Le Marais Folle Anse, vaste réserve d'eau douce, facilita l'installation des Arawaks dès le début du premier millénaire. Il est possible que Christophe Colomb débarqua à l'Anse Ballet en 1493 lors de son second voyage durant lequel il aborda la Guadeloupe à Sainte-Marie de Capesterre-Belle-Eau. En 1653, un fort est implanté par les colons français arrivés sur l'île depuis 1648.
La commune a été divisée en Grand-Bourg ville et Grand-Bourg campagne ou extra-muros de 1838 à 1849. En 1838, la ville de Grand-Bourg utilisait alors le nom de Joinville en l'honneur du Prince de Joinville, après la tournée de François d'Orléans aux Amériques et aux Antilles françaises.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1961, premier recensement postérieur à la départementalisation de 1946. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[2]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[3].
En 2019, la commune comptait 4 870 habitants[Note 1], en diminution de 9,41 % par rapport à 2013 (Guadeloupe : −4,45 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1961 | 1967 | 1974 | 1982 | 1990 | 1999 | 2006 | 2011 | 2016 |
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6 710 | 6 529 | 6 611 | 6 150 | 6 244 | 5 934 | 5 707 | 5 470 | 5 085 |
2019 | - | - | - | - | - | - | - | - |
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4 870 | - | - | - | - | - | - | - | - |
La commune appartient à l'arrondissement de Pointe-à-Pitre et au canton de Marie-Galante depuis le redécoupage cantonal de 2014. Avant cette date, elle était le chef-lieu du canton de Grand-Bourg. Pour l'élection des députés, Grand-Bourg fait partie depuis 1988 de la première circonscription de la Guadeloupe.
La commune de Grand-Bourg est le siège depuis 1994 de la communauté de communes de Marie-Galante, dans laquelle elle est représentée par sept conseillers.
Très endettée, la commune de Grand-Bourg fait face à un fort déficit des recettes fiscales depuis de nombreuses années en raison notamment de la baisse des activités de l'île et de l'exode de ses habitants. Afin de ne pas augmenter drastiquement les impôts locaux, l'ensemble des membres du conseil municipal dirigé par Maryse Etzol décident, à l'issue des élections de 2020, de renoncer à leurs indemnités de mandat, et de travailler bénévolement durant trois ans à compter de juillet 2020, afin de soulager les comptes publics et de réaliser une économie estimée à un million d'euros sur la période concernée[6].
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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Furcie Tirolien | Rad.-soc. | Instituteur Président du conseil général de la Guadeloupe (1931 → 1935 puis 1938 → 1939) | ||
Les données manquantes sont à compléter. | ||||
Furcie Tirolien | Rad.-soc. puis RPF puis UNR |
Instituteur Député de la Guadeloupe (1951 → 1958) Conseiller général du canton de Grand-Bourg (1945 → 1970) Président du conseil général de la Guadeloupe (1949 → 1950) | ||
Marcel Etzol | RI puis UDF-PR | Entrepreneur Conseiller général du canton de Grand-Bourg (1970 → 1982) | ||
[7] | Jean Girard | PCG puis PPDG | Conseiller général du canton de Grand-Bourg (1982 → 1994) | |
[8] (démission) |
Patrice Tirolien | FGPS | Enseignant Député européen (2009 → 2014) Député de la 1re circonscription de la Guadeloupe (1995 → 1997) Conseiller régional de la Guadeloupe (1992 → 2009) | |
[9] | en cours réélection en juin 2020[6] |
Maryse Etzol | FGPS | Médecin gériatre Conseillère régionale de la Guadeloupe (2004 → 2015) Conseillère départementale du canton de Marie-Galante (2015 → ) 6e vice-présidente du conseil départemental de la Guadeloupe (2015 → ) Présidente de la CC de Marie-Galante (2015 → ) |
Les données manquantes sont à compléter. |
Grand-Bourg est jumelée à la commune de Bagneux dans les Hauts-de-Seine depuis 1998.
Grand-Bourg assure une part importante de l'activité économique, commerciale et administrative de l'île. La commune accueille sur son territoire l'aérodrome de Marie-Galante assurant la desserte de l'île depuis l'aéroport Guadeloupe-Pôle Caraïbes. Le port est le plus important de l'île et accueille des activités de pêche et touristiques.
Une part importante de l'économie de Grand-Bourg est toujours liée à la culture de la canne à sucre pour la production sucrière réalisée, depuis 1845, par l'usine de Grande Anse – administrée par la Sucrerie-Rhumerie de Marie-Galante (SRMG), elle est la seule de l'île –, d'une capacité théorique de broyage de 100 à 150 000 tonnes par an[10] mais en pratique traitant moitié moins de canne depuis plusieurs années[11],[12]. À terme, l'usine doit être couplée à la future centrale thermique de la compagnie Albioma, fonctionnant soit à la bagasse soit à une biomasse locale pour une puissance attendue de 6,5 MW[12] afin d'augmenter l'autonomie de l'île vis-à-vis du système électrique de la Guadeloupe. Depuis les premières intentions de 2008, ce projet de centrale de cogénération est cependant regulièrement remis en cause voire abandonné[13].
Une part notable de la canne de Marie-Galante traitée à l'usine de Grande Anse est destinée à la fabrication de rhum de Guadeloupe assurée par les deux distilleries présentes sur le territoire de la commune : la distillerie Bielle et la distillerie Poisson (produisant le rhum du Père Labat).
Comme toutes les communes de l'archipel de la Guadeloupe, Grand-Bourg est rattaché à l'Académie de la Guadeloupe. La ville possède sur son territoire trois écoles maternelles (Faup, Les Foufous et Vanniers) et quatre écoles primaires (Bourg, Morne-Lolo et les deux écoles privées La Persévérance et Notre-Dame).
En ce qui concerne l'enseignement secondaire, la ville accueille le collège Gaston-Calmet et le lycée polyvalent Hyacinthe-Bastaraud qui présente la particularité de posséder une classe préparatoire au concours d'entrée à l'École nationale de la Marine marchande.
Grand-Bourg accueille le principal hôpital de Marie-Galante, situé à Morne Ducos, le centre hospitalier Sainte-Marie d'une capacité totale de 51 lits assurant principalement les urgences, la médecine, le SSR, et la gynécologie[14]. L'offre de soins est également apportée par la polyclinique privée Saint-Christophe.
Le stade municipal de Grand-Bourg accueille les entrainements et matches du club de football de l'US Grand-Bourg. Le cyclisme est représenté par l'Union vélocipédique marie-galantaise (UVMG)[15].
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