Graçay est une commune française située à la pointe centre-ouest du département du Cher, en limite de l'Indre et dans la région Centre-Val de Loire.
Graçay | |
Mairie de Graçay. | |
![]() Blason |
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Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Centre-Val de Loire |
Département | Cher |
Arrondissement | Vierzon |
Intercommunalité | Communauté de communes Vierzon-Sologne-Berry et Villages de la Forêt |
Maire Mandat |
Michel Archambault 2022-2026 |
Code postal | 18310 |
Code commune | 18103 |
Démographie | |
Gentilé | Graçayais |
Population municipale |
1 432 hab. (2019 ![]() |
Densité | 45 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 47° 08′ 37″ nord, 1° 50′ 51″ est |
Altitude | Min. 97 m Max. 164 m |
Superficie | 31,82 km2 |
Unité urbaine | Commune rurale |
Aire d'attraction | Vierzon (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Vierzon-2 |
Législatives | Deuxième circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | http://www.gracay.info/ |
modifier ![]() |
Graçay est située dans l'extrémité ouest du département du Cher, à 8 km au nord de Vatan (Indre). Le village se trouve à 5 km de l'autoroute A20.
![]() |
Anjouin (Indre) |
Genouilly | ![]() | |
Saint-Outrille (Indre) |
N | Nohant-en-Graçay | ||
O Graçay E | ||||
S | ||||
Reboursin (Indre) |
Meunet-sur-Vatan (Indre) |
Luçay-le-Libre (Indre) |
Le village est drainé par le Fouzon et le Pozon, qui confluent près de la commune de Saint-Outrille
Il s'agit d'affluents du Cher, et donc de sous-affluents de la Loire.
Graçay est une commune rurale[Note 1],[1]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[2],[3].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Vierzon, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 20 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[4],[5].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (94,3 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (95,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (78,4 %), zones agricoles hétérogènes (15,9 %), zones urbanisées (3,4 %), forêts (2,2 %)[6].
L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
En 2018, le nombre total de logements dans la commune était de 921, alors qu'il était de 917 en 2013 et de 952 en 2008[I 1].
Parmi ces logements, 74,7 % étaient des résidences principales, 15,8 % des résidences secondaires et 9,5 % des logements vacants. Ces logements étaient pour 91,2 % d'entre eux des maisons individuelles et pour 8,5 % des appartements[I 2].
Le tableau ci-dessous présente la typologie des logements à Graçay en 2018 en comparaison avec celle du Cher et de la France entière. Une caractéristique marquante du parc de logements est ainsi une proportion de résidences secondaires et logements occasionnels (15,8 %) supérieure à celle du département (7,5 %) et à celle de la France entière (9,7 %). Concernant le statut d'occupation de ces logements, 67,8 % des habitants de la commune sont propriétaires de leur logement (69,4 % en 2013), contre 67,1 % pour le Cher et 57,5 pour la France entière[I 3].
Typologie | Graçay[I 1] | Cher[I 4] | France entière[I 5] |
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Résidences principales (en %) | 74,7 | 79,6 | 82,1 |
Résidences secondaires et logements occasionnels (en %) | 15,8 | 7,5 | 9,7 |
Logements vacants (en %) | 9,5 | 12,9 | 8,2 |
Le territoire de la commune de Graçay est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), mouvements de terrains et séisme (sismicité faible). Il est également exposé à un risque technologique, le transport de matières dangereuses[7]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[8].
La commune est vulnérable au risque de mouvements de terrains constitué principalement du retrait-gonflement des sols argileux[9]. Cet aléa est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. 81,3 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (90 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 901 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 845 sont en en aléa moyen ou fort, soit 94 %, à comparer aux 83 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[10],[Carte 2].
Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par la sécheresse en 1989, 1991, 2002, 2006, 2018 et 2019 et par des mouvements de terrain en 1999[7].
Le risque de transport de matières dangereuses sur la commune est lié à sa traversée par des infrastructures routières ou ferroviaires importantes ou la présence d'une canalisation de transport d'hydrocarbures. Un accident se produisant sur de telles infrastructures est en effet susceptible d’avoir des effets graves au bâti ou aux personnes jusqu’à 350 m, selon la nature du matériau transporté. Des dispositions d’urbanisme peuvent être préconisées en conséquence[11].
Au Moyen Âge, Graçay était une importante seigneurie.
Au traité de Gaillon ratifié en 1196 Philippe Auguste doit renoncer à la forteresse de Graçay qu'il avait conquise[12]. La place est donnée en dot par Jean sans Terre à sa nièce Blanche de Castille, qu'elle apporta, avec de nombreux droits sur le Bas Berry, à son mari le futur Louis VIII, épousé en 1200.
Témoins de l'époque féodale, des remparts médiévaux, une motte seigneuriale, et l'abside Saint-Martin de l'église de la fin du XIe siècle.
La communauté de Coulon, indépendante de Graçay à l’époque, connait un important essor démographique au début du XVIIIe siècle, puisqu’elle passe de 111 feux en 1709 à 162 en 1726[13]. La communauté de Saint-Phallier est elle en crise démographique, comme le reste de l’élection d’Issoudun, puisqu’elle passe de 45 feux en 1709 à 43 en 1726[14]. L’hiver de 1709-1710 notamment cause de nombreuses pertes, ainsi que la grande canicule de 1719 (qui tua beaucoup par dysenterie)[15].
Avant 1806, la commune a absorbé celles voisines d'Avexi, de Coulon et de Saint-Phâlier ; cette dernière porta provisoirement, au cours de la Révolution française, le nom de La Liberté[16].
La commune fut desservie, de 1904 à 1939, par une ligne de chemin de fer secondaire à voie métrique des tramways de l'Indre qui reliaient Issoudun et Vatan à Vierzon.
La commune se trouve dans le département du Cher et, depuis 1984, dans l'arrondissement de Vierzon. Pour l'élection des députés, elle fait partie depuis 1988 de la deuxième circonscription du Cher.
Elle était depuis 1793 le chef-lieu du canton de Graçay[17]. Dans le cadre du redécoupage cantonal de 2014 en France, la commune est désormais intégrée au canton de Vierzon-2.
Graçay et Saint-Outrille ont créé fin 1993 la communauté de communes de Graçay Saint-Outrille, qui a pris la dénomination de communauté de communes des Vallées vertes du Cher Ouest à la suite de l'adhésion de nouvelles communes en 2000.
Cette intercommunalité fusionne avec la communauté de communes Vierzon Pays des Cinq rivières, la nouvelle intercommunalité créée le portant le nom de communauté de communes Vierzon Sologne Berry.
Le , celle-ci a fusionné avec la communauté de communes les Villages de la Forêt pour former la communauté de communes Vierzon-Sologne-Berry et Villages de la Forêt, dont la commune est désormais membre.
Lors des élections municipales de 2014 dans le Cher, la liste FG menée par le maire sortant Jean-Pierre Charles est la seule candidate et est donc élue en totalité avec 450 voix.
Lors de ce scrutin, 43,09 % des électeurs se sont abstenus et 155 d'entre eux ont voté blanc ou nul (25,62 %)[18]
Lors du premier tour des élections municipales de 2020 dans le Cher, la liste menée par le maire sortant Jean-Pierre Charles a obtenu la majorité absolue des suffrages exprimés, avec 366 voix (66,06 %, 13 conseillers municipaux élus dont 2 communautaires), devançant très largement celle menée par Pascal Mornet-Grégoire (188 voix, 33,93 %, 2 conseillers municipaux élus).
Lors de ce scrutin marqué par la Pandémie de Covid-19 en France, 40,65 % des électeurs se sont abstenus[19].
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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Les données manquantes sont à compléter. | ||||
1789 | 1792 | François Joachim LÉONARD | Procureur fiscal, notaire |
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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Les données manquantes sont à compléter. | ||||
1878 | 1880 | Ludovic Martinet | Archéologue, auteur du « Berry préhistorique » (1878) | |
1920 | 1922 | Alexandre Mercier | Propriétaire, limonadier | |
1922 | 1925 | Joseph Lacueille | Instituteur | |
1925 | 1930 | Louis Sourioux | Négociant | |
1930 | 1935 | Alexandre Vigneron | Comptable | |
1935 | 1941 | Edmond Ferragu | Marchand de tissus | |
1941 | 1943 | Eugène Pessault | Négociant | |
1943 | 1944 | Henry Porte | Gendarme | |
1944 | 1968 | Edmond Ferragu | SFIO puis PCF | Marchand de tissus |
1968 | 1988 | Pierre Monin | DVD | Militaire aviateur |
1988 | 1990 | Pierre François | DVD | |
1990 | juin 1995 | Anne-Marie Dupré | RPR | Coiffeuse |
juin 1995 | décembre 1998 | Henri Beaufol[20] | PCF | Démissionnaire |
décembre 1998 | janvier 2022[21] | Jean-Pierre Charles[22],[23] | PCF | Vice-président du conseil général du Cher (2008 → 2015 ) conseiller général de Graçay (2008 → 2015) Conseiller départemental de Vierzon-2 (2015 → ) Président de la Communauté de communes des Vallées vertes du Cher Ouest (2000 → 2012[24]) Vice-président de la communauté de communes Vierzon Sologne Berry (2013 → 2019) Vice-président de la CC Vierzon-Sologne-Berry et Villages de la Forêt (2020→ ) |
février 2022[25] | En cours (au 1er février 2022) |
Michel Archambault | DVG | Vice-président de la CC communauté de communes Vierzon Sologne Berry (2020 → 2020) |
Dans son palmarès 2016, le conseil national de villes et villages fleuris a attribué une fleur à la commune au Concours des villes et villages fleuris[26].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[27]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[28].
En 2019, la commune comptait 1 432 habitants[Note 3], en diminution de 1,85 % par rapport à 2013 (Cher : −3 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
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572 | 2 199 | 2 224 | 2 580 | 2 787 | 2 986 | 3 075 | 3 245 | 3 239 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
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3 169 | 3 205 | 3 291 | 3 315 | 3 168 | 3 140 | 3 022 | 3 024 | 2 824 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
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2 727 | 2 750 | 2 679 | 2 407 | 2 328 | 2 213 | 2 145 | 2 090 | 2 016 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2006 | 2011 | 2016 |
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1 889 | 2 043 | 2 019 | 1 844 | 1 559 | 1 562 | 1 527 | 1 471 | 1 454 |
2019 | - | - | - | - | - | - | - | - |
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1 432 | - | - | - | - | - | - | - | - |
La commune se trouve dans l'aire géographique et dans la zone de production du lait, de fabrication et d'affinage du fromage Valençay[30].
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Blason | D'azur au lion d'or. |
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Détails | Armoiries des anciens seigneurs de Graçay[35]. Le statut officiel du blason reste à déterminer. |
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