Gioux (Juòus en occitan) est une commune française située dans le département de la Creuse en région Nouvelle-Aquitaine.
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Le cours d'eau qui arrose la commune de Gioux se nomme la Gioune.
Sur l'ancien cadastre de la commune qui a été réalisé vers 1835 par le même géomètre qui avait précédemment réalisé celui de la commune de Féniers ce cours d'eau est désigné sous la double appellation de Gioune ou Creuse. Il s'agit là d'une " pirouette " du technicien afin d'être en conformité avec le cadastre de Croze établi en 1819 sur lequel le cours d'eau dont il s'agit est bien nommé Gioune, et aussi en accord avec le cadastre qu'il venait de réaliser sur la commune de Féniers et sur lequel il avait placé la source de la Creuse. Au cours de ces dernières années une polémique est née de cette situation, la commune du Mas-d'Artige s'élevant à juste titre contre l'argument touristique de Féniers s'attribuant la source de la rivière qui a donné son nom à tout le département. En effet on peut affirmer qu'en établissant quinze ans avant celui de Féniers le cadastre de Croze, le géomètre a pu désigner les cours d'eau suivant les appellations qui étaient pratiquées à cette époque par l'ensemble de leurs riverains. Ceci est d'autant plus vraisemblable que cela est en parfait accord avec la géomorphologie des lieux, la vallée de la rivière se poursuivant très naturellement sur Clairavaux puis sur Le Mas-d'Artige
La commune culmine, au nord-est du bourg de Gioux, à 886 mètres, au puy d'Hyverneresse, à proximité du hameau du même nom, tel qu'il apparaît sur une carte du fond topographique IGN au 1/25000
La Nouaille | Saint-Quentin-la-Chabanne | Croze |
![]() |
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Gentioux-Pigerolles | Féniers | Clairavaux |
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat de montagne », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[1]. En 2020, la commune ressort du même type de climat dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Pour ce type de climat, la température décroît rapidement en fonction de l'altitude. On observe une nébulosité minimale en hiver et maximale en été. Les vents et les précipitations varient notablement selon le lieu[2].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[5] complétée par des études régionales[6] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Felletin », sur la commune de Felletin, mise en service en 1995[7] et qui se trouve à 9 km à vol d'oiseau[8],[Note 4], où la température moyenne annuelle est de 10,2 °C et la hauteur de précipitations de 1 010,8 mm pour la période 1981-2010[9]. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Limoges-Bellegarde », sur la commune de Limoges, dans le département de la Haute-Vienne, mise en service en 1973 et à 68 km[10], la température moyenne annuelle évolue de 11,2 °C pour la période 1971-2000[11], à 11,4 °C pour 1981-2010[12], puis à 11,8 °C pour 1991-2020[13].
Gioux est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 5],[14],[15],[16]. La commune est en outre hors attraction des villes[17],[18].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (52,2 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (51,1 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (42,7 %), prairies (37,8 %), zones agricoles hétérogènes (14,4 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (5,2 %)[19].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Le territoire de la commune de Gioux est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse) et séisme (sismicité très faible). Il est également exposé à un risque particulier : le risque de radon[20]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[21].
Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. 34,8 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (33,6 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 170 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 48 sont en en aléa moyen ou fort, soit 28 %, à comparer aux 25 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[22],[Carte 2].
Par ailleurs, afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, l'inventaire national des cavités souterraines permet de localiser celles situées sur la commune[23].
La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982 et 1999. Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par des mouvements de terrain en 1999[20].
Dans plusieurs parties du territoire national, le radon, accumulé dans certains logements ou autres locaux, peut constituer une source significative d’exposition de la population aux rayonnements ionisants. Certaines communes du département sont concernées par le risque radon à un niveau plus ou moins élevé. Selon la classification de 2018, la commune de Gioux est classée en zone 3, à savoir zone à potentiel radon significatif[24].
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
---|---|---|---|---|
mars 2001 | 2008 | Régine Bonifas | ||
mars 2008 | 2014 | Mireille Grégoire | ||
mars 2014 | 2020 | Isabelle Grand | SE | |
mai 2020 | En cours | Marina Bonifas | Secrétaire de mairie | |
Les données manquantes sont à compléter. |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[25]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[26].
En 2019, la commune comptait 161 habitants[Note 6], en diminution de 9,55 % par rapport à 2013 (Creuse : −3,52 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
1 145 | 1 205 | 1 239 | 1 365 | 1 346 | 1 193 | 1 176 | 1 200 | 1 183 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
1 156 | 1 172 | 1 150 | 1 023 | 1 041 | 976 | 969 | 1 021 | 983 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
1 033 | 1 052 | 986 | 823 | 785 | 754 | 693 | 600 | 387 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2006 | 2007 | 2012 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
317 | 313 | 233 | 210 | 214 | 198 | 174 | 171 | 179 |
2017 | 2019 | - | - | - | - | - | - | - |
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164 | 161 | - | - | - | - | - | - | - |
Le nom même de Gioux, issu du nom de Jupiter[29], renvoie à l'époque gallo-romaine. De cette époque également, sur le territoire de la commune, on trouve les vestiges de la villa de La Valette, une ferme gallo-romaine spécialisée dans l'élevage du mouton et, à proximité des Farges, des traces d'occupation remontant au IIe siècle.
La paroisse Saint-Pierre-et-Saint-Paul de Gioux, qui occupait le bassin hydrographique de la Gioune, mais dont l'église occupe un point haut, fait partie des anciennes paroisses de cette région. Elle fut toujours rattachée à l'évêque de Limoges. Son activité était contrôlée dans le cadre territorial de l'archiprêtré d'Aubusson.
Dans le pouillé (registre ecclésiastique) de 1315, la paroisse de Gioux est citée dans la liste de l'archiprêtré d'Aubusson, entre celle de Clairavaux et celle de Saint-Quentin.
Entre le XVIe et le XVIIe siècle, le haut du bassin de la Gioune est laissée, d'une part au prieuré de Port-Dieu, d'autre part à l'ordre de Jérusalem, pour former respectivement Pigerolles et Féniers. Ces deux nouvelles paroisses sont intégrées à l'archiprêtré de Chirouze, qui s'était fait une spécialité de ce type d'établissements, alors que Gioux reste dans l'archiprêtré d'Aubusson.
Au XIXe siècle, après avoir hésité quelques années entre une implantation à Chissac ou à Cruchant, une “école de hameau” est construite dans le village de Cruchant.
La commune est membre de l'Association campanaire limousine (voir : www.clocheslimousines.fr). Elle dispose de cloches dans les bâtiments suivants :
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