Gestas (en basqueJeztaze, en gasconGestars) est une commune française, située dans le département des Pyrénées-Atlantiques en région Nouvelle-Aquitaine.
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Cet article concerne la commune des Pyrénées-Atlantiques.Pour le ruisseau du Gestas, voir Gestas (ruisseau).
Gestas
L’église de Gestas.
Administration
Pays
France
Région
Nouvelle-Aquitaine
Département
Pyrénées-Atlantiques
Arrondissement
Oloron-Sainte-Marie
Intercommunalité
Communauté de communes du Béarn des Gaves
Maire Mandat
Maryvonne Lagaronne 2020-2026
Code postal
64190
Code commune
64242
Démographie
Gentilé
Jeztaztar
Population municipale
75 hab. (2019 )
Densité
34 hab./km2
Géographie
Coordonnées
43° 21′ 00″ nord, 0° 53′ 09″ ouest
Altitude
Min. 77 m Max. 194 m
Superficie
2,19 km2
Type
Commune rurale
Aire d'attraction
Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales
Canton du Cœur de Béarn
Législatives
Quatrième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte: France
Gestas
Géolocalisation sur la carte: France
Gestas
Géolocalisation sur la carte: Pyrénées-Atlantiques
La commune est désormais géographiquement située en Béarn, malgré son attachement à la Soule tant au niveau historique, culturel que linguistique. En effet 67,14% de sa population parlait le basque en 2010[1].
La commune de Gestas se trouve dans le département des Pyrénées-Atlantiques, en région Nouvelle-Aquitaine[3].
Elle se situe à 55 km par la route[Note 1] de Pau[4], préfecture du département, à 34 km d'Oloron-Sainte-Marie[5], sous-préfecture, et à 29 km de Mourenx[6], bureau centralisateur du canton du Cœur de Béarn dont dépend la commune depuis 2015 pour les élections départementales[3].
La commune fait en outre partie du bassin de vie de Sauveterre-de-Béarn[3].
Les communes les plus proches[Note 2] sont[7]:
Rivehaute (0,9 km), Tabaille-Usquain (1,0 km), Nabas (2,2 km), Espiute (2,5 km), Montfort (3,9 km), Charre (3,9 km), Aroue-Ithorots-Olhaïby (4,3 km), Barraute-Camu (4,3 km).
Sur le plan historique et culturel, Gestas fait partie de la province du Béarn, qui fut également un État et qui présente une unité historique et culturelle à laquelle s’oppose une diversité frappante de paysages au relief tourmenté[8].
La commune est drainée par le Saison, le ruisseau de Sabalot, le ruisseau d'Usquain et par deux petits cours d'eau, constituant un réseau hydrographique de 4 km de longueur totale[10],[Carte 1].
Le Saison, d'une longueur totale de 72,2 km, prend sa source dans la commune de Larrau et s'écoule du sud vers le nord. Il traverse la commune et se jette dans le gave d'Oloron à Autevielle-Saint-Martin-Bideren, après avoir traversé 31 communes[11].
Climat
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de «climat des marges montargnardes», selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[12]. En 2020, la commune ressort du type «climat de montagne» dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Pour ce type de climat, la température décroît rapidement en fonction de l'altitude. On observe une nébulosité minimale en hiver et maximale en été. Les vents et les précipitations varient notablement selon le lieu[13].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 3]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000[12]
Moyenne annuelle de température: 13,7°C
Nombre de jours avec une température inférieure à −5°C: 1,2 j
Nombre de jours avec une température supérieure à 30°C: 6,2 j
Nombre de jours de précipitation en janvier: 11,8 j
Nombre de jours de précipitation en juillet: 8,7 j
Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[15] complétée par des études régionales[16] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, «Saint-Gladie», sur la commune de Saint-Gladie-Arrive-Munein, mise en service en 1986[17] et qui se trouve à 5 km à vol d'oiseau[18],[Note 5], où la température moyenne annuelle est de 14°C et la hauteur de précipitations de 1 293,3 mm pour la période 1981-2010[19].
Sur la station météorologique historique la plus proche, «Pau-Uzein», sur la commune d'Uzein, mise en service en 1921 et à 37 km[20], la température moyenne annuelle évolue de 13,2°C pour la période 1971-2000[21], à 13,4°C pour 1981-2010[22], puis à 13,8°C pour 1991-2020[23].
Milieux naturels et biodiversité
Réseau Natura 2000
Le réseau Natura 2000 est un réseau écologique européen de sites naturels d'intérêt écologique élaboré à partir des Directives «Habitats» et «Oiseaux», constitué de zones spéciales de conservation (ZSC) et de zones de protection spéciale (ZPS)[Note 6].
Un site Natura 2000 a été défini sur la commune au titre de la «directive Habitats»: «le Saison (cours d'eau)»[25], d'une superficie de 2 200ha, un cours d'eau de très bonne qualité à salmonidés[26],[Carte 2].
Zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique
L’inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire.
Une ZNIEFF de type 2[Note 7] est recensée sur la commune[27],[Carte 3]:
le «réseau hydrographique du gave d'Oloron et de ses affluents» (6 885,32ha), couvrant 114 communes dont 2 dans les Landes et 112 dans les Pyrénées-Atlantiques[28].
Urbanisme
Typologie
Gestas est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 8],[29],[30],[31].
La commune est en outre hors attraction des villes[32],[33].
Occupation des sols
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (85,1% en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (85,1%). La répartition détaillée en 2018 est la suivante:
zones agricoles hétérogènes (50,5%), terres arables (34,6%), forêts (14,9%)[34].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes: la carte de Cassini (XVIIIesiècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 4].
Lieux-dits et hameaux
Deux quartiers composent la commune de Gestas[35]:
Quartier du Haut (Gañeko kartiera en basque)
Quartier du Bas (Peko kartiera en basque)
Voies de communication et transports
La commune est desservie par les routes départementales D244, D265 et D723.
Risques majeurs
Le territoire de la commune de Gestas est vulnérable à différents aléas naturels: météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), inondations et séisme (sismicité moyenne)[36]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[37].
Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation par une crue torrentielle ou à montée rapide de cours d'eau, notamment le Saison. La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982, 1983, 2009, 2014, 2018 et 2021[38],[36].
Carte des zones d'aléa retrait-gonflement des sols argileux de Gestas.
Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie[39]. 55,3% de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (59% au niveau départemental et 48,5% au niveau national)[Carte 5]. Depuis le , en application de la loi ELAN, différentes contraintes s'imposent aux vendeurs, maîtres d'ouvrages ou constructeurs de biens situés dans une zone classée en aléa moyen ou fort[Note 9],[40].
Toponymie
Attestations anciennes
Gestas est un toponyme de base romane. Le giestars du Moyen Âge est la version gasconne du terme français Genestière[41].
Le toponyme Gestas apparaît sous les formes
Giestars (XIIesiècle[42], collection Duchesne volume CXIV[43]),
Gestazium et Gestaas (respectivement 1384 et 1385[42], notaires de Navarrenx[44]),
Gestaas (1385[45]),
Giestaas (1385[42], censier de Béarn[46]) et
Sanctus Joannes de Gestas (1655[42], insinuations du diocèse d'Oloron[47]).
Cette commune est au XIesiècle une seigneurie, berceau d'une famille de la noblesse chevaleresque qui a traversé l'Histoire de France jusqu'à nos jours, la famille de Gestas[49].
Une autre famille a porté le nom de Gestas, la famille Casamajor, éteinte au XIXesiècle.
Langues
Gestas est une commune trilingue, de langues française, gasconne et basque. Le basque était la langue dominante avant le XIesiècle.[réf.nécessaire]
Politique et administration
Situation administrative
Gesta a fait partie de l'arrondissement de Bayonne jusqu'au . À cette date, elle appartient désormais à celui d'Oloron-Sainte-Marie[50].
Liste des maires
Liste des maires successifs
Période
Identité
Étiquette
Qualité
Les données manquantes sont à compléter.
avant 1995
2008
Maïté Idiart
2008
2014
Jean-Melchior de Fabrègues
2014
En cours
Maryvonne Lagaronne
Intercommunalité
La commune appartient à six structures intercommunales[51]:
le centre intercommunal d’action sociale de Sauveterre-de-Béarn;
la communauté de communes de Sauveterre-de-Béarn;
le SIGOM;
le syndicat AEP du pays de Soule;
le syndicat d’énergie des Pyrénées-Atlantiques;
le syndicat intercommunal des gaves et du Saleys.
Population et société
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10000habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinqans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[52]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[53].
En 2019, la commune comptait 75 habitants[Note 10], en augmentation de 15,38% par rapport à 2013 (Pyrénées-Atlantiques: +2,8%, France hors Mayotte: +2,17%).
Évolution de la population [modifier]
1793
1800
1806
1821
1831
1836
1841
1846
1851
184
196
201
157
226
227
215
203
200
Évolution de la population [modifier], suite (1)
1856
1861
1866
1872
1876
1881
1886
1891
1896
197
194
197
161
186
205
208
194
178
Évolution de la population [modifier], suite (2)
1901
1906
1911
1921
1926
1931
1936
1946
1954
193
193
187
149
156
138
118
120
116
Évolution de la population [modifier], suite (3)
1962
1968
1975
1982
1990
1999
2006
2008
2013
107
115
93
85
62
70
68
68
65
Évolution de la population [modifier], suite (4)
2018
2019
-
-
-
-
-
-
-
73
75
-
-
-
-
-
-
-
De 1962 à 1999: population sans doubles comptes; pour les dates suivantes: population municipale. (Sources: Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[54] puis Insee à partir de 2006[55].)
Histogramme de l'évolution démographique
Économie
La commune fait partie de la zone d'appellation de l'ossau-iraty.
Culture locale et patrimoine
L'église Saint Jean Baptiste au ciel étoilé
La forme actuelle du charivari est celle de la sérénade nocturne (galarrotza ou tzintzarrotza), manifestation d'indignation de la population à l'encontre d'une personne, tournée en dérision et mise publiquement en accusation. En 1793, vingt-cinq habitants de Gestas se saisirent de leur maire (le citoyen Etchebarne), et le promenèrent assis à l'envers sur un âne, ceint de son écharpe officielle[56].
Patrimoine civil
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Patrimoine religieux
La commune dispose d’une église, l’église Saint-Jean-Baptiste.
Équipements
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Personnalités liées à la commune
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Notes et références
Notes et cartes
Notes
Les distances sont mesurées entre chefs-lieux de communes par la voie routière et évaluées à l'aide d'un calculateur d'itinéraires.
Les distances sont mesurées entre chefs-lieux de communes à vol d'oiseau.
Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. Après les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[14].
L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
Dans les sites Natura 2000, les États membres s'engagent à maintenir dans un état de conservation favorable les types d'habitats et d'espèces concernés, par le biais de mesures réglementaires, administratives ou contractuelles[24].
Les ZNIEFF de type 2 sont de grands ensembles naturels riches, ou peu modifiés, qui offrent des potentialités biologiques importantes.
Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
Dans les zones classées en aléa moyen ou fort, différentes contraintes s'imposent:
au vendeur d'informer le potentiel acquéreur du terrain non bâti de l’existence du risque RGA;
au maître d’ouvrage, dans le cadre du contrat conclu avec le constructeur ayant pour objet les travaux de construction, ou avec le maître d'œuvre, le choix entre fournir une étude géotechnique de conception et le respect des techniques particulières de construction définies par voie réglementaire;
au constructeur de l'ouvrage qui est tenu, soit de suivre les recommandations de l’étude géotechnique de conception, soit de respecter des techniques particulières de construction définies par voie réglementaire.
Population municipale légale en vigueur au 1erjanvier2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1erjanvier2021, date de référence statistique: 1erjanvier2019.
IGN, «Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes.», sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, «Les types de climats en France, une construction spatiale», Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no501, (DOIhttps://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le ).
Jean-Baptiste Orpustan, Nouvelle toponymie basque: noms des pays, vallées, communes et hameaux (monographie), Pessac, Presses universitaires de Bordeaux, coll.«Centre d'études linguistiques et littéraires basques», [éd. revue et corrigée] (1reéd. ), 244p., 21 cm (ISBN2867813964 et 9782867813962, OCLC72757865, BNF40190262, présentation en ligne).
Paul Raymond, Dictionnaire topographique Béarn-Pays basque
Collection Duchesne, volumes 99 à 114, renfermant les papier d'Oihenart, ancienne bibliothèque impériale - Bibliothèque nationale de France
Notaires de Navarrenx - Archives départementales des Pyrénées-Atlantiques
Jean-Baptiste Orpustan, Nouvelle toponymie basque: noms des pays, vallées, communes et hameaux de Labourd, Basse-Navarre et Soule, Pessac, Presses universitaires de Bordeaux, , 244p. (ISBN978-2-86781-396-2 et 2-86781-396-4, lire en ligne).
Manuscrit du XIVesiècle - Archives départementales des Pyrénées-Atlantiques
Manuscrits du XVIIesiècle - Archives départementales des Pyrénées-Atlantiques
Philippe Veyrin, Les Basques: de Labourd, de Soule et de Basse-Navarre, leur histoire et leurs traditions, Grenoble, Arthaud 1975, , 366p. (ISBN978-2-7003-0038-3 et 2-7003-0038-6), page 265
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