Gesnes est une commune française, située dans le département de la Mayenne en région Pays de la Loire, peuplée de 230 habitants[Note 1].
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Gesnes | |
![]() Mairie de Gesnes | |
Administration | |
---|---|
Pays | ![]() |
Région | Pays de la Loire |
Département | Mayenne |
Arrondissement | Mayenne |
Intercommunalité | Communauté de communes des Coëvrons |
Maire Mandat |
Gérard Papillon 2020-2026 |
Code postal | 53150 |
Code commune | 53105 |
Démographie | |
Population municipale |
230 hab. (2019 ![]() |
Densité | 21 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 48° 08′ 49″ nord, 0° 35′ 07″ ouest |
Altitude | Min. 67 m Max. 123 m |
Superficie | 11,21 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Laval (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Bonchamp-lès-Laval |
Législatives | Première circonscription |
Localisation | |
modifier ![]() |
La commune fait partie de la province historique du Maine[1], et se situe dans le Bas-Maine.
Daniel Œhlert indique pour la description de la géologie sur Gesnes au début du XXe siècle: Au Nord-Ouest se présente un massif granitique qu'accompagnent au sud des schistes précambriens ; cet ensemble est coupé par des filons de diabase (les Ventes, etc.), de microgranulite (Les Maunis), et de quartz (L'Aunay). Vers le sommet des schistes précambriens s'intercalent de petits bancs de poudingues à galets de quartz (Poudingue de Gourin) ; au-dessus viennent les schistes cambriens auxquels sont associés des calcaires magnésiens exploités près du bourg de Gesnes ; ceux-ci forment une bande tronquée par faille à ses deux extrémités. Au sud, une crête de grès armoricain forme les hauteurs de la Templerie et de Bel-Air (121) ; des schistes ordoviciens lui succèdent dans la dépression de La Poterie, et sont eux-mêmes surmontés par une bande de grès gothlandien qui suit le chemin allant de Gresse à Montsûrs. Les noms de La Poterie, la Tuilerie, indiquent des industries disparues aujourd'hui ; celle de la Tuilerie existait encore en 1850. .
Il s'agit d'un territoire qui s'incline au Sud-Est vers le confluent de la petite rivière de Gesnes et de la Jouanne. Il est assez accidenté, bien arrosé, et de 130 m. à l'Ouest s'abaisse à 60 dans la vallée de la rivière. Le village est arrosé par le ruisseau de la Jarriais, affluent de la Jouanne qu'il rejoint sur la commune voisine de Montsûrs. La rivière sert de limite avec cette commune après le confluent, sur environ 200 mètres.
On mentionne en 1247 le chemin du roi, spécifié en 1317 comme étant celui qui conduit de Montsûrs au Bourgnouvel, et qui passe au fief des Landes près de Chevaignon.
La superficie, cadastrée en 1830 par M. Béquet est 1 120 hectares — Miroménil indique en 1696 que La moitié de cette paroisse est en landes et le reste en bonnes terres et en prés ; 16 métairies, produisant du seigle, du froment, de l'avoine et du sarrasin, XVIIIe siècle.
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique altéré », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[2]. En 2020, la commune ressort du même type de climat dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[3].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent aux données mensuelles sur la normale 1971-2000[Note 2]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[6] complétée par des études régionales[7] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Argentre », sur la commune d'Argentré, mise en service en 1971[8] et qui se trouve à 8 km à vol d'oiseau[9],[Note 5], où la température moyenne annuelle est de 11,4 °C et la hauteur de précipitations de 774,8 mm pour la période 1981-2010[10]. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Alençon - Valframbert », sur la commune d'Alençon, dans le département de l'Orne, mise en service en 1946 et à 59 km[11], la température moyenne annuelle évolue de 10,8 °C pour la période 1971-2000[12], à 10,9 °C pour 1981-2010[13], puis à 11,3 °C pour 1991-2020[14].
Gesnes est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 6],[15],[16],[17].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Laval, dont elle est une commune de la couronne[Note 7]. Cette aire, qui regroupe 66 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[18],[19].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (94,2 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (94,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (50,6 %), prairies (42,6 %), forêts (5,7 %), zones agricoles hétérogènes (1 %)[20].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[21].
Les attestations anciennes référencés par Alphonse-Victor Angot sont :
Plusieurs localités portent des noms anciens : les Alleux, Mauny, Gaubert, Sion, Chevaignon, la Selle, la Templerie.
Le plus ancien texte connu qui parle de Gesnes est la confirmation de l'église à l'abbaye d'Évron par l'évêque du Mans Hildebert de Lavardin, 1125. La seigneurie de paroisse appartenait à l'abbé d'Évron. En 1247, on se plaint de l'impôt du fêtage auquel sont taxées toutes les maisons par les officiers royaux. Le seigneur d'Anthenaise avait un fief dans la paroisse de Gesnes, 1275.
En 1370, l'amortissement des legs faits à la cure est modéré, considéré la stérilité des biens et fortune des ennemis.
Des épidémies dévastent la commune du au ; du mois de au , la campagne est atteinte et l'on enterre en terre profane ; le mal gagne le bourg au mois de décembre.
Le cahier de doléances en 1789, rédigé par M. Marion, curé[22], s'inspire de la plus vive reconnaissance pour les vues de sagesse et les soins paternels du meilleur des rois », et demande la création dans chaque paroisse d'un bureau de charité pour obvier aux abus de la mendicité. 'Il n'est pas de paroissien, y lit-on, qui, voyant son frère souffrir et manquer de pain, refuse de contribuer de tout son pouvoir à le soulager. Trente-deux habitants sont dénoncés comme suspects en 1794.
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
---|---|---|---|---|
1791 | 1791 | Marion ( ?), curé ; G. Bodereau, greffier, Blanchard, procureur | ||
1792 | 1792 | P. Denis | ||
An V | G. Bodereau | Agent national | ||
1798 | Louis Fortin | |||
An VIII | Charles Boisseau fils | |||
? | ? | Defay | ||
An XII | 1807 | Guillaume Bodereau | ||
1807 | 1813 | Gabriel Boisseau | ||
1813 | 1815 | Charles Boisseau | ||
1815 | 1815 | Louis Fortin | ||
1815 | 1818 | Jean Noyer | ||
1819 | 1840 | Joseph Legrand | ||
1847 | 1888 | Pierre David | ||
1888 | 1900 | Drouault | ||
1900 | Paumard | |||
? | mars 2001 | Paul Chardron | ||
mars 2001[23] | mars 2008 | André Montalant | Responsable logistique en retraite | |
mars 2008[24] | En cours | Gérard Papillon[25] | SE | Agriculteur |
À la suite du décret du , la commune est détachée du canton de Meslay-du-Maine et entièrement rattachée au canton de Bonchamp-lès-Laval[26].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[27]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[28].
En 2019, la commune comptait 230 habitants[Note 8], en diminution de 1,71 % par rapport à 2013 (Mayenne : −0,14 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
588 | 301 | 374 | 381 | 395 | 418 | 402 | 407 | 415 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
439 | 430 | 442 | 394 | 384 | 395 | 382 | 360 | 338 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
343 | 349 | 340 | 283 | 291 | 288 | 274 | 264 | 250 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2006 | 2008 | 2013 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
228 | 208 | 174 | 193 | 170 | 174 | 208 | 218 | 234 |
2018 | 2019 | - | - | - | - | - | - | - |
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227 | 230 | - | - | - | - | - | - | - |
Une tuilerie, produisait en 1840 : 250 000 briques, 100 000 pavés, et 50 000 tuiles. Il existait au début du XXe siècle un four à chaux hydraulique exploité par la société de Sarthe et Mayenne qui occupait environ 25 ouvriers.
À signaler de remarquables pilastres ornant les cheminées intérieures. De l'extérieur, on distingue aujourd'hui deux pavillons moins élevés et plus récents. Un escalier à vis dessert l'étage dans l'une des tours rectangulaires.
La liste des prieurs commendataires (abbés titulaires d'un bénéfice) mentionne parmi ses membres un personnage plus connu par ses écrits que par son état ecclésiastique : l'abbé Antoine François Prévost dit d'Exiles, historiographe des princes de Condé, auteur de l'œuvre célèbre Histoire du chevalier Des Grieux et de Manon Lescaut (il est prieur de Saint-Georges de Gesnes de 1754 à 1763, date de sa mort).
Autre bénéficiaire notable : Jean-François de Marescot, seigneur de Thoiry (Yvelines), tonsure en 1657 et prieur de 1686 à 1707. Dernier prieur : César de Couasnon de la Barillère(1777). Le prieuré fut vendu comme bien national le .
Cette propriété privée est en cours de restauration et le domaine s'étend sur 27 hectares ; elle figure à l'Inventaire général des Pays de la Loire (1986).
Trois vitraux du maître verrier chartrain Charles Lorin sont répertoriés dans l'inventaire général du patrimoine culturel : saint George, saint Jean-Baptiste et saint Julien du Mans[31].