Ganges [gɑ̃.ʒə] (en occitan Gange ['gan.d͡ʒe]) est une commune française située dans le nord-est du département de l'Hérault, en région Occitanie. Elle est au confluent de l’Hérault, du Rieutord et de La Vis. Ses habitants sont appelés les Gangeois.
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Ganges | |
Beffroi médiathèque Lucie Aubrac (Ganges centre) | |
![]() Blason |
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Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Occitanie |
Département | Hérault |
Arrondissement | Lodève |
Intercommunalité | Communauté de communes des Cévennes gangeoises et suménoises (siège) |
Maire Mandat |
Michel Fratissier 2020-2026 |
Code postal | 34190 |
Code commune | 34111 |
Démographie | |
Gentilé | Gangeois, Gangeoises |
Population municipale |
4 098 hab. (2019 ![]() |
Densité | 572 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 43° 56′ 06″ nord, 3° 42′ 33″ est |
Altitude | Min. 138 m Max. 540 m |
Superficie | 7,16 km2 |
Type | Commune urbaine |
Unité urbaine | Ganges (ville-centre) |
Aire d'attraction | Montpellier (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Lodève |
Législatives | Quatrième circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | ganges.fr |
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Exposée à un climat méditerranéen, la commune possède un patrimoine naturel remarquable : un site Natura 2000 (les « gorges de Rieutord, Fage et Cagnasse ») et trois zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique.
Ganges est une commune urbaine qui compte 4 098 habitants en 2019. Elle est ville-centre de l'unité urbaine de Ganges et fait partie de l'aire d'attraction de Montpellier. Ses habitants sont appelés les Gangeois ou Gangeoises.
La commune, située au confluent de l'Hérault et du Rieutord, a une superficie de 746 hectares. Elle est située à 37 km au nord de Montpellier, à 62 km au nord-ouest de Nîmes, à 50 km au sud-ouest d'Alès, à 105 km à l'ouest d'Avignon, et à 20 km de la sous-préfecture du Gard, Le Vigan. La ville se trouve dans un bassin entouré par les premiers contreforts des Cévennes (Séranne…) - Ganges est appelée « la porte sud des Cévennes » -. Elle bénéficie ainsi d'étés légèrement plus chauds que sur le littoral méditerranéen, mais d'hivers plus frais. L'été, il n'est pas rare de dépasser les 34 degrés. L'hiver, de légères gelées, bien que peu fréquentes, ne sont pas à exclure. Les printemps sont très doux, voire chauds en mai et juin. Les mois d'automne sont souvent assez pluvieux, jusqu'au début de la période hivernale : c'est durant cette saison qu'ont lieu les épisodes méditerranéens ou cévenols, qui provoquent des pluies diluviennes (jusqu’à trois mois de précipitations peuvent tomber en quelques heures). Malgré les très importantes précipitations, Ganges n'est pas sur une zone inondable, contrairement à une petite partie de son village voisin, Laroque.
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Saint-Julien-de-la-Nef | Sumène | Sumène | ![]() |
Saint-Laurent-le-Minier | N | Moulès-et-Baucels | ||
O Ganges E | ||||
S | ||||
Cazilhac | Cazilhac | Laroque |
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat méditerranéen franc », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[1]. En 2020, la commune ressort du type « climat méditerranéen » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Pour ce type de climat, les hivers sont doux et les étés chauds, avec un ensoleillement important et des vents violents fréquents[2].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 2]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré suivant[1].
Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[4] complétée par des études régionales[5] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales.
Par exemple, sur la station météorologique historique de « Montpellier-Aéroport », sur la commune de Mauguio, mise en service en 1946 et à 43 km[6], la température moyenne annuelle évolue de 14,7 °C pour la période 1971-2000[7], à 15,1 °C pour 1981-2010[8], puis à 15,5 °C pour 1991-2020[9].
Mois | jan. | fév. | mars | avril | mai | juin | jui. | août | sep. | oct. | nov. | déc. | année |
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Température minimale moyenne (°C) | 3,1 | 2,8 | 5 | 6,6 | 10,1 | 14,3 | 16 | 15,8 | 12,4 | 9,8 | 4,8 | 4,1 | 8,9 |
Température moyenne (°C) | 4,9 | 9,4 | 11,9 | 12,4 | 18,9 | 22,8 | 23,6 | 23,4 | 20,1 | 14,7 | 12,5 | 8,6 | 15 |
Température maximale moyenne (°C) | 11,9 | 13,7 | 15,9 | 18,3 | 24,1 | 28,7 | 31,3 | 31 | 25,8 | 19,5 | 14,3 | 11,6 | 20,2 |
Record de froid (°C) date du record |
−8,5 16.01.1991 |
−7,5 11.04.1991 |
−8,1 01.03.05 |
−3,1 05.04.1996 |
1 15.05.1995 |
8,5 06.06.1993 |
8,6 17.07.00 |
10,5 31.08.1997 |
3 29.09.1993 |
−2,9 31.10.1997 |
−4 27.11.1993 |
−9,4 30.12.1996 |
−9,4 1996 |
Record de chaleur (°C) date du record |
22,8 20.01.07 |
25,7 24.02.20 |
29 21.03.1990 |
30,4 29.04.05 |
35,7 30.05.01 |
44,5 28.06.19 |
41,6 22.07.19 |
42,7 12.08.03 |
36,6 04.09.06 |
32,9 02.10.97 |
24,7 04.11.10 |
23,4 26.12.22 |
44,5 2019 |
Ensoleillement (h) | 142,9 | 168,1 | 220,9 | 227 | 263,9 | 312,4 | 339,7 | 298 | 241,5 | 168,6 | 148,8 | 136,5 | 2 668,2 |
Précipitations (mm) | 104,8 | 89,5 | 26,5 | 67,9 | 42,5 | 26,2 | 10,7 | 18,7 | 152,7 | 100 | 169,3 | 74,7 | 915 |
Le réseau Natura 2000 est un réseau écologique européen de sites naturels d'intérêt écologique élaboré à partir des directives habitats et oiseaux, constitué de zones spéciales de conservation (ZSC) et de zones de protection spéciale (ZPS)[Note 3]. Un site Natura 2000 a été défini sur la commune au titre de la directive oiseaux : les « gorges de Rieutord, Fage et Cagnasse »[11], d'une superficie de 12 308 ha, comportent des milieux escarpés, des falaises, et sont un biotope de prédilection pour l'avifaune rupestre parmi laquelle on relève des espèces à très forte valeur patrimoniale : l'Aigle de Bonelli, le Grand Duc d'Europe, le Circaète Jean-le-Blanc[12].
L’inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire. Une ZNIEFF de type 1[Note 4] est recensée sur la commune[13] : le « Ranc de Banes » (600 ha), couvrant 3 communes dont une dans le Gard et deux dans l'Hérault[14] et deux ZNIEFF de type 2[Note 5],[13] :
Ganges est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 6],[17],[I 1],[18]. Elle appartient à l'unité urbaine de Ganges, une agglomération intra-départementale regroupant 4 communes[I 2] et 8 042 habitants en 2017, dont elle est ville-centre[I 3],[I 4].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Montpellier, dont elle est une commune de la couronne[Note 7]. Cette aire, qui regroupe 161 communes, est catégorisée dans les aires de 700 000 habitants ou plus (hors Paris)[I 5],[I 6].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (70,6 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (71,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (41,2 %), forêts (29,4 %), zones urbanisées (17,9 %), zones agricoles hétérogènes (11,4 %), prairies (0,2 %)[19].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Le territoire de la commune de Ganges est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), inondations, feux de forêts et séisme (sismicité faible). Il est également exposé à un risque technologique, le transport de matières dangereuses, et à deux risques particuliers : le risque minier et le risque de radon[20]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[21].
Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation par débordement de cours d'eau, notamment l'Hérault et le Rieutord. La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982, 1994, 1995, 2011, 2014 et 2015[22],[20].
Ganges est exposée au risque de feu de forêt. Un plan départemental de protection des forêts contre les incendies (PDPFCI) a été approuvé en juin 2013 et court jusqu'en 2022, où il doit être renouvelé. Les mesures individuelles de prévention contre les incendies sont précisées par deux arrêtés préfectoraux et s’appliquent dans les zones exposées aux incendies de forêt et à moins de 200 mètres de celles-ci. L’arrêté du réglemente l'emploi du feu en interdisant notamment d’apporter du feu, de fumer et de jeter des mégots de cigarette dans les espaces sensibles et sur les voies qui les traversent sous peine de sanctions. L'arrêté du rend le débroussaillement obligatoire, incombant au propriétaire ou ayant droit[Note 8],[23].
Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. 47,9 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (59,3 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 828 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 790 sont en en aléa moyen ou fort, soit 95 %, à comparer aux 85 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[24],[Carte 2].
Par ailleurs, afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, l'inventaire national des cavités souterraines permet de localiser celles situées sur la commune[25].
Le risque de transport de matières dangereuses sur la commune est lié à sa traversée par des infrastructures routières ou ferroviaires importantes ou la présence d'une canalisation de transport d'hydrocarbures. Un accident se produisant sur de telles infrastructures est susceptible d’avoir des effets graves sur les biens, les personnes ou l'environnement, selon la nature du matériau transporté. Des dispositions d’urbanisme peuvent être préconisées en conséquence[26].
L’étude Scanning de Géodéris réalisée en 2008 a établi pour le département de l’Hérault une identification rapide des zones de risques miniers liés à l’instabilité des terrains[27]. Elle a été complétée en 2015 par une étude approfondie sur les anciennes exploitations minières du bassin houiller de Graissessac et du district polymétallique de Villecelle. La commune est ainsi concernée par le risque minier, principalement lié à l’évolution des cavités souterraines laissées à l’abandon et sans entretien après l’exploitation des mines[28].
Dans plusieurs parties du territoire national, le radon, accumulé dans certains logements ou autres locaux, peut constituer une source significative d’exposition de la population aux rayonnements ionisants. Certaines communes du département sont concernées par le risque radon à un niveau plus ou moins élevé. Selon la classification de 2018, la commune de Ganges est classée en zone 2, à savoir zone à potentiel radon faible mais sur lesquelles des facteurs géologiques particuliers peuvent faciliter le transfert du radon vers les bâtiments[29].
La ville de Ganges est fort ancienne puisqu'elle est mentionnée à l'époque gallo-romaine sous le nom d'Aganticum.
Un four à chaux dans les faubourgs de Ganges est cité dans un contrat d'association pour son exploitation en 1575[30].
Lors de la Révolution française, les citoyens de la commune se réunissent au sein de la société révolutionnaire, baptisée société populaire républicaine en l’an II[31].
La Révolution industrielle s'accompagne de l'essor de l'industrie du fil de soie puis de la bonneterie qui vont marquer durablement la ville au XIXe et au XXe siècle. Un grand nombre d'archives et de bas de haute couture fabriqués par des bonneteries gangeoises sont conservés au Musée cévenol du Vigan.
Un livre de l'historien Pierre Gorlier paru en 1955[32] est probablement à l'origine[33] de la thèse selon laquelle, lors de la création des départements français en 1790, le canton de Ganges aurait été, à la demande des Gardois, échangé contre celui d'Aigues-Mortes, d'abord héraultais, afin que le département du Gard possède un débouché sur la Méditerranée.
Plusieurs études montrent que cet échange de cantons est une légende[33]. En effet, sous l’Ancien Régime, la paroisse de Ganges appartient déjà au diocèse et à la sénéchaussée de Montpellier, alors que celle d’Aigues-Mortes est incluse dans ceux de Nîmes[34], qui administrent cette zone située entre le Vidourle, le Petit-Rhône et le Rhône Mort.
D’autre part, lorsqu’on apprend que des départements vont être créés, les élus de la communauté exigent, dès le 4 décembre 1789, que la ville de Ganges soit comprise dans le département dont Montpellier sera le chef-lieu. Leur argument est qu’il y a des liens commerciaux entre leur cité et Montpellier, alors que Nîmes est une ville rivale. Enfin, ils souhaitent que Ganges soit un chef-lieu de district intégrant une zone allant du futur canton de Sumène (situé dans le diocèse d’Alès) à celui de Saint-Martin-de-Londres, dont elle est au centre[35]. Déçus que cela n’ait pas été accepté, les élus de la commune demandent cette fois, le 9 novembre 1790, que le canton de Ganges soit rattaché au Gard, et qu’il en devienne un chef-lieu de district[36]. Cela leur est à nouveau refusé, d’autant plus que les élus de Laroque et de Brissac font connaître leur mécontentement.
En 1792, considérant qu’elle est trop petite et prenant prétexte de troubles, la commune de Ganges tente alors d’annexer, toujours en vain, celle de Laroque. Une dernière tentative de devenir chef-lieu de district (à la place du Vigan), en étant rattaché au département du Gard, a lieu le 4 décembre 1830. S’appuyant sur une pétition d'habitants, le conseil municipal de Ganges réclame cela au nom de son enclavement qui l’isole alors que ce changement la placerait dans une position centrale[37]. Ce sera également refusé.
Le positionnement géographique de Ganges fait qu'en effet, ses connexions avec le département limitrophe ont toujours été très fortes, notamment au niveau des échanges commerciaux (activité séricicole oblige) et obligatoirement routiers (l'ancienne ligne Nîmes-Le Vigan passe par Ganges[38]).
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Les armes de Ganges se blasonnent ainsi : écartelé d'argent et de sable, à quatre lions de l'un en l'autre.
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Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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Les données manquantes sont à compléter. | ||||
av. 15 mars 1790 | 13 novembre 1791 | Ferrier fils | Marchand fabricant | |
13 novembre 1791 | 5 mars 1794 | Pierre Ducros dit de Figaret | Propriétaire | |
5 mars 1794 | 18 novembre 1795 | Jean Meyrueis | ||
18 novembre 1795 | Jean Deshons | Homme de loi | ||
19 juin 1800 | 29 juin 1815 | Pierre Ducros dit de Figaret | Propriétaire | |
29 juin 1815 | 18 août 1830 | Florent Aigoin | Négociant. Démission | |
18 août 1830 | 26 novembre 1830 | Pierre Deshons | Protestant. Propriétaire. Démission | |
26 novembre 1830 | 3 janvier 1831 | Charles Rolland | Protestant. Adjoint. Maire provisoire | |
3 janvier 1831 | 22 mars 1831 | Louis Antoine Laget-Valdeson | Protestant. Juge de paix | |
22 mars 1831 | 1er juin 1831 | Antoine Coularou | Propriétaire. Démission | |
1er juin 1831 | 27 mars 1835 | Gaston Soulier | Protestant. Propriétaire | |
27 mars 1835 | v. juillet 1839 | Pierre Deshons | Protestant. | |
v. juillet 1839 | 13 juillet 1843 | François Bertrand | Monarchiste | Catholique. Adjoint faisant fonction jusqu’au 11 février 1841. |
13 juillet 1843 | 6 novembre 1843 | Joseph Etienne Deshons | Monarchiste | Catholique. Notaire. Adjoint faisant fonction |
6 novembre 1843 | Juillet 1848 | Louis Sabatier (d’Estienne) | Propriétaire foncier | |
juillet 1848 | septembre 1848 | François Lauret | Propriétaire et négociant. Adjoint faisant fonction | |
septembre 1848 | décembre 1851 | Auguste Huc | Banquier | |
décembre 1851 | v. avril 1863 | Guillaume Bruguière fils | Bonapartiste | Conseiller général (1856-1864) |
v. avril 1863 | 23 mars 1864 | Philippe Théron | Négociant. Adjoint, maire par intérim | |
23 mars 1864 | 5 septembre 1870 | Louis Sabatier d’Estienne | Propriétaire foncier | |
16 septembre 1870 | 1er juin 1871 | Charles Fraissinet | Voyageur de commerce. Président de la commission administrative municipale. | |
1er juin 1871 | janvier 1876 | Auguste Huc | Banquier | |
janvier 1876 | v. avril 1876 | Eugène Brunet | Propriétaire et négociant. Adjoint faisant fonction | |
v. avril 1876 | 30 avril 1882 | Joseph Riffis-Bonneveville | Négociant | |
30 avril 1882 | 17 mai 1896 | Emile Carrière | Républicain | Filateur. Conseiller général (1883-1904) |
17 mai 1896 | 20 mai 1900 | Fernand Nouzéran | Républicain | |
20 mai 1900 | 15 mai 1904 | Léon Dupont | Avocat-notaire | |
15 mai 1904 | v. août 1912 | Samuel Boisson | Malade. Décès le 10 octobre 1912 | |
v. août 1912 | 7 novembre 1912 | Paul Fructidor Auzillon | Industriel. Adjoint faisant fonction | |
7 novembre 1912 | v. mai 1914 | Alphonse Blanc | Malade, n’assume plus ses fonctions | |
v. mai 1914 | 25 septembre 1944 | Paul Auzillon | Industriel. Adjoint faisant fonction, puis élu maire le 10 décembre 1919. Conseil municipal dissout à la Libération | |
25 septembre 1944 | 31 octobre 1947 | Pierre Paindavoine | Président de la délégation spéciale, puis maire | |
31 octobre 1947 | Mars 1977 | Louis Monna | DVG | Secrétaire de mairie. Résistant Conseiller général du canton de Ganges (1949 → 1973) |
mars 1977 | mars 1983 | Mlle Bourrel ? | ||
Louis Randon | RPR | Entrepreneur en maçonnerie Conseiller général du canton de Ganges (1985 → 1998) | ||
(démission) |
Jean-Pierre Wojcik[40] | PS | Inspecteur du travail | |
Jacques Rigaud | PS | Agent immobilier Conseiller général du canton de Ganges (1998 → 2015) Conseiller départemental du canton de Lodève (2015 → ) Président de la CC des Cévennes gangeoises (et suménoises depuis 2004) (1999 → 2020) | ||
En cours | Michel Fratissier | DVG[41] puis PS[42] puis PRG[43] |
Maître de conférences à l’IUFM de Montpellier |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[44]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[45].
En 2019, la commune comptait 4 098 habitants[Note 9], en augmentation de 3,3 % par rapport à 2013 (Hérault : +7,63 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
3 500 | 3 500 | 3 928 | 4 029 | 4 193 | 4 527 | 4 564 | 4 658 | 4 176 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
4 665 | 4 470 | 4 121 | 4 349 | 4 443 | 4 201 | 4 369 | 4 552 | 4 302 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
4 247 | 4 582 | 4 575 | 4 083 | 4 381 | 4 445 | 4 157 | 4 073 | 4 262 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2006 | 2007 | 2012 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
4 926 | 4 872 | 3 858 | 3 533 | 3 343 | 3 502 | 3 887 | 3 943 | 3 979 |
2017 | 2019 | - | - | - | - | - | - | - |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
4 024 | 4 098 | - | - | - | - | - | - | - |
En 2018, la commune compte 1 891 ménages fiscaux[Note 10], regroupant 3 581 personnes. La médiane du revenu disponible par unité de consommation est de 16 040 €[I 7] (20 330 € dans le département[I 8]). 28 % des ménages fiscaux sont imposés[Note 11] (45,8 % dans le département).
2008 | 2013 | 2018 | |
---|---|---|---|
Commune[I 9] | 17 % | 17,2 % | 18 % |
Département[I 10] | 10,1 % | 11,9 % | 12 % |
France entière[I 11] | 8,3 % | 10 % | 10 % |
En 2018, la population âgée de 15 à 64 ans s'élève à 2 134 personnes, parmi lesquelles on compte 69,3 % d'actifs (51,4 % ayant un emploi et 18 % de chômeurs) et 30,7 % d'inactifs[Note 12],[I 9]. Depuis 2008, le taux de chômage communal (au sens du recensement) des 15-64 ans est supérieur à celui de la France et du département.
La commune fait partie de la couronne de l'aire d'attraction de Montpellier, du fait qu'au moins 15 % des actifs travaillent dans le pôle[Carte 3],[I 12]. Elle compte 1 902 emplois en 2018, contre 1 928 en 2013 et 1 810 en 2008. Le nombre d'actifs ayant un emploi résidant dans la commune est de 1 120, soit un indicateur de concentration d'emploi de 169,8 % et un taux d'activité parmi les 15 ans ou plus de 44,4 %[I 13].
Sur ces 1 120 actifs de 15 ans ou plus ayant un emploi, 569 travaillent dans la commune, soit 51 % des habitants[I 14]. Pour se rendre au travail, 70,3 % des habitants utilisent un véhicule personnel ou de fonction à quatre roues, 3,6 % les transports en commun, 22,3 % s'y rendent en deux-roues, à vélo ou à pied et 3,8 % n'ont pas besoin de transport (travail au domicile)[I 15].
598 établissements[Note 13] sont implantés à Ganges au . Le tableau ci-dessous en détaille le nombre par secteur d'activité et compare les ratios avec ceux du département[Note 14],[I 16].
Secteur d'activité | Commune | Département | |
---|---|---|---|
Nombre | % | % | |
Ensemble | 598 | 100 % | (100 %) |
Industrie manufacturière, industries extractives et autres | 36 | 6 % | (6,7 %) |
Construction | 71 | 11,9 % | (14,1 %) |
Commerce de gros et de détail, transports, hébergement et restauration | 164 | 27,4 % | (28 %) |
Information et communication | 9 | 1,5 % | (3,3 %) |
Activités financières et d'assurance | 21 | 3,5 % | (3,2 %) |
Activités immobilières | 30 | 5 % | (5,3 %) |
Activités spécialisées, scientifiques et techniques et activités de services administratifs et de soutien | 69 | 11,5 % | (17,1 %) |
Administration publique, enseignement, santé humaine et action sociale | 152 | 25,4 % | (14,2 %) |
Autres activités de services | 46 | 7,7 % | (8,1 %) |
Le secteur du commerce de gros et de détail, des transports, de l'hébergement et de la restauration est prépondérant sur la commune puisqu'il représente 27,4 % du nombre total d'établissements de la commune (164 sur les 598 entreprises implantées à Ganges), contre 28 % au niveau départemental[I 17].
Les cinq entreprises ayant leur siège social sur le territoire communal qui génèrent le plus de chiffre d'affaires en 2020 sont[48] :
1988 | 2000 | 2010 | 2020 | |
---|---|---|---|---|
Exploitations | 17 | 21 | 2 | 1 |
SAU[Note 15] (ha) | 24 | 148 | 0 | 2 |
La commune est dans le « Soubergues », une petite région agricole occupant le nord-est du département de l'Hérault[49]. En 2020, l'orientation technico-économique de l'agriculture[Note 16] sur la commune est la polyculture et/ou le polyélevage[Carte 4]. Une seule exploitation agricole ayant son siège dans la commune est recensée lors du recensement agricole de 2020[Note 17] (17 en 1988). La superficie agricole utilisée est de 2 ha[51],[Carte 5],[Carte 6].
Le Rieutord, la rivière traversant Ganges, est la plupart du temps à sec puisqu'une partie de ses eaux s'écoule de façon souterraine après qu'elles ont passé Sumène. Son eau réapparaît à Ganges lors de fortes pluies en amont, ce qui ne se produit qu'une ou deux fois par an[réf. nécessaire].
Une fête votive est également organisée autour du 14 juillet.
Enfin, le rallye des Cévennes a également lieu début novembre.