Gémenos [ʒɛmənos] est une commune française située dans le département des Bouches-du-Rhône, en région Provence-Alpes-Côte d'Azur. Cette ville (ou grand village) est traversée par la route départementale 396.
Ne doit pas être confondu avec Évenos ou Génos (Hautes-Pyrénées).
Gémenos | |
Vue du village de Gémenos. | |
![]() Blason |
|
Administration | |
---|---|
Pays | ![]() |
Région | Provence-Alpes-Côte d’Azur |
Département | Bouches-du-Rhône |
Arrondissement | Marseille |
Intercommunalité | Métropole d'Aix-Marseille-Provence |
Maire Mandat |
Roland Giberti 2020-2026 |
Code postal | 13420 |
Code commune | 13042 |
Démographie | |
Gentilé | Gémenosiens, Gémenosiennes |
Population municipale |
6 635 hab. (2019 ![]() |
Densité | 203 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 43° 17′ 46″ nord, 5° 37′ 37″ est |
Altitude | Min. 104 m Max. 1 041 m |
Superficie | 32,75 km2 |
Unité urbaine | Marseille-Aix-en-Provence (banlieue) |
Aire d'attraction | Marseille - Aix-en-Provence (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de La Ciotat |
Législatives | Neuvième circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | http://www.mairie-gemenos.fr |
modifier ![]() |
Gémenos est située à 20 kilomètres à l'est de Marseille, au pied du massif de la Sainte-Baume. Le village est niché contre les contreforts de la Sainte-Baume, au débouché du vallon de Saint-Pons, arrosé par le Fauge. Le village est exposé à l'ouest, en bordure d'une plaine alluviale de l'Huveaune, face à Aubagne qui en occupe l'extrémité opposée. La commune bénéficie d'un micro-climat particulièrement doux, en hiver comme en été.
Roquevaire | Auriol | Plan-d'Aups-Sainte-Baume |
Aubagne | ![]() |
Cuges-les-Pins |
Marseille | Roquefort-la-Bédoule | Roquefort-la-Bédoule |
Gémenos est une commune urbaine[Note 1],[1]. Elle fait en effet partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[2],[3]. Elle appartient à l'unité urbaine de Marseille-Aix-en-Provence, une agglomération inter-départementale regroupant 50 communes[4] et 1 596 326 habitants en 2017, dont elle est une commune de la banlieue. L'agglomération de Marseille-Aix-en-Provence est la troisième de France en nombre d'habitants, derrière celles de Paris et Lyon[5],[6].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Marseille - Aix-en-Provence, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 115 communes, est catégorisée dans les aires de 700 000 habitants ou plus (hors Paris)[7],[8].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (77,2 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (77,9 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (40,9 %), forêts (24,8 %), zones urbanisées (13,8 %), espaces ouverts, sans ou avec peu de végétation (11,5 %), zones agricoles hétérogènes (6,1 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (3 %)[9].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[10].
Des vestiges de présence protohistorique sont présents au nord du prieuré de Saint-Jean de Garguier[11].
Une grotte sépulcrale a été découverte fortuitement en 1875 dans le vallon Saint-Clair. Les restes d'une vingtaine d'individus ont été découverts ainsi que des silex taillés et quelques débris de poteries[12].
La présence d'une villa a été certifiée sur le site nommé LOCUS GARGARIUS aujourd'hui, le village de Saint-Jean de Garguier.
Une inscription épigraphique, gravée sur une plaque de marbre, en l'honneur du sévir augustal Q. CORNELIUS ZOSIMUS a été découverte à cet endroit. Elle est connue depuis le XVIIe siècle mais a disparu, après son transfert à Marseille, durant la période révolutionnaire[13]. Cette inscription permet d'envisager la présence de thermes à LOCUS GARGARIUS ou dans ses environs proches[14].
Le village de Saint-Jean-de-Garguier fut le siège d'un évêché au Ve siècle[15].
L'acte de propriété du de Wilhem[réf. souhaitée], comte de Marseille, signale pour la première fois l'existence, à l'entrée du vallon de Saint-Pons, d'un castrum appelé Geminas.
En 1205, l'évêque de Marseille, Rainier, fonde une abbaye[réf. nécessaire] cistercienne, l'abbaye de Saint-Pons de Gémenos, avec le chapitre de Marseille et confie cette maison à une noble dame prénommée Garsende ou Gersende. Ce lieu sera un centre de développement spirituel et économique important[réf. souhaitée].
Guigonet Jarente (av.1360-ap.1402), notaire originaire de Selonnet (Baillie de Barcelonnette), fut seigneur de Gémenos et de Montclar[16], et familier de la reine. Sa longue carrière administrative fut récompensée par les souverains par de nombreux cadeaux. Il reçut de la reine Jeanne, donation des fours de Seyne en 1379, ainsi que l'albergue de cette ville en 1380[17]. En 1374, il fut élu conseiller du sénéchal et ambassadeur auprès du pape[18].
Vers le XVe siècle, Geminas est déserté[réf. souhaitée].
C'est en 1563 que les marquis d'Albertas, Nicolas et son frère Gaspard, Italiens d'origine, acquièrent la seigneurie de Gémenos.
De 1927 à 1958, Gémenos a été reliée à Aubagne par une ligne de trolleybus, une des toutes premières en France.
![]() |
Les armes peuvent se blasonner ainsi : D'argent, à un arbre de sinople, planté au milieu d'une terrasse du même et au pied de l'arbre, deux petits enfants, d'or, assis et s'entretenant.
|
---|
La commune se nomme Gèmo en provençal[19] selon la norme mistralienne et Gèmas en occitan selon la norme classique. Selon Frédéric Mistral[20],[19], le nom provient du bas latin Geminae qui aurait dérivé en Gemenas en provençal médiéval et qui désignait le rocher double aujourd'hui appelé Roco fourcado (Roque Fourcade, littéralement en français le « rocher en forme de fourche »).
Liste | Tendance | Président | Effectif | Statut | |
---|---|---|---|---|---|
« Entente pour Gémenos » | DVD | Roland Giberti | 27 | Majorité | |
« Le chant des possibles » | ECO | François Plesnar | 2 | Opposition |
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
---|---|---|---|---|
1922 | 1925 | Maxence Dublet[21] | SFIO | |
Les données manquantes sont à compléter. | ||||
1983[réf. nécessaire] | mars 2001 | Albert Giraldi | Médecin | |
mars 2001 | En cours | Roland Giberti | UDF puis NC puis UDI |
Retraité de l'enseignement Conseiller régional de Provence-Alpes-Côte-d'Azur (2015 → ) Conseiller général du canton d'Aubagne-Est (2004 → 2015) 8e vice-président de la Métropole d'Aix-Marseille-Provence (2018 → ) Président du conseil de territoire de Marseille-Provence (2020 → ) Conseiller départemental du canton de La Ciotat (2020 → ) Réélu pour le mandat 2020-2026 |
Les données manquantes sont à compléter. |
La commune fait partiellement partie du nouveau parc naturel régional de la Sainte-Baume, créé par décret du [22].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[23]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[24].
En 2019, la commune comptait 6 635 habitants[Note 3], en augmentation de 6,47 % par rapport à 2013 (Bouches-du-Rhône : +2,51 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
1 408 | 1 115 | 1 229 | 1 447 | 1 832 | 1 835 | 1 802 | 1 809 | 1 861 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
1 815 | 1 752 | 1 660 | 1 486 | 1 534 | 1 564 | 1 554 | 1 468 | 1 498 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
1 555 | 1 510 | 1 444 | 1 520 | 1 430 | 1 437 | 1 547 | 2 008 | 2 194 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2006 | 2008 | 2013 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
2 597 | 2 807 | 3 029 | 4 548 | 5 025 | 5 481 | 5 882 | 6 007 | 6 232 |
2018 | 2019 | - | - | - | - | - | - | - |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
6 551 | 6 635 | - | - | - | - | - | - | - |
La commune de Gémenos est jumelée avec :
Bien que les prix de l'immobilier soient très élevés, la ville est attrayante et très courue. Elle est reconnue comme étant une ville où il fait bon vivre (village esprit provençal avec toutes les commodités aux alentours). Gémenos est aussi réputée pour une ville où les habitants ne paient pas d'impôt, la part communale est effectivement à un euro depuis le début des années 2000 grâce au parc d'activités de Gémenos. De nombreuses aides existent: allocations de rentrée scolaire, aide aux jeunes pour passer leur permis de conduire, prix réduits sur l'aquagem (piscine), distribution de chèques (50, 100, 150 euros) consommer malin, consommer Gémenosien et toutes sortes d'activités pour les habitants de la commune.
Gémenos accueille aussi plusieurs fois par semaine un marché local et artisanal de producteurs de la région, qui attire aussi de nombreuses familles de la région PACA et alentour.
Plusieurs entreprises industrielles sont implantées à Gémenos :
La commune détient quatre monuments protégés au titre des monuments historiques :
L'église paroissiale, placée sous le vocable de Saint-Martin, patron du village, possède des vitraux anciens ou copies d'anciens. Elle était sous la dépendance de l'abbaye.
La chapelle Saint-Clair est en ruines.
Les fontaines sont nombreuses dans le village ; la municipalité a organisé un circuit de visite de ces fontaines.
Au nord du village, on peut voir le château de la fin du XVIIe siècle et, dans la colline, la chapelle Saint-Clair ainsi que le prieuré de Saint-Jean de Garguier. Autour de ce prieuré se tenait annuellement une grande foire. Son activité, liée à un pèlerinage, était importante et elle attirait maints chalands. On y vendait notamment des fromages : « Nous ne parlerons que pour mémoire et à cause de son ancienne importance dans l'alimentation des paysans du broussin ou fromàgi couiènt (la cachaille), dont on s'approvisionnait à la foire annuelle de Saint-Jean-de-Guarguier près de Gémenos[29]. ». Jean-Paul Clébert signale, quant à lui, une foire à l'ail importante qui se déroula tout au long du Moyen Âge au hameau de Saint-Jean-de-Garguier. Lieu de pèlerinage depuis l'Antiquité, cet ancien évêché (Gargarius) attirait toujours les fidèles qui dansaient et processionnaient en portant des tresses d'ail et en soufflant dans des trompettes d'argile, les toutouro d'Aubagne. Selon Fernand Benoit cette cérémonie annuelle était un rite d'exorcisme[30].
À l'est, au creux du vallon, le domaine de Saint-Pons est un parc départemental dont la fraîcheur en été contraste avec la chaleur sèche de la plaine et des montagnes voisines. On peut y voir l'abbaye de Saint-Pons de Gémenos, de l'ordre de Cîteaux, fondée vers 1205 et qui recevait des moniales, un ancien château fort, et une chapelle du XIIIe siècle. Il y a aussi les traces d'un passé industriel (papeterie, verrerie créée avant 1791 par Pons Grimblot et tannerie).
Plus à l'est, les contreforts de la Sainte-Baume abritaient d'anciennes glacières, dont une est encore visible à l'aplomb du pic de Bertagne.
Le pic de Bertagne (altitude 1 041 mètres), extrémité ouest du massif de la Sainte-Baume, est le point culminant des Bouches-du-Rhône. Il offre un panorama exceptionnel vers la baie de Marseille et le massif des Calanques.
Plusieurs sentiers de randonnées sont balisés au départ du village et du parc de Saint-Pons. Le GR 98 monte du col de l'Ange (sur la RN 8) jusqu'au pic de Bertagne, et poursuit sur la crête vers l'est.
C'est aussi à Gémenos que Honoré de Balzac place une de ses héroïnes, Renée de Maucombe, dans le rôle de faire-valoir de son amie Louise de Chaulieu restée à Paris, dans un passionnant miroir entre les gloires et déboires de la vie mondaine et la sagesse teintée de douceur et de mélancolie de la vie de province (Mémoires de deux jeunes mariées 1840).
Sur les autres projets Wikimedia :