Fos-sur-Mer (Fòs de Mar en provençal selon la norme classique et la norme mistralienne) est une commune française, située dans le département des Bouches-du-Rhône en région Provence-Alpes-Côte d'Azur.
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Fos-sur-Mer | |
![]() Vue de la ville de Fos-sur-Mer depuis les remparts de la vieille ville. | |
Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Provence-Alpes-Côte d’Azur |
Département | Bouches-du-Rhône |
Arrondissement | Istres |
Intercommunalité | Métropole d'Aix-Marseille-Provence |
Maire Mandat |
René Raimondi 2020-2026 |
Code postal | 13270 |
Code commune | 13039 |
Démographie | |
Gentilé | Fosséens |
Population municipale |
15 687 hab. (2019 ![]() |
Densité | 170 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 43° 26′ 25″ nord, 4° 56′ 55″ est |
Altitude | Min. −10 m Max. 39 m |
Superficie | 92,31 km2 |
Unité urbaine | Marseille-Aix-en-Provence (banlieue) |
Aire d'attraction | Marseille - Aix-en-Provence (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton d'Istres |
Législatives | Treizième circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | www.fos-sur-mer.fr |
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La commune de Fos-sur-Mer se situe à 49 km au nord-ouest de Marseille[1],[2], sur le littoral méditerranéen, au fond d'un golfe auquel elle a donné son nom et qui s'enfonce entre l'étang de Berre et le delta du Rhône, et à l'extrémité Sud de la plaine de la Crau. La commune possède 6 km de plages de sable, trois étangs – l'étang de Lavalduc, l'étang d'Engrenier et l'étang de l'Estomac –, et elle est traversée par le canal d'Arles à Bouc (portion du canal de Marseille au Rhône).
La commune est limitrophe de Istres à 9,3 km.
Arles | Saint-Martin-de-Crau | Istres |
Port-Saint-Louis-du-Rhône | ![]() |
Saint-Mitre-les-Remparts |
Port-Saint-Louis-du-Rhône | Mer Méditerranée | Port-de-Bouc |
Fos-sur-Mer est une commune urbaine[Note 1],[3]. Elle fait en effet partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[4],[5]. Elle appartient à l'unité urbaine de Marseille-Aix-en-Provence, une agglomération inter-départementale regroupant 50 communes[6] et 1 596 326 habitants en 2017, dont elle est une commune de la banlieue. L'agglomération de Marseille-Aix-en-Provence est la troisième plus importante de la France en termes de population, derrière celles de Paris et Lyon[7],[8].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Marseille - Aix-en-Provence, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 115 communes, est catégorisée dans les aires de 700 000 habitants ou plus (hors Paris)[9],[10].
La commune, bordée par la mer Méditerranée, est également une commune littorale au sens de la loi du , dite loi littoral[11]. Des dispositions spécifiques d’urbanisme s’y appliquent dès lors afin de préserver les espaces naturels, les sites, les paysages et l’équilibre écologique du littoral, comme par exemple le principe d'inconstructibilité, en dehors des espaces urbanisés, sur la bande littorale des 100 mètres, ou plus si le plan local d’urbanisme le prévoit[12],[13].
Le cœur de Fos-sur-Mer et sa gare ont su conserver en partie leur identité et le charme du Midi. Les milliers d'ouvriers de la ZIP (zone industrielle et portuaire) ont été logés pour la plupart dans d'autres communes où des HLM ont été construites, en prévision de l'extension du complexe industriel.
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires artificialisés (40,1 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (35,9 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (35,6 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (28,3 %), zones humides côtières (10 %), zones urbanisées (8,3 %), eaux continentales[Note 3] (5,6 %), eaux maritimes (3,7 %), mines, décharges et chantiers (3,5 %), cultures permanentes (2 %), zones agricoles hétérogènes (1,3 %), espaces ouverts, sans ou avec peu de végétation (0,8 %), prairies (0,4 %), forêts (0,4 %)[14].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[15].
Le tableau ci-dessous indique les températures et les précipitations pour la période 1971-2000 :
Mois | J | F | M | A | M | J | J | A | S | O | N | D | année |
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Températures maximales (°C) | 11,0 | 12,4 | 15,2 | 17,4 | 21,8 | 26,0 | 29,6 | 29,3 | 25,2 | 20,0 | 14,4 | 11,8 | 19,5 |
Températures moyennes (°C) | 6,8 | 7,9 | 10,3 | 12,6 | 16,7 | 20,6 | 23,9 | 23,7 | 20,1 | 15,5 | 10,3 | 7,8 | 14,7 |
Températures minimales (°C) | 2,6 | 3,4 | 5,3 | 7,7 | 11,6 | 15,2 | 18,1 | 18,1 | 14,9 | 11,0 | 6,2 | 3,8 | 9,9 |
Précipitations (hauteur en mm) | 62 | 48 | 47 | 56 | 40 | 37 | 15 | 31 | 64 | 99 | 54 | 56 | 606,2 |
Source : Météo France / Station d'Istres[16]. |
Le site du Mourre-Poussiou atteste de la fréquentation de groupes de chasseurs-cueilleurs de l'Épipaléolithique. Ce petit plateau de forme allongée est situé sur la rive orientale de l'étang de l'Estomac, à environ 1 km au nord-est de la ville. Son pourtour était constitué d'abris-sous-roche creusés par l'érosion de différentes époques. Ceux-ci ont disparu ou se sont effondrés par suite du recul de la falaise. Largement détérioré par l'aménagement de deux châteaux d'eau et par la suite par l'action de fouilleurs clandestins, le site a fait l'objet de fouilles par le préhistorien Max Escalon de Fonton en 1971, 1972, 1973 puis en 1977 et 1979. Celles-ci ont permis de mettre en évidence non seulement une occupation du site pendant l'Épipaléolithique (Valorguien et Montadien pour lequel on dispose d'une date C14 : 8980 +/- 200 B.P.) mais également durant le Mésolithique (Castelnovien).
Le secteur a aussi livré quelques vestiges ténus (tessons de poterie) du Néolithique final et du Chalcolithique.
Durant l'Antiquité gallo-romaine, Fos-sur-Mer était un port de premier ordre, sans doute rattaché à la cité d'Arles. Son nom, Fossae Marianae, est d'ailleurs à l'origine du nom actuel de Fos, il désignait un canal creusé sur l'ordre de Caius Marius[17]. Il est indiqué sur la célèbre Table de Peutinger, sous la forme d'une vignette utilisée seulement sur ce document pour le port d'Ostie, ce qui donne une idée de son importance. À ce jour, la question de la localisation de Fossae Marianae reste posée.
Toutefois, la présence d'un ensemble complexe de constructions actuellement submergées et situées dans l'anse Saint-Gervais, à l'ouest de la pointe du même nom, fournira peut-être un début de réponse. On y a repéré les vestiges d'une importante architecture en blocs taillés de grand appareil, avec assemblage à queue d'aronde, un mur épais en blocage ainsi qu'un dispositif formé de gros pieux. À une vingtaine de mètres de la plage ont été également repérés plus de 300 alignements de blocs de pierre percés en leur centre d'une cavité circulaire (pour des piliers de bois ?) et qui forment deux ensembles rectangulaires de 36 × 110 m, interprétés comme de possibles aménagements de chantier de construction navale. Enfin, en 1975, à quelque 200 m à l'ouest de l'ensemble des structures immergées ont été découverts les vestiges d'une nécropole gallo-romaine qui a livré une vingtaine de stèles et d'autels funéraires dont cinq portant des inscriptions. Cette nécropole qui peut être datée des premiers siècles après Jésus-Christ est aujourd'hui submergée par 4 à 5 m d'eau à quelque 300 à 400 m du rivage mais se trouvait bien évidemment hors d'eau à l'époque de son utilisation.
Dans la même zone de Saint-Gervais, en bord de mer, des investigations menées en 1984 puis en 2004 ont révélé les vestiges d'un édifice probablement cultuel et funéraire (basilique ?) ainsi qu'une nécropole datant de l'Antiquité tardive. L'édifice n'est illustré que par un fragment de mur de 10 m de longueur. De chaque côté ont été mis au jour des tombes et des sarcophages avec leurs couvercles en bâtière. Cette nécropole chrétienne peut être située entre le Ve et le VIIe siècle. Sous celle-ci subsistent des vestiges de tombes gallo-romaines.
Au Moyen Âge, Fos-sur-Mer fut le fief originel des seigneurs de Fos. Il se présentait sous la forme d'une bande littorale longue d'environ 25 km pour une largeur inférieure à 10 km et englobait le château, l'un des plus anciens et des plus importants de la Provence occidentale, le village et les terres de Fos, des églises rurales comme Saint-Julien et Saint-Pierre près de Martigues et l'abbaye Saint-Gervais de Fos.
Cette dernière était située entre l'étang de l'Estomac et le grand marais de la Basse Crau. La première mention du lieu, en 923, ne fait mention que d'une église déjà dédiée à saint Gervais, citée comme une annexe à l'église Saint-Sauveur de Fos. Concédée un temps à l'évêque de Marseille par l'archevêque d'Arles, Manassès, elle fut ensuite restituée à ce dernier une cinquantaine d'années plus tard. À l'initiative d'un prêtre, Pation, sans doute chargé de l'église, et avec l'accord de l'archevêque d'Arles, une communauté de moines s'y établit en 989 et s'attela, peut-être avec l'aide des seigneurs de Fos, à la construction des bâtiments de l'abbaye. Celle-ci fut consacrée officiellement en mai 992 par l'archevêque d'Arles Anno. En 1081, après avoir gravité dans l'orbite spirituelle de l'abbaye de Saint-Victor de Marseille, l'abbaye de Saint-Gervais fut cédée à l'abbaye de Cluny. Ce fut la seule abbaye affiliée à Cluny de toute la Provence maritime. Le privilège du pape Innocent II qui confirma en 1130 les possessions de l'abbaye de Saint-Gervais mentionne 22 églises réparties dans au moins sept diocèses. Cet éloignement de l'abbaye-mère et les circonstances du temps (peut-être les guerres Baussenques, 1145-1162) expliquent que cette tutelle ne dura pas plus de 80 ans. En 1223, l'abbaye fut placée, non sans une tenace résistance des abbés de Saint-Gervais pendant plus de 35 ans, sous la juridiction de l'archevêque d'Arles qui en fit bientôt une abbaye de chanoines réguliers à laquelle il unit les églises de Saint-Sauveur et de Sainte-Marie de Fos, de Saint-Pierre de Lavalduc et de Sainte-Marie de Bouc pour l'entretien de la petite communauté.
La famille des seigneurs de Fos, sans doute de souche locale, a tiré son nom de la garde du château de Fos qui lui aurait été confiée au cours du Xe siècle par l'archevêque d'Arles, Manassès, neveu d'Hugues d'Arles et maître d'une grande partie de la Provence occidentale. À la mort de ce dernier, en 961, les Fos auraient conservé leur fonction mais désormais pour leur propre compte en la transformant en office héréditaire. Ce château occupait une position stratégique remarquable, contrôlant l'accès aux salins et pêcheries de l'étang de Berre et l'une des voies reliant Marseille à Arles.
Le premier seigneur de Fos connu est Pons de Fos, dont le nom apparaît dans une charte de l'abbaye de Saint-Victor, le « Bref de la Cadière », probablement de la fin du Xe siècle. Il est probable qu'on puisse l'identifier à Pons de Marseille, certainement son père, cité en 965 avec le titre de vicomte aux côtés du comte d'Arles Boson II. À l'issue de l'expulsion des Sarrasins de la Provence en 972, ce Pons de Fos se vit attribuer par le comte de Provence, (Guillaume Ier) dit le Libérateur, une partie des terres libérées, plus précisément la partie orientale de la zone littorale de l'évêché de Toulon. Désormais, les seigneurs de Fos étaient aussi seigneurs d'Hyères. Ils tiraient surtout leur richesse de la présence de salins sur leurs territoires, notamment ceux des étangs de Lavalduc et de l'Engrenier dans la seigneurie de Fos, et faisaient figure de « seigneurs du sel ».
En 1018, les seigneurs de Fos tentèrent de transformer leurs seigneuries en alleux et refusèrent la suzeraineté du comte de Provence sur Fos et Hyères. S'ensuivit une guerre de trois ans menée par le comte Guillaume II de Provence qui y perdit la vie en 1018 et dont les alliés, les vicomtes de Marseille, occupèrent le château de Fos en 1020. Peine perdue, peu de temps après, dès 1031, une nouvelle campagne fut menée et le territoire de Fos fut ravagé par l'armée comtale. Les seigneurs de Fos manifestèrent encore leur volonté d'indépendance en boudant les assemblées de paix. Vers 1048, la situation n'avait guère changé et Gui, seigneur de Fos, refusait toujours la suzeraineté du comte de Provence pour Fos et Hyères, d'où un nouveau conflit à l'issue duquel, en 1056, il finit par se soumettre. Ce résultat s'obtint plus sans doute par la négociation que par la force car la même année, Rostaing, fils de Gui, obtenait l'évêché d'Aix, ce qui n'aurait pu se faire sans l'accord du comte de Provence. En 1060, les Fos sont à nouveau qualifiés de fidèles du comte.
Vers 1070, les seigneurs de Fos s'emparèrent du pont des Pêcheurs, point de contrôle des pêcheries voisines, de la sortie de l'étang de Berre et de la route de Marseille à Arles. Il fallut l'intervention des vicomtes de Marseille et des seigneurs des Baux pour les obliger à rendre leur prise.
La mort de Bertrand Ier, en 1093, laissa le comté de Provence sans héritier mâle direct. Il en aboutit une partition de la Provence et la coexistence de trois maisons comtales. Les seigneurs de Fos prêtèrent alors serment de fidélité et reconnurent comme suzerain le comte de Toulouse Raymond de Saint-Gilles.
Les seigneurs de Fos participèrent à la première croisade (1096-1099) en la personne de Pons IV de Fos, justement dans l'armée du comte de Toulouse.
En 1112, par son mariage avec Douce, fille de la comtesse Gerberge de Provence, le comté de Provence échut au comte de Barcelone Raimond Bérenger qui s'empressa alors de se manifester en Provence pour faire valoir ses droits. Lors de l'hommage auquel se soumirent de nombreux seigneurs en 1113, les comtes de Fos ne figuraient pas parmi les familles représentées. En 1115/1116, Raimond-Bérenger mena donc une campagne pour soumettre les récalcitrants et, en cette occasion, s'empara du château de Fos où il reçut l'hommage de Pons V de Fos pour les territoires de Fos et d'Hyères.
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Blason | D'or au cochon contourné de sable[18]. |
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Détails | Le statut officiel du blason reste à déterminer. |
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Alias | ![]() |
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
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Liste des maires avant 1945
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mai 1945 | mars 1959 | Jules Bouilloud | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
mars 1959 | mars 1965 | Pierre Rubaldo | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
mars 1965 | mars 1977 | Jean-Jacques Féraud | Ancien garagiste | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
mars 1977 | mars 1983 | Eugène Bovero | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
mars 1983 | mars 1991 (démission) |
Claude Rossi[20] | PCF puis Communiste rénovateur |
Professeur de sciences naturelles Conseiller général du canton d'Istres (1976-1982) | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
décembre 1991 | mars 2001 | Bernard Granié | PS | Conseiller régional de Provence-Alpes-Côte d'Azur (1998 → 2004) | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
mars 2001 | octobre 2002 | Robert Mazan | DVG | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
novembre 2002 | octobre 2004 | Bernard Granié | PS | Conseiller régional de Provence-Alpes-Côte d'Azur (1998 → 2004) Président d'Ouest Provence | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
octobre 2004 | novembre 2018[21] (démission) |
René Raimondi | PS | Cadre supérieur Conseiller général du canton d'Istres-Sud (2008 → 2015) Conseiller départemental du canton d'Istres (2015 → 2021) Président d'Ouest Provence | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
décembre 2018[22] | 12 septembre 2022[23] | Jean Hetsch | PS-DVG | Conseiller départemental (2021 → 2022) | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
26 septembre 2022[24] | En cours | René Raimondi | PS | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Les données manquantes sont à compléter. |
Les habitants de la commune sont appelés Fosséens et Fosséennes.
En 1866, le territoire de Fos-sur-Mer, ainsi que celui de Martigues, est amputé à l'est pour créer la commune de Port-de-Bouc ; sa population passe de 2 218 habitants en 1861 à 1 170 habitants en 1866. En 1904, c'est l'ouest de la commune, ainsi que celui d'Arles, qui est amputé pour créer la commune de Port-Saint-Louis-du-Rhône ; la population qui était remontée à 1 393 habitants en 1901 redescend à 996 habitants en 1906. De 1968 à 1975, la population passe de 2 869 à 6 709 habitants ; cette augmentation de 234 % est la conséquence directe de la décision conjointe du gouvernement et de l'action de la chambre de commerce de Marseille de créer une zone industrialo-portuaire. Entre 1968 et 2006, la population est multipliée par 4, passant de 2 869 à 15 734 habitants. Depuis 2006 la population s'est stabilisée, ce qui ne s'était plus produit depuis la période 1962-1968.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de plus de 10 000 habitants les recensements ont lieu chaque année à la suite d'une enquête par sondage auprès d'un échantillon d'adresses représentant 8 % de leurs logements, contrairement aux autres communes qui ont un recensement réel tous les cinq ans[25],[Note 4]
En 2019, la commune comptait 15 687 habitants[Note 5], en diminution de 0,8 % par rapport à 2013 (Bouches-du-Rhône : +2,51 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
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550 | 418 | 579 | 690 | 916 | 1 498 | 1 862 | 1 938 | 1 984 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
2 130 | 2 218 | 1 170 | 1 170 | 1 040 | 1 140 | 1 146 | 1 464 | 1 473 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
1 393 | 996 | 1 114 | 1 223 | 1 350 | 1 531 | 1 543 | 1 645 | 2 349 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2006 | 2011 | 2016 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
2 898 | 2 869 | 6 709 | 9 031 | 11 605 | 13 925 | 15 734 | 15 499 | 15 608 |
2019 | - | - | - | - | - | - | - | - |
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15 687 | - | - | - | - | - | - | - | - |
Le club Fos Provence Basket remporte les playoffs en Pro B 2018 et peut accéder pour la première fois à la Jeep Élite, la première division de basket-ball professionnel en France. Ses matchs se disputent à la Halle Parsemain. Rémi Giuitta occupe le poste d'entraîneur depuis 2004.
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Fête de la Crau, festival des Chromatiques dans les années 2000, mercredi du rires, saison estivale… Retrouvez les temps forts sur le site officiel de la Ville. Y sont aussi vivaces les traditions taurines, avec des lâchers de « bious » encadrés par les gardians à cheval au centre-ville, des arènes municipales et une école de raseteurs.
Autrefois la commune vivait des marais salants, mais désormais l'économie de la ville est basée sur l'industrie, avec la présence d'un important complexe industriel portuaire. La ville jouit d'une excellente position pour ce qui concerne les échanges : la mer Méditerranée permet des échanges vers plusieurs pays, notamment les pays d'Afrique du Nord.
Fos-sur-Mer est très bien desservie par les autoroutes (qui arrivent aux portes du complexe industriel) menant vers l'Espagne et l'Italie, mais aussi vers les grandes villes françaises voire vers n'importe quelle destination européenne ; la proximité du Rhône est aussi un atout non négligeable. Ainsi, la ville a attiré diverses industries, notamment la métallurgie (qui emploie près de 4 700 personnes en 1998[28] soit environ 70 % de la population active en 1999[29]) avec ArcelorMittal Méditerranée (anciennement Solmer puis Sollac Méditerranée, qui fabrique principalement des aciers), Descours & Cabaud et Ascometal, producteur d'aciers spéciaux à destination de l'industrie automobile en Europe, la raffinerie avec Esso et la chimie avec Lyondell Chemical Company. Le complexe industriel héberge aussi, sur des terrains d'ArcelorMittal, une centrale solaire photovoltaïque de 12 MW construite par EDF Énergies Nouvelles[30]. La pollution qui est générée depuis plusieurs décennies a fait l’objet d’un documentaire produit en 2019, retransmis notamment à la télévision[31].
La Commission nationale du débat public a décidé d’organiser deux débats publics relatifs à la création d'un terminal méthanier à Fos-sur-Mer (Fos Faster, joint-venture entre le néerlandais Vopak et Shell) et à la prolongation de l’exploitation de l’actuel terminal méthanier à Fos Tonkin (Elengy, filiale de GRTgaz). Ces débats sont confiés à deux Commissions Particulières du Débat Public (CPDP), toutes deux présidées par Antoine Dubout et coordonnées par Frédéric Aucher, secrétaire général. Les riverains du golfe de Fos sont invités aux 11 réunions publiques qui se déroulent du 9 septembre au 14 décembre 2010 dans les communes de Fos-sur-Mer, Port-de-Bouc, Port-Saint-Louis et Istres.
Ces réunions visaient à informer le public et apporter aux maîtres d’ouvrage (Fos Faster et Elengy) des avis, suggestions et enseignements susceptibles de les éclairer au moment des décisions finales relatives aux projets. Les débats devaient permettre à des opinions diverses de s’exprimer, de favoriser la confrontation de différents points de vue et d’encourager l’expression la plus large.
Selon une émission de 2017 de France Culture, une proportion anormalement élevée de maladies rares à Fos-sur-Mer est très probablement due au fait que le golfe de Fos est occupé par une des plus grandes zones industrielles d' Europe, dont une trentaine de sites sont classés Seveso 2 (activités dangereuses)[32]. L'étude Index de 2018 confirme la contamination des habitants par les gaz toxiques, sans dépassement des seuils réglementaires[33].
L'incinérateur de Fos-sur-Mer est inauguré en 2010. Il prend le relais de la décharge de Marseille qui était située à Saint-Martin-de-Crau et qui a été fermée en 2010.
Dans les années 1990, sur proposition de Bernard Granié (alors maire socialiste de Fos-sur-Mer) et de Jean-Noël Guérini (président socialiste du Conseil général des Bouches-du-Rhône) dans un plan initial d'élimination des déchets, la Communauté urbaine Marseille Provence Métropole projetait la construction d'un incinérateur capable de traiter annuellement 300 000 t de déchets[34]. Mais les deux hommes opèrent fin 2002 un brusque revirement politique contre leur adversaire Jean-Claude Gaudin, et les tensions autour de ce projet ont été vives, jusqu'à sa construction à la fin des années 2000.
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