Fontaine-le-Comte est une commune du Centre-Ouest de la France, située au sud-ouest de Poitiers, dans le département de la Vienne en région Nouvelle-Aquitaine.
Pour les articles homonymes, voir Fontaine.
Ne doit pas être confondu avec Fontenay-le-Comte.
Fontaine-le-Comte | |
![]() La mairie. | |
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Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Nouvelle-Aquitaine |
Département | Vienne |
Arrondissement | Poitiers |
Intercommunalité | Communauté urbaine du Grand Poitiers |
Maire Mandat |
Sylvie Aubert 2020-2026 |
Code postal | 86240 |
Code commune | 86100 |
Démographie | |
Gentilé | Fontenois |
Population municipale |
3 934 hab. (2019 ![]() |
Densité | 211 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 46° 32′ 03″ nord, 0° 15′ 59″ est |
Altitude | Min. 101 m Max. 151 m |
Superficie | 18,66 km2 |
Type | Commune rurale |
Unité urbaine | Fontaine-le-Comte (ville-centre) |
Aire d'attraction | Poitiers (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Poitiers-1 |
Législatives | Deuxième circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | https://www.fontaine-le-comte.fr |
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Ses habitants sont appelés les Fontenois[1].
Le territoire de la commune est traversé par la via Turonensis du pèlerinage de Saint-Jacques-de-Compostelle, qui passe notamment par le hameau de Chaumont, puis par le centre-ville.
Fontaine-le-Comte est située à 12 km au sud-ouest de Poitiers, à l’embranchement de la RN 11 sur la RN 10.
Le territoire de la commune est vallonné et boisé. Le paysage a été modelé par l'activité humaine notamment à partir de 1870 qui a vu de grands travaux de défrichements, comme un peu partout en Poitou sous l'effet de la pression démographique.
Béruges | Vouneuil-sous-Biard | Poitiers
Croutelle |
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Ligugé | |
Coulombiers | Marçay |
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique altéré », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[2]. En 2020, la commune ressort du même type de climat dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[3].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[6] complétée par des études régionales[7] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Poitiers-Biard », sur la commune de Biard, mise en service en 1921[8] et qui se trouve à 6 km à vol d'oiseau[9],[Note 4], où la température moyenne annuelle évolue de 11,5 °C pour la période 1971-2000[10] à 11,7 °C pour 1981-2010[11], puis à 12,2 °C pour 1991-2020[12].
Il y a de nombreuses lignes de bus allant vers divers endroits dont Poitiers sud. Elle est également traversée par l’autoroute A10 et la ligne de chemin de fer Paris - Bordeaux.
Fontaine-le-Comte est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 5],[13],[14],[15]. Elle appartient à l'unité urbaine de Fontaine-le-Comte, une agglomération intra-départementale regroupant 2 communes[16] et 4 704 habitants en 2017, dont elle est ville-centre[17],[18].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Poitiers, dont elle est une commune de la couronne[Note 6]. Cette aire, qui regroupe 97 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[19],[20].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (61,8 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (70,2 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (33,4 %), prairies (22,9 %), forêts (17,3 %), zones urbanisées (13,7 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (7,2 %), zones agricoles hétérogènes (5,5 %)[21].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Les hameaux suivant appartiennent à la commune :
La construction de cités pavillonnaires a peu à peu réuni en un seul ensemble construit les anciens hameaux :
Le territoire de la commune de Fontaine-le-Comte est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), mouvements de terrains et séisme (sismicité modérée). Il est également exposé à un risque technologique, le transport de matières dangereuses[22]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[23].
Les mouvements de terrains susceptibles de se produire sur la commune sont des affaissements et effondrements liés aux cavités souterraines (hors mines) et des tassements différentiels[24]. Afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, un inventaire national permet de localiser les éventuelles cavités souterraines sur la commune[25]. Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie[26]. La totalité de la commune est en aléa moyen ou fort (79,5 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national)[Carte 2]. Depuis le , en application de la loi ÉLAN, différentes contraintes s'imposent aux vendeurs, maîtres d'ouvrages ou constructeurs de biens situés dans une zone classée en aléa moyen ou fort[Note 7],[27].
La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982, 1983, 1999, 2010 et 2021, par la sécheresse en 1989, 1991, 1992, 1993, 1994, 1996, 2003, 2005, 2011 et 2017 et par des mouvements de terrain en 1999 et 2010[22].
La première mention de ce site est un acte de 1080 environ qui parle de la "fontaine du comte" (fons Comitis).
L'origine de la commune remonte à un don de terres et de forêts fait entre 1127 et 1137 par Guillaume X, comte de Poitiers et duc d'Aquitaine, à Geoffroi de Loriol, archevêque de Bordeaux. Celui-ci confie à l'ordre des cisterciens le soin d'y fonder une abbaye, à proximité d'une source, d'où le nom de la commune. Ce don était motivé par l'excommunication subie par le comte-duc à cause de son soutien apporté au schisme d'Anaclet II.
Protégée par le comte de Poitou, puis par sa fille Aliénor d'Aquitaine et ensuite, le fils de celle-ci, Richard Cœur de Lion, l'abbaye Notre-Dame peut aussi compter sur la protection qui lui est accordée par les papes Anastase IV (1135) et Alexandre III (1165), et encore Clément V au début du XIVe siècle. C'est pour l'abbaye une période de calme et de prospérité.
La guerre de Cent Ans lui cause les plus graves dégâts, surtout au début du conflit, alors qu'elle n'était pas encore fortifiée. Au XVe siècle, les moines installèrent au-dessus du chœur un chemin de ronde qui subsistera jusqu'en 1980. C'est en effet à cette date qu'il sera détruit parce qu'il menaçait par son poids la voûte en cul-de-four de l'abside.
L'abbé Gui Doucet (1435-1438) commença une restauration de l'abbatiale comme le soulignent deux inscriptions sur la façade : Guido Douceti abbas hujus, c'est-à-dire Gui Doucet abbé de ce lieu et Gui Doucet abbé de ce lieu fit jadis en l'onneur de Dieu moult réparer ceste église. En gloire soit son âme mise. Amen.
Les travaux sont poursuivis par François Ardillon, abbé de 1471 à 1502. Il fortifia, notamment, les bâtiments. Sous l'abbé Antoine Ardillon (1512-1540), l'abbaye fut le centre d'un cercle d'érudits dans le grand mouvement de la Renaissance.
Mais, les guerres de Religions furent désastreuses pour l'abbaye. Au début du XVIIe siècle, elle est en ruine et elle n'abrite plus que trois religieux.
Au cours de ce XVIIe siècle, dans le cadre d'un grand mouvement de réforme au sein du monde catholique, l'abbaye va connaitre une nouvelle naissance. En 1654, les Génovéfains s'installent à Fontaine-le-Comte. Ils assumeront la réfection de l'abbaye et notamment de l'abbatiale au début du XVIIIe siècle.
Cependant, au milieu du XVIIIe siècle, l'abbaye n'a plus que trois religieux. L'évêque de Poitiers l'unit, alors, en 1756, à l'abbaye des chanoines réguliers de Saint-Hilaire-de-la-Celle qui n'avait, aussi, plus que trois religieux.
Comme le reste de la France, Fontaine-le-Comte accueille favorablement les avancées de la Révolution française. Elle plante ainsi son arbre de la liberté, symbole de la Révolution. Il devient le lieu de ralliement de toutes les fêtes et des principaux événements révolutionnaires, comme le rassemblement des hommes en âge de porter les armes au moment de la levée en masse le 9 septembre 1793[28]. Pour suivre le décret de la Convention du 25 vendémiaire an II invitant les communes ayant des noms pouvant rappeler les souvenirs de la royauté, de la féodalité ou des superstitions, à les remplacer par d'autres dénominations, la commune change de nom pour Fontaine-l’Égalité[29],[30].
Jusqu’à la fin du XXe siècle, la commune est restée un simple assemblage de hameaux, peuplée de moins de 800 habitants, avant que le mouvement de rurbanisation provoque une croissance rapide à partir des années 1970. Fontaine-le-Comte est en 2010 une banlieue pavillonnaire, mais compte encore huit agriculteurs.
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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mars 1959 | juin 1995 | Raymond Sardet[31] | Agriculteur Chevalier de la Légion d'honneur | |
juin 1995 | mai 2020 | Philippe Brottier | PS | Avocat Suppléant de la députée Catherine Coutelle (2007 → 2017) Réélu en 2001, 2008 et 2014 |
mai 2020 | En cours | Sylvie Aubert | DVG | Suppléante du député Sacha Houlié |
Les données manquantes sont à compléter. |
Après avoir été installée longtemps dans l’école (actuelle salle des associations proche de l’église), la mairie a occupé l’ancien logis abbatial (photo). Elle a déménagé au cours des années 2000 dans un bâtiment moderne, au centre de la commune.
La commune relève du tribunal d'instance de Poitiers, du tribunal de grande instance de Poitiers, de la cour d'appel Poitiers, du tribunal pour enfants de Poitiers, du conseil de prud'hommes de Poitiers, du tribunal de commerce de Poitiers, du tribunal administratif de Poitiers et de la cour administrative d'appel de Bordeaux, du tribunal des pensions de Poitiers, du tribunal des affaires de la Sécurité sociale de la Vienne, de la cour d’assises de la Vienne.
Elle est jumelée avec Colunga (Asturies, Espagne).
Les réformes successives de La Poste ont conduit à la fermeture de nombreux bureaux de poste ou à leur transformation en simple relais. Toutefois, la commune a pu maintenir le sien.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[32]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[33].
En 2019, la commune comptait 3 934 habitants[Note 8], en augmentation de 2,96 % par rapport à 2013 (Vienne : +1,67 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
591 | 555 | 494 | 544 | 593 | 611 | 610 | 652 | 664 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
704 | 717 | 721 | 734 | 702 | 648 | 659 | 669 | 657 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
628 | 621 | 631 | 544 | 549 | 539 | 536 | 533 | 546 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2006 | 2007 | 2012 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
533 | 655 | 1 034 | 2 198 | 2 730 | 3 113 | 3 370 | 3 408 | 3 818 |
2017 | 2019 | - | - | - | - | - | - | - |
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3 853 | 3 934 | - | - | - | - | - | - | - |
La densité de population de la commune est de 196 hab./km2. Celle du département est de 61 hab./km2. Elle est de 68 hab./km2 pour la région Poitou-Charentes et de 115 hab./km2 pour la France (INSEE- 2008).
La commune appartient à la communauté d’agglomération de Poitiers qui connait un certain dynamisme démographique puisque le taux annuel moyen d’accroissement de sa population de 1,32 % de 1999-2006 (contre 0,7 % pour le département). Ceci illustre le constat démographique suivant : des zones rurales qui perdent de plus en plus d’habitants au profit d’une zone périurbaine autour de Poitiers et de Châtellerault. Cette vaste zone concentre 70 % de la population du département (soit environ 300 000 personnes) et 25 % des moins de 20 ans. En outre, en supposant le maintien des tendances démographiques depuis 1990, entre 2006 et 2020, la population de l’aire urbaine de Poitiers devrait s’accroître de 16,5 % et celle de Châtellerault de 5 %[35]. La population de la commune devrait donc continuer à croitre.
Cependant, la population du Grand Poitiers[36] n'a quasiment pas augmenté entre 2007 et 2012 (141 986 habitants en 2007 pour 142 751 habitants en 2012). Le dynamisme démographique concerne surtout les communes limitrophes de la capitale poitevine. Ainsi, c’est un le cas de Fontaine-le-Comte dont la population a augmenté de 12,3 % en cinq ans. C’est la commune dont la démographie est la plus dynamique de l’agglomération poitevine. La commune poursuit sa poussée démographique. Elle devrait continuer sur cette tendance avec le lancement du nouveau quartier les Clos de Fontaine appelé à accueillir de nouveaux habitants.
Le groupe scolaire Simone Veil, regroupant école maternelle et école primaire, est au cœur de la ville de Fontaine-le-Comte.
Selon la direction régionale de l'Alimentation, de l'Agriculture et de la Forêt de Poitou-Charentes[37], il n'y a plus que onze exploitations agricoles en 2010 contre douze en 2000. Cette baisse du nombre d’exploitations agricoles sur le territoire de la commune s’inscrit dans une évolution globale qui touche l’ensemble du département de la Vienne puisque de 2000 à 2007, 660 exploitations ont disparu soit -16 %. Pour l’avenir, une inquiétude demeure quant à la pérennité et à la transmission de ces exploitations agricoles du fait du vieillissement de la population agricole. En outre, c’est la tranche des moins de 40 ans qui est concernée par la baisse des effectifs. Ce phénomène concerne également dans une moindre mesure, la tranche des 40 à 49 ans. Ceci illustre les difficultés auxquelles sont confrontés les jeunes agriculteurs pour s’installer et faire perdurer leur exploitations[38].
Les surfaces agricoles utilisées ont diminué et sont passées de 938 hectares en 2000 à 868 hectares en 2010. 43 % sont destinées à la culture des céréales (blé tendre essentiellement mais aussi orge et maïs), 22 % pour les oléagineux (colza et tournesol), 21 % pour le fourrage et 5 % reste en herbes.
Quatre exploitations en 2010 (contre cinq en 2000) abritent un élevage de bovins (187 têtes en 2010 contre 366 têtes en 2000). L'élevage d'ovins a disparu en 2010 (653 têtes sur quatre fermes en 2000). Cette disparition est conforme à la tendance globale du département de la Vienne. En effet, le troupeau d’ovins, exclusivement destiné à la production de viande, a diminué de 43,7 % de 1990 à 2007[39]
Un marché (légumes selon la saison, fromages, boucherie, charcuterie...) a lieu une fois par semaine sur la place Charles-de-Gaulle, les dimanches matin.
L’ancien logis du prieur, ou prieuré, est un monument historique inscrit depuis 1927. Il a été construit à la fin du XIVe siècle[40].
Il est situé place de l'église. Il est inscrit comme monument historique depuis 1929.
Le logis des Piliers, datant de la seconde moitié du XVIIe siècle, est également un monument inscrit[41] depuis 1991 pour le logis et le pavillon.
L'abbaye Notre-Dame de Fontaine-le-Comte est fondée par Geoffroi de Loriol entre 1126 et 1136 sur des terres qui lui sont octroyées par Guillaume, duc de Poitou et duc d'Aquitaine.
L'église est construite selon un plan en croix latine, mais présente un style architectural très épuré et simple, sans beaucoup de détails et décors.
Le bâtiment est lourdement détruit pendant la Guerre de Cent Ans. Les dégâts ont été particulièrement importants sur le toit et la nef, qui elle est totalement détruite. En effet, les habitants du village incendient l'église pendant la guerre afin de s'assurer que les ennemis ne pourront s'y installer.
À partir de l'année 1435, des travaux de rénovation sont entrepris par l'Abbé Guy Doucet, puis poursuivis par l'Abbé François Ardillon de 1471 à 1502.
Le bâtiment est investi par les chanoines réguliers de l'ordre de Sainte-Geneviève en 1647. De nos jours, l'église Notre-Dame de Fontaine-le-Comte est rattachée au Diocèse de Poitiers.
L'abbaye fait partie des bâtiments à avoir été classés monument historique dès la première liste de 1840[42]. En 1928, c'est une partie du mobilier qui est classé monument historique dont les stalles[43].
Quand on arrive de Poitiers par la nationale 11, on découvre l'abbaye à flanc de coteau, bien dégagée, notamment son chevet, avec le vallon verdoyant au premier plan. C'est un lieu privilégié et très fréquenté par les croyants.
La forêt de l’Épine est une zone naturelle d'intérêt écologique, faunistique et floristique située à une dizaine de kilomètres au sud-ouest de Poitiers. C'est un massif de 600 hectares incluant plusieurs petits étangs. La forêt occupe un plateau faiblement ondulé. Elle a connu une occupation industrielle ancienne qui a été à l'origine d'une surexploitation liée à une ancienne forge qui exploitait le fer sur place. De plus, la forêt a subi une dégradation récente due à la construction de l’autoroute A10 dont le tracé a écorné la pointe sud de la forêt.
La forêt est essentiellement peuplée de trembles, de bouleaux, de chênes et de quelques hêtres.
D'un point de vue botanique, les mares et les étangs de la forêt de l’Épine constituent un habitat fragile et précieux, notamment les étangs Saunier et du Merle. On y trouve une des rares plantes carnivores de France : l’utriculaire citrine.
La forêt est d'une remarquable richesse mycologique puisque 200 espèces de champignons y ont été recensées.
La forêt est aussi un abri pour des rapaces, sept espèces différentes y ont été observées parmi lesquelles des espèces menacées et protégées au niveau national comme le Busard Saint-Martin, le Faucon hobereau ou la Bondrée apivore. Il est possible aussi de voir plusieurs passereaux rares en Poitou et protégés dans toute la France comme le Pouillot siffleur ou le Gros-bec casse-noyaux.
La forêt est aussi une réserve de chevreuils.
Le bois des Feuillants est situé à quelques kilomètres au sud-ouest de Poitiers. C’est un coteau boisé dominant le ruisseau la Feuillante, un petit affluent du Clain dont la vallée est toute proche. Le relief est peu marqué. Le sol, dans cette partie du seuil du Poitou, est composé d’argiles à silex sur lesquelles se sont formés des sols limono-argileux acides et peu profonds.
Le bois des Feuillants est composé de trois principaux habitats bien tranchés qui abritent des plantes rares qui ont justifié le classement et la protection de ce bois :
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