Fessevillers est une commune française située dans le département du Doubs en région Bourgogne-Franche-Comté. Fessevillers est une étape de randonnée sur le GR5[2].
Fessevillers | |
![]() La mairie | |
Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Bourgogne-Franche-Comté |
Département | Doubs |
Arrondissement | Montbéliard |
Intercommunalité | Communauté de communes du pays de Maîche |
Maire Mandat |
Thierry Verney 2020-2026 |
Code postal | 25470 |
Code commune | 25238 |
Démographie | |
Gentilé | Fassevillageois, Fessevillageoises [1] |
Population municipale |
157 hab. (2019 ![]() |
Densité | 25 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 47° 16′ 52″ nord, 6° 54′ 54″ est |
Altitude | Min. 485 m Max. 975 m |
Superficie | 6,16 km2 |
Unité urbaine | Commune rurale |
Aire d'attraction | Commune hors attraction des villes |
Élections | |
Départementales | Canton de Maîche |
Législatives | Troisième circonscription |
Localisation | |
modifier ![]() |
Les Plains-et-Grands-Essarts | Indevillers | Goumois ( ![]() |
Trévillers | ![]() |
Goumois |
Ferrières-le-Lac | Belfays | Urtière |
Fischwilar en 1168, 1177 ; Fesseveler en 1308 ; Fischvillar en 1431[3].
Fessevillers est une commune installée sur le versant nord-ouest de la vallée du Doubs, touchant sa rive gauche et à la frontière suisse sur 250 mètres. Elle est riveraine avec les communes d'Indevillers, Les Plains-et-Grands-Essarts, Trévillers, Ferrières-le-Lac, Belfays, Urtière, Goumois ainsi que la commune suisse de Saignelégier.
Le village de Fessevillers est en bordure du plateau de Maîche, placé sur un passage reliant ce plateau de Maîche aux Franches-Montagnes suisses, franchissant le Doubs sur le pont de Goumois.
Le hameau du Plain s´étend sur un replat dans la côte descendant vers le Doubs, ayant formé une section avec le hameau de Montsacier-Dessous ; ce hameau est généralement en étroite relation avec le moulin du Plain situé au bord du Doubs, mais sur le territoire de la commune d´Indevillers, ainsi que les lieux des Champs du Doubs et de la Caborde.
Fessevillers est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[4],[5],[6]. La commune est en outre hors attraction des villes[7],[8].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (48,6 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (46,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (48,6 %), prairies (25,4 %), zones agricoles hétérogènes (21,6 %), zones urbanisées (4,4 %)[9].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[10].
Fessevillers est connu d´après des documents concernant son église écrits depuis 1168, appelée alors Fischwilar. C´est l´un des plus anciens villages historiquement connus dans cette région de la boucle la plus orientale du Doubs, appelée le Clos du Doubs franco-suisse. Dans cette région, en 1177, l'église de Fessevillers avait le titre d'église-mère et elle desservait quatre chapelles à Indevillers, Courtefontaine, Trévillers et Charmauvillers, dans lesquelles étaient délégués des vicaires.
De par sa situation, Fessevillers subit de nombreux passages des troupes militaires et d´importance destructions, notamment au cours de la guerre des Deux Bourgogne en 1774-1475, et de la guerre de Dix Ans (1634 - 1644).
À la fin du XVIIe siècle, une verrerie s'établit à La Caborde au bord du Doubs et fonctionna de 1691 à 1716, utilisant le bois des forêts des côtes du Doubs. Des verriers de la Caborde, Jean Raspiller (1703) et Melchior Schmitt (1704) sont inhumés dans l´église de Fessevillers où l´on voit encore leurs pierres tombales. Georges Raspiller, frère de Jean, doit y être également, mais il est difficile de l'identifier : plusieurs pierres dans l'église, avec des symboles "verriers", mais sans inscriptions.
À 2,5 km du village, vers l'est, le hameau du Plain comptait une trentaine d´habitants au XIXe siècle.
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Blason | Inconnu. |
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Détails | Le statut officiel du blason reste à déterminer. |
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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mars 2001 | 2014 | Robert Cattin[11] | ||
mars 2014 | En cours (au 1er juin 2020) |
Thierry Verney [12] Réélu pour le mandat 2020-2026 |
SE | Agriculteur |
Les données manquantes sont à compléter. |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[13]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[14].
En 2019, la commune comptait 157 habitants[Note 2], en diminution de 4,27 % par rapport à 2013 (Doubs : +2 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
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200 | 173 | 159 | 205 | 234 | 235 | 244 | 250 | 264 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
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228 | 229 | 225 | 179 | 217 | 213 | 219 | 190 | 201 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
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171 | 173 | 155 | 135 | 118 | 117 | 122 | 136 | 129 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2004 | 2006 | 2009 |
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111 | 94 | 91 | 117 | 105 | 139 | 160 | 166 | 175 |
2014 | 2019 | - | - | - | - | - | - | - |
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160 | 157 | - | - | - | - | - | - | - |
Dans ce hameau, une chapelle a été édifiée à la fin du XVe siècle. Une inscription au fronton du retable surmontant l'autel, rappelle que "cette chapelle a été fondée en l'honneur de tous les saints par la famille des Voisard du Plain et de Montsacier en l´an 1482". Cette chapelle privée fut longtemps "commune et bien" des familles Voisard, puis appartint au propriétaire de la ferme voisine. Aux familles Voisard, ont succédé les familles Choulet. Dédiée à tous les saints, elle fut bientôt dénommée chapelle Sainte-Anne comme en témoigne une pierre tombale de 1618 de la chapelle d´Indevillers, ancienne église de ce village. Pendant la Révolution française, son statut de bien privé lui permit d´échapper à la nationalisation et à la vente. Une nouvelle cloche est installée en 1804 au moment de sa réouverture comme chapelle.
Au long du XIXe siècle, elle est gérée par les chefs de famille, Voisard, puis Choulet, réunis en une fabrique, tenant registre des recettes et des dépenses. À de nombreuses reprises il fallut faire des travaux de réparation, en raison de la vétusté, d´un incendie de la ferme proche en 1833, de plusieurs atteintes de la foudre. Actuellement, a lieu un pèlerinage le dernier dimanche de juillet rassemblant 3 à 400 personnes.
Elle a bénéficié de deux vitraux modernes créés et réalisés par le maître-verrier Hubert Deininger et remis à la chapelle en 2002 par la famille de Rainer Voisard d´Ulm. Depuis cette époque, une association des "Amis de la chapelle du Plain" veille, avec les membres de la famille Choulet, à maintenir ouverte et accueillant cette chapelle de Sainte-Anne-du-Plain, au milieu de la prairie[17].
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