Felon est une commune française située dans le département du Territoire de Belfort en région Bourgogne-Franche-Comté. Ses habitants sont appelés les Felonais.
Pour les articles homonymes, voir Felon (film).
Felon | |
L'église Saint-Antoine à Felon. | |
![]() Héraldique |
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Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Bourgogne-Franche-Comté |
Département | Territoire de Belfort |
Arrondissement | Belfort |
Intercommunalité | Communauté de communes des Vosges du Sud |
Maire Mandat |
Serge Marlot 2020-2026 |
Code postal | 90110 |
Code commune | 90044 |
Démographie | |
Gentilé | Felonais |
Population municipale |
239 hab. (2019 ![]() |
Densité | 58 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 47° 43′ nord, 6° 58′ est |
Altitude | Min. 378 m Max. 512 m |
Superficie | 4,11 km2 |
Élections | |
Départementales | Canton de Giromagny |
Localisation | |
Liens | |
Site web | felon-village.com |
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Commune rurale du Territoire de Belfort faisant partie du canton de Giromagny, elle regroupe deux cents habitants et est située entre la route nationale 83 et le versant sud du massif des Vosges.
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Romagny-sous-Rougemont | Petitefontaine | Lachapelle-sous-Rougemont | ![]() |
N | ||||
O Felon E | ||||
S | ||||
Saint-Germain-le-Châtelet | Angeot |
Le bassin houiller stéphanien sous-vosgien s’étend sous le territoire communal et aux alentours, entre Bouhans-lès-Lure, Ronchamp, Lomont à l'ouest et Rougemont, Romagny à l'est.
En 1907, un sondage est creusé pour rechercher le prolongement du gisement exploité par les houillères de Ronchamp sans succès.
Cité en 1227, le village fait partie de la seigneurie de Rougemont et de la paroisse d'Angeot jusqu'en 1767, date à laquelle il fut rattaché à celle de Saint-Germain-le-Châtelet.
Les premiers documents retraçant l’histoire de Felon datent du début du XIIIe siècle. À l’époque, le comte provincial Otton II, devient comte de Habsbourg. Felon est le fief de la famille De Felon, dont on rencontre en 1227 des membres attachés à la famille de Habsbourg. Felon était cité en 1227 sous le nom de « Vuolon », ainsi que sous deux autres appellations « Furlon » entre 1235 et 1241 et « Foulon » entre 1565 et 1585. C’est à partir de cette date que le nom du village se change en Felon.
Une des hypothèses sur l'origine du nom du village serait qu'un moulin à foulon existait en ce lieu. Ce hameau appartenait à la famille impériale d’Autriche jusqu’en 1648, date à laquelle il devient la propriété du royaume de France.
Jusqu’à la Révolution, le village fait partie de la seigneurie de Rougemont, qui dépend du comté de Ferrette. Composant la paroisse d’Angeot jusqu’en 1767, Felon devient ensuite vicairie de Saint-Germain de 1808 à 1824. C’est seulement en 1833 qu’une ordonnance du roi Louis-Philippe Ier, reconnaît officiellement l’autonomie de la paroisse.
Après avoir été rattaché au canton de Fontaine, Felon est depuis 1984 rattaché à celui de Rougemont-le-Château.
Le foulonnage consistait à dégraisser les draps de laine dans l'eau de la rivière. Pour cela, on plaçait l'étoffe dans une cuve remplie d'eau et de terre glaise, puis elle était frappée successivement par trois paires de pilons mus par la force hydraulique. Cette opération, en feutrant les fils de laine, apportait aux draps une douceur particulière.
Le « tau » qui est la lettre grecque, correspondant à la lettre « T » dans notre alphabet. Il est également le T que forme le Bâton de l'ermite Antoine.
La roue, s’explique par la présence probablement assez ancienne d’un ou de moulins dans la commune.
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Les armes de la commune se blasonnent ainsi : D'azur à la roue de moulin d'or surmontée d'un tau d'argent.
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Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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Les données manquantes sont à compléter. | ||||
mars 2001 | 25 mai 2020 | Gerard Wurtz | ||
25 mai 2020 | En cours | Serge Marlot[2] |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[3]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[4].
En 2019, la commune comptait 239 habitants[Note 1], en diminution de 2,85 % par rapport à 2013 (Territoire de Belfort : −2,08 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
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230 | 189 | 306 | 312 | 321 | 286 | 279 | 279 | 247 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
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218 | 216 | 225 | 214 | 217 | 196 | 181 | 167 | 165 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
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171 | 146 | 137 | 103 | 115 | 110 | 113 | 122 | 114 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2006 | 2007 | 2012 |
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99 | 117 | 131 | 155 | 204 | 218 | 244 | 248 | 248 |
2017 | 2019 | - | - | - | - | - | - | - |
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244 | 239 | - | - | - | - | - | - | - |
Sources des données : Insee, Seloger.com, Habitants.fr
La tarte aux quetsches est un dessert traditionnel à Felon. Elle a d’ailleurs donné lieu à une fête (Fête des Quetsches) organisée à la mi-septembre et accueillant plusieurs milliers de visiteurs.
L'église
L'église, consacrée à saint Antoine, a été construite en plusieurs étapes. Il s’agit initialement d’une chapelle construite sans chœur ni clocher. En 1767, lorsque Felon devient vicairie de Saint-Germain, l’église est remaniée puis dotée d’un chœur en 1774, année qui figure sur la clef de voûte extérieure d’une fenêtre. Ce n’est qu’en 1836 qu’un clocher y est construit. La plus ancienne des trois cloches dont dispose cette église sonne en sol dièse. Elle a été bénie par Jean-Joseph Bourquardé, curé de Felon. Elle a pour parrain Nicolas Heydet, procureur et sergent seigneurial de la prévôté de Traubach demeurant à Dannemarie et natif de Felon. Sa marraine est la Felonnaise Marguerite Crave-Heidet. La bénédiction de la cloche est relatée sur le registre des baptêmes, qui mentionne également l’acceptation de l’archevêque de Besançon, Raymond Durfort.