Félines est une commune française, située dans le département de l'Ardèche en région Auvergne-Rhône-Alpes.
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Félines | |
![]() Vue aérienne du village. | |
![]() Blason |
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Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Auvergne-Rhône-Alpes |
Département | Ardèche |
Arrondissement | Tournon-sur-Rhône |
Intercommunalité | Communauté d'agglomération Annonay Rhône Agglo |
Maire Mandat |
Lucie Ramier 2020-2026 |
Code postal | 07340 |
Code commune | 07089 |
Démographie | |
Population municipale |
1 713 hab. (2019 ![]() |
Densité | 122 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 45° 19′ 03″ nord, 4° 43′ 45″ est |
Altitude | Min. 160 m Max. 705 m |
Superficie | 14 km2 |
Type | Commune rurale |
Unité urbaine | Peaugres (banlieue) |
Aire d'attraction | Annonay (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Sarras |
Législatives | Deuxième circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | felines-ardeche.fr |
modifier ![]() |
Le territoire de Félines comprend une partie de plateau assez favorable à l'agriculture, mais sur laquelle l'urbanisation s'est récemment étendue autour du bourg et des routes. La commune descend aussi à l'est jusqu'à l'entrée de Serrières avec des coteaux en vignobles, et monte à l'ouest jusqu'au col du Fayet et ses reliefs boisés. De multiples hameaux ou fermes ont toujours abrité au moins deux tiers de la population.
![]() |
Vinzieux | Charnas | ![]() | |
N | Serrières | |||
O Félines E | ||||
S | ||||
Savas | Peaugres |
Félines est une commune rurale[Note 1],[1]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[2],[3]. Elle appartient à l'unité urbaine de Peaugres, une agglomération intra-départementale regroupant 2 communes[4] et 3 989 habitants en 2019, dont elle est une commune de la banlieue[5],[6].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Annonay, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 37 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[7],[8].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (52,9 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (54,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones agricoles hétérogènes (35 %), forêts (34,2 %), prairies (10,9 %), zones urbanisées (8 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (4,8 %), cultures permanentes (3,9 %), terres arables (3,1 %)[9].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[10].
Le nom de Félines, transcrit Filinae en 981, représente l'ancien occitan felina, "atelier de poterie", qui vient du latin figulinae, figlinæ, de même sens. Cinq communes de France méridionale portent ce nom (Ardèche, Aude, Drôme, Hérault, Haute-Loire) qui correspond aux "Flins" de France septentrionale (4 communes dans le Nord et les Yvelines)[11].
Un habitat existait déjà à l'époque gallo-romaine, comme l'ont prouvé les découvertes de tuiles et de monnaie. Par la suite, le territoire s'est sans doute peuplé progressivement, ou dépeuplé aussi, dans les périodes de peste ou de famine. Trois domaines importants ont été cités historiquement : à Prost, à L'Olme et au Mein, où il reste encore une construction de type château. La population communale est restée longtemps en nombre relativement modeste, autour de 800 habitants au XIXe siècle et de 500 au XXe siècle. Par contre, depuis 1968, elle a triplé pour dépasser actuellement les 1 500 habitants. Ce changement d'échelle a fait rapidement évoluer la commune avec par exemple la création d'associations diverses (une vingtaine en 2015).
Le renforcement du centre bourg
Progressivement, les services publics et associatifs ont été regroupés au centre du village : église, mairie, salle des associations, et, dans l'ancienne école, bibliothèque, batterie fanfare et AFR. Les commerces se sont rassemblés à côté, autour du carrefour principal : café, tabac presse, boulangerie épicerie, coiffure. La Poste a rejoint la mairie comme bureau postal. Plusieurs entreprises occupent aussi la zone industrielle du Flacher. La zone vient aussi d'accueillir un grand complexe de salles polyvalentes en partage avec Peaugres : L'Entre-Deux.
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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Les données manquantes sont à compléter. | ||||
Jean-Pierre Escoffier | Notaire | |||
Félix Serve | CNI puis RI | Notaire Conseiller général Suppléant de Louis Roche-Defrance (1962-1967) | ||
Jean Serve | RI puis UDF | Notaire | ||
René Grenier | PS | Agent de production | ||
Denis Duchamp | PS | Fonctionnaire Conseiller général du canton de Serrières (2001-2015) Conseiller départemental du canton de Sarras (2015-2021) | ||
En cours (au ) |
William Priolon[12],[13] | SE | Fonctionnaire de catégorie B : technicien voirie Vice-président de la communauté d'agglomération Annonay Rhône Agglo chargé des transports et des mobilités douces[13] (depuis ) |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[14]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[15].
En 2019, la commune comptait 1 713 habitants[Note 3], en augmentation de 13,82 % par rapport à 2013 (Ardèche : +2,47 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
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703 | 730 | 625 | 821 | 829 | 861 | 832 | 825 | 851 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
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835 | 856 | 819 | 765 | 831 | 801 | 792 | 740 | 694 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
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622 | 585 | 538 | 506 | 510 | 515 | 505 | 506 | 518 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2006 | 2007 | 2012 |
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482 | 524 | 616 | 714 | 876 | 1 106 | 1 395 | 1 436 | 1 493 |
2017 | 2019 | - | - | - | - | - | - | - |
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1 652 | 1 713 | - | - | - | - | - | - | - |
La population communale est restée longtemps en nombre relativement modeste, autour de 800 habitants au XIXe siècle et de 500 au XXe siècle. Par contre, depuis 1968, elle a triplé pour dépasser les 1 500 habitants.
Une vogue mieux organisée
Il y a quelques décennies, les bals des vogues commençaient à connaitre de sérieux problèmes de bagarres et de consommation d'alcool. À Félines, la municipalité s'est donc efforcée de résoudre ces problèmes pour pouvoir maintenir cet événement traditionnel et local. Les conscrits fonctionnent maintenant en association, avec les deux classes réunies. Les plus anciens conseillent ainsi les jeunes. Les parents sont aussi associés à l'organisation. Des bilans sont faits après l'événement. La vogue de la Saint-Georges, fin avril, a adopté ainsi un fonctionnement qui apparait satisfaisant. Le vendredi, c'est un karaoké avec un repas ouvert à la population. Le samedi, un bal ouvert à tous. Le dimanche, le tir « à la seille » (au baquet).
Une vingtaine d'associations
Une vingtaine d'associations étaient présentes sur la commune en 2015.
La batterie fanfare
Félines a réussi à conserver une batterie fanfare. Ces ensembles assurent une ambiance musicale lors des cérémonies officielles et des fêtes. Félines a eu une première fanfare, l'Echo félinois, de 1930 aux années 1960. Un ensemble a pu se reconstituer à partir de 1979. Elle est devenue la Batterie Fanfare du Plateau, en partenariat avec Charnas et avec des participants de Vinzieux. Elle compte actuellement une vingtaine de musiciens …et musiciennes, dont pas mal de jeunes et pas moins de douze féminines. Elle se regroupe volontiers avec celle de Saint-Alban-d'Ay. Ses répétitions se font avec un enseignant de l'École Départementale de Musique, dans un local attitré sur la place de Félines.
Sur le plateau de Félines, le secteur Enfance et Jeunesse est géré au sein d'un syndicat intercommunal qui regroupe six communes : Bogy, Charnas, Colombier-le-Cardinal, Félines, Peaugres et Vinzieux. Deux associations se sont spécialisées pour encadrer les diverses structures. L'Association de Gestion Intercommunale Petite Enfance (Agipe) rassemble 90 familles et gère la crèche multi-accueil L'îlot câlin de 25 places, le Relais d'assistantes maternelles « Les P'tits Câlins », et L'îlot parents pour des rencontres entre adultes.
Une autre association de parents « Activités Loisirs » gère le centre de loisirs « L'île au Soleil », qui rassemble plus de 150 familles et environ 300 enfants. Les 3 à 10 ans ont des activités organisées les mercredis et pendant les vacances scolaires. Les 11-13 ans organisent plus librement leurs programmes dans des salles communales. Les 14-17 ans ont aussi des locaux mais participent plus facilement à des camps. Enfin « L'île des parents » propose des occasions de rencontre[1].
Les deux communes de Peaugres et Félines avaient toutes deux besoin de salles plus grandes ou plus pratiques. Les deux communes se sont donc associées pour construire un ensemble moderne composé en fait de plusieurs locaux.
Une salle sert de dojo pour les activités de type judo. Une salle de réception de 400 m2 reçoit les fêtes et peut être louée.
La plus grande salle permet d'accueillir des activités physiques ou de grands événements. Il s'agit en fait d'un abri de grande taille, non chauffé et au sol goudronné. La pratique du sport y est possible, mais elle n'est pas homologuée pour des compétitions.
Un grand terrain extérieur complète l'ensemble.
Un emploi communal à mi-temps a été ouvert pour gérer le site[1].
Une trentaine d'entreprises sont installées sur la zone d'activités qui se situe à cheval sur Félines (ZA Le Flacher) et Peaugres (ZA La Boissonnette). Ces entreprises totalisent plus de 500 salariés. Trois d'entre elles en comptent autour de la centaine : Euronat Ekibio (agroalimentaire), Les Fermiers de l'Ardèche (volailles), Plastic Omnium (pièces automobiles). Avec une cinquantaine de salariés, la chaudronnerie CTF. Avec une trentaine, Façonnage Alain et Krannich Solar[18] (photovoltaïque). Avec une dizaine de salariés chacune : l'imprimerie Alpha, la menuiserie Bellevègue, l'agroalimentaire Crousti-Sud, la tuyauterie FPS, l'aérothermiste Steam, le chauffagiste Grange et fils, la chaudronnerie Guion, la découpe laser Sadela.
Le château du Mein
Le château du Mein se remarque de loin avec son crépi blanc, dans la plaine agricole qui fait face à Vinzieux. On remarque notamment ses quatre jolies tours de type médiéval qui entourent le principal bâtiment d'habitation. Le site comprend aussi d'autres bâtiments, à usage d'entrepôt agricole, qui achèvent d'encadrer une cour intérieure dotée d'une fontaine. Le site du Mein a donc été sans doute d'abord un domaine agricole important, peut-être fortifié. La première mention écrite date de 1398, et un premier manoir aurait été construit en 1490. On sait ensuite qu'il a été la propriété d'une lignée d'aristocrates : les familles d'Arnoult au XVe siècle, d'Angerès au XVIe, de Moreton au XVIIe siècle. Les bâtiments actuels pourraient être le résultat d'une reconstruction après un incendie en 1538, ou à une date plus proche. Les quatre tours d'angles pourvues de créneaux sont aussi de date indéterminée, la dernière pourrait dater des années 1840.
Après la Révolution, le domaine a été vendu à la famille Giraud d'Annonay. Dans la première moitié du XXe siècle, Paul Giraud y a résidé longtemps. Il a été conseiller municipal de Félines de 1908 à 1945 et maire de 1921 à 1925. C'est un de ses héritiers, Christian Denoyel, qui habite le site en 2015.
Barthélémy Madinier, seigneur de Prost en 1766. Notaire royal, avocat en parlement, Juge général ès justice de Serrières-en-Vivarais et Montbaloud.
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Les armes de Félines se blasonnent ainsi :
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