Estrées-lès-Crécy est une commune française située dans le canton de Rue, l'arrondissement d'Abbeville, le département de la Somme, en région Hauts-de-France.
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Située légèrement à l'écart de la RD 938 (axe Crécy - Auxi-le-Château) et à proximité de la RD 928 (axe Abbeville - Hesdin), la commune se trouve, par la route, à 3,5 km de Crécy, 22 km d'Abbeville, 57 km d'Amiens, et 18 km d'Hesdin[1].
Le sol est argileux sur Branlicourt, calcaire sur Crécy, siliceux sur Bézancourt. Des grès sont présents dans le sous-sol.
Les puits qui fournissent l'eau aux habitants en 1899 sont creusés à une profondeur moyenne de 40 mètres.
Le plateau sur lequel s'étend le village est de faible altitude. Il est limité au sud-ouest par la vallée de la Maye et au nord par les hauteurs de la vallée de l'Authie[2].
En 1899, deux écarts correspondant à des fermes, sont signalés pour la localité: Branlicourt à 1,5 km et le Bois d'Ausse à 3 km[2].
Transports routiers
La localité est desservie par la ligne de bus n°16 (Hesdin - Abbeville) du réseau Trans'80, Hauts-de-France. La société Voyages Dumont effectue le service chaque jour sauf pendant les vacances scolaires, le dimanche et les jours fériés[3].
Urbanisme
Typologie
Estrées-lès-Crécy est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[4],[5],[6].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Abbeville, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 73 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[7],[8].
Occupation des sols
Carte de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (95,2% en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (95,1%). La répartition détaillée en 2018 est la suivante:
terres arables (79,3%), prairies (14%), zones urbanisées (4,9%), zones agricoles hétérogènes (1,9%)[9].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes: la carte de Cassini (XVIIIesiècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[10].
Toponymie
En 1235, Strata est attesté[2], dans un cartulaire de Berteaucourt. Dès 1301, Estrées est relevé (Pouillé). L'Histoire ecclésiastique d'Abbeville mentionne Estrée-les-Cressy en 1646. En 1778, G. Delisle relève Estrée-Cauchie. La forme actuelle, Estrées-lès-Crécy, figure sur une carte d'état-major de 1836[11].
Estrée est un mot d'ancien français, issu du latin strata(via), qui désignait une «voie couverte de pierres plates», par opposition à rupta (via) > route. Il s'est conservé dans la plupart des langues romanes (cf. l'italien et le roumainstrada) et a été emprunté par le germanique (cf. l'anglaisstreet, l'allemandStraße et le néerlandaisstraat[12]). Le mot estrée a disparu du français à la fin du Moyen Âge, mais il demeure dans un grand nombre de toponymes, particulièrement dans le Nord de la France, signalant la proximité d'une voie romaine[13].
Pour Estrées, il s'agit de la voie allant de Lyon à Boulogne-sur-Mer[2], dite chaussée Brunehaut.
Histoire
Des poteries romaines ont été découvertes à l'endroit où on suppose avoir été construites les premières habitations[2].
En 1251, le seigneur du lieu est Bernard d'Amiens[14].
Selon la tradition, l'église n'est que la chapelle d'un château disparu depuis très longtemps[2].
Une partie de la bataille de Crécy, le 26 août 1346, s'est déroulée dans le vallon autrefois appelé Bulincamps et désigné depuis par «la vallée des Clercs»[2].
En 1625, des soldats autrichiens ravagent le village. Les habitants s'illustrent dans les combats. Une nouvelle attaque, en août de la même année, conduit à l'incendie de toutes les maisons[2].
Pendant la guerre de 1870-1871, la localité subit l'occupation allemande. Une contribution de guerre est imposée[2].
Vice-président de la CC Ponthieu-Marquenterre (2017 → ) Réélue pour le mandat 2020-2026[16],[17]
Population et société
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10000habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinqans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[18]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[19].
En 2019, la commune comptait 391 habitants[Note 3], en stagnation par rapport à 2013 (Somme: −0,2%, France hors Mayotte: +2,17%).
Évolution de la population [modifier]
1793
1800
1806
1821
1831
1836
1841
1846
1851
815
807
839
886
931
957
928
922
940
Évolution de la population [modifier], suite (1)
1856
1861
1866
1872
1876
1881
1886
1891
1896
938
930
927
874
855
788
783
710
659
Évolution de la population [modifier], suite (2)
1901
1906
1911
1921
1926
1931
1936
1946
1954
628
589
578
551
593
573
572
538
485
Évolution de la population [modifier], suite (3)
1962
1968
1975
1982
1990
1999
2005
2006
2010
444
406
380
358
353
362
370
370
382
Évolution de la population [modifier], suite (4)
2015
2019
-
-
-
-
-
-
-
389
391
-
-
-
-
-
-
-
De 1962 à 1999: population sans doubles comptes; pour les dates suivantes: population municipale. (Sources: Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[20] puis Insee à partir de 2006[21].)
Histogramme de l'évolution démographique
Enseignement
En 1899, une centaine d'enfants sont accueillis dans les trois écoles: garçons, filles et maternelle[2].
La commune possède une école relevant de l'académie d'Amiens et de la zone B pour les vacances scolaires.
En 2016 et depuis plusieurs années, une cantine et une garderie complètent l'accueil scolaire local[15].
En septembre 2019, l'école est fermée. Les élèves relèvent du regroupement concentré à Gueschart[22].
Manifestations et festivités
Depuis 1996, le village organise une manifestation médiévale de Noël.
Un trail nocturne (course off) de 15 km est lancé en parallèle.
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
Croix de Bohême.
Église Notre-Dame-de-l'Assomption.
Chapelle Saint-Michel.
Croix de Bohême, rappelant la bataille de Crécy[23],[24],[25]. Dressée en pleine campagne, sur le territoire de la commune d'Estrées-lès-Crécy, au bord la route de Fontaine-sur-Maye, sur les lieux supposés de la mort du roi de Bohême Jean Ier, cette croix, très ancienne et usée par l'érosion daterait du XIVesiècle. C'est le plus ancien monument commémoratif connu de la bataille de Crécy. Le monument fut légèrement déplacé et son socle rénové en 1902.
Église Notre-Dame-de-l'Assomption, inscrite aux monuments historiques en 1926, Notice noPA00116147, base Mérimée, ministère français de la Culture.
Monument aux morts pour la patrie, sur la place, devant la mairie.
Chapelle Saint-Michel: petit oratoire en brique édifié au début du XXesiècle à la mémoire d'un fils disparu[26].
Héraldique
Blason
D'or à trois merlettes de sable.
Détails
Le statut officiel du blason reste à déterminer.
Personnalités liées à la commune
Thibault Poissant (1605-1668), sculpteur et architecte, né à Estrées-lès-Crécy, ayant contribué aux églises de Reims (Marne) et des Andelys (Eure), au château de Saint-Fargeau (Yonne), ainsi qu'à Paris à l'église Saint-Sulpice, à l'hôtel Carnavalet et au palais des Tuileries.
Maurice Poissant (1883-1969), homme politique français, né dans le village.
Camille Choquier (né en 1941), footballeur français, né à Estrées-lès-Crécy.
Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
Population municipale légale en vigueur au 1erjanvier2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1erjanvier2021, date de référence statistique: 1erjanvier2019.
Références
ViaMichelin.
C.Blangier, l'instituteur du village, Notice géographique et historique, Archives départementales de la Somme, Amiens, (lire en ligne). La notice de 1899 sur le site des Archives départementales.
IGN, «Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes.», sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
Dictionnaire topographique du département de la Somme, Jacques Garnier, Archives départementales de la Somme, tome 1, p. 342-343, vue 175/269 La page d'Estrées sur le site des archives..
John Ayto, Dictionary of Word Origins, Arcade Publishing, New York, 1990, 584 pages, p.506.
Stéphane Gendron, La Toponymie des voies romaines et médiévales, éditions errance, Paris, 2006, 200 pages, p.32.
«L'église a besoin de 517 000 €», Courrier picard, édition Picardie maritime, , p.12 (lire en ligne, consulté le ).
Jacques Dulphy, Christiane Delannoy: un village en passion, le Courrier picard, édition Picardie maritime, 18 juillet 2016, p.12.
Johann Rauch, «Estrées-les-Crécy: Isabelle Alexandre, candidate et «toujours plus motivée»: Isabelle Alexandre candidate à un deuxième mandat à Estrées-les-Crécy», Le Journal d'Abbeville, 24/1//2020 (lire en ligne, consulté le )«On sait la vie communale estréenne pour le moins agitée, pour ne pas dire «rugueuse», mais madame le maire qui termine son premier mandat se dit «toujours plus motivée pour poursuivre tout ce que nous avons entamé avec le conseil en place».
Johann Rauch, «Estrées-les-Crécy: Isabelle Alexandre, maire… acte 2: Isabelle Alexandre signe pour un deuxième mandat avec une nouvelle équipe municipale», Le Journal d'Abbeville, (lire en ligne, consulté le )«Désormais la majorité tient par dix voix contre une d’opposition, celle de Gérard Leconte. Isabelle Alexandre a été réélue au siège de premier magistrat par dix voix, Fabien Cannesson a récolté pour sa par[sic] une voix sans même se présenter».
Auguste Cannier, «Quel avenir pour les classes vides?: Dans le cadre de la sectorisation scolaire et du regrouoement des écoles à Vron et à Gueschart, plusieurs établissements ne rouvriront pas à la rentrée», Courrier picard, édition Picardie maritime, , p.8.
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