Essay est une commune française, située dans le département de l'Orne en région Normandie, peuplée de 537 habitants[Note 1].
Pour l’article ayant un titre homophone, voir Essai.
Cet article est une ébauche concernant une commune de l’Orne.
Vous pouvez partager vos connaissances en l’améliorant (comment ?). Le bandeau {{ébauche}} peut être enlevé et l’article évalué comme étant au stade « Bon début » quand il comporte assez de renseignements encyclopédiques concernant la commune.
Si vous avez un doute, l’atelier de lecture du projet Communes de France est à votre disposition pour vous aider. Consultez également la page d’aide à la rédaction d’un article de commune de France.
Essay | |
![]() L'église Saint-Pierre-et-Saint-Paul. | |
Administration | |
---|---|
Pays | ![]() |
Région | Normandie |
Département | Orne |
Arrondissement | Alençon |
Intercommunalité | Communauté de communes des Sources de l'Orne |
Maire Mandat |
Pascale Leroy 2020-2026 |
Code postal | 61500 |
Code commune | 61156 |
Démographie | |
Gentilé | Essuins |
Population municipale |
537 hab. (2019 ![]() |
Densité | 34 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 48° 32′ 28″ nord, 0° 14′ 49″ est |
Altitude | Min. 141 m Max. 206 m |
Superficie | 15,99 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Alençon (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton d'Écouves |
Législatives | Première circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | www.essay.fr |
modifier ![]() |
Neauphe-sous-Essai | Boitron | Boitron, Aunay-les-Bois |
Bursard | ![]() |
Aunay-les-Bois |
Ménil-Erreux | Neuilly-le-Bisson | Les Ventes-de-Bourse |
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[3]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique altéré » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[4].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 2]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
|
Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[7] complétée par des études régionales[8] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Sees », sur la commune de Sées, mise en service en 1968[9] et qui se trouve à 9 km à vol d'oiseau[10],[Note 5], où la température moyenne annuelle est de 10,5 °C et la hauteur de précipitations de 810 mm pour la période 1981-2010[11]. Sur la station météorologique historique la plus proche[Note 6], « Alençon - Valframbert », sur la commune d'Alençon, mise en service en 1946 et à 17 km[12], la température moyenne annuelle évolue de 10,8 °C pour la période 1971-2000[13] à 10,9 °C pour 1981-2010[14], puis à 11,3 °C pour 1991-2020[15].
Essay est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 7],[16],[17],[18].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Alençon, dont elle est une commune de la couronne[Note 8]. Cette aire, qui regroupe 89 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[19],[20].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (86,9 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (87,8 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (47,7 %), prairies (37 %), forêts (9,3 %), zones urbanisées (3,2 %), zones agricoles hétérogènes (2,2 %), mines, décharges et chantiers (0,5 %)[21].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[22].
Essay s’est également orthographié Essai, cette orthographe a été maintenue dans la commune voisine de Neauphe-sous-Essai.
Le toponyme est issu d'un anthroponyme roman tel qu'Essius[23],[24] ou Accius[25], suivi du suffixe "-acum" francisé en "-ay". Ce terme désigne le domaine d'Essius (ou d'Accius).
Le gentilé est Essuin[26].
Essay est citée en 854 lors d’une mission de missi dominici. Dans le hameau, il y avait des chaumières mais encore pas d’église[27].
Essay était entouré de forêts. À l’est, il y avait la forêt de Bourse (Essay, Bursard et Saint-Léger) jointe au massif d’Écouves. Au sud de la Sarthe, la forêt de Blavou, jointive à celle du Perche et de Perseigne, aujourd’hui disparue[28]. La Sarthe était une zone marécageuse avec peu de points de passage ; des gués à Alençon, à Saint-Léger et à Saint-Paul, des ponts en bois au Mêle et à Alençon[29].
Autour d’Essay, il y avait des grandes voies de circulation. À l’ouest l’axe sud-nord Le Mans-Rouen par Alençon et Sées (à l’époque Alençon était une bourgade et Sées une cité avec une cathédrale). Au nord, le chemin « haussé normand » (Caen, Argentan, Sées, Courtomer, Tourouvre).
Essay était traversée par deux voies de communications. L’axe stratégique est-ouest de la seigneurie Bellême (Bellême à Sées par le Mêle et Essay/Boitron). Le chemin nord-sud le long de la Vézone depuis le chemin « haussé normand » ; il franchissait sans doute la Sarthe à un gué à côté de la motte de Saint-Paul-sur-Sarthe[27].
L’église a probablement été construite entre 1020-1035. En effet l’église Saint-Pierre et sa dime ont été données à l’abbaye de Lonlay par Guillaume Ier de Bellême (mort entre 1027 et 1035)[29] L’abbaye de Lonlay a été fondée en 1020[Note 9].
Guillaume Ier de Bellême, de la puissante famille des Bellême, contrôle la forêt de Bourse vers 1025. Il accorde le droit de bourgeoisie aux habitants, ce qui traduit l’importance d’Essay ; un bourg est un centre économique, un centre de production et d’échanges avec des marchands et des artisans.
Guillaume Ier de Bellême fait ériger une forteresse sur la colline « Fortissima castella »[29].
Les fortifications étaient certainement importantes. Après la conquête de la Normandie, le roi de France Philippe Auguste a obtenu le droit de les démanteler. On ne sait pas s’il l’a fait. Le défrichement de la forêt de Bourse était en plein essor en 1060[29].
Les ouvrages d’Essay, de Saint-Léger, du Mêle et de Boitron soutenaient le défrichement[29].
Pour réaliser ce travail et exploiter les nouvelles terres, on faisait venir des colons[Note 9] en leur offrant des conditions intéressantes.
Les fortifications d’Essay et de Boitron assuraient également la protection de Sées[29]. À proximité de l’église, il y aurait eu une motte ou une maison forte désignée « la Garenne ». Sur le cadastre napoléonien, on voit des morceaux de fossés circulaires. Un Guillaume de la Garenne est cité en 1209.
Masselin d’Essay (Mascelinus de Auxe) est cité vers 1047 et en 1092, Guérin d’Essay (Guarinus de Esseio) à la fin du XIe ou au début du XIIe siècle.
Le fief s’étendait sur Essay, Bursard, Boitron[29].
L'évêque de Bayeux mentionne en 1088 le château fort comme l'une des forteresses les plus considérables appartenant à la maison de Bellême. À partir du règne de Philippe Auguste (1180-1223) le domaine d'Essay relève directement du roi.
En 1159, Guillaume III de Bellême confirme la dîme des moulins d’Essay à Saint-Martin de Sées[27]. La chapelle Saint-Laurent du château est citée en 1166. Une léproserie à la Maladrerie vers Montperroux est citée au XIIIe siècle.
Vers 1361, Pierre II comte d'Alençon, fait entourer la ville d'épaisses murailles et de profonds fossés. Essay devient alors une « ville close ».
Pour s’attacher une clientèle de fidèles, Pierre II crée la confrérie Notre-Dame de Montperroux[30]. Cette confrérie sera importante jusqu’à la bataille d'Azincourt (1415). En 1448, Marc Malart, page de Charles VI, profitant que les Anglais qui tiennent la place s'ébattent dans l'étang d'Ave, après avoir jeté à l'eau les armes des Anglais, court à la ville et au château et s'y installe fermant les portes. Jean d'Alençon s'y enfermera également[31].
En 1489, le château, en grande partie détruit pendant la guerre de Cent Ans, est restauré. Il est repris en 1590 aux Ligueurs par les armées du roi et Henri IV ordonne sa destruction, mais revient ensuite sur cette décision. En 1598, les États de Normandie dénoncent encore au roi le château d'Essay comme un « repaire de brigandage »[32].
Durant la Révolution (de 1790 au 8 pluviôse an IX (), Essay est chef-lieu de canton[33]. La commune absorbe Mont-Perroux en 1811 au sud-est de son territoire et Echuffley en 1840[33] au sud-ouest.
Lors de la bataille de Normandie, Essay est libérée le [34]. Un odonyme (rue du 12-Août-1944) rappelle cet évènement de la Seconde Guerre mondiale.
Période | Identité | Étiquette | Qualité | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
1929 | 1967 | Comte Amédée d'Harcourt (1893-1967) |
DVD | Chef d'escadron Conseiller d'arrondissement Conseiller général du Canton de Courtomer (1943-1945) Conseiller général du canton du Mêle-sur-Sarthe (1951-1967) | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
1967 | 1995 | Pierre d'Harcourt (1928-2019) |
DVD puis RPR | Fils du précédent Conseiller général du canton du Mêle-sur-Sarthe (1967-1994) | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
1995 | janvier 2012 | Georges d'Harcourt (né en 1941) |
Frère du précédent Officier retraité | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
février 2012[35] | avril 2014 | Jean-Claude Descamps | Retraité du secteur de l'automobile | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
avril 2014[36] | En cours | Martine Cardey | Retraitée cadre supérieur hospitalier | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Pour les données antérieures, dérouler la boîte ci-dessous.
Liste des maires avant 1929
|
Le conseil municipal est composé de quinze membres dont le maire et deux adjoints[37].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[38]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[39].
En 2019, la commune comptait 537 habitants[Note 10], en stagnation par rapport à 2013 (Orne : −3,08 %, France hors Mayotte : +2,17 %). Essay a compté jusqu'à 1 005 habitants en 1841.
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 | 1856 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
721 | 719 | 717 | 782 | 823 | 1 005 | 936 | 1 000 | 950 |
1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 | 1901 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
960 | 995 | 910 | 875 | 770 | 722 | 693 | 702 | 636 |
1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 | 1962 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
621 | 630 | 555 | 561 | 551 | 573 | 620 | 562 | 517 |
1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2006 | 2008 | 2013 | 2018 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
523 | 461 | 500 | 516 | 500 | 513 | 522 | 537 | 536 |
2019 | - | - | - | - | - | - | - | - |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
537 | - | - | - | - | - | - | - | - |
1793 | 1800 | 1806 |
---|---|---|
80 | 89 | 99 |
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1836 |
---|---|---|---|---|
160 | 151 | 140 | 144 | 117 |
Essay abrite l'un des plus anciens circuits de rallycross de France qui accueille une demi-douzaine de courses par an (Championnat de France de rallycross et d'Europe, supermotard, fol'car) organisées par l'ASA (Association sportive automobile) des Ducs et l'ASM (Association sportive moto) des Ducs. Il y a aussi une piste de karting aux normes internationales recevant des courses de niveau européen qui se trouve à Aunay-les-Bois pour 5 minutes en voiture à partir du circuit de rallycross d'Essay. En 2011, le club K61 a organisé sous l'égide de la Fédération une manche du Championnat du Monde de Karting.
Créée en 1975, la confrérie des Compagnons du boudin blanc d'Essay travaille à la renommée de cette spécialité culinaire en organisant un chapitre annuel le dernier samedi de février et un concours national du meilleur boudin blanc devenu en 2009 international, doublé depuis plusieurs années d'un concours Créativité, l'ensemble accueillant plus de deux cents participants. La Confrérie organise aussi un concours national de boudin blanc truffé le dernier dimanche de janvier.
Le premier Concours national du boudin blanc a été organisé en 1973 ; 2017 est l'année du quarantième-cinquième concours.