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Entrevernes
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Géographie
Représentations cartographiques de la commune
Mairie
Carte OpenStreetMap
Carte topographique
Avec les communes environnantes
1: carte dynamique; 2: carte OpenStreetMap; 3: carte topographique; 4: avec les communes environnantes
La commune d'Entrevernes occupe la petite vallée située entre deux crêtes parallèles entre le roc des Bœufs (1 744 m) et le Taillefer (1 651 m)[1], à l'aval du col de la Cochette. Une route carrossable la relie au hameau de Dhéré, sur la commune de Duingt, puis au-delà au village principal de Duingt. L'autre côté de la vallée, uniquement praticable en randonnée, débouche sur la commune de Bellecombe-en-Bauges.
La commune est membre du parc naturel régional du massif des Bauges[2].
Entrevernes est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[3],[4],[5].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Annecy, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 79 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[6],[7].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (82,5% en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (82,5%). La répartition détaillée en 2018 est la suivante:
forêts (42,9%), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (31%), prairies (14,3%), espaces ouverts, sans ou avec peu de végétation (8,6%), zones urbanisées (3,2%)[8].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes: la carte de Cassini (XVIIIesiècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols en 2018 (CLC) de la commune.
Carte orthophotogrammétrique de la commune.
Toponymie
Le toponyme Entrevernes viendrait de sa position entre les deux versants du Taillefer et du Roc des Bœufs, «entre les vernes», recouverts de bois d'aulne dit vernes[9],[10].
Les hameaux de Bourgeal, détaché de Dhéré (aujourd'hui Duingt), et celui d’Entrevernes, séparé de Lathuile, deviennent une paroisse indépendante le 23 septembre 1717[12].
Un affleurement de lignite - appelé parfois de charbon de secours - est découvert en avril 1794 par des paysans, à la suite d'un glissement de terrain au lieu-dit les Molières, et semble avoir un certain potentiel[15],[16]. Après estimation, il s'avère que le gisement s'étend sur 12 km et affleure à plusieurs endroits sur une faible épaisseur. Dans un contexte d'un duché de Savoie nouvellement intégré à la France révolutionnaire, la mine est rapidement exploitée pour les besoins militaires[17]. Devant le manque de main-d’œuvre, des prisonniers de guerre sont utilisés pour l’exploitation de la houille[18].
L'industriel annécien Jean Alexis Collomb, et ses associés dont son gendre François Ruphy, obtiennent en mai 1795 la concession pour cinquante ans, créant ainsi la Société des Mines d’Entrevernes et permettant d'alimenter les fabriques de la ville d'Annecy[15],[19].
Le géologue Dolomieu inspecte la mine en 1796[20].
Jusqu'en 1812, une quarantaine d'ouvriers sont employés, produisant environ 500 tonnes de charbon annuellement. À partir de 1819, la production annuelle double à 1 000 tonnes jusqu'en 1880. La production est descendue par traîneaux puis par chariots sur un chemin en direction du village de Lathuile — on peut encore par endroits observer les traces laissées par les convois le long de la montagne sur le chemin pavé «de la mine». Elle est ensuite embarquée sur des bateaux à voile en direction de la ville d'Annecy[21]. La mine reste en activité jusqu'aux alentours de 1928[16].
La mine est relancée de 1941 à 1948 pour alimenter les fours à gaz des industries (forges de Cran) et pour le chauffage des habitations. La mine est définitivement fermée en 1948[22].
Politique et administration
Situation administrative
Entrevernes est une commune du département de la Haute-Savoie, située dans le canton de Seynod, dans l'arrondissement d'Annecy[23]. Elle était membre avec l'ensemble des communes de la partie ouest du «grand lac», aussi dénommée dans le passé «rive gauche» et actuellement «rive ouest», de la communauté de communes de la rive gauche du lac d'Annecy, remplacée le par le Grand Annecy. Les communes qui la composait sont La Chapelle-Saint-Maurice, Entrevernes, Leschaux, Saint-Eustache, Saint-Jorioz et Sevrier.
La commune appartient à la deuxième circonscription de la Haute-Savoie.
Liste des maires
Liste des maires successifs
Période
Identité
Étiquette
Qualité
mars 2001
mars 2014
André Corboz
...
...
mars 2014
En cours (au 27 mai 2020)
Philippe Monmont
Population et société
Ses habitants sont les Entrevernais[13]. Le sobriquet en patois pour désigner les habitants est Couennis d'Intrevernes[24].
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10000habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinqans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[25]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[26].
En 2019, la commune comptait 212 habitants[Note 3], en diminution de 2,3% par rapport à 2013 (Haute-Savoie: +7,33%, France hors Mayotte: +2,17%).
Évolution de la population [modifier]
1793
1800
1806
1822
1838
1848
1858
1861
1866
339
337
414
384
452
420
442
441
441
Évolution de la population [modifier], suite (1)
1872
1876
1881
1886
1891
1896
1901
1906
1911
404
393
330
403
316
322
295
268
263
Évolution de la population [modifier], suite (2)
1921
1926
1931
1936
1946
1954
1962
1968
1975
228
205
194
181
152
145
153
146
135
Évolution de la population [modifier], suite (3)
1982
1990
1999
2006
2007
2012
2017
2019
-
146
179
168
193
196
215
214
212
-
De 1962 à 1999: population sans doubles comptes; pour les dates suivantes: population municipale. (Sources: Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[27] puis Insee à partir de 2006[28].)
Histogramme de l'évolution démographique
Enseignement
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Médias
Radios et télévisions
La commune est couverte par des antennes locales de radios dont France Bleu Pays de Savoie, ODS Radio… Enfin, la chaîne de télévision locale TV8 Mont-Blanc diffuse des émissions sur les pays de Savoie. Régulièrement, l'émission La Place du village expose la vie locale du bassin annécien. France 3 et sa station régionale France 3 Alpes peuvent parfois relater les faits de vie de la commune.
Presse et magazines
La presse écrite locale est représentée par des titres comme Le Dauphiné libéré, L'Essor savoyard, Le Messager - édition Genevois, le Courrier savoyard.
Économie
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Tourisme
En 2014, la capacité d'accueil de la commune, estimée par l'organisme Savoie Mont Blanc, est de 273 lits touristiques répartis dans 55 établissements[Note 4], dont 6 meublés[29].
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
Église Saint-Pierre-aux-Liens ou église Saints-Pierre-et-Paul, construite en 1825 en remplacement d'une église de 1717, dans un style néoclassique sarde selon les plans de l'architecte Camille Ruphy[30] (réfection de la toiture faite en 2010). Deux cloches fondues en 1888 et 1898 (1000 et 500kg) par la fonderie Paccard.
Patrimoine environnemental
Le territoire de la commune fait partie du parc naturel régional du massif des Bauges[2]. Une partie est d'ailleurs classée dans la zone naturelle d'intérêt écologique, faunistique et floristique de type I du roc des Bœufs et de la montagne d'Entrevernes[31].
Voir aussi
Bibliographie
Henri Baud, Jean-Yves Mariotte, Jean-Bernard Challamel, Alain Guerrier, Histoire des communes savoyardes. Le Genevois et Lac d'Annecy (Tome III), Roanne, Éditions Horvath, , 422p. (ISBN2-7171-0200-0), p.21-25, «Les cantons d'Annecy - Annecy-le-Vieux - Seynod», pp. 155-156 «Entrevernes».
Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
Population municipale légale en vigueur au 1erjanvier2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1erjanvier2021, date de référence statistique: 1erjanvier2019.
La structure Savoie Mont Blanc, pour ces données statistiques de capacité d'accueil en termes de lits touristiques d'une station ou d'une commune, additionne les établissements marchands, qui appartiennent au secteur de l'hôtellerie, et les hébergements non marchands, qui n'impliquent donc pas de transaction commerciale comme les résidences secondaires[29].
Cartes
IGN, «Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes.», sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
Références
Lucien Dorize, Éléments de géographie physique: premier et second cycles universitaires, Rosny, Éditions Bréal, , 463p. (ISBN978-2-7495-0205-2, lire en ligne), p.282.
Antoine Reille, Guide des parcs naturels régionaux: Le patrimoine naturel, la vie traditionnelle, Delachaux et Niestlé, , 319p. (ISBN978-2-603-01151-5), p.199.
Jean-Marie Jeudy, Les mots pour dire la Savoie: Et demain, j'aurai autre chose à vous raconter, Montmélian, La Fontaine de Siloé, coll.«Savoie proche», , 540p. (ISBN978-2-84206-315-3, lire en ligne), p.516.
D'après Henry Suter, «Entrevernes», Noms de lieux de Suisse romande, Savoie et environs, sur henrysuter.ch, Henry Suter, 2000-2009 (consulté le ).
Lexique Français - Francoprovençal du nom des communes de Savoie: Lé Kmoune in Savoué, Bruxelles, Parlement européen, , 43p. (ISBN978-2-7466-3902-7, lire en ligne), p.12
Préface de Louis Terreaux, membre de l'Académie de Savoie, publié au Parlement européen à l'initiative de la députée Malika Benarab-Attou.
.
Dominique Barbero, Haute-Savoie, vol.74 (Paroisses et communes de France), Éditions du C.N.R.S., , 422p. (ISBN978-2-222-02688-4), p.184.
«Entrevernes», Accueil > Ressources > Communes, sur le site de mutualisation des Archives départementales de la Savoie et de la Haute-Savoie - sabaudia.org (consulté le ), Ressources - Les communes.
La Rédaction du DL, «Le village d'Entrevernes», Le Dauphiné libéré, (lire en ligne).
Centre alpin et rhodanien d'ethnologie, Le Monde alpin et rhodanien, 1987, p.13.
Christian Abry, Roger Devos et Henri Raulin, Les sources régionales de la Savoie: une approche ethnologique, alimentation, habitat, élevage, Fayard, , 661p., p.37.
Justinien Raymond, La Haute-Savoie sous la IIIe République: histoire économique, sociale et politique, 1875-1940, Seyssel, Atelier national de reproduction des thèses, , 1171p. (ISBN2-903528-25-X), p.282.
François Miquet, Sobriquets patois et dictons des communes et hameaux de l'ancien genevois et des localités limitrophes, Annecy, , 27p. (lire en ligne), p.19.
«La capacité d'accueil touristique en Savoie-Mont-Blanc», Observatoire, sur le site Savoie-Mont-Blanc - pro.savoie-mont-blanc.com, (consulté en ) : «Les données détaillées par commune, et par station: nombre de structures, nombre de lits par type d'hébergements (fichier: Détail des capacités 2014, .xlsx)».
Françoise Dantzer, Les Bauges: Terre d'art sacré, La Fontaine de Siloé, coll.«Les Savoisiennes», , 251p. (ISBN978-2-84206-272-9, lire en ligne), p.70.
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