Ensuès-la-Redonne [ɑ̃sɥɛs la ʁədɔn] est une commune française située dans le département des Bouches-du-Rhône, en région Provence-Alpes-Côte d'Azur.
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Ensuès-la-Redonne | |
Panorama de La Redonne. | |
![]() Blason |
|
Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Provence-Alpes-Côte d’Azur |
Département | Bouches-du-Rhône |
Arrondissement | Istres |
Intercommunalité | Métropole d'Aix-Marseille-Provence |
Maire Mandat |
Michel Illac 2020-2026 |
Code postal | 13820 |
Code commune | 13033 |
Démographie | |
Gentilé | Ensuénens |
Population municipale |
5 783 hab. (2019 ![]() |
Densité | 224 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 43° 21′ 21″ nord, 5° 12′ 15″ est |
Altitude | Min. 0 m Max. 238 m |
Superficie | 25,83 km2 |
Type | Commune rurale |
Unité urbaine | Ensuès-la-Redonne (ville isolée) |
Aire d'attraction | Marseille - Aix-en-Provence (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Marignane |
Législatives | Douzième circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | http://www.mairie-ensues.fr |
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Ensuès-la-Redonne appartient au canton de Châteauneuf-Côte-Bleue et à l'arrondissement d'Istres. Il se situe à 17,9 km de Marseille, à 4,4 km de Carry-le-Rouet et à 25,4 km[1] d'Istres.
Le village est construit dans une cuvette et séparé de la côte par le plateau de Graffiane.
Sur le littoral de la Côte Bleue, plusieurs calanques, ports, criques ou abris se situent sur le territoire d'Ensuès-la-Redonne : la madrague de Gignac, la Redonne (et son port), les Figuières, les calanques du Petit Méjean et du Grand Méjean, etc. Une grande partie des terrains de la commune sont protégés par le Conservatoire du littoral, 80 % étant recouverts de garrigues[2].
Châteauneuf-les-Martigues | Châteauneuf-les-Martigues Gignac-la-Nerthe |
Le Rove |
Carry-le-Rouet | ![]() |
Le Rove |
Carry-le-Rouet | Mer Méditerranée | Mer Méditerranée |
Le village est longé par la route départementale 5, qui permet de joindre Marseille par le Rove et l'Estaque à l'est, Carry-le-Rouet et l'autoroute A55 à l'ouest.
Les calanques ne sont accessibles en voiture que par un embranchement de cette route, qui descend par le vallon de la Graffiane puis se faufile entre les reliefs rocheux de la côte.
La gare de La Redonne-Ensuès, qui domine la calanque de la Redonne, permet de rejoindre la Marseille-Saint-Charles en 25 minutes en moyenne (15 liaisons par jour en semaine), tout en profitant du spectacle de la Côte Bleue.
Ensuès-la-Redonne possède un climat méditerranéen : les hivers y sont doux, les étés chauds, les précipitations relativement peu abondantes et l'ensoleillement très important. Le vent qui domine est le mistral ; néanmoins, la proximité de la mer provoque occasionnellement la venue d'une couverture nuageuse et d'entrées maritimes.
Le tableau ci-dessous indique les relevés de températures et de précipitations effectués par la station Météo-France de Marignane pour la période 1971-2000 :
Mois | J | F | M | A | M | J | J | A | S | O | N | D | année |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Températures maximales (°C) | 11,2 | 12,6 | 15,3 | 17,7 | 22,2 | 26,1 | 29,5 | 29,2 | 25,3 | 20,3 | 14,7 | 12,0 | 19,7 |
Températures moyennes (°C) | 7,1 | 8,3 | 10,7 | 13,1 | 17,4 | 21,1 | 24,1 | 24,0 | 20,4 | 16,0 | 10,8 | 8,1 | 15.1 |
Températures minimales (°C) | 3,0 | 3,9 | 6,0 | 8,5 | 12,6 | 16,0 | 18,7 | 18,7 | 15,5 | 11,6 | 6,8 | 4,1 | 10,5 |
Précipitations (hauteur en mm) | 54 | 44 | 40 | 58 | 41 | 25 | 13 | 31 | 61 | 85 | 51 | 52 | 554,5 |
Source: Météo France[3] / Station de Marignane |
Ensuès-la-Redonne est une commune rurale[Note 1],[4]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[5],[6]. Elle appartient à l'unité urbaine d'Ensuès-la-Redonne, une unité urbaine monocommunale[7] de 5 783 habitants en 2019, constituant une ville isolée[8],[9].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Marseille - Aix-en-Provence, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 115 communes, est catégorisée dans les aires de 700 000 habitants ou plus (hors Paris)[10],[11].
La commune, bordée par la mer Méditerranée, est également une commune littorale au sens de la loi du , dite loi littoral[12]. Des dispositions spécifiques d’urbanisme s’y appliquent dès lors afin de préserver les espaces naturels, les sites, les paysages et l’équilibre écologique du littoral, comme par exemple le principe d'inconstructibilité, en dehors des espaces urbanisés, sur la bande littorale des 100 mètres, ou plus si le plan local d’urbanisme le prévoit[13],[14].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (83,5 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (87,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (63,1 %), espaces ouverts, sans ou avec peu de végétation (12,9 %), zones urbanisées (12,2 %), forêts (7,5 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (2 %), zones agricoles hétérogènes (1,2 %), mines, décharges et chantiers (0,9 %), terres arables (0,2 %)[15].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[16].
Comme dans grand nombre de cas, plusieurs suppositions existent quant au nom actuel d'Ensuès-la-Redonne. Le toponyme Ensuès pourrait être inspiré :
Pour la Redonne, le nom dériverait de le redon, la retonde signifiant « la ronde », caractérisant la forme ancienne de la calanque[17] ou celle de la petite colline qui la surplombe et que l'on retrouve dans la Calanque du Puy. Puy, püech etc. désignant des hauteurs.
La madrague désigne le dispositif de pêche côtier au thon. Celui-ci circulait dans la méditerranée toujours dans le même sens, proche des côtes et était intercepté par des filets partant de la côte vers la mer.
Méjean, valméjeanne : préfixe mé- = mauvais
caucarrières : préfixe ligure kal/gal/kar/kra désignant la pierre, comme à Carry
Des sépultures sous tuiles ont été découvertes sur le territoire d'Ensuès-la-Redonne ainsi que des amphores[18]. Un petit dolmen a également été découvert plus récemment dans le vallon de Saint-Antoine. Quoique connu depuis longtemps par les habitants de la calanque, ce dernier n'avait jamais été recensé officiellement. Il porte désormais le nom de son inventeur : Gérard Chevé.
Les premières apparitions du nom Ensuès se trouvent dans des écrits relatifs au rattachement de la Provence au Royaume de France sous Louis XI de France aux alentours de 1481[19]. Le village semblait alors occupé périodiquement par des bergers. C'est seulement en 1540 que le nom d'Ensuès apparaît dans la liste des paroisses dépendant du diocèse d'Aix-en-Provence[20].
On constate peu d'évolution au niveau du peuplement d'Ensuès-la-Redonne pendant plus de quatre siècles : 100 à 400 habitants y vivent.
Leurs moyens de subsistance ainsi que leur économie sont fondés sur les atouts méditerranéens : le climat permet la culture de l'olivier et de la vigne ainsi que l'élevage de chèvres et de porcs et la proximité de la mer rend possible le développement de la pêche.
Le hameau est en effet administrativement scindé en deux parties : alors que l'ouest est rattaché Chateauneuf-les-Martigues, l'est dépend de Gignac-la-Nerthe (jusqu'en 1835, date où Le Rove acquiert le statut de commune et prend en charge Ensuès-la-Redonne).
À la suite des difficultés de gestion occasionnées par cette dichotomie, l'accession d'Ensuès au rang de commune à part entière est demandée dès 1850.
Parallèlement, l'école tenue par des religieuses devient laïque en 1893 ; néanmoins, elles conservent l'éducation des filles. Elles sont congédiées en 1905. C'est en 1907 que sont créées deux écoles : une destinée aux filles, l'autre aux garçons[21].
Par décret du 16 mai 1933, la commune d'Ensuès-la-Redonne voit officiellement le jour. Les premières élections ont lieu en juin 1933 et Auguste Gouiran devient le premier maire du village. Le bâtiment abritant actuellement la Poste accueillit alors conjointement la mairie et le service des postes dès 1936.
En 1953 sont réunies l'école des filles et celle des garçons[22].
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Blasonnement : D'azur au dauphin couché d'argent surmonté d'une étoile des Baux, de même au chef d'or à quatre pals de gueules. Les armes d'Ensuès-la-Redonne furent créés par Étienne Imbert en 1933[23].
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Le « dauphin » signale la proximité de la mer. « L'étoile des Baux » fait référence à la fondation du village par des habitants de Chateauneuf-les-Martigues (qui dépendait alors du comté des Baux). Quant au « chef d'or à quatre pals de gueules », il correspond aux armes de la Provence.
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
---|---|---|---|---|
1933 | 1945 | Augustin Gouiran | ||
1945 | 1947 | Auguste Lafon | ||
1947 | 1953 | Augustin Gouiran | ||
1953 | 1979 | Adrien Ricaud | ||
1979 | mars 2001 | André Vardaro | SE | |
mars 2001 | mars 2008 | Marc Bernard | PS | |
mars 2008 | en cours | Michel Illac | DVG | Retraité |
Les données manquantes sont à compléter. |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1936. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[24]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[25].
En 2019, la commune comptait 5 783 habitants[Note 3], en augmentation de 7,79 % par rapport à 2013 (Bouches-du-Rhône : +2,51 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1936 | 1946 | 1954 | 1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 |
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503 | 436 | 704 | 1 041 | 1 192 | 1 699 | 2 204 | 3 029 | 4 544 |
2006 | 2011 | 2016 | 2019 | - | - | - | - | - |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
5 096 | 5 254 | 5 483 | 5 783 | - | - | - | - | - |
La population de la commune est relativement jeune. En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 32,5 %, soit en dessous de la moyenne départementale (35,3 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 23,7 % la même année, alors qu'il est de 26,3 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait 2 775 hommes pour 2 752 femmes, soit un taux de 50,21 % d'hommes, largement supérieur au taux départemental (47,76 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Hommes | Classe d’âge | Femmes |
---|---|---|
0,2 | 90 ou + | 0,6 |
5,2 | 75-89 ans | 7,0 |
17,5 | 60-74 ans | 16,9 |
24,6 | 45-59 ans | 24,7 |
18,4 | 30-44 ans | 19,8 |
16,3 | 15-29 ans | 14,1 |
17,8 | 0-14 ans | 16,9 |
Hommes | Classe d’âge | Femmes |
---|---|---|
0,7 | 90 ou + | 1,8 |
7,3 | 75-89 ans | 9,6 |
16 | 60-74 ans | 16,9 |
19,8 | 45-59 ans | 19,7 |
18,8 | 30-44 ans | 18,5 |
18,6 | 15-29 ans | 16,9 |
18,8 | 0-14 ans | 16,6 |
En 1927 l'écrivain Blaise Cendrars a vécu plusieurs mois à La Redonne, dont il était tombé follement amoureux.
L'acteur français Édouard Baer possède aujourd'hui une résidence à Ensuès.
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