Draix [dʁɛks] est une commune française, située dans le département des Alpes-de-Haute-Provence en région Provence-Alpes-Côte d'Azur.
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Draix | |
![]() Draix | |
![]() Blason |
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Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Provence-Alpes-Côte d’Azur |
Département | Alpes-de-Haute-Provence |
Arrondissement | Digne-les-Bains |
Intercommunalité | Provence-Alpes Agglomération |
Maire Mandat |
Victor Serra 2020-2026 |
Code postal | 04420 |
Code commune | 04072 |
Démographie | |
Population municipale |
110 hab. (2019 ![]() |
Densité | 4,8 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 44° 08′ 07″ nord, 6° 20′ 37″ est |
Altitude | Min. 760 m Max. 2 280 m |
Superficie | 23,04 km2 |
Unité urbaine | Commune rurale |
Aire d'attraction | Digne-les-Bains (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Seyne |
Législatives | Première circonscription |
Localisation | |
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Les communes limitrophes de Draix sont La Javie, Prads-Haute-Bléone, Thorame-Basse, Tartonne, Archail, Marcoux et Le Brusquet.
Situé dans le département des Alpes de Haute-Provence, le village de Draix se rattache à l’arrondissement de Digne-les-Bains.
La route qui y mène (route départementale 22) serpente dans la vallée du Bouinenc sur plusieurs kilomètres. Le village est situé à 900 m d’altitude[1].
La montagne du Cheval Blanc domine la commune. Principal col : col de la Cine.
Aucune des 200 communes du département n'est en zone de risque sismique nul. Le canton de La Javie auquel appartient Draix est en zone 1b (sismicité faible) selon la classification déterministe de 1991, basée sur les séismes historiques[2], et en zone 4 (risque moyen) selon la classification probabiliste EC8 de 2011[3]. La commune de Draix est également exposée à deux autres risques naturels[3] :
La commune de Draix n’est exposée à aucun des risques d’origine technologique recensés par la préfecture[4].
Aucun plan de prévention des risques naturels prévisibles (PPR) n’existe pour la commune[4] et le Dicrim n’existe pas non plus[5].
La localité apparaît pour la première fois dans les textes vers 1200 (castri de Drais). Ernest Nègre ne se prononce pas sur l’origine et le sens du nom, qu’il relie au préceltique *Drassi. Pour Charles Rostaing et les Fénié, le nom est formé sur la racine oronymique (désignant une montagne)*TR- + -ag-[6],[7],[8].
Le nom du sommet du Cucuyon (1886 m), est formé sur la racine préceltique *Kug-, un oronyme (toponyme de montagne), avec redoublement et ajout d’un suffixe diminutif[9].
Draix est une commune rurale[Note 1],[10]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[11],[12].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Digne-les-Bains, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 34 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[13],[14].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (95,7 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (98,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (43,1 %), espaces ouverts, sans ou avec peu de végétation (41 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (11,6 %), zones agricoles hétérogènes (4,3 %)[15].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[16].
En 2009, la population active s’élevait à 43 personnes, dont cinq chômeurs[17] (cinq fin 2011[18]). Ces travailleurs sont majoritairement salariés (29 sur 38)[19] et travaillent majoritairement hors de la commune (33 actifs sur 38)[19].
Fin 2010, le secteur secondaire (industrie et construction) ne comptait aucun établissement[20].
Fin 2010, le secteur primaire (agriculture, sylviculture, pêche) comptait quatre établissements actifs au sens de l’Insee (exploitants non professionnels inclus) et deux emplois salariés[20].
Le nombre d’exploitations professionnelles, selon l’enquête Agreste du ministère de l’Agriculture, est trop faible et couvert par le secret statistique[21]. Il était de trois en 1988, avec une surface agricole utile (SAU) de 283 ha[22].
Fin 2010, le secteur tertiaire (commerces, services) comptait deux établissements (sans aucun emploi salarié), auxquels s’ajoute un établissement du secteur administratif, salariant deux personnes[20].
D'après l’Observatoire départemental du tourisme, la fonction touristique est faible pour la commune, avec moins d’un touriste accueilli par habitant[23], l’essentiel de la capacité d'hébergement étant non marchande[24]. Elle se compose de meublés[25], et de quelques résidences secondaires : au nombre de 11 (dont trois avec plus d’un logement), elles représentent un logement sur cinq[26],[27],[28].
Dans l’Antiquité, les Bodiontiques (Bodiontici) peuplaient la vallée de la Bléone, et étaient donc le peuple gaulois qui vivait dans l’actuelle commune de Draix. Les Bodiontiques, qui sont vaincus par Auguste en même temps que les autres peuples présents sur le Trophée des Alpes (avant 14 av. J.-C.), sont rattachés à la province des Alpes-Maritimes lors de sa création[29].
Environ un siècle après que l’organisation administrative de l’Empire romain disparaisse complètement, le polyptyque de Wadalde cite en 814 un Travigio et un Sinido qui appartenaient à l’abbaye Saint-Victor de Marseille et sont identifiés avec Draix[30].
Une motte castrale est élevée au XIe siècle au lieu-dit la Tour[31]. La localité appartenait au chapitre de Digne depuis le XIVe siècle. Le village de la Roche-de-Draix lui est rattaché au XVe siècle[32] et les deux fiefs existants sont eux aussi fondus en un seul[30]. Les deux communautés relevaient de la viguerie de Digne[30].
Durant la Révolution, la commune compte une société patriotique, créée après la fin de 1792[33].
Comme de nombreuses communes du département, Draix se dote d’écoles bien avant les lois Jules Ferry : en 1863, elle en possède deux, installées au chef-lieu et au hameau de la Rouine, qui dispensent une instruction primaire aux garçons[34]. Aucune instruction n’est donnée aux filles : ni la loi Falloux (1851), qui impose l’ouverture d’une école de filles aux communes de plus de 800 habitants[35], ni la première loi Duruy (1867), qui abaisse ce seuil à 500 habitants, ne concernent Draix[36]. Si la commune profite des subventions de la deuxième loi Duruy (1877) pour construire une école neuve au chef-lieu[37], ce n’est qu’avec les lois Ferry que les filles de Draix sont régulièrement scolarisées.
La commune fusionne avec celle d’Archail (Archail-Draix) du au [38].
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Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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Les données manquantes sont à compléter. | ||||
mai 1945 | Émile Barlatier[41] | |||
1983 (?) | Rosin Lyons[42] | |||
avant 2005 | 2014 | Jean-Marie Beltrando[43],[44] | DVG | Employé |
2014 | En cours | Victor Serra[45] | Employé |
Draix a fait partie, de 2003 à 2016, de la communauté de communes de Haute Bléone. Depuis le , elle est membre de la communauté d'agglomération Provence-Alpes Agglomération.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1765. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[46]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[47].
En 2019, la commune comptait 110 habitants[Note 3], en augmentation de 12,24 % par rapport à 2013 (Alpes-de-Haute-Provence : +1,48 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1765 | 1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 |
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144 | 163 | 152 | 143 | 150 | 176 | 145 | 150 | 150 |
1851 | 1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 |
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157 | 146 | 150 | 153 | 137 | 121 | 122 | 118 | 109 |
1896 | 1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 |
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93 | 92 | 97 | 92 | 53 | 61 | 42 | 35 | 37 |
1954 | 1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2004 | 2006 |
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36 | 41 | 50 | 92 | 80 | 83 | 86 | 78 | 72 |
2009 | 2014 | 2019 | - | - | - | - | - | - |
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78 | 108 | 110 | - | - | - | - | - | - |
1315 | 1471 |
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15 feux | 7 feux |
L’histoire démographique de Draix est marquée par la saignée des XIVe et XVe siècles et le long mouvement de croissance jusqu’au début du XIXe siècle. Ensuite, de la fin du XVIIIe siècle à 1872, elle est marquée par une période d’« étale » où la population reste relativement stable à un niveau élevé jusqu'en 1866. L’exode rural provoque ensuite un mouvement de baisse de la population de longue durée. En 1921, la commune enregistre la perte de plus de la moitié de sa population par rapport au maximum historique de 1831[49]. Le mouvement de dépopulation ne va pas au-delà années 1930 : une « étale plancher » est atteinte, un peu au-dessus de trente habitants, avant une nouvelle période de croissance allant des années 1960 à nos jours.
À proximité du hameau de la Rouine, au lieu-dit la Roche, se trouvent les ruines d’une tour médiévale[50]. La chapelle de la Rouine a été restaurée[1]. Elle contient une statue de la Vierge à l’Enfant, et date du milieu du XVIIe siècle[30].
Le village est surplombé par une petite église romane Saint-Pons[51],[30] (datée de 1854[51]), sur la place centrale, avec saint Antoine comme patron[30]. Église paroissiale, elle possède une distribution des espaces intérieurs originale : une coupole surbaissée, au centre de l’édifice, est précédée et suivie de deux travées étroites. L’abside est voûtée en cul-de-four[51]. Le tableau de la Crucifixion, fin XVIe-début XVIIe siècle, est qualifié de « post-primitif » pour l’allure statique et non réaliste de leur figuration[52]. Un ciboire en argent est classé monument historique au titre objet (XVIIIe siècle[53]).
En contrebas de l'église se trouve la mairie, et près de cette dernière, le lavoir du village.
Ce qui fut l'école du village, sur la place, est maintenant une habitation[1].
Il subsiste quelques ruines d’un établissement que la légende attribue aux Templiers, mais que rien ne permet de relier avec fiabilité à l’ordre de chevalerie qui a suscité maintes légendes[54].
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