Dourgne (en occitan : Dornha) est une commune française située dans le département du Tarn en région Occitanie. Sur le plan historique et culturel, la commune est dans le Castrais, un territoire essentiellement agricole, entre la rive droite de l'Agout au sud et son affluent, le Dadou, au nord.
Dourgne | |
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![]() Blason |
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Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Occitanie |
Département | Tarn |
Arrondissement | Castres |
Intercommunalité | Communauté de communes du Sor et de l'Agout |
Maire Mandat |
Dominique Cougnaud 2020-2026 |
Code postal | 81110 |
Code commune | 81081 |
Démographie | |
Gentilé | Dourgnols |
Population municipale |
1 311 hab. (2019 ![]() |
Densité | 58 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 43° 29′ 11″ nord, 2° 08′ 21″ est |
Altitude | 250 m Min. 186 m Max. 804 m |
Superficie | 22,75 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Castres (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de la Montagne noire |
Législatives | Troisième circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | site officiel |
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Exposée à un climat océanique altéré, elle est drainée par le Ruisseau du Taurou, le ruisseau de Malric, le ruisseau des Fontanelles, le ruisseau du Lézérou, le ruisseau du Melzic et par divers autres petits cours d'eau. Incluse dans le parc naturel régional du Haut-Languedoc, la commune possède un patrimoine naturel remarquable : un site Natura 2000 (la « Montagne Noire occidentale ») et trois zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique.
Dourgne est une commune rurale qui compte 1 311 habitants en 2019. Elle fait partie de l'aire d'attraction de Castres. Ses habitants sont appelés les Dourgnols ou Dourgnoles.
C'est une commune du Massif central située dans la montagne Noire à l'est de Revel.
Lagardiolle | Saint-Avit | Verdalle |
Saint-Amancet | ![]() |
Massaguel |
Sorèze (sur 100 m) |
Arfons |
La ligne 761 du réseau régional liO assure la desserte de la commune, la reliant à Castres et à Revel.
La commune est dans le bassin de la Garonne, au sein du bassin hydrographique Adour-Garonne[2]. Elle est drainée par le ruisseau du Taurou, le ruisseau de Malric, le ruisseau des Fontanelles, le ruisseau du Lézérou, le ruisseau du Melzic, le ruisseau de la Fontaine des Vaquiès, le ruisseau de la Peyre, le ruisseau de la Vialette, le ruisseau de Rieu Grand et par divers petits cours d'eau, qui constituent un réseau hydrographique de 34 km de longueur totale[3],[Carte 1].
Le ruisseau du Taurou, d'une longueur totale de 11,8 km, prend sa source dans la commune et s'écoule vers le nord. Il traverse la commune et se jette dans le Sor à Lescout, après avoir traversé 3 communes[4].
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat méditerranéen altéré », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[5]. En 2020, la commune ressort du type « climat méditerranéen » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Pour ce type de climat, les hivers sont doux et les étés chauds, avec un ensoleillement important et des vents violents fréquents[6].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré suivant[5].
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[8] complétée par des études régionales[9] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. La station météorologique de Météo-France installée sur la commune et mise en service en 1959 permet de connaître en continu l'évolution des indicateurs météorologiques[10]. Le tableau détaillé pour la période 1981-2010 est présenté ci-après.
Mois | jan. | fév. | mars | avril | mai | juin | jui. | août | sep. | oct. | nov. | déc. | année |
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Température minimale moyenne (°C) | 2 | 2,5 | 4,5 | 6,4 | 10 | 13,3 | 15,5 | 15,2 | 12,3 | 9,8 | 5,5 | 2,8 | 8,3 |
Température moyenne (°C) | 5,7 | 6,7 | 9,3 | 11,5 | 15,5 | 19,2 | 21,7 | 21,5 | 18,3 | 14,5 | 9,2 | 6,3 | 13,3 |
Température maximale moyenne (°C) | 9,4 | 10,8 | 14,1 | 16,7 | 21,1 | 25,1 | 28 | 27,7 | 24,2 | 19,3 | 13 | 9,9 | 18,3 |
Record de froid (°C) date du record |
−19,5 16.01.1985 |
−18,5 05.02.1963 |
−9,3 09.03.1964 |
−2,5 22.04.1991 |
−1,3 01.05.1960 |
3,6 01.06.06 |
6,7 17.07.00 |
5,6 31.08.1995 |
1,8 19.09.1977 |
−3,1 23.10.1991 |
−8 21.11.1998 |
−10,2 28.12.1962 |
−19,5 1985 |
Record de chaleur (°C) date du record |
19,8 25.01.1990 |
24,7 23.02.1990 |
27 15.03.12 |
30,5 14.04.15 |
34 31.05.1994 |
40,3 27.06.19 |
40 30.07.1983 |
41 13.08.03 |
37 15.09.1987 |
32 02.10.11 |
26 07.11.15 |
23 15.12.1972 |
41 2003 |
Précipitations (mm) | 70,9 | 60,5 | 59,1 | 94,8 | 89,3 | 74,5 | 45,5 | 52,8 | 68 | 71,4 | 73,1 | 72,4 | 832,3 |
La protection réglementaire est le mode d’intervention le plus fort pour préserver des espaces naturels remarquables et leur biodiversité associée[11],[12].
La commune fait partie du parc naturel régional du Haut-Languedoc, créé en 1973 et d'une superficie de 307 184 ha, qui s'étend sur 118 communes et deux départements[13]. Implanté de part et d’autre de la ligne de partage des eaux entre Océan Atlantique et mer Méditerranée, ce territoire est un véritable balcon dominant les plaines viticoles du Languedoc et les étendues céréalières du Lauragais[14],
Le réseau Natura 2000 est un réseau écologique européen de sites naturels d'intérêt écologique élaboré à partir des directives habitats et oiseaux, constitué de zones spéciales de conservation (ZSC) et de zones de protection spéciale (ZPS)[Note 3]. Un site Natura 2000 a été défini sur la commune au titre de la directive habitats : la « Montagne Noire occidentale »[16], d'une superficie de 1 915 ha, avec des vallées encaissées qui abritent la dernière population au sud du massif central pour la Loutre[17].
L’inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire. Deux ZNIEFF de type 1[Note 4] sont recensées sur la commune[18] : les « forêts d'Hautaniboul, de Cayroulet et du Pas du Sant » (3 742 ha), couvrant 7 communes dont une dans l'Aude et six dans le Tarn[19], et la « vallée de Baylou et Désert de Saint-Ferréol » (2 206 ha), couvrant 6 communes du département[20] et une ZNIEFF de type 2[Note 5],[18] : la « montagne Noire (versant Nord) » (31 971 ha), couvrant 37 communes dont 14 dans l'Aude, deux dans la Haute-Garonne, trois dans l'Hérault et 18 dans le Tarn[21].
Dourgne est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 6],[22],[I 1],[23].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Castres, dont elle est une commune de la couronne[Note 7]. Cette aire, qui regroupe 55 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[I 2],[I 3].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (48,5 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (55,9 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (43,7 %), prairies (33,4 %), terres arables (14,9 %), zones urbanisées (4,9 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (1,8 %), mines, décharges et chantiers (1,1 %), zones agricoles hétérogènes (0,2 %)[24].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 2].
Le territoire de la commune de Dourgne est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), inondations, feux de forêts, mouvements de terrains et séisme (sismicité très faible). Il est également exposé à un risque technologique, le transport de matières dangereuses, et à un risque particulier : le risque de radon[25]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[26].
Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation par débordement de cours d'eau, notamment le ruisseau du Taurou. La cartographie des zones inondables en ex-Midi-Pyrénées réalisée dans le cadre du XIe Contrat de plan État-région, visant à informer les citoyens et les décideurs sur le risque d’inondation, est accessible sur le site de la DREAL Occitanie[27]. La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982, 1992, 1998, 2000, 2009, 2013, 2018 et 2021[28],[25].
Dourgne est exposée au risque de feu de forêt du fait de la présence sur son territoire. En 2022, il n'existe pas de Plan de Prévention des Risques incendie de forêt (PPRif). Le débroussaillement aux abords des maisons constitue l’une des meilleures protections pour les particuliers contre le feu[Note 8],[29].
La commune est vulnérable au risque de mouvements de terrains constitué principalement du retrait-gonflement des sols argileux[30]. Cet aléa est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. 58,1 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (76,3 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 635 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 631 sont en en aléa moyen ou fort, soit 99 %, à comparer aux 90 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[31],[Carte 3].
Par ailleurs, afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, l'inventaire national des cavités souterraines permet de localiser celles situées sur la commune[32].
Le risque de transport de matières dangereuses sur la commune est lié à sa traversée par des infrastructures routières ou ferroviaires importantes ou la présence d'une canalisation de transport d'hydrocarbures. Un accident se produisant sur de telles infrastructures est susceptible d’avoir des effets graves sur les biens, les personnes ou l'environnement, selon la nature du matériau transporté. Des dispositions d’urbanisme peuvent être préconisées en conséquence[33].
Dans plusieurs parties du territoire national, le radon, accumulé dans certains logements ou autres locaux, peut constituer une source significative d’exposition de la population aux rayonnements ionisants. Certaines communes du département sont concernées par le risque radon à un niveau plus ou moins élevé. Selon la classification de 2018, la commune de Dourgne est classée en zone 3, à savoir zone à potentiel radon significatif[34].
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Son blasonnement est : D'azur aux deux clefs d'argent passées en sautoir, liées par un ruban de gueules. |
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Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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mars 1983 | décembre 1998[35] | Georges Mazars | PS | Sénateur (1995-1998) |
mars 2001 | 2014 | Hélène Azam | ||
mars 2014 | 2020 | Christian Rey | ||
mai 2020 | En cours | Dominique Cougnaud | ||
Les données manquantes sont à compléter. |
La commune a engagé une politique de développement durable en lançant une démarche d'Agenda 21 en 2007[36].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[37]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[38].
En 2019, la commune comptait 1 311 habitants[Note 9], en augmentation de 0,08 % par rapport à 2013 (Tarn : +2,07 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
Histogramme de l'évolution démographique ![]() |
En 2018, la commune compte 522 ménages fiscaux[Note 10], regroupant 1 129 personnes. La médiane du revenu disponible par unité de consommation est de 20 180 €[I 4] (20 400 € dans le département[I 5]).
2008 | 2013 | 2018 | |
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Commune[I 6] | 6,8 % | 9,1 % | 10,2 % |
Département[I 7] | 8,2 % | 9,9 % | 10 % |
France entière[I 8] | 8,3 % | 10 % | 10 % |
En 2018, la population âgée de 15 à 64 ans s'élève à 733 personnes, parmi lesquelles on compte 74,4 % d'actifs (64,1 % ayant un emploi et 10,2 % de chômeurs) et 25,6 % d'inactifs[Note 11],[I 6]. En 2018, le taux de chômage communal (au sens du recensement) des 15-64 ans est supérieur à celui du département et de la France, alors qu'en 2008 la situation était inverse.
La commune fait partie de la couronne de l'aire d'attraction de Castres, du fait qu'au moins 15 % des actifs travaillent dans le pôle[Carte 4],[I 9]. Elle compte 414 emplois en 2018, contre 456 en 2013 et 516 en 2008. Le nombre d'actifs ayant un emploi résidant dans la commune est de 475, soit un indicateur de concentration d'emploi de 87,1 % et un taux d'activité parmi les 15 ans ou plus de 48,2 %[I 10].
Sur ces 475 actifs de 15 ans ou plus ayant un emploi, 148 travaillent dans la commune, soit 31 % des habitants[I 11]. Pour se rendre au travail, 80,2 % des habitants utilisent un véhicule personnel ou de fonction à quatre roues, 1,9 % les transports en commun, 8,8 % s'y rendent en deux-roues, à vélo ou à pied et 9,1 % n'ont pas besoin de transport (travail au domicile)[I 12].
89 établissements[Note 12] sont implantés à Dourgne au . Le tableau ci-dessous en détaille le nombre par secteur d'activité et compare les ratios avec ceux du département[Note 13],[I 13].
Secteur d'activité | Commune | Département | |
---|---|---|---|
Nombre | % | % | |
Ensemble | 89 | 100 % | (100 %) |
Industrie manufacturière, industries extractives et autres | 16 | 18 % | (13 %) |
Construction | 8 | 9 % | (12,5 %) |
Commerce de gros et de détail, transports, hébergement et restauration | 22 | 24,7 % | (26,7 %) |
Information et communication | 4 | 4,5 % | (2,1 %) |
Activités financières et d'assurance | 1 | 1,1 % | (3,3 %) |
Activités immobilières | 4 | 4,5 % | (4,2 %) |
Activités spécialisées, scientifiques et techniques et activités de services administratifs et de soutien | 7 | 7,9 % | (13,8 %) |
Administration publique, enseignement, santé humaine et action sociale | 17 | 19,1 % | (15,5 %) |
Autres activités de services | 10 | 11,2 % | (9 %) |
Le secteur du commerce de gros et de détail, des transports, de l'hébergement et de la restauration est prépondérant sur la commune puisqu'il représente 24,7 % du nombre total d'établissements de la commune (22 sur les 89 entreprises implantées à Dourgne), contre 26,7 % au niveau départemental[I 14].
Les deux entreprises ayant leur siège social sur le territoire communal qui génèrent le plus de chiffre d'affaires en 2020 sont[41] :
La commune est dans la Montagne Noire, une petite région agricole située dans le sud du département du Tarn[42]. En 2020, l'orientation technico-économique de l'agriculture[Note 14] sur la commune est l'élevage d'ovins ou de caprins[Carte 5].
1988 | 2000 | 2010 | 2020 | |
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Exploitations | 40 | 26 | 13 | 12 |
SAU[Note 15] (ha) | 1 310 | 846 | 754 | 719 |
Le nombre d'exploitations agricoles en activité et ayant leur siège dans la commune est passé de 40 lors du recensement agricole de 1988[Note 16] à 26 en 2000 puis à 13 en 2010[44] et enfin à 12 en 2020[Carte 6], soit une baisse de 70 % en 32 ans. Le même mouvement est observé à l'échelle du département qui a perdu pendant cette période 58 % de ses exploitations[45],[Carte 7]. La surface agricole utilisée sur la commune a également diminué, passant de 1310 ha en 1988 à 719 ha en 2020[Carte 8]. Parallèlement la surface agricole utilisée moyenne par exploitation a augmenté, passant de 33 à 60 ha[44].